Usnea barbata

Des écrivains naturalistes comme Huysmans ou Zola ont convoqué négativement ce champignon lichénisé en utilisant la première signification du terme lichen (du grec λειχἠν / leikhḗn, « dartre », maladie de la peau qui dessine des lésions colorées et des plaques sèches, squameuses) pour décrire la décadence physique ou morale de personnages comme des vieillards ou de vieux moines[1].

La différenciation de l'espèce par rapport à d'autres usnées de même allure est malaisée voire incertaine car la systématique du genre Usnea est encore très mouvante. Alors qu'on avait distingué de nombreuses espèces par des détails morphologiques, la tendance actuelle est à considérer que le nombre d'espèces réellement différentes est assez restreint mais que leur forme peut varier. Ainsi, il existe un nom binomial illégitime, Usnea barbata sensu auct. brit. p.max.p., aujourd'hui considéré comme synonyme de Usnea filipendula Stirt.

Les usnées barbues sont cosmopolites et généralement présentes un peu partout dans le monde.

En vertu de la théorie des signatures, on prêtait à ce lichen barbu l'illusoire vertu de faire croître les cheveux des personnes atteintes de calvitie[2].

« Usnea barbata » est le nom de la préparation homéopathique, élaborée à partir d'extraits d'usnées barbues, utilisée contre les maux de gorge et la toux[3].