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VE 9

La VE 9 est une fusĂ©e / missile expĂ©rimentale française, dĂ©veloppĂ© par la SociĂ©tĂ© d'Ă©tude et de rĂ©alisation d'engins balistiques (SEREB) pour le programme des « Études balistiques de base » (EBB), dits des « Pierres PrĂ©cieuses ». Son objectif est de tester la rĂ©cupĂ©ration d’ogives massives, de plus de 300 kg, après largage depuis un bombardier SO4050 Vautour. Il lèguera sa case Ă  Ă©quipements Ă  la fusĂ©e VE 10 Aigle.

VE 9
Fusée expérimentale
Dessin vectoriel du VE 9.
Dessin vectoriel du VE 9.
Données générales
Pays d’origine Drapeau de la France France
Constructeur SEREB
Premier vol 12 novembre 1960
Dernier vol 15 novembre 1960
Statut Hors service
Lancements (échecs) Hammaguir, Algérie
Hauteur m
Diamètre 0,55 m
Masse au dĂ©collage 1,685 t
Étage(s) 1
PoussĂ©e au dĂ©collage 39,227 kN
Moteur(s) x1 premier Ă©tage
Base(s) de lancement 2 (0)
Motorisation
Ergols Plastolite de 470 kg / 985 kg
1er Ă©tage SEPR 732

Histoire

En 1961, la France, prĂ©cisĂ©ment, le SEREB, entame le dĂ©but du projet « Études balistiques de base » (EBB), dits des « Pierres prĂ©cieuses », consistant Ă  mettre au point le missile S2 et le lanceur Diamant. Le dĂ©veloppement industriel est confiĂ© aux deux sociĂ©tĂ©s Nord-Aviation et Sud-Aviation. Entre 1961 et 1965, la France possède toutes les connaissances nĂ©cessaires pour la rĂ©alisation d’un missile Ă  longue portĂ©e ainsi que d’un lanceur de satellite. Plusieurs fusĂ©es expĂ©rimentales sont conçues, permettant de mettre au point sĂ©parĂ©ment un ou plusieurs Ă©quipements. Une sĂ©rie d'essais fut tout d'abord rĂ©alisĂ©e avec des ogives inertes VE8 larguĂ©es d'avions entre 1960 et 1962, pour se consacrer Ă  la mise au point des techniques de rĂ©cupĂ©ration des ogives. Par la suite, la case Ă  Ă©quipement du VE8 est transfĂ©rĂ©e sur une fusĂ©e Ă  poudre, ce qui donne la VE9, propulsĂ©e avec le moteur-fusĂ©e le plus puissant disponible Ă  l'Ă©poque, le SEPR 732 de 55 centimètres de diamètre utilisĂ© comme booster du missile sol-air SE4400[1]. La VE9 doit embarquer une ogive d’une masse de plus de 300 kg, après largage depuis un bombardier SO4050 Vautour[2]. Par la suite, la case Ă  Ă©quipement est lĂ©guĂ©e sur un Ă©tage Ă  propulsion solide plus possĂ©dant un moteur-fusĂ©e plus puissant (le SEPR 737), ce qui donnera la fusĂ©e VE 10 Aigle et par la suite la VE 110 Agate. L’objectif de la VE 110 Agate est d’expĂ©rimenter la case Ă  Ă©quipement du VE9, pour ensuite les transfĂ©rer sur les fusĂ©es du programme Émeraude, Topaze et Saphir.

Caractéristique technique

D’une taille de 7 mètres de haut et 0,55 mètre de large, et d’une masse de 1,685 tonne, il est composĂ© d’un Ă©tage d’une taille de 0,55 cm de largeur, propulsĂ© par un SEPR 732, utilisĂ© comme booster du missile sol-air SE4400[alpha 1], fabriquĂ© par la SEPR, brĂ»lant comme propergol solide de la poudre de Plastolite de 470 kg / 985 kg pendant une durĂ©e de combustion de 4,7 secondes[3]. Il avait une capacitĂ© d’emport de plus de 390 kilogrammes, pouvant atteindre une altitude maximale de km[4].

Historique de lancements

Source[1]
Résultat Vol n° Version Date de lancement (UTC) Base de lancement Charge(s) utile(s) Objectif
✓ 1 VE 9 12 novembre 1960 Hammaguir Ogive Récupération ogive
✓ 2 VE 9 15 novembre 1960 Hammaguir Ogive Récupération ogive

Notes et références

Références

  1. « Les Pierres Précieuses », sur sat-net.com (consulté le )
  2. « De Véronique à Ariane, les quinze années décisives » (consulté le )
  3. « Les véhicules de la SEREB (I) » (consulté le )
  4. (en) « VE9 », sur astronautix.com (consulté le )

Notes

  1. Le SEPR 732 était à l’époque le moteur-fusée français à propergol solide le plus puissant.
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