VĂ©ronique Branquinho
VĂ©ronique Branquinho, nĂ©e Ă Vilvorde le , est une crĂ©atrice de mode belge basĂ©e Ă Anvers. Elle est diplĂŽmĂ©e de l'AcadĂ©mie royale des beaux-arts d'Anvers. En 1997, elle prĂ©sente sa premiĂšre collection de vĂȘtements pour femmes Ă Paris et en 1998, fonde sa marque, VĂ©ronique Branquinho. Elle s'impose rapidement sur la scĂšne internationale de la mode et, en 2003, Ă©tend sa marque avec une collection d'automne pour hommes. Elle suspend temporairement sa marque en 2017. VĂ©ronique Branquinho travaille toujours avec de nombreuses marques de la mode, de prestigieuses comme de plus populaires. Ses crĂ©ations comprennent des vĂȘtements, de la lingerie, des chaussures, des sacs, des chapeaux et autres accessoires.
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Véronique Branquinho est considérée comme faisant partie de la deuxiÚme vague de créateurs belges, à la suite des Six d'Anvers.
Biographie
Formation
Véronique Branquinho, d'ascendance portugaise, est née à Vilvorde, le 6 juin 1973[1] - [2]. Elle étudie les sciences dans une école secondaire de Vilvorde tout en suivant des cours du soir de dessin et de peinture. Elle poursuit la voie artistique en s'inscrivant à l'école Saint-Luc. En 1991, encouragée par le succÚs des Six d'Anvers, stylistes issus de l'Antwerpse Modeacademie (nl) de l'Académie royale des beaux-arts d'Anvers, elle décide de poursuivre ses études supérieures dans la section Mode de cette école réputée pour la méthodologie et la qualité de son enseignement. Elle obtient son diplÎme en 1995[3].
CarriĂšre
AprĂšs avoir obtenu son diplĂŽme, VĂ©ronique Branquinho travaille pour des marques belges telles que la Maison Natan (nl) et Neuf sans Neuf, et fait un stage chez MiuMiu, une filiale de la maison de couture italienne Prada[3] - [4]. Avant de lancer sa marque en 1998, elle prĂ©sente sa toute premiĂšre collection dans une galerie parisienne lors de la semaine de la mode parisienne de 1997 (collection printemps-Ă©tĂ© 1998)[5] - [6]. Cette collection de vĂȘtements pour femmes printemps-Ă©tĂ© est inspirĂ©e du style nĂ©o-romantique du photographe David Hamilton et du film Pique-nique Ă Hanging Rock de Peter Weir. Elle connaĂźt un succĂšs si rapide que VĂ©ronique Branquinho doit fermer son showroom deux jours avant la date prĂ©vue, pour Ă©viter de trop mettre de pression sur ses ateliers de production[3].
La marque VĂ©ronique Branquinho
Forte de ce succÚs, Véronique Branquinho organise son premier défilé live à Paris, pour sa collection Automne Hiver 1998-1999. DÚs 1998, elle participe à la Biennale Della Moda à Florence[7].
En 2003, elle ajoute une ligne de vĂȘtements pour hommes Ă sa marque et, Ă l'Ă©tĂ© de la mĂȘme annĂ©e, ouvre sa propre boutique VĂ©ronique Branquinho Ă Anvers[6]. En 2006, elle prĂ©sente sa premiĂšre collection Complice, combinant des silhouettes masculines et fĂ©minines en un seul dĂ©filĂ©, en plus de ses dĂ©filĂ©s distincts pour hommes et femmes[5].
Elle prĂ©sente sa marque Ă des Ă©vĂ©nements majeurs de la mode. En 2000, elle participe Ă l'exposition Radicals and Emotions au Fashion Institute of Technology Ă New York, dans le cadre du projet Mode 2001 Landed Geland. LâannĂ©e suivante, sur lâinvitation de Shiseido, elle prĂ©sente un show Ă Tokyo au CongrĂšs annuel de la beautĂ©, en 2002, participe au festival Albomoda Ă Moscou et, en 2004, dĂ©file Ă Shanghai, lors dâun gala organisĂ© par le roi Albert II et la reine Paola[1] - [7].
Mais les consĂ©quences de la crise financiĂšre de 2008 se font durement sentir et VĂ©ronique Branquinho dĂ©cide d'arrĂȘter sa marque en 2009[6] - [8].
Trois ans plus tard, VĂ©ronique Branquinho relance sa marque en collaboration avec Onward Luxury Group, prĂ©sentant sa collection de vĂȘtements pour femmes printemps-Ă©tĂ© 2013 Ă la Semaine de la mode de Paris en 2012[9]. Changement majeur, elle abandonne la mode masculine et, dĂ©sormais, dessine Ă©galement des collections de villĂ©giature et des prĂ©-collections[10]. Cependant, en 2017, VĂ©ronique Branquinho dĂ©cide Ă nouveau d'arrĂȘter son label ainsi que sa collaboration avec Onward[8] - [11].
Collaborations
VĂ©ronique Branquinho, pendant toute cette pĂ©riode et aprĂšs, collabore avec diverses marques. Elle travaille pour Delvaux, dont elle est la directrice artistique de 2009 Ă 2011, conçoit des chaussures pour Iris, une sociĂ©tĂ© du groupe de luxe italien GibĂČ (aujourd'hui Onward Luxury Group), expose sa premiĂšre collection de chaussures chez Colette en 1999 et crĂ©e des lunettes de soleil en collaboration avec Linda Farrow en 2006[1] - [12] - [10] - [13].
Elle collabore aussi avec Ruffo Research (1999-2000), les chaussures Camper (2009-2011) et la marque de lingerie Marie Jo (2011). Elle continue dans la mĂȘme veine en crĂ©ant pour des marques de mode belges telles que Terre Bleue ou la marque de vĂȘtements de mariage, Marylise & Rembo[1] - [14] - [15] - [16] - [17].
