Barbe de capucin
Barbe-de-capucin ou Barbe de capucin est un nom vernaculaire donné en français à des plantes bien distinctes de la famille des Asteraceae :
- Barbe-de-capucin (chicorée), nom commercial donné à une salade obtenue par étiolement, pour en atténuer l'amertume, des feuilles de Chicorée sauvage (Cichorium intybus), principalement de la variété botanique Cichorium intybus var. foliosum[1] - [2] - [3].
- Barbe-de-capucin (nigelle)[4] ou Barbe des Capucins, noms usuels de Nigella sativa.
- Barbe de capucin peut aussi désigner le champignon Hericium erinaceus, le lichen du genre des usnées.
Ce nom vernaculaire vient d'une légende selon laquelle une graine de cette chicorée sauvage soit tombée par hasard du mouchoir d'un moine capucin ou jetée sciemment dans le sol d'une catiche au XVIIIe siècle, dans le Nord de la France. Une autre fable enracine ses origines plus loin encore, dans les années 1630, à Montreuil-sous-Bois, lorsqu'un dénommé Beausse Saint Hilaire, moine capucin, aurait déposé par mégarde des graines de chicorée dans des bacs installés dans une cave. Il aurait eu alors l'idée de mettre les racines en bottes et de les placer sur du fumier de cheval en fermentation dans l'obscurité, afin de permettre aux feuilles de se développer plus rapidement. Cette expérience aurait lancé une véritable industrie du maraîchage qui allait alimenter[5] - [6].
- Barbe de capucin, une salade faite de pousses étiolées de Chicorée sauvage de variété foliosum
- Nigella sativa qui donne le cumin noir
Notes et références
- Ethnobotanique : Cichorium intybus var. foliosum sur Téla Botanica, le réseau des botanistes francophones., consulté en janvier 2015
- Barbe-de-capucin sur INPN, consulté en janvier 2015
- Barbe de capucin sur le site de la Société d'Horticulture de l'Yonne, consulté en janvier 2015
- Nielle
- Le patrimoine des communes de la Seine-Saint-Denis, Flohic, , p. 194.
- Les expériences qui sont attestées sont celles du Montreuillois Louis Charton qui introduisit vers 1870 un poêle dans sa cave, réduisant ainsi la durée du forçage, et de Charles Pegerile qui utilise le thermosiphon à la même époque. Michel Pitrat, Claude Foury, Histoires de légumes. Des origines à l'orée du XXIe siècle, Quæ, , p. 240.