USS St. Louis (C-20)
L'USS St. Louis (C-20/CA-18) est un croiseur protégé de l'United States Navy de classe St. Louis construit à partir de 1902 par Neafie & Levy (en) à Philadelphie et mis en service en 1906. Il est nommé d'après la ville de Saint-Louis.
St. Louis | |
L'USS St. Louis au large du Boston Navy Yard, le 14 septembre 1914. | |
Type | Croiseur protégé |
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Classe | St. Louis |
Histoire | |
A servi dans | United States Navy |
Chantier naval | Neafie & Levy (en), Philadelphie. |
Commandé | |
Quille posée | |
Lancement | |
Commission | |
Statut | Vendu pour la démolition, le , en conformité avec les dispositions du traité naval de Londres |
Caractéristiques techniques | |
Longueur | 424 pieds (129,2 m) (LP) 426,6 pieds (130 m) (HT)[1] - [2] |
Maître-bau | 66 pieds (20,1 m)[1] - [2] |
Tirant d'eau | 22,6 pieds (6,9 m)[1] - [2] |
DĂ©placement | 9 856 t[1] - [2] |
Ă€ pleine charge | 11 013 t[1] - [2] |
Propulsion | 12 chaudières Babcock & Wilcox boiler (en)
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Puissance | 21 000 ips 16 000 kW[1] - [2] |
Vitesse | 22 nœuds (40,7 km/h)[1] - [2] |
Caractéristiques militaires | |
Blindage | ceinture blindée = 100 mm pont à mi-section = 51-71 mm protections canons = 100 mm château = 130 mm[1] - [2] |
Armement | 1906 :[1] - [2]
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Carrière | |
Pavillon | États-Unis |
Indicatif | Immatriculation :
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Coût | 2 740 000 $ (prix du contrat de la coque et de la machinerie) (80 967 000 dollars actuels). |
Après sa mise en service, le navire alterne un service le long des côtes du continent américain et dans le Pacifique, un service comme navire de réception et des périodes en réserve de la flotte. Lors de la Première Guerre mondiale, il effectue l'escorte de convois à travers l'océan Atlantique, puis il est chargé de ramener des troupes aux États-Unis. Après guerre, il navigue en Méditerranée et participe à des opérations humanitaires en Mer Noire. Désarmé le et placé en réserve, il est rayé des listes du Naval Vessel Register le conformément aux dispositions du traité naval de Londres sur la limitation de l'armement naval.
Début de carrière
Affecté à la flotte du Pacifique, le St. Louis quitte Tompkinsville (en), dans l’État de New York, le après avoir terminé ses essais de navigation le long de la côte de Virginie. Le St. Louis poursuit ensuite sa route vers la côte ouest en passant par Port Castries, Salvador, Rio de Janeiro, Montevideo, Punta Arenas, Valparaiso, Callao et Acapulco avant d'arriver à San Diego le . Opérant au large de la côte ouest au printemps 1908, le navire navigue du Puget Sound à Honolulu en juin, puis navigue dans les eaux de l'Amérique centrale de juillet à octobre. Le , le St. Louis retourne au Puget Sound avant d'être placé en réserve le [4].
Déclassé le , le St. Louis est remis en service le au Puget Sound Navy Yard. Le navire quitte le Puget Sound le pour San Francisco afin d'y servir de navire de réception. Après avoir subi des réparations du au , le St. Louis rejoint à nouveau la flotte de réserve du Pacifique le . Du au , il opère en soutien de la milice navale de l'Oregon (en), puis retourne au Puget Sound Navy Yard pour être placée dans la flotte de réserve du Pacifique pendant un an. Il quitte le Puget Sound le afin de servir à nouveau de navire de réception à San Francisco le 27. En retournant à Bremerton, le St. Louis est de nouveau placé dans la flotte de réserve du Pacifique le [4].
Détaché de la flotte de réserve le , le St. Louis quitte le Puget Sound le pour Honolulu. Arrivé à Pearl Harbor le , il sert comme navire de soutien, dans la 3e division de sous-marins de la flotte du Pacifique. Immobilisé à Pearl Harbor, l'équipage du sloop allemand SMS Geier a l'intention de saborder son propre navire, mais une équipe armée du St. Louis aborde le navire le et le saisit[4]. L'équipage allemand est alors interné sur le continent près de Salt Lake City[5].
