Under Fire (film, 1983)
Under Fire est un film américain réalisé par Roger Spottiswoode, sorti en 1983. Il met en vedette Nick Nolte, Joanna Cassidy, Gene Hackman, Ed Harris et Jean-Louis Trintignant.
RĂ©alisation | Roger Spottiswoode |
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Scénario |
Clayton Frohman Ron Shelton |
Musique | Jerry Goldsmith |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production | Lions Gate Film |
Pays de production | Ătats-Unis |
Genre | drame |
Durée | 128 minutes |
Sortie | 1983 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Synopsis
Au Nicaragua en 1979, le photojournaliste Russell Price couvre la guerre civile opposant les sandinistes au prĂ©sident Anastasio Somoza. Ses amis, le chef d'antenne Alex Grazier et la journaliste de la radio Claire, l'accompagnent. Au moment oĂč ils arrivent, les sandinistes frappent mĂȘme jusque dans la capitale, Managua. Au fil des jours, Russell en vient Ă se poser des questions sur la façon de couvrir cette guerre, lorsqu'il prend conscience de la brutalitĂ© de l'armĂ©e somoziste vis-Ă -vis de la population. Lui et Claire sont bientĂŽt approchĂ©s par les sandinistes afin de photographier Rafael, leur leader, dont le gouvernement nicaraguayen vient d'annoncer la mort. Rafael est en rĂ©alitĂ© bel et bien mort, mais les guĂ©rilleros veulent dĂ©montrer, par une photographie, qu'il est toujours vivant afin de finir la guerre Ă leur avantage. AprĂšs quelques hĂ©sitations, Russell accepte et, le lendemain, la photo du chef sandiniste est diffusĂ©e dans tout le pays, ce qui dĂ©stabilise quelque peu le gouvernement Somoza. Le rĂ©gime commence Ă se poser des questions sur la neutralitĂ© de la presse. Alex Grazier est bientĂŽt arrĂȘtĂ© puis abattu par la Guardia. Russell Price, qui a rĂ©ussi Ă photographier l'assassinat, parvient Ă rendre publiques les photos et le gouvernement amĂ©ricain abandonne toute aide au rĂ©gime somoziste. Les sandinistes entrent en vainqueurs Ă Managua et le dictateur fuit le pays.
Fiche technique
Sauf indication contraire ou complĂ©mentaire, les informations mentionnĂ©es dans cette section peuvent ĂȘtre confirmĂ©es par la base de donnĂ©es IMDb.
- Titre français et original : Under Fire
- Titre hispanophone : Bajo fuego[1]
- RĂ©alisation : Roger Spottiswoode
- Scénario : Clayton Frohman et Ron Shelton, d'aprÚs une histoire de Clayton Frohman
- Photographie : John Alcott
- Musique : Jerry Goldsmith
- Montage : Mark Conte
- Décors : Enrique Estévez
- Production : Jonathan Taplin
- Société de production : Lionsgate
- Distribution : Orion Pictures (Ătats-Unis), UGC (France)
- Pays d'origine : Ătats-Unis
- Durée : 128 minutes
- Langues originales : anglais, espagnol
- Format : couleur - 1.85:1 35 mm
- Genre : drame, guerre, thriller, politique
- Dates de sortie[1] :
- Ătats-Unis :
- France :
Distribution
- Nick Nolte (VF : Richard Darbois) : Russell Price
- Gene Hackman (VF : Marc Cassot) : Alex Grazier
- Joanna Cassidy : Claire
- Jean-Louis Trintignant : Marcel Jazy
- Ed Harris (VF : Hervé Bellon) : Oates
- Alma Martinez : Isela
- Richard Masur : Hub Kittle
- Holly Palance : une journaliste
- Hamilton Camp : Regis Seydor
- Jenny Gago : Miss Panama
- Elpidia Carrillo : une sandiniste
- Eloy Casados : Pedro
- RenĂ© EnrĂquez : le prĂ©sident Anastasio Somoza
- Martin LaSalle : le commandant Cinco
- Jorge Zepeda : Rafael
Production
GenÚse et développement
Le scénario est inspiré de faits réels : le , un journaliste du réseau de télévision ABC, Bill Steward, est tué par la Guardia somoziste et son meurtre est filmé en direct. Le soir, la télévision américaine diffusait cet événement et le gouvernement américain abandonnait toute idée d'aider le régime en déroute.
