Valuéjols
Valuéjols [valɥeʒɔl] est une commune française, située dans le département du Cantal en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Valuéjols | |||||
L'église Saint-Saturnin. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||||
Département | Cantal | ||||
Arrondissement | Saint-Flour | ||||
Intercommunalité | Saint-Flour Communauté | ||||
Maire Mandat |
Christophe Vidal 2020-2026 |
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Code postal | 15300 | ||||
Code commune | 15248 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
563 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 15 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 03′ 14″ nord, 2° 56′ 05″ est | ||||
Altitude | Min. 974 m Max. 1 410 m |
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Superficie | 38,51 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Saint-Flour (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Saint-Flour-2 | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Cantal
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
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Géographie
Localisation
Valuéjols est située sur la Planèze de Saint-Flour, haut plateau formé par l'ancien volcan du Cantal.
Géologie et relief
La superficie de la commune est de 38,51 hectares ; son altitude varie de 974 à 1 410 mètres.
Hydrographie
Au nord-est de la commune, l'Ander, un affluent de la Truyère en rive droite, donc un sous-affluent de la Garonne par le Lot, forme une partie de la frontière avec la commune voisine de Ussel. Plusieurs ruisseaux (Ruisseau de Frippès, Ruisseau de Nouvialle...) prennent leur source dans la commune ou à quelques kilomètres à l'ouest, traversent la commune d'ouest en est et se jettent dans l'Ander quelques kilomètres plus loin.
Urbanisme
Typologie
Valuéjols est une commune rurale[Note 1] - [1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2] - [3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Flour, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 36 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[I 1] - [I 2].
Le village principal Valuéjols, au centre de la commune, abrite une grande partie de la population et des commerces. En plus de celui-ci, la commune compte plusieurs hameaux : Nouvialle, Nouvialou, Saint-Maurice, Galuse, Loubizargues, Fripès, Malevieille, Lescure (qui peut être séparé en Lescure Bas et Lescure Haut), Brageac, le Ché, les Jarrioux, Perret, Chambeyrac, Maniargues et le Chambon.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (81,7 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (83,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (69,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (12,2 %), zones agricoles hétérogènes (12,1 %), forêts (4,6 %), zones urbanisées (1,6 %)[4].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le Ché
Le Ché, dont le nom peut s'écrire aussi quelquefois le Cher, est un hameau d'une quinzaine d'habitants situé sur la commune de Valuéjols. Placé au pied du Plomb du Cantal, c'est la station de ski de fond de Prat de Bouc Haute Planèze . On peut l'atteindre en deux heures à skis en longeant la forêt d'Albepierre-Bredons. L'entrée du village est équipée d'un grand parking pour favoriser l'accès aux skieurs qui souhaitent partir en randonnée. L'ancienne école du village a été transformée en foyer de ski de fond pour permettre la location d'équipements de ski. Le point culminant (1200 mètres) à proximité du village est traversé par le GR 4. La fête du village est célébrée le dimanche après le autour d'un four à pain rénové.
Le Ché, situé à 8 km de Murat, fut pendant la Seconde Guerre mondiale une des bases arrière de la résistance murataise.
Habitat et logement
En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 382, alors qu'il était de 381 en 2013 et de 379 en 2008[I 3].
Parmi ces logements, 67,4 % étaient des résidences principales, 16,1 % des résidences secondaires et 16,5 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 95,3 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 4,7 % des appartements[I 4].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Valuéjols en 2018 en comparaison avec celle du Cantal et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (16,1 %) inférieure à celle du département (20,4 %) mais supérieure à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 82,5 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (79,8 % en 2013), contre 70,4 % pour le Cantal et 57,5 pour la France entière[I 5].
Voies de communication et transports
Plusieurs routes départementales, D 34, D16, D 14 et D 134, permettent de relier le village de Valuéjols aux autres villages alentour.
Toponymie
Le nom du village provient du latin Avaloiolum, lequel est issu d'un mot composé gaulois : aballo-, désignant un pommier, et de ialon, désignant une clairière, un village[5]. L'ensemble peut se traduire par « La Pommeraie ».
Histoire
En 1832, Valuéjols absorbe l'ancienne commune de Saint-Maurice[6].
