Accueil🇫🇷Chercher

Vanesse de l'obetie

Description

Papillon

L'imago de la Vanesse de l'obetie est un grand papillon dont le dessus des ailes est brun-noir orné de bandes jaune orangé : une bande médiane aux ailes antérieures, et une bande marginale aux ailes postérieures, incluant une queue. Un ocelle rouge est présent à l'angle anal de l'aile postérieure, au niveau d'une seconde queue vestigiale. L'apex de l'aile antérieure comporte plusieurs points blancs. Le revers des ailes est brun avec des dessins marron clair et foncé formant des marbrures, et à l'aile antérieure la même bande orangée que sur le dessus.

Chenille

La chenille, très épineuse, est le plus souvent brune, parfois avec des taches beige clair[1].

Biologie

Plantes hĂ´tes

Les plantes nourricières de la chenille sont des urticacées : Pouzolzia laevigata (le Bois de fièvre), Obetia ficifolia (le Bois d'ortie), Boehmeria macrophylla, Boehmeria stipularis, occasionnellement Boehmeria penduliflora et certaines espèces du genre Pilea[1]. La chenille se fabrique une loge protectrice en découpant et cousant la feuille sur laquelle elle vit[1].

Parasitisme

Les chenilles sont parasitées par une tachinaire, Eucacelia evolens[1]. L'espèce est également fragilisée par des maladies virales et bactériennes[1].

Distribution et biotopes

Antanartia borbonica est endémique des Mascareignes et se compose de deux sous-espèces[2] :

  • Antanartia borbonica borbonica HĂĽbner, 1821 est endĂ©mique de l'Ă®le de La RĂ©union.
  • Antanartia borbonica mauritiana Manders, 1908, parfois traitĂ©e comme une espèce distincte, est endĂ©mique de l'Ă®le Maurice, mais elle semble aujourd'hui ĂŞtre Ă©teinte[1].

Ă€ La RĂ©union, A. b. borbonica est le plus frĂ©quemment observĂ©e entre 450 et 800 m d'altitude, mais se trouve aussi dès 100 m et au-delĂ  de 1 000 m[1]. Le papillon se rencontre aussi bien en forĂŞt primaire humide que dans des zones plus dĂ©gradĂ©es[1].

Systématique et histoire évolutive

L'espèce Antanartia borbonica a été décrite par l'entomologiste français Charles Oberthür en 1880, sous le nom initial de Vanessa borbonica[2]. Elle est classée dans la famille des Nymphalidae, la sous-famille des Nymphalinae et la tribu des Nymphalini.

On suppose que la lignée dont provient Antanartia borbonica a atteint les îles depuis l'Afrique : d'autres taxons endémiques insulaires se sont développés de la même façon, comme Antanartia hippomene madegassorum (Aurivillius, 1898) à Madagascar[1].

Statut et protection

La sous-espèce réunionnaise Antanartia borbonica borbonica figure sur la liste rouge des espèces menacées à La Réunion avec le statut d'espèce en danger (EN)[3] - [4].

L'espèce est protégée par la loi française, par l'arrêté du fixant la liste des insectes de la Réunion protégés sur l'ensemble du territoire et les modalités de leur protection[5]. Cette protection concerne aussi le Papillon La Pâture (Papilio phorbanta) et la Salamide d'Augustine (Salamis augustina).

Références

Annexes

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

  • Dominique MartirĂ© et Jacques Rochat, Les papillons de La RĂ©union et leurs chenilles, Mèze/Paris, Biotope, coll. « ParthĂ©nope », , 496 p. (ISBN 978-2-914817-07-3).
  • Christian Guillermet, « Antanartia borbonica borbonica (HĂĽbner, 1821) », Insectes, no 128,‎ , p. 10 (lire en ligne).
Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.