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Pique-nique Ă  Hanging Rock

Pique-nique à Hanging Rock (Picnic at Hanging Rock) est un film australien réalisé par Peter Weir, sorti en 1975. Il s'agit d'une adaptation du roman du même nom de Joan Lindsay publié en 1967.

Pique-nique Ă  Hanging Rock
Description de cette image, également commentée ci-après
At the Hanging Rock (1875),
huile sur toile du peintre William Ford (1820–1886).
Titre original Picnic at Hanging Rock
RĂ©alisation Peter Weir
Scénario Cliff Green
Musique Bruce Smeaton
Sociétés de production British Empire Films
South Australian Film Corporation
The Australian Film Commission
McElroy & McElroy
Picnic Productions
Pays de production Drapeau de l'Australie Australie
Genre drame
Durée 115 minutes
Sortie 1975

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Le film est un succès critique et public, notamment en Australie, le premier de la carrière de Peter Weir.

Synopsis

Martindale Hall (près de Mintaro, Australie-Méridionale), filmé lors des vues extérieures comme l'école privée de jeunes filles Appleyard Hall.
Hanging Rock

Australie, 1900. Les élèves d'une école privée pour jeunes filles partent en pique-nique au pied de Hanging Rock (en), une immense formation rocheuse de l'État du Victoria, jadis lieu de culte aborigène. Alors que le soleil est à son zénith et que les filles s'abandonnent à la torpeur de l'après-midi, quatre d'entre elles s'aventurent dans un étroit défilé rocailleux, comme appelées irrésistiblement par le rocher. Hormis une ingénue qui s'enfuit, prise de panique, les trois autres pénètrent dans une cavité et disparaissent, en même temps qu'une de leurs enseignantes. Des recherches et des battues sont organisées pour les retrouver. Une seule des trois sera retrouvée vivante mais amnésique.

Fiche technique

Distribution

Statue de Miranda, centre d'accueil des visiteurs de Hanging Rock.
  • Rachel Roberts : Madame Appleyard, la directrice de l'Ă©cole
  • Helen Morse : Mademoiselle de Poitiers
  • Dominic Guard : Michael Fitzhubert, le jeune Anglais
  • John Jarratt : Albert Crundall
  • Vivean Gray : Madame McCraw, la professeur de mathĂ©matiques
  • Kirsty Child : Madame Lumley, une enseignante
  • Tony Llewellyn-Jones : Tom, le valet des Fitzhubert
  • Jacki Weaver : Minnie, la bonne Ă  l'Ă©cole
  • Anne-Louise Lambert : Miranda, l'une des disparues
  • Karen Robson : Irma, la jeune fille retrouvĂ©e
  • Wyn Roberts (acteur) : le sergent Bumpher, qui enquĂŞte sur la disparition (Eddy Frogeais VF)
  • Margaret Nelson : Sara Waybourne, l'orpheline

Production

Le tournage a lieu en dans les États de Victoria (Woodend, Mount Macedon) en Australie-Méridionale (Adélaïde, Adelaide Hills, Mintaro, Strathalbyn, Stirling, Norwood)[3].

Distinctions

Cérémonie[4] Prix Personnalité nommée Résultat
AACTA Award 1976 meilleur film Hal et Jim McElroy Nomination
meilleur réalisateur Peter Weir Nomination
meilleure actrice Helen Morse Nomination
British Society of Cinematographer Award meilleure photographie Russell Boyd Nomination
BAFTA Award 1977 meilleure photographie Lauréat
meilleurs costumes Judith Dorsman Nomination
meilleur son Nomination
Saturn Awards 1979 meilleur scénario Cliff Green Nomination
meilleure photographie Russell Boyd Lauréat

Commentaires

  • La première rĂ©plique du film est une version modifiĂ©e de vers d'Edgar Allan Poe tirĂ©s de A Dream Within A Dream : « What we see or what we seem are but a dream, a dream within a dream » (« Un rĂŞve dans un rĂŞve : Tout ce que nous voyons ou paraissons n’est rien d'autre qu’un rĂŞve, un rĂŞve Ă  l'intĂ©rieur d'un autre rĂŞve ».
  • Ă€ un moment du film, une des filles rĂ©cite les deux premiers vers du poème Casabianca de Felicia Hemans dont elle a oubliĂ© le reste (cette phrase peut ĂŞtre une mĂ©taphore de ce qui arrive aux filles) : « The boy stood on the burning deck; whence all but him had fled… » (« Le garçon se tenait sur le pont brĂ»lant / D'oĂą tous sauf lui s'Ă©taient sauvĂ©s… »).

Postérité et influences

Sofia Coppola s'est en partie inspirée de l'atmosphère de ce film pour son premier long métrage Virgin Suicides, ainsi que pour son film Marie-Antoinette[5].

