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Usine nucléaire de Rokkasho

L'usine de Rokkasho est un site nuclĂ©aire situĂ© dans le district de Kamikita de la prĂ©fecture d'Aomori, dans la rĂ©gion du Tƍhoku, au nord de l'Ăźle de HonshĆ«, la principale Ăźle du Japon. Le site est gĂ©rĂ© par la Japan Nuclear Fuel Limited (JNFL).

Usine nucléaire de Rokkasho
L'usine de traitement de Rokkasho en 2007
Fonctionnement
Opérateur
Date d'ouverture
non
Destination actuelle
stockage de produits radioactifs
Localisation
Situation
Coordonnées
40° 57â€Č 45″ N, 141° 19â€Č 35″ E
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Localisation sur la carte de la préfecture d'Aomori
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Caractéristiques

Le site de Rokkasho couvre l’ensemble du cycle du combustible nuclĂ©aire avec une usine d’enrichissement de l’uranium, un centre de stockage des dĂ©chets radioactifs, un centre de stockage «temporaire» de dĂ©chets radioactifs de haute activitĂ© et une usine de retraitement des dĂ©chets nuclĂ©aires (ć…­ăƒ¶æ‰€æ‘æ žç‡ƒæ–™ć†ć‡Šç†æ–œèš­, Rokkasho Kakunenryƍ Saishori Shisetsu), construite grĂące Ă  un transfert de technologie d’Areva. L’usine de retraitement, crĂ©Ă©e en 2002 mais dont le dĂ©marrage a Ă©tĂ© reportĂ© de nombreuses fois depuis [1] - [2] est toujours en phase d'essais en [3]. Plus de dix ans plus tard, c'est la 26e fois que la date de mise en route est repoussĂ©e, cette fois-ci au premier semestre 2024[4].

En 2010, l'usine d'enrichissement de Rokkasho comprend 38 bĂątiments sur une surface de 3 800 000 m2. Sa capacitĂ© maximale de retraitement est thĂ©oriquement de 800 tonnes d'uranium ou de 8 tonnes de plutonium par an. Sa capacitĂ© quotidienne maximale est de 4,8 t. d'uranium. Sa capacitĂ© de stockage est de 30 tonnes de plutonium soit 1 440 colis vitrifiĂ©s[5].

Histoire

Le , la prĂ©fecture donnait officiellement son accord pour la construction du complexe nuclĂ©aire. La veille, une pĂ©tition demandant la tenue d’un rĂ©fĂ©rendum local, rassemblant 92 796 signatures, Ă©tait remise au gouverneur d’Aomori. Les opposants locaux ont usĂ© d'autres moyens pour faire cesser le projet : Ă©lections locales, manifestations rassemblant plusieurs milliers de personnes dans les annĂ©es 1980 et blocus du port par les pĂȘcheurs lors de l’arrivĂ©e des dĂ©chets nuclĂ©aires[6].

La construction a commencĂ© le . InspirĂ©e de l'usine de retraitement de la Hague et construite en partenariat entre le groupe nuclĂ©aire français Areva[7], Il y met en Ɠuvre les technologies de traitement parmi les plus avancĂ©es dans des ateliers soumis aux contrĂŽles de l’Agence internationale de l'Ă©nergie atomique.

AprÚs de multiples retards et un investissement de plus de 20 milliards de dollars américains, le triple du budget annoncé au début du projet, l'usine devait entrer en service en octobre 2010 mais elle n'est, en 2012, toujours pas opérationnelle. Il est prévu qu'une usine spécifique de fabrication de combustible MOX soit construite à proximité par la JNFL[8].

Le site de 70 hectares sert actuellement au stockage de produits radioactifs et notamment de plutonium.

Opposition au site

Depuis 2002, Greenpeace s’oppose aux activitĂ©s du site dans le cadre d’une campagne appelĂ©e « Les Ailes de la Paix : plus jamais de Hiroshima ni de Nagasaki Â»[9] et publie notamment un site d’action par internet[10] dont le but est d’obtenir la fermeture de l’usine.

En , le musicien Ryuichi Sakamoto lance « Stop Rokkasho », une campagne de sensibilisation aux dangers du site nucléaire de Rokkasho[11]. Il est soutenu par la participation de divers musiciens européens et japonais, parmi lesquels Thomas Dolby, Matthew Seligman, Alva Noto ou Sugizo.

