Tumulus de Tumiac
Le tumulus de Tumiac est situé à Arzon, dans la presqu'île de Rhuys, au sud du golfe du Morbihan, en Bretagne. Il est aussi connu sous le nom de butte de César car, selon la légende locale, il aurait servi d'observatoire à Jules César pendant sa guerre contre les Vénètes en Cet édifice appartient aux grands tumulus "carnacéens", sépultures des élites néolithiques, comme le tumulus Saint-Michel, à Carnac, et le tumulus du Ruyk, à Locmariaquer[1].
Tumulus de Tumiac | |||||
Vue générale de l'édifice. | |||||
Présentation | |||||
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Nom local | Butte de CĂ©sar | ||||
Chronologie | 4790 Ă | ||||
Type | Tumulus | ||||
PĂ©riode | NĂ©olithique | ||||
Faciès culturel | Mégalithisme | ||||
Protection | Classé MH (1923) | ||||
Caractéristiques | |||||
Dimensions | 86 Ă— 86 Ă— 20 m | ||||
Matériaux | Pierres et argile | ||||
GĂ©ographie | |||||
Coordonnées | 47° 32′ 28″ nord, 2° 52′ 20″ ouest | ||||
Pays | France | ||||
RĂ©gion | Bretagne | ||||
DĂ©partement | Morbihan | ||||
Commune | Arzon | ||||
GĂ©olocalisation sur la carte : golfe du Morbihan
GĂ©olocalisation sur la carte : Morbihan
GĂ©olocalisation sur la carte : Bretagne
GĂ©olocalisation sur la carte : France
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Historique
Le site a été fouillé en 1853. Le cratère visible au sommet du tumulus correspond au trou vertical pratiqué à l'époque pour son exploration. Il a fait l'objet de nouvelles fouilles et travaux en 1934, qui ont mis au jour plusieurs sépultures secondaires.
Les explorations « en cratère » du XIXe siècle, en déformant le tumulus par le rejet direct des terres centrales sur l'édifice lui-même, ont mis en danger la stabilité des sépultures centrales, ce qui a entraîné sa fermeture au public[2].
Description
Le tumulus, de forme elliptique, est constitué de couches d'argile. Il mesure 50 m de diamètre et 15 m de hauteur[3].
Il contient une chambre funéraire centrale rectangulaire de 4,40 m de longueur, 2,40 m de largeur et 1,75 m de hauteur. Cette chambre est formée de trois supports monolithiques et est recouverte d'une dalle de quartz de 4,80 m de long[3]. Elle comportait un plancher en bois et deux dalles latérales gravées.
Selon une datation par le carbone 14, le tumulus de Tumiac aurait été érigé entre 4790 et
Vestiges archéologiques
La chambre funéraire renfermait un riche mobilier composé de 11 haches en jadéite, 26 haches en fibrolithe et 249 perles en callaïs[3]. Ces objets sont conservés au musée archéologique de Vannes.
- Le tumulus de Tumiac (dessin de 1814)
- Planche aquarellée datant de 1867 représentant la parure en variscite de Tumiac (par Léon Davy de Cussé)
- Collier constitué de perles en callaïs, Musée archéologique de Vannes
Protection
Le tumulus de Tumiac fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le [4].
Notes et références
- Jacques Briard, Dolmens et menhirs de Bretagne, Ă©ditions Jean-Paul Gisserot, (lire en ligne), p. 9
- Jacques Briard, Les mégalithes de l'Europe atlantique, architecture et art funéraire, 5000 à 2000 ans avant J.-C., éditions Errance, , p. 16
- Frédéric Lontcho, Dolmens et menhirs de France, Lacapelle-Marival, Editions Archéologie Nouvelle, coll. « Archéologie Vivante », , 216 p. (ISBN 979-10-91458-09-2), p. 32
- « Butte de Thumiac ou de César », notice no PA00090985, base Mérimée, ministère français de la Culture