Accueil🇫🇷Chercher

Vera Székely

Vera Székely, née Vera Harsányi le à Piešťany et morte le à Janvry[1], est une nageuse hongroise, puis une artiste peintre, céramiste et sculptrice active en France.

Vera Székely
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  75 ans)
Janvry
Nationalités
Activités
Conjoint
Autres informations
Sport

Biographie

Son père, Sándor Harsányi, est un ingĂ©nieur et un inventeur[2]. Vers 1932, Vera SzĂ©kely dĂ©cide de devenir graphiste et entre dans l'atelier d'Hanna Dallos[Note 1] - [3], dont elle fait la connaissance par Gitta Mallasz, son entraĂ®neuse de natation[4]. En 1936, elle participe aux jeux olympiques de Berlin avec l'Ă©quipe hongroise de natation. Elle est Ă©liminĂ©e au premier tour des 100 m et 400 m nage libre, mais son Ă©quipe termine quatrième au 4 Ă— 100 m nage libre[5]. En 1940, elle visite l'Ă©cole de Paul Colin Ă  Paris, oĂą passèrent notamment Bernard Villemot et plus de 2 000 Ă©lèves de toutes nationalitĂ©s. Mais Ă  la mort de son père, elle doit revenir Ă  Budapest et entre Ă  l'Ă©cole Atelier oĂą elle a comme professeurs Gusztáv VĂ©gh, Sándor Kolozsvári et DezsĹ‘ Tandori[2].

En 1946, après un séjour de plusieurs mois à Vienne, où elle commence une collaboration artistique avec Pierre Székely et André Borderie, ils gagnent ensemble Paris, où elle s'installe comme réfugiée. Paul Colin les aide à trouver un logement[2]. Aux côtés de Pierre Székely, devenu son mari, Vera Székely réalise des œuvres abstraites aux formes dépouillées et le couple continue à collaborer avec André Borderie. Elle s’inspire dans son travail des arts primitifs et des objets de culte. Elle participe à l'exposition de l’Association France-Hongrie à la galerie de Bussy à Paris, en , dont le comité d’honneur regroupe des noms tels que Georges Braque, Henri Matisse, Jacques Villon. Ses œuvres sont exposées en 1950 à la galerie Maxime Old et sont diffusées à partir de 1953 à la galerie MAI. En 1950, elle emménage avec son mari dans un pavillon à Bures-sur-Yvette dans la vallée de Chevreuse. Au-delà de la céramique et de la sculpture, elle ouvre sa palette à des peintures, des mosaïques, des tapisseries, des vitraux. Elle présente ses réalisations dans des expositions individuelles à Paris, à plusieurs reprises, mais aussi à Orléans, Amiens, Nice, La Haye, Lund, Amsterdam, Budapest. En 1954, elle obtient une médaille d'or à la Triennale de Milan[6]. La même année, elle participe, toujours avec son mari et André Borderie, ainsi qu'Agnès Varda, à la restauration intérieure de l'église Saint-Nicolas de Fossé, dans les Ardennes, où la modestie des moyens financiers les poussent à réaliser des œuvres d'une grande simplicité esthétique. En 1955, le couple s'installe à Marcoussis[7].

Le musée d'Art moderne de la ville de Paris expose ses sculptures en 1965-1966[8] - [9]. En 1966, elle travaille avec son mari à l'aménagement intérieur de l'église Saint-Vincent-de-Paul à Clichy[10]. Elle participe également en 1979 à l'exposition Présence Paris-Budapest à l'orangerie du jardin du Luxembourg à Paris[2].

Elle est la mère d'Anne-Maria Székely-Conchard (née en 1949) et de Martin Szekely (né en 1954), devenu lui-même un designer reconnu[11] - [2].

