Vere St. Leger Goold
Vere Thomas St. Leger Goold, né le à Clonmel en Irlande et mort le au Camp de Hattes près du Maroni, dépendant des Îles du Salut en Guyane, est un joueur de tennis et criminel irlandais.
Vere St. Leger Goold | ||||
Première page du Petit Journal du 25 aout 1907 | ||||
Nationalité | Irlande | |||
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Naissance | Clonmel, Irlande (Royaume-Uni) |
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Décès | (à 55 ans) Camp des Hattes, Saint-Laurent-du-Maroni, Guyane (France) |
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Prise de raquette | Droitier | |||
Palmarès | ||||
Meilleurs résultats en Grand Chelem | ||||
Aust. | R-G. | Wim. | US. | |
Simple | - | - | F(1) | - |
Il est condamné aux travaux forcés à perpétuité, à la suite de l'assassinat le d'une riche veuve suédoise, Mme Emma Ahlqvist-Levin, perpétré avec sa femme dans leur appartement à Monte-Carlo.
Biographie
En 1879, après avoir remporté la première édition des Championnats d'Irlande, il atteint la finale de Wimbledon qu'il perd face à John Hartley[1].
Fils d'un baronnet anglais, il a exercé la profession de secrétaire de la commission des délimitations communales à Dublin et est également copropriétaire d'une fabrique de caoutchouc à Liverpool. Après 1883, il change énormément en raison de l'alcool et de la drogue. Habitant Cambridge Street à Londres, il s'y marie en 1891 à Marie-Rose Violette Girodin[note 1] veuve de César Berruyer, couturière née en 1850 à La Sône en Isère. Ils résident vers 1901, rue Drummond à Montréal où ils tentent de faire des affaires[2].
De retour du Canada, ils vivent brièvement à Liverpool où il exploite une buanderie puis s'installent à Monaco en 1905, boulevard du Moulin. En manque d'argent, il fréquente assidument le casino où il repère une riche suédoise, Emma Liven, âgée de 48 ans, arborant ses bijoux. Lui et sa femme l'assassinent le pour rembourser leurs dettes[3].
Ils sont arrêtés à Marseille où ils comptaient prendre le train pour Calais puis l'Angleterre, les policiers ayant découvert dans leur malle un corps en plusieurs morceaux[4]. Extradé devant le parquet de Monaco, il se distingue lors de son interrogatoire par son attitude amorale en répondant tranquillement aux questions du juge.
Il est condamné pour meurtre aux travaux forcés à perpétuité tandis que sa femme est condamnée à mort puis graciée en prison à vie. Cette dernière décède en 1914 à Montpellier[5]. Emprisonné à Chave puis déporté au bagne en Guyane en 1908, Vere St. Leger Goold y meurt l'année suivante[1], vraisemblablement d'un suicide[6].
Palmarès
- Championnat d'Irlande : vainqueur en 1879, finaliste en 1880
- Wimbledon : finaliste en 1879
Notes et références
Notes
- Parfois orthographié Giraudin.
Références
- (en) Pat Stacey, « A gloriously gruesome tale », sur herald.ie, (consulté le ).
- La lumière se fait sur l'identité des Goold, Le Journal, 10 août 1907
- (en) « How Ireland's first Wimbledon hero died a convicted killer », sur Independent.ie, (consulté le ).
- Yannick Cochennec, « Crime, arnaque et tennis à Monte Carlo », sur Slate.fr, (consulté le ).
- Généalogie de Marie-Rose Girodin(geneanet.org)
- (en) Donal Lynch, « The Irish murderer of Monte Carlo », sur Independent.ie (consulté le ).
Bibliographie
- Sylvain Larue, « Affaire Vere Goold et Maire-Violette Girodin, épouse Goold, Monaco, Tribunal criminel de la Principauté de Monaco, 2-4 décembre 1907 », dans Les Grandes Affaires criminelles : Crimes passionnels, De Borée, (ISBN 9782812916007, lire en ligne), p. 136-148
- Un couple d'assassins - Détail de l'interrogatoire de M et Mme Goold devant la cour d'assises de Monaco, Le Journal, 3 décembre 1907
- Léon Collin, Des Hommes et des bagnes, Libertalia, , p. 139-141 & 313.
- Témoignage du Dr Léon Collin.
- Fiche sur le site des Archives Nationales d'Outre-Mer.