Les Hospitaliers
Loubizargues (Loubeysargues) est une ancienne commanderie de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem devenue ensuite membre de la commanderie de Montchamp, parfois détachée sur la commanderie de Celles au sein du Grand prieuré d'Auvergne. Le domaine de la commanderie s'étendait sur les trois villages de Loubizargues, Laveissenet et Pignoux et comprenait le four banal de Loubeysargues, le moulin de l'Eschaldat (sur l'Ander) ainsi que l'église paroissiale de Laveissenet. Le commandeur levait la dîme de Laveissenet, du Peuch de Ché et du Peuch de Cheylanes. En outre, il percevait des rentes annuelles à Viallevielle, Valuéjols, aux Jarrioux, Brageac, Maniargues, Nouvialle, Lescure, Frippès, Galuse, Chambeyrac, Cheylanes, Toursou, Lagarde, Molède, Laveissenet, Saint-Loup, Laborie, La Chapelle-d'Alagnon, Œillet (château), Ussel, Clavières, Pignoux, Murat, Saint-Maurice et Narnhac[7]. En 1454, le commandeur de Loubeysargues transige avec le prieur de Valuéjols[8].
Il y a eu un château fort à Loubizargues qui lui aussi faisait partie de la commanderie, il se trouvait à l'emplacement de l'ancienne maison d'école et fut détruit vers 1577. Quant à la chapelle de la commanderie qui était sous le vocable de saint Loup, elle fut rasée à l'époque de la Révolution française[9].
Politique et administration
Population et société
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[11].
En 2020, la commune comptait 563 habitants[Note 3], en augmentation de 0,36 % par rapport à 2014 (Cantal : −1,53 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Pyramide des âges
La population de la commune est plus jeune que celle du département. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 29,0 %, soit un taux supérieur à la moyenne départementale (27,0 %). Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (29,0 %) est inférieur au taux départemental (35,5 %).
En 2018, la commune comptait 290 hommes pour 274 femmes, soit un taux de 51,42 % d'hommes, supérieur au taux départemental (48,87 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit :
Économie
Deux fois par mois (le mardi), important marché aux bestiaux. Coopérative laitière produisant de manière artisanale le fromage « cantal AOC Grand Herbage ».
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Église Saint-Saturnin
- Église de Saint-Maurice
- Église Notre-Dame-de-la-Visitation de Lescure : lieu de pèlerinage le
- Chapelle Notre-Dame du Bon-Secours de Nouvialle
- Fours à pain à Perret, Le Ché, Nouvialle...
- Le Ché est une porte d'entrée du domaine nordique de Prat de Bouc Haute Planèze . Les activités nordiques sont le ski de fond, la raquette à neige, le ski de randonnée nordique... Et la station de sports d'hiver et d'été de Prat de Bouc se situe à environ 10 kilomètres .
Personnalités liées à la commune
Lucie Robert, vétérinaire à activité mixte (bovins et animaux de compagnie) est domiciliée à Valuejols. Très impliquée dans la vie associative de la commune, ancienne championne de ski alpin, elle s'est essayée au rugby féminin sans que ceci ne soit concluant. Elle est originaire de Bagnères de Luchon dans les pyrenées et ne manque pas de son accent chantant, de vanter les mérites de la race locale de sa vallée de naissance: la gasconne, aux éleveurs cantaliens.
Héraldique
Blason | Écartelé ; au 1) d’azur aux trois fasces d’argent maçonnées de sable, la première crénelée de quatre merlons sommés chacun d’une pierre, la deuxième de trois et la troisième de deux, le tout soutenu d’une plaine aussi d’argent, au 2) et 3) de gueules au lion échiqueté d’or et d’azur au 4) d’azur aux trois lettre A capitales onciales d’or ; sur le tout d’or au rencontre de vache de salers au naturel. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Site de l'Insee
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », (consulté le ).
- « Chiffres clés - Logement en 2018 à Valuéjols » (consulté le ).
- « Chiffres-clés - Logement en 2018 à Valuéjols - Section LOG T2 » (consulté le ).
- « Chiffres-clés - Logement en 2018 à Valuéjols - Section LOG T7 » (consulté le ).
- « Chiffres clés - Logement en 2018 dans le Cantal » (consulté le ).
- « Chiffres clés - Logement en 2018 dans la France entière » (consulté le ).
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Valuéjols (15248) », (consulté le ).
Autres sources
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition » (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise : une approche linguistique du vieux-celtique continental, préf. de Pierre-Yves Lambert, errance, Paris, 2003, 2e éd. (ISBN 2-87772-237-6) (ISSN 0982-2720), p. 29
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Hippolyte Bouffet, « Les Templiers et les Hospitaliers de Saint-Jean en Haute-Auvergne », Revue de la Haute-Auvergne, Aurillac, t. XVI,‎ , p. 114-116, lire en ligne sur Gallica
- M. Déribier-du-Chatelet, Dictionnaire statistique et historique du Cantal, vol. V, (lire en ligne), p. 516
- Bouffet 1914, p. 115.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Département du Cantal (15) », (consulté le ).