Holly Palance, qui incarne ici une journaliste, était à l'époque la femme du réalisateur Roger Spottiswoode[2]. Le rÎle de Claire est initialement proposé à Julie Christie, qui le refuse. Le personnage est finalement incarné par Joanna Cassidy.
L'acteur français Jean-Louis Trintignant tourne ici son premier film américain[2].
Bande originale
Sortie | 1983 |
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Compositeur | Jerry Goldsmith |
Critique |
Jerry Goldsmith compose la bande originale du film. Il obtient pour cela une nomination à l'Oscar de la meilleure musique en 1984. Sa musique fait appel à tout le folklore sud-américain, avec notamment la prédominance de la flûte de pan et de la guitare qui est interprétée par le guitariste Pat Metheny.
Le rĂ©alisateur Quentin Tarantino cite souvent la musique composĂ©e par Jerry Goldsmith comme l'une de ses favorites. Il reprend d'ailleurs le thĂšme Nicaragua dans son film, Django Unchained, en 2012. La musique de Jerry Goldmsith inspire Ă©galement plusieurs rappeurs : le morceau Bajo Fuego a notamment Ă©tĂ© samplĂ© par ComitĂ©s De Brailleurs et Lunatic pour le titre On Se Maintient[5], par Rocca pour Pour Ătre Un Homme, par Ginuwine pour How Would You Like It[6] ou encore par Cam'ron pour la chanson Leave Me Alone pt. 2[7].
- Liste des titres
- Bajo Fuego
- Sniper
- House of Hammocks
- Betrayal
- 19 de Julio
- Rafael
- A New Love
- Sandino
- Alex's Theme
- Fall of Managua
- Rafael's Theme
- Nicaragua
Accueil
Critique
Sur l'agrĂ©gateur amĂ©ricain Rotten Tomatoes, Under Fire rĂ©colte 90% d'opinions favorables pour 21 critiques et une note moyenne de 7,17â10[8]. Le cĂ©lĂšbre critique Roger Ebert lui donne la note de 3,5â5 soulignant les excellents prestations des acteurs et classant le film comme l'un des meilleurs sortie cette annĂ©e-lĂ [9]. Geoff Andrew du magazine Time Out Ă©crit que le film « occupe une place honorable parmi les classiques de films de guerre romantiques comme Casablanca et Le Port de l'angoisse » et ajoute « c'est un film palpitant, avec une tĂȘte, un cĆur et des muscles »[10]. Certains journalistes sont moins positifs. Vincent Canby du New York Times regrette notamment que le film soit « confus »[11].
