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Université médicale virtuelle francophone

L'« Université médicale virtuelle francophone », est un groupement d'intérêt public (GIP) français créé en 2003 pour décliner le concept d'université numérique dans le secteur médical.

En 2009 cette université virtuelle s'est élargie en intégrant les disciplines pharmacie, odontologie et sciences du sport. Elle a à l'occasion été rebaptisée Université numérique francophone des sciences de la santé et du sport (UNF3S) et fait partie d'un réseau de sept universités numériques thématiques de l’enseignement supérieur.

Histoires

Ce groupement d'intérêt public a été initialement suggéré par des membres de la spécialité médicale « Informatique médicale ».

Il est né d’un consortium de huit universités ensuite rejointes par toutes les facultés de médecines de France.

Il a été conjointement créé[1] avec

  • le ministère de l'Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche ;
  • le ministère de l'Économie, des Finances et de l’Industrie.

Il fait l’objet d’un contrôle a priori de la part de l’État et du commissaire du gouvernement (représenté par le recteur de l’académie de Lille).

Il est actif depuis 1999, où il a été lancé dans le cadre des appels à projets du ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, au sein du réseau national Technologies pour la santé (RNTS).

Trente-sept universités françaises disposant de cours de médecine, pharmacie, odontologie ou sport adhèrent à ce groupement d’intérêt public, cofinancé par ces universités et recevant aussi des subventions du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.

Missions

  • Produire et mettre à disposition des ressources documentaires, complémentaire aux contenus des cours donnés aux étudiants en médecine. (début 2010 , « Plus de 12 000 ressources de toute nature, dont 3 300 vidéos et 2 000 cours » étaient répertoriés et gratuitement accessibles[2]), dont certains accessibles à tout public, via notamment le réseau Canal-U de la vidéothèque numérique de l’enseignement supérieur[3] ;
  • créer une banque de données d’items et de cas cliniques permettant l'entraînement des étudiants de 2e cycle avant les « épreuves classantes nationales » (ECN) ;
  • mettre en ligne environ 30 « Campus numériques disciplinaires », dont par exemple Biophysique et médecine nucléaire, Embryologie, Microbiologie, Neuroanatomie, Rhumatologie, Urgences, etc.

Un wiki

Un wiki a été mis à disposition de tous par l’UMVF, pour faciliter un travail plus collaboratifs et cohérent des enseignants et étudiants. Ce wiki est nommé « Wikinu », car répondant au projet « INU » (Institut numérique universitaire) visant, comme le fait l’INA dans le domaine de l’audiovisuel, à référencer et classer, en les mettant à disposition les contenus universitaires numériques qui apparaissent depuis quelques années dans toutes les universités. Étant construit avec le logiciel libre MediaWiki, les habitués de wikipédia, Wikimédia Commons, etc. s’y adaptent immédiatement.

Il a été mis en place avec l’UFR de médecine de Grenoble et d’autres universités enregistrant leurs cours.

Son administration est inspirée de celle du MIT, avec offre libre des contenus mais paiement du tutorat et des examens. Le Wikinu peut répondre à de nombreux besoins d’autres pays et universités francophones.

Il peut contribuer à l’enseignement initial, mais aussi à l’enseignement à distance, à la formation tout au long de la vie et la coopération internationale, dans le domaine de la francophonie (au moins dans un premier temps, mais des interwikis pourraient être développés comme dans le cas de Wikipédia.

Administration

L’UMVF a été présidée par un de ses fondateurs Albert-Claude Benhamou. Elle est aujourd'hui incluse dans une structure plus large : l'Université Numérique Francophone des Sciences du Sport et de la Santé (UNF3S)[4]. L'UNF3S est présidée depuis fin 2012 par Patrick Lévy, président de l'université Joseph Fourier à Grenoble.
L’université s’appuie pour son fonctionnement sur un GIP dénommé « Fédération Inter-Universitaire pour l’Université Médicale Virtuelle Francophone » (FIU-UMVF) formé par la totalité des 33 universités françaises à composante médicale, qui travaille avec le GIP Esther (Ensemble pour une solidarité thérapeutique hospitalière en réseau)[5] pour faciliter son déploiement.

Elle est appuyée par :

Coopération décentralisée Nord-Sud en formation en ligne

Sur une idée du Dr Jean-Yves Redon, l'UMVF a mis en place à Dakar, avec l'UCAD (Université Cheick-Anta-Diop) et l’université de Brest, une formation diplômante en gynécologie et en échographie obstétricale (en place depuis 2009).

Cette opération est menée sous l’égide du comité scientifique du diplôme national (français) d'échographe, dans le cadre d’un DIU d'échographie obstétrique,

Les cours ont été fournis par Internet ou sur DVD et les stages pratiques effectués au Sénégal, avec l'appui financier et logistique du ministère français des Affaires étrangères, dans le cadre d’un projet « Mère-enfant », porté par le ministère français des Affaires étrangères et l'UMVF.

  • En 2007 2 séances de 7 jours ont permis de former 8 médecins et 4 sages-femmes.
  • En 2008, un projet de DIU d'échographie avec diplôme à distance est en préparation en Afrique et en Asie.
  • En 2010, le DIU est ouvert dans 5 pays, sur 3 continents (France, Gabon, Maroc, Sénégal, Viêt Nam).
  • L’objectif est que 17 pays africains et asiatiques puissent avoir accès aux DIU gynécologie-obstétrique ouverts en formation en ligne, sur ce modèle. Neuf DU / DIU (soit 2 250 heures de formation diplômante) doivent être déployés en 4 ans via une « bibliothèque virtuelle ».

Depuis 2003, des partenariats ont été signés avec des universités des pays suivant : Bénin, Burkina Faso, Burundi, Cameroun, Centrafrique, Côte d'Ivoire, Congo, Gabon, Guinée, Madagascar, Mali, Maroc, Niger, Sénégal, Togo, Tunisie, Chine, Cambodge, Laos, Vietnam, Thaïlande, Fédération de Russie[6].

Les cours seront construits sur un format d’équivalents ECTS, « equivalent european credits transfert system », afin d'en assurer la reconnaissance internationale. Les pays concernés sont localisés dans l’Afrique Subsaharienne (Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Côte d’Ivoire, Gabon, Mali, Niger, Sénégal, Congo Brazzaville, Tchad et Madagascar), l’Afrique du Nord (Tunisie, Maroc, Algérie) et l’Asie du Sud Est (Cambodge, Laos, Viêt Nam).

Notes et références

  1. publiées au Journal Officiel du 13 août 2003
  2. Portail « Universités numériques »
  3. la vidéothèque numérique de l’enseignement supérieur de Canal-U
  4. UNF3S
  5. Site Internet d' Esther
  6. Cerimes ; Présentation de l'Université Numérique Francophone des Sciences de la Santé et du Sport, consulté le 04 janvier 2019

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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