À partir de 2018, la chaîne australienne Showcase diffuse une minisérie basée sur le roman, reprise en France par Canal+ en France[6].

Notes et références

  1. Affiche francophone sur FilmAffinity
  2. (en) Dates de sortie sur l’Internet Movie Database
  3. (en) Locations sur l’Internet Movie Database
  4. (en) Distinctions sur l’Internet Movie Database
  5. (en) Jake Weird, « The Virgin Suicides and Picnic at Hanging Rock », sur Weirdland, BlogSpot (consulté le )
  6. Christophe Gazzano, « "Picnic at Hanging Rock" : Canal+ dégaine une série australienne ce soir », ozap.com,‎ (lire en ligne, consulté le )

Annexes

Bibliographie

  • (en) S. C. Aitken et L. E. Zonn, « Weir(d) Sex : Representation of Gender-Environment Relations in Peter Weir's Picnic at Hanging Rock and Gallipoli », Environment and Planning D : Society and Space, vol. 11, no 2,‎ , p. 191-212 (DOI 10.1068/d110191).
  • (en) Victoria Bladen, « The Rock and the Void : Pastoral and Loss in Joan Lindsay's Picnic at Hanging Rock and Peter Weir's Film Adaptation », Colloquy, no 23,‎ , p. 159-184 (lire en ligne).
  • (en) Annabel Carr, « Beauty, Myth and Monolith : Picnic at Hanging Rock and the Vibration of Sacrality », dans Carole M. Cusack, Christopher Hartney, Frances Di Lauro (dir.), The Buddha of Suburbia : Proceedings of the Eighth Australian and International Religion, Literature and the Arts Conference 2004, Sydney, RLA Press, , X-290 p. (ISBN 1864877529, lire en ligne), p. 123-131.
  • (en) Saviour Catania, « The Hanging Rock Piper : Weir, Lindsay, and the Spectral Fluidity of Nothing », Literature/Film Quarterly, Salisbury University, vol. 40, no 2,‎ , p. 84-95 (JSTOR 43798820).
  • (en) Penny Crofts et Honni van Rijswijk, « Picnic at Hanging Rock : Coming of age as a girl in the Gothic colonial institution », dans Kim D. Weinert, Karen Crawley et Kieran Tranter (dir.), Law, Lawyers and Justice : Through Australian Lenses, Routledge, , 308 p. (ISBN 9780367210458), p. 106-128.
  • Joseph Earp, « Pique-nique Ă  Hanging Rock, la force du mythe », Courrier international N° 1434, Courrier international S.A, Paris, , p. 41-44, (ISSN 1154-516X) (article original paru dans le magazine The Brag, Sydney, Australie, le ).
  • (en) Jytte Holmqvist, « Contrasting cultural landscapes and spaces in Peter Weir's film Picnic at Hanging Rock (1975), based on Joan Lindsay's 1967 novel with the same title », Coolabah, Observatori : Centre d'Estudis Australians, Australian Studies Centre, Universitat de Barcelona, no 11,‎ (ISSN 1988-5946, lire en ligne).
  • (en) Douglas Keesey, « Weir(d) Australia : Picnic at Hanging Rock and The Last Wave », Lit : Literature Interpretation Theory, vol. 8, nos 3-4,‎ , p. 331-346 (DOI 10.1080/10436929808580207).
  • (en) Rosemarie Miller, « Return to Hanging Rock : lost children in a Gothic landscape », Green Letters. Studies in Ecocriticism, vol. 21, no 2,‎ (DOI 10.1080/14688417.2016.1233822).
  • (en) Anna Backman Rogers, Picnic at Hanging Rock, Londres, Bloomsbury Publishing / British Film Institute, coll. « BFI Film Classics », , 104 p. (ISBN 978-1-839-02335-4).
  • (en) Theodore E. Sheckels, « Fear in Peter Weir's Australian Films : A Matter of Control », Antipodes, Wayne State University Press, vol. 23, no 1 « Fear in Australian Literature and Film »,‎ , p. 75-80 (JSTOR 41957766).
  • (en) Kathleen Steele, « Fear and Loathing in the Australian Bush : Gothic landscapes in Bush Studies and Picnic at Hanging Rock », COLLOQUY : text theory critique, no 20,‎ , p. 33-56 (lire en ligne).
  • (en) Alex Tate, « "A million years...just for us" : Subversive fixity in Peter Weir's Picnic at Hanging Rock », FORUM : University of Edinburgh Postgraduate Journal of Culture and the Arts, no 1,‎ (lire en ligne).
  • (en) Harriet Wild, « Darling Miranda : courtly love in Picnic at Hanging Rock », Studies in Australasian Cinema, vol. 8, nos 2-3,‎ , p. 123-132 (DOI 10.1080/17503175.2014.960681).

Liens externes

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