La presse française a été assez élogieuse envers le film[12] :
- « Si on cherche un film qui donne intelligemment à réfléchir sur la tyrannie, la guerre, la presse, l'impartialité, l'engagement, on peut entrer dans une salle qui programme Under fire. C'est là [12]. »
- « Under fire ne traĂźne jamais (âŠ). Le film, en outre, sait donner de la guerre civile nicaraguayenne une vision que ne renierait pas un vrai pro du reportage (âŠ). Car le film comme le hĂ©ros, s'engage â ce qu'un film français ne ferait guĂšre, sur un sujet encore brĂ»lant â sans toutefois nier l'ambigĂŒitĂ© de la situation. Jamais manichĂ©en, il pose, Ă travers le problĂšme de tout tĂ©moin, qu'il soit sur place ou loin de lĂ , au bout de la chaĂźne de l'information (âŠ). Ce bon film d'action doublĂ© d'une rĂ©flexion intelligente devrait passionner tout le monde[12]. »
- « CinĂ©matographiquement, ce film est un chef-d'Ćuvre parce qu'il nous mĂšne droit aux pĂ©ripĂ©ties fondamentales, Ă©nervements, panique ou lĂąchetĂ© qui affectent les hommes, partisans ou victimes, hors de tout contexte politique[12]. »
Certains critiques proposent cependant quelques nuances :
- « ScÚnes d'action superbement réalisées, montage nerveux et tout et tout. Roger Spottiswoode a retenu de Guet-apens et des Chiens de paille le sens du rythme et de la violence. Il a aussi le goût du message, ce qui gùche tout[12]. »
- « Sur un scĂ©nario fortement charpentĂ© par l'actualitĂ©, Roger Spottiswoode a peut-ĂȘtre Ă©tĂ© dĂ©passĂ© par son sujet. Pour un tel rĂ©sultat, il n'y a pas lieu de s'en plaindre[12]. »
- « L'histoire est assez banale, les dialogues pas trĂšs mĂ©morables, les situations tĂ©lĂ©phonĂ©es, mais le film bouge bien, et nous offre les meilleures scĂšnes de combat vues sur un Ă©cran depuis Apocalypse Now ou La 317e section de Pierre SchĆndĆrffer (âŠ). Politiquement et Ă©thiquement, le film manque singuliĂšrement de focus, mais n'est pas pour autant faux-cul[12]. »
Box-office
MalgrĂ© les critiques globalement positives, le film n'est pas un succĂšs commercial. Aux Ătats-Unis, il ne rĂ©colte que 5 696 391 $ au box-office nord-amĂ©ricain[13]. En France, il attire 687 347 spectateurs en salles[14].
Distinctions
RĂ©compenses
- Prix David di Donatello 1984 : meilleur producteur Ă©tranger pour Jonathan T. Taplin[15]
- Prix Sant Jordi du cinéma 1984 : meilleure actrice étrangÚre pour Joanna Cassidy
Nominations
- Oscars 1984 : meilleure musique pour Jerry Goldsmith
- Golden Globes 1984 : meilleure musique pour Jerry Goldsmith, meilleur acteur dans un second rĂŽle pour Gene Hackman
- National Society of Film Critics Awards 1984 : meilleure actrice pour Joanna Cassidy (2e place)
- BAFTA 1985 : meilleur montage pour John Bloom et Mark Conte
Commentaire
Ce film inspirera sa vocation au photojournaliste grec Yannis Behrakis[16].
Notes et références
- (en) sur lâInternet Movie Database
- (en) Trivia sur lâInternet Movie Database
- (en) Locations sur lâInternet Movie Database
- (en) Review - AllMusic
- Jerry Goldsmith/Comités De Brailleurs feat Lunatic - Ultragraphik.com
- Jerry Goldsmith/Rocca/Ginuwine - Ultragraphik.com
- Jerry Goldsmith/CamâRon - Ultragraphik.com
- (en) « Under Fire (1983) », sur Rotten Tomatoes, Fandango Media (consulté le )
- (en) Roger Ebert, « Under Fire », sur Chicago Sun-Times, (consulté le )
- (en) Geoff Andrew, « Under Fire », (consulté le )
- (en) Vincent Canby, « Under Fire (1983) », sur The New York Times, (consulté le )
- Accueil critique des films - Under fire / Roger Spottiswoode - CinémathÚque française
- (en) « Under Fire », sur Box Office Mojo (consulté le )
- « Under Fire », sur JP's Box-office (consulté le )
- (en) Awards - Internet Movie Database
- (en) « Yannis Behrakis, award-winning Reuters photographer, dies aged 58 », Reuters,â (lire en ligne, consultĂ© le )
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives Ă l'audiovisuel :
- Allociné
- Centre national du cinéma et de l'image animée
- CinémathÚque québécoise
- Unifrance
- (en) AllMovie
- (en) IMDb
- (en) LUMIERE
- (en) Movie Review Query Engine
- (de) OFDb
- (en) Rotten Tomatoes
- (mul) The Movie Database