Vanevan (monastère)
Vanevan (en arménien Վանեվան) est un monastère arménien situé dans le marz de Gegharkunik, à proximité de la localité d'Artsvanist, en Arménie.
Vanevan | ||
Complexe monastique de Vanevan (de gauche à droite, Sourp Grigor, gavit et église mononef). | ||
Présentation | ||
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Nom local | (hy) ÕŽÕ¡Õ¶Õ¥Õ¾Õ¡Õ¶ | |
Culte | Apostolique arménien | |
Type | Monastère | |
Début de la construction | Xe siècle | |
Style dominant | Arménien | |
Géographie | ||
Pays | Arménie | |
Région | Gegharkunik | |
Province historique | Syunik | |
Ville | Artsvanist | |
Coordonnées | 40° 08′ 47″ nord, 45° 30′ 56″ est | |
Géolocalisation sur la carte : Arménie
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Édifié en 903 par des membres de la dynastie bagratide, il se compose principalement de l'église Sourp Grigor (« Saint-Grégoire »), d'un gavit et d'une église mononef. Il a été récemment restauré.
Situation géographique
Vanevan est situé le long d'un torrent se déversant dans le lac Sevan, sur un replat[1]. Il se trouve sur le territoire de la communauté rurale d'Artsvanist (la localité même est au nord-ouest[1]), entre Martouni et Vardenis, dans le marz de Gegharkunik[2].
Historiquement, le monastère se dresse sur les terres du canton de Gegharkunik dans la province de Siounie[1], une des quinze provinces de l'Arménie historique selon le géographe arménien du VIIe siècle Anania de Shirak[3].
Histoire
Vanevan est fondé en 903 par le sparapet (« généralissime ») Shapouh Bagratouni[4], troisième fils du roi Achot Ier d'Arménie[5], sous le contrôle de sa sœur Mariam[1], seconde fille d'Achot et princesse de Siounie[5], fondatrice de Sevanavank[6]. Selon l'historien arménien du XIIIe siècle Stépanos Orbélian, il est restauré sous le roi Gagik Ier (990-1020), qui le dote d'une enceinte ; en dehors de ces informations, son histoire est peu connue[7].
Le monastère a récemment été restauré[8].
Bâtiments
Vanevan se compose principalement de l'église Sourp Grigor, d'un gavit et d'une église mononef, tous trois alignés à l'est sur un axe nord-sud ; le groupe est complété au sud par un groupe de bâtiments auxiliaires[2].
Sourp Grigor (« Saint-Grégoire ») est une tétraconque semi-libre, i.e. dotée de deux chambres orientales[9], et illustre le passage de la croix libre à la croix inscrite[10]. Quatre arcs centraux s'élargissant progressivement et dotés de trompes supportent un tambour octogonal à coiffe pyramidale[9]. Cette église, qui présente des traits archaïques, comme la fenêtre orientale géminée[4], a pour seul décor une frise moulurée faisant le tour de l'édifice à hauteur des quatre culs de four[9]. Un couloir et une chambre ont été adjoints à la conque occidentale et à l'angle sud-ouest de l'église[9].
La seconde église est une haute mononef à voûte en berceau et à doubleau, dont les murs latéraux sont pourvus de deux niches[9]. Une frise moulurée et un appareil identiques à ceux de Sourp Grigor pourrait indiquer qu'elle lui est contemporaine[2].
Entre les deux églises a été ultérieurement construit un gavit rectangulaire à fausse voûte surmonté d'un erdik (type local de lucarne) ; il est précédé à l'est par trois chambres rectangulaires, peut-être à usage funéraire[9].
Notes et références
- Patrick Donabédian et Jean-Michel Thierry, Les arts arméniens, Éditions Mazenod, Paris, 1987 (ISBN 2-85088-017-5), p. 586.
- Sèda Mavian, Arménie, coll. « Guides Évasion », Hachette, Paris, 2006 (ISBN 978-2-01-240509-7), p. 176.
- Gérard Dédéyan (dir.), Histoire du peuple arménien, Toulouse, Éd. Privat, (1re éd. 1982), 991 p. [détail de l’édition] (ISBN 978-2-7089-6874-5), p. 43.
- Patrick Donabédian et Jean-Michel Thierry, op. cit., p. 165.
- Cyrille Toumanoff, Les dynasties de la Caucasie chrétienne de l'Antiquité jusqu'au XIXe siècle : Tables généalogiques et chronologiques, Rome, , p. 121.
- Patrick Donabédian et Jean-Michel Thierry, op. cit., p. 573.
- (en) « Vanevan », sur Index of Armenian Art: Armenian Architecture, Armenian Studies Program, CSU Fresno (consulté le ).
- (en) John Brady Kiesling, Rediscovering Armenia : An Archaeological/Touristic Gazetteer and Map Set for the Historical Monuments of Armenia, Erevan, , 71 p. (lire en ligne), p. 46.
- Patrick Donabédian et Jean-Michel Thierry, op. cit., p. 587.
- Jannic Durand, Ioanna Rapti et Dorota Giovannoni (dir.), Armenia sacra — Mémoire chrétienne des Arméniens (IVe – XVIIIe siècle), Somogy / Musée du Louvre, Paris, 2007 (ISBN 978-2-7572-0066-7), p. 125.