Première Guerre mondiale
Placé en commission réduite le lorsque les États-Unis entrent dans la Première Guerre mondiale, l'USS St. Louis quitte Honolulu le pour rejoindre une escorte de convois destinés à l'Europe. Étant d'abord appelé à San Diego, le navire prend à son bord 517 volontaires de la réserve et des apprentis marins pour porter son équipage en temps de guerre à 823 hommes. Le , il retrouve une pleine commission. Un mois plus tard, il arrive dans la zone du canal de Panama et embarque les 7e, 17e, 20e, 43e, 51e et 55e compagnies de Marines. Le St. Louis les transporte à Santiago de Cuba, puis prend la route de Philadelphie où il arrive le [4].
Le premier convoi que le St. Louis escorte, le groupe 4 American Expeditionary Force, prend le départ le de New York. Revenant à Boston pour effectuer des réparations le , il accomplit six voyages supplémentaires, escortant des convois au départ de New York pour des ports en Grande-Bretagne et en France jusqu'à la fin de la guerre[4].
Avec l'USS Huntington (CA-5), le navire quitte Halifax le pour transporter les membres d'une commission américaine de haut niveau qui doivent participer à une conférence avec les Alliés européens. Escortée par l'USS Balch (DD-50) et d'autres navires britanniques et américains, il arrive à Plymouth dans la soirée du [6].
Après-guerre
Après l'armistice de 1918, le St. Louis est chargé de raccompagner les troupes aux États-Unis. Le navire transporte en tout 8 437 soldats en sept traversées depuis Brest jusqu'à Hoboken dans le New Jersey entre le et le avant de rejoindre les chantiers de la marine de Philadelphie pour y subir des réparations[4].
Désigné CA-18 le et assigné à l'escadre européenne, le St. Louis quitte Philadelphie le pour Sheerness, Cherbourg et Constantinople. Il débarque des militaires à Sheerness le , puis continue son voyage à travers la Méditerranée et fait rapport au commandant des forces navales des États-Unis dans les eaux turques à Constantinople le . Le , traversant le Bosphore depuis Constantinople, le St. Louis embarque des réfugiés à Sébastopol et à Yalta pour les déposer à Constantinople le . Le lendemain, son équipage distribue de la nourriture aux réfugiés logés à bord des navires ancrés dans le Bosphore. Le St. Louis poursuit ses tâches humanitaires à Constantinople et dans les ports anatoliens pendant les troubles provoqués par la guerre civile russe et la guerre d'indépendance turque[4].
Le navire quitte l'Asie Mineure pour Naples le , puis rejoint Gibraltar[4].
Fin de carrière
Le , le St. Louis arrive à Philadelphie où, à la fin de sa révision avant inactivation, il est désarmé le . Demeuré en réserve, il est rayé des listes du Naval Vessel Register le . La coque du St. Louis est vendu pour démantèlement le conformément aux dispositions du traité naval de Londres et du second Traité naval de Londres sur la limitation et la réduction de l'armement naval[4].
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « USS St. Louis (C-20) » (voir la liste des auteurs).
- (en) Cet article contient du texte publié par le Dictionary of American Naval Fighting Ships dont le contenu se trouve dans le domaine public.
- (en) « Ships' Data, U. S. Naval Vessels », US Naval Department, (consulté le ), p. 32–35.
- (en) Toppan, Andrew, « St. Louis large protected cruisers », US Cruisers List: Protected Cruisers and Peace Cruisers, (consulté le ).
- (en) « Ships' Data, U. S. Naval Vessels », US Naval Department, (consulté le ), p. 46–53.
- (en) « St. Louis IV (Cruiser No. 20) », sur DANFS..
- Dictionary of American Naval Fighting Ships, p. 381.
- Report on American War Mission to Great Britain and France; 15 Dec, 1917; Papers Relating to the Foreign Relations of the United States, 1917, Supplement 2, Volume 1: 334-83
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- (en) « St. Louis (Cruiser No. 20) IV », sur Dictionary of American Naval Fighting Ships, département de la Marine, Naval History & Heritage Command (consulté le ).
- (en) Dictionary of American Naval Fighting Ships: Historical Sketches—Letters R through S, vol. VI, Washington DC, Department of the Navy (OCLC 769806180).
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- (en) « USS St. Louis (C 20/CA 18) », sur navsource.org (consulté le )