Le , L’Union des Consommateurs japonais ainsi que 596 organisations manifestent Ă  Tokyo pour obtenir la fermeture du site nuclĂ©aire de Rokkasho[12]. Une pĂ©tition ayant rassemblĂ© 810 000 signatures est soumise au MinistĂšre de l’Industrie japonais.

En , un comitĂ© de scientifiques alerte la sociĂ©tĂ© exploitant le site sur les dangers en cas de sĂ©isme important, le site Ă©tant situĂ© prĂšs d’une faille. Japan Nuclear Fuel Ltd. rĂ©torque qu’un sĂ©isme de magnitude supĂ©rieure Ă  6 est peu probable et que de toute façon, la centrale peut supporter un sĂ©isme d'une magnitude de 6,9[13] - [14].

Conséquences des séismes de 2011 sur la centrale de Rokkasho

À la suite du black-out Ă©lectrique causĂ© par le sĂ©isme de 2011 de la cĂŽte Pacifique du Tƍhoku d’une magnitude 9, la centrale a fonctionnĂ©, Ă  partir du , sur des gĂ©nĂ©rateurs diesel d’urgence[15], des machines qui n’ont pas Ă©tĂ© prĂ©vues pour fonctionner sur une longue durĂ©e[16].

La centrale contient plus de 3000 tonnes de combustible nuclĂ©aire usagĂ©, susceptibles de prendre feu en cas d’arrĂȘt du systĂšme de refroidissement.

Par ailleurs, le , la radio japonaise annonce une fuite de 600 litres de matĂ©riaux radioactifs sur le site[17]. Selon le New York Times, l’alimentation Ă©lectrique de la centrale a Ă©tĂ© restaurĂ©e Ă  partir du [18].

La rĂ©plique sismique du 7 avril 2011 a elle aussi causĂ© un arrĂȘt de l’alimentation Ă©lectrique de la centrale de Rokkasho[19].

Références

  1. AFP le 31 août 2009, consulté le 9 avril 2012.
  2. Site romandie.com, consulté le 9 avril 2012.
  3. Site areva.com, consulté le 9 avril 2012.
  4. (de) « Start der Wiederaufbereitungsanlage fĂŒr Kernbrennstoffe in Aomori wird erneut verschoben », sur Sumikai, (consultĂ© le ).
  5. (en)[PDF]Olli J. Heinonen, « Safeguards in action: IAEA at Rokkasho », Agence internationale de l'énergie atomique, (consulté le )
  6. La Tribune - 14/03/2011 : Le nucléaire au Japon : un long désamour.
  7. (fr) Partenariat Areva/JNFL pour le recyclage du combustible, 22 septembre 2007
  8. (fr) Japon : l’usine de retraitement nuclĂ©aire ne dĂ©marre plus, L'Usine Nouvelle, 31 aoĂ»t 2009
  9. (en)Wings of Peace – No more Hiroshima Nagasaki
  10. (en) http://www.greenpeace.or.jp/cyberaction/npt/index_en_html
  11. (en) Stop Rokkasho, site dans lequel on lit notamment cet avis : « La mer et le sol d’Irlande, d’Angleterre, de France et d’autres parties de l’Europe ont Ă©tĂ© contaminĂ©s par la radioactivitĂ© que propage le combustible nuclĂ©aire japonais (Ă  Rokkasho). Â»
  12. (en) http://www.nishoren.org/en/?p=35
  13. (en) http://www.nature.com/news/2008/080604/full/453704a.html Japanese nuclear plant in quake risk
  14. (en)Japan's nuclear facilities face quake risk
  15. (en) http://www.scientificamerican.com/article.cfm?id=how-to-cool-a-nuclear-reactor Explication sur le site scientific-american.com
  16. (de) http://www.focus.de/panorama/welt/tsunami-in-japan/tsunami-japan-nuklearanlagen-droht-nach-erdbeben-ueberhitzung_aid_607714.htm Sur le site focus.de
  17. (en) http://www.greenaction-japan.org/modules/wordpress1/index.php?p=2
  18. (en) https://www.nytimes.com/2011/03/18/world/asia/18spent.html?_r=1&pagewanted=2&src=twrhp « Le plus grand danger est constituĂ© par le combustible nuclĂ©aire usagĂ© davantage que par les rĂ©acteurs. Â»
  19. (en) Fukushima Nuclear Accident Update Log et Fukushima Nuclear Accident Update Log
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