Véronique Branquinho travaille aussi avec des marques plus populaires comme les 3 Suisses pour la saison automne-hiver 2008/2009 ou la marque de mode et de mercerie Veritas en 2019 pour laquelle elle conçoit une série de sacs à main et de bas, ainsi que des patrons de couture et de tricot DIY[1] - [18].
Véronique Branquinho occupe un poste de professeure au département de mode de l'Université des arts appliqués de Vienne de 2005 à 2009[1] et devient membre du jury de l'école de la Cambre.
Style
Les crĂ©ations de VĂ©ronique Branquinho sont d'un style classique, sobre et intemporel, les formes sont pures, les coupes impeccables, parfois un peu masculines et les couleurs neutres. Ses vĂȘtements restent cependant fĂ©minins de par l'inspiration romantique et gothique et de par les Ă©toffes sensuelles comme la dentelle, le satin ou la mousseline de soie [7] - [8] - [19].
Prix et autres projets
- 1998 : VH1 Fashion Award du meilleur nouveau créateur[1]
- 2000 : Moët Fashion Award du meilleur nouveau créateur de mode[12]
- 2020 : Wallpaper Design Award, catégorie nouvelle recrue, pour son travail chez Delvaux[20].
En 2002, VĂ©ronique Branquinho crĂ©e un impermĂ©able blanc qui ne sera rĂ©alisĂ© quâen quelques exemplaires, pour Documenta 11 Ă Cassel[7].
En 2007, elle est rédactrice invitée du périodique de mode A Magazine[1].
Pour cĂ©lĂ©brer les dix ans de sa marque, le MusĂ©e de la mode d'Anvers (MoMu) organise l'exposition rĂ©trospective Moi, VĂ©ronique : Branquinho TOuTe NUe en 2008, accompagnĂ© d'une publication du mĂȘme titre[1].
Ă l'occasion de sa collaboration avec la marque de lingerie, Marie-Jo, VĂ©ronique Branquinho rĂ©alise des peintures Ă l'huile de personnages inspirĂ©s de maĂźtres anciens et revĂȘtus de ses propres crĂ©ations. Les tableaux sont exposĂ©s au MoMu puis vendus au bĂ©nĂ©fice d'une Ćuvre caritative[14].
Elle fait don de plusieurs de ses modĂšles au MusĂ©e des arts dĂ©coratifs de Paris oĂč ils sont exposĂ©s[19].
Le photographe belge Jean-François Carly réalise un film sur elle et son travail pour Show Studio, le site web du photographe de mode Nick Knight[7].
Véronique Branquinho est considérée comme faisant partie de la deuxiÚme vague de créateurs belges, qui suit les Six d'Anvers[9].
Notes et références
- (nl)/(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu des articles intitulés en néerlandais « Véronique Branquinho » (voir la liste des auteurs) et en anglais « Véronique Branquinho » (voir la liste des auteurs).
- « Véronique Branquinho - Sa bio et toute son actualité - Elle », sur elle.fr (consulté le )
- « Véronique Branquinho », sur Weekend, (consulté le )
- Veerle Windels, Jonge Belgische Mode, Ludion, , 119â120 p. (ISBN 9789055443321)
- « Mijn collecties zijn mijn dagboeken »
- Branquinho et Debo 2008.
- Choe, « The BrontĂ«s in Haute Couture. A Sartorial Adaptation of Literary Texts », Adaptation, vol. 14,â , p. 97 (lire en ligne)
- « Veronique Branquinho | VISITFLANDERS », sur www.visitflanders.com (consulté le )
- FashionNetwork com FR, « Véronique Branquinho met fin à sa marque », sur FashionNetwork.com, (consulté le )
- Aurore Hennion, « Véronique Branquinho met sa marque en pause », sur FashionUnited, (consulté le )
- « Meer Branquinho dan ooit », Site-KnackWeekend-NL, (consulté le )
- « Veronique Branquinho met la clé sous la porte - Elle », sur elle.fr, (consulté le )
- « Dis Mademoiselle Grenade, qui est Véronique Branquinho ? », sur Mademoiselle Grenade (consulté le )
- FashionNetwork com FR, « Veronique Branquinho devient directrice artistique de la maison Delvaux », sur FashionNetwork.com, (consulté le )
- « Les dessous de Véronique Branquinho », sur Madame Figaro, (consulté le )
- (nl-BE) « Veronique Branquinho treedt opnieuw op de voorgrond », sur De Standaard, (consulté le )
- (nl) Guntlisbergen, « Veronique Branquinho: âIk vind samenwerken met merken zeer verrijkendâ », FashionUnited, (consultĂ© le )
- (nl-BE) Luykx, « Belgische primeur: modeontwerpster Veronique Branquinho werkt samen met bruidslabel Marylise & Rembo », Marie Claire, (consulté le )
- Dorothée Marcus, « Veronique Branquinho for Veritas », sur Veritas, (consulté le )
- « Véronique Branquinho », sur madparis.fr (consulté le )
- « Les Design Award 2010 de Wallpaper* récompensent les créateurs de mode », sur www.puretrend.com (consulté le )
Voir aussi
Bibliographie
- VĂ©ronique Branquinho et Kaat Debo (Ă©d.), Moi, VĂ©ronique : Branquinho TOuTe NUe (catalogue d'exposition), Anvers, MoMu, , 175 p. (ISBN 978-9079269020, OCLC 602320712)
- (en) A Magazine curated by Véronique Branquinho, (présentation en ligne)
Liens externes
- Site personnel de VĂ©ronique Branquinho