Ĺ’uvre

Dans sa postface à Contretemps, Aleksandra Kroh écrit que « ses œuvres étaient rarement faites pour durer, surtout au cours des quinze dernières années de sa vie où elle se spécialisait en installations, éphémères pour la plupart. […] Elle voulait que l'on visite ses installations non pas en spectateur mais en musicien venu jouer sa propre musique ou en acteur d'un spectacle improvisé dans le cadre d'une scénographie qu'elle avait créée. »

Aleksandra Kroh indique Ă©galement que, outre Hanna Dallos et Paul Colin, elle revendiquait comme maĂ®tres Henri Michaux et la solitude. « Hanna Dallos lui a enseignĂ© le graphisme en mĂŞme temps que le mĂ©pris du superflu et la nĂ©cessitĂ© d'aller toujours vers « le moins Â», vers « le peu Â» ; Paul Colin l'a encouragĂ©e Ă  se lancer dans l'espace pour en explorer les possibilitĂ©s ; Henri Michaux lui a appris, Ă  travers son Ĺ“uvre, Ă  considĂ©rer chaque Ă©vènement de sa vie comme matière de travail ; la solitude, enfin, lui a permis de devenir elle-mĂŞme, de dĂ©couvrir elle-mĂŞme son chemin. »

Publications

  • Massacre du Paraclet, Michèle Broutta, .
  • Appels (ill. Kamill Major), Kamill Major, .
  • Intervalles, Jean de Gonet, .
  • Petite leçon des choses, Éditions Royaumont, , suivi de Clin d'Ĺ“il, recueil de photographies de Jean-Yves Cousseau.
  • Contretemps (postface Aleksandra Kroh), Dumerchez, coll. « Double Hache », (ISBN 978-2-912927-01-9).

Expositions personnelles

  • 1952-1956 : galerie Mai, Paris.
  • 1965 : galerie Case d'art, Paris.
  • 1969 : galerie Nouvelles Images, La Haye ; Maison de la Culture, OrlĂ©ans.
  • 1971 : galerie Lia Grambhiler, Paris.
  • 1974 : galerie Rencontres, Paris.
  • 1975 : théâtre municipal, Caen.
  • 1976 : galerie da Costa, Amsterdam ; Édition Michelle Broutta, Paris.
  • 1977 : galerie La Tortue, Paris.
  • 1978 : galerie Michelle Lechaux, Paris.
  • 1979 : Maison de la culture d'Amiens.
  • 1980 : Antenne culturelle, Kremlin BicĂŞtre ; Műcsarnok, Budapest.
  • 1981 : galerie Sans Titre, Nice ; galerie Gica, Nice, installation Ă  X. Biennalle, Lausanne ; installation Ă  Sigma Festival, Bordeaux ; installation au Festival d'architecture, Nice.
  • 1982 : L'Escoville, Caen ; Centre Georges Pompidou, Paris ; Konsthall, Lund ; Fondation Claude-Nicolas, Ledoux ; Arc et Senan, Le Parvis, Tarbes ; CAC, Saint-Brieuc.
  • 1983 : galerie E. Manet, Gennevilliers ; musĂ©e de la Culture Kulturhuset, Stockholm.
  • 1984 : palais de la Culture et des Congrès.
  • 1985 : Maison des arts, CrĂ©teil ; PĂ©csi GalĂ©ria, PĂ©cs.

Notes et références

Notes

  1. Hanna Dallos est plus connue en France pour les Dialogues avec l'ange.

Références

  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. (hu) « Székely Vera : textilművész, szobrász, grafikus » (consulté le ).
  3. LĂ©ger 2016, p. 157.
  4. Patrice Van Eersel, La Source blanche : L'Ă©tonnante histoire des Dialogues avec l'ange, Livre de Poche, , 412 p. (ISBN 978-2-253-14546-2), p.38.
  5. « Vera Harsányi. »
  6. Szende 2000, p. 233.
  7. Biographie de Pierre Székely.
  8. Adrian M. Darmon (dir.), Around Jewish Art : A Dictionary of Painters, Sculptors, and Photographers, Éditions Carnot, (lire en ligne), p. 288.
  9. Dossier Univerterres.
  10. Historique de l'Ă©glise Saint-Vincent de Paul Ă  Clichy.
  11. Anne-Marie Fèvre, « Le moins est un plus », Libération,‎ (lire en ligne).

Voir aussi

Ouvrages

  • Thomas Szende (dir.), La Hongrie au XXe siècle : regards sur une civilisation, Éditions L'Harmattan, , 342 p.
  • Daniel LĂ©ger, Vera SzĂ©kely Traces, Bernard Chauveau, 2016 (ISBN 978-2363061911).
  • Daniel LĂ©ger, Mathieu Buard, Vera SzĂ©kely, Paris, Éditions Norma, 2020 (ISBN 978-2-3766-6033-0).

Articles de presse

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.