Txilin
Txilin est le mot en basque désignant la cloche, la clochette, la sonnaille. Il joue un rôle important sous diverses formes : c'est l'intermédiaire qui annonce diverses fonctions, qui signale des événements et la présence de personnages et d'animaux. On l'utilise également lors de cérémonies ou d'opérations magiques.
Attributions
On attribue au son des cloches une vertu spéciale contre la foudre et la grêle, c'est pour cela que la coutume voulait qu'on sonne les cloches des églises et de certaines chapelles lorsqu'une tempête s'approchait. C'est ainsi que l'on entend dire dans plusieurs villages, que lorsqu'un lézard mord quelqu'un, il ne s'en détache pas tant qu'on ne sonne pas les cloches de diverses églises. On dit également que si le son des cloches se prolonge plus qu'à l'accoutumée, c'est l'annonce d'une mort prochaine dans les parages. Si on introduit la tête dans l'une des cloches proches de Nuestra Señora la Antigua à Ondarroa (Biscaye), et qu'on la fait sonner au même moment, on pense que l'on guérit les maux de tête. Le son de la cloche Salvatore (Saint Sauveur) de l'ermitage de Mendive (Basse-Navarre) sur la route d'Iraty fait fuir le Basajaun poursuivant le jeune berger qui ramène à son lieu d'origine le candélabre volé dans la dite chapelle — voir la légende plus bas. Les femmes qui avaient du mal à accoucher faisaient sonner à trois reprises une cloche de l'église de Murelaga (Biscaye) — cette cloche s'appelle Belén. Les clochettes et sonnailles de tailles diverses et de formes variées sont utilisées pour identifier les animaux que l'on envoie paître en montagne. On a dû les utiliser autrefois de façon courante comme amulette (kutun) pour protéger les animaux du mauvais œil, le Begizko.
Étymologie
Txilin signifie « clochette, sonnaille » en basque. Le suffixe a désigne l'article : txilina se traduit donc par « la clochette ».
Note
Il n'existe pas de genre (masculin, féminin) dans la langue basque et toutes les lettres se prononcent. Il n'y a donc pas d'association comme pour le français où « qui » se prononce « ki ».
Bibliographie
- José Miguel Barandiarán (trad. Michel Duvert), Dictionnaire Illustré de Mythologie Basque, Bayonne, éditions Elkar, Donostia, , 372 p. (ISBN 2-913156-36-3)
- Wentworth Webster (trad. de l'anglais par Nicolas Burguete), Légendes basques : recueillies principalement dans la province du Labourd, Anglet, éditions Aubéron, , 328 p. (ISBN 2-84498-080-5)
- Cerquand, Jean-François, Légendes et récits populaires du Pays Basque, Pau, L. Ribaut, 1875-1882, 181 p. (lire en ligne) (Réédition éditions Aubéron, 2006, (ISBN 2-84498-093-7))
Liens externes
Bibliographie
- JosĂ© Miguel Barandiaran et traduit et annotĂ© par Michel Duvert, Dictionnaire illustrĂ© de mythologie basque [« Diccionario Ilustrado de MitologĂa Vasca y algunas de sus fuentes »], Donostia, Baiona, Elkarlanean, , 372 p. [dĂ©tail des Ă©ditions] (ISBN 2903421358 et 9782903421359, OCLC 416178549)
- JosĂ© Miguel Barandiaran (trad. Olivier de Marliave, prĂ©f. Jean Haritschelhar, photogr. Claude Labat), Mythologie basque [« MitologĂa vasca »], Toulouse, E.S.P.E.R, coll. « Annales PyrĂ©nĂ©ennes », , 120 p. [dĂ©tail des Ă©ditions] (ISBN 2907211056 et 9782907211055, OCLC 489680103)
- Wentworth Webster (trad. Nicolas Burguete, postface Un essai sur la langue basque par Julien Vinson.), Légendes basques : recueillies principalement dans la province du Labourd [« Basque legends »], Anglet, Aubéron, (1re éd. 1879), 328 p. [détail de l’édition] (ISBN 2844980805 et 9782844980809, OCLC 469481008)
- Jean-François Cerquand, Légendes et récits populaires du Pays Basque : Recueillis dans les provinces de Soule et de Basse-Navarre, Bordeaux, Aubéron, (1re éd. 1876), 338 p. [détail de l’édition] (ISBN 2844980937 et 9782844980939, OCLC 68706678, lire en ligne)