Urbain-Victor Chatelain
Urbain-Victor Chatelain[1] est un homme de lettres français. Il est l'unique enfant, né le à Chaumont (Haute-Marne), de Philippe Roch Chatelain et de Louise Eugénie Huguenet. Il meurt le à Amiens.
Naissance | |
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Décès |
(Ă 73 ans) Amiens |
Nom de naissance |
Urbain Victor Chatelain |
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Biographie
La mort prématurée de son père marque l'enfance d'Urbain-Victor. Après de brillantes études au lycée Henri IV[2], il est nommé boursier près de la faculté des lettres de Dijon pour l'agrégation de grammaire où il est un condisciple très amical. Après avoir exercé comme pion à Auxerre pendant qu'il termine ses études, il est nommé agrégé de grammaire en septembre 1888[3], couronnant ainsi sa jeunesse studieuse.
Il se marie en 1891 et est muté au lycée de Poitiers en 1895 où il occupe jusqu'en 1900 la chaire de rhétorique. En 1900, la famille s'établit à Paris où Urbain-Victor enseigne au lycée Voltaire en classe de seconde.
Pendant ses premières années d'enseignement, devenu docteur es Lettres, il se consacre beaucoup à sa thèse sur le surintendant Fouquet. L'ouvrage paraît en 1905 et est couronné du prix Thérouanne remis par l'Académie française au nom de cette Fondation pour récompenser les meilleurs ouvrages historiques de l'année[4]. Cette thèse, publiée initialement par la librairie académique Perrin a été rééditée en 1971 à Genève chez Slatkine. En 1906, il publie "Voyages et exils des savants français sous Louis XIV".
Par ailleurs, il cultive un intérêt marqué pour la poésie et, membre de la Revue des Poètes où il joue un rôle important, il écrit "La disgrâce de Madame de Brinon", comédie en un acte, représentée pour la première fois sur la scène du Trianon-Lyrique le et "Le double destin" qui paraît en 1912 à Paris. Il publie aussi plusieurs essais sur de nombreux auteurs.
En 1914, "supplié" de remplacer les professeurs mobilisés du lycée Pasteur de Neuilly, Urbain-Victor obtient la chaire de la classe rhétorique du lycée qu'il conserve jusqu'à sa retraite. Il meurt à l'âge de 73 ans après quatre années d'une pénible maladie.
Urbain-Victor Chatelain fut également professeur de littérature à la Fondation Louis-Jarach[5], rédacteur en chef de la Revue des Poètes, et collaborateur de la Revue des Cours Jarach. Il fut lauréat de l’Académie française et nommé chevalier de la Légion d'honneur en juillet 1936.
Bibliographie
Hormis ses écrits publiés, il est l’auteur du double octain en latin, et de leur traduction française, accompagnant un quatrain de Sully Prudhomme inscrits sous le bas-relief d’Ernest Henri Dubois érigé à l'entrée de la caverne d'Augas en forêt de Fontainebleau en hommage à Paul Merwart, peintre de la Marine et des Colonies, victime de l'éruption de la Montagne Pelée dans l'île de la Martinique le 8 mai 1902.
- Le surintendant Nicolas Fouquet, protecteur des Lettres, des Arts et des Sciences, librairie académique Didier Perrin et Cie, Paris, 1905, prix Thérouanne de l'Académie française
- Voyages et exils des savants français sous Louis XIV, Paris, Pédone, 1906
- La disgrâce de Mme de Brinon, comédie en un acte, Paris, Revue des Poètes, 1911
- Le Double Destin, Recueil de poésies, Paris, Revue des Poètes, 1912
- La Composition française (conseils et exemples), Nathan, 1923
- La Version latine, méthode et textes choisis, Vuibert et Nony, 1924
- Les idées de Michelet sur l’histoire, éditions des Études littéraires françaises, 1926
- Pour la Poésie (allocution prononcée le à la Sorbonne), La Revue des Poètes, Paris, 1926
- Les sources d’inspiration de la poésie contemporaine : la poésie du foyer et de la famille, éditions des Études Littéraires Françaises, Paris, 1926
- François Fabié, aux Cahiers des Études littéraires françaises, Paris, 1927
- Verlaine, aux Cahiers des Études littéraires françaises, Paris, 1927
- Montesquieu moraliste dans les Lettres persanes, aux Cahiers des Études littéraires françaises, Paris, 1927
- La Fontaine et la Légende de Psyché, aux Cahiers des Études littéraires françaises, Paris, 1928
- José-Maria de Heredia, sa vie et son milieu, aux Cahiers des Études littéraires françaises, Paris,
- Baudelaire, l’homme et le poète, aux Cahiers des Études littéraires françaises, Paris,
- Michelet, ses idées sur l’Histoire, aux Cahiers des Études littéraires françaises, Paris,
- Lexique de quelques mots, 1931
Articles publiés
(La liste des articles est à compléter)
- Revue des poètes, no 114, dixième année
- Littérature, philosophie et pédagogie, revue des cours Jarach, Paris, 1931, no 1 : lexique de quelques mots par U.V. Chatelain
- Littérature, philosophie et pédagogie, revue des cours Jarach, Paris, 1931, no 3 : Beaumarchais, le Barbier de Séville par U.V. Chatelain
Notes et références
- Le nom de famille s’écrit sans accent circonflexe.
- Double accessits en composition française et histoire au Concours Général de 1884, Le Soir, 5 août 1884, p. 2/4
- Le Progrès de la Côte d'Or, 29 septembre 1888, p. 2/4
- Le Figaro, 16 juin 1905, p. 3/6
- Le Cours Jarach était situé au 28 de la rue Saint-Jacques à Paris dans le Ve arrondissement. Louis Jarach a écrit des ouvrages scolaires comme La Composition française au brevet élémentaire paru chez Nathan en 1927.
Liens externes
- Ressource relative Ă la recherche :
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