Tullus Hostilius
Tullus Hostilius (règne de 671 av. J.-C. à 640 av. J.-C.) est le troisième roi légendaire de Rome[1]. Il précéda Ancus Marcius.
Tullus Hostilius | |
Tullus Hostilius, portrait imaginaire du Promptuarii Iconum Insigniorum de Guillaume Rouillé - 1553 | |
Titre | |
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3e roi légendaire de Rome | |
vers 671 – 642 av. J.-C. (~29 ans) | |
Prédécesseur | Numa Pompilius |
Successeur | Ancus Marcius |
Biographie | |
Date de naissance | inconnue |
Date de décès | vers 642 av. J.-C. (Rome) |
Nationalité | Latin |
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Liste des rois de Rome SĂ©rie Rome antique |
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Histoire
Tullus Hostilius, petit-fils de la sabine Hersilie, épouse de Romulus, succéda au Sabin Numa Pompilius vers 671 av. J.-C. comme roi de Rome. Cependant, il était fondamentalement différent de son prédécesseur, qui avait fait campagne pour la paix et la prospérité[2].
Son règne fut marqué par la lutte de Rome contre Albe la Longue, sa métropole, qui est finalement devenue sa vassale (épisode des Horaces et des Curiaces). À la fin du règne de Tullus, Albe rebelle fut rasée, et ses habitants déportés à Rome. Ce roi guerrier battit également les Véiens et les Fidénates[3], et agrandit la ville par l'incorporation du Caelius.
Tullus s'étant querellé avec les dieux à la suite d'une inexactitude dans le rituel de sacrifice, Jupiter jeta la foudre sur son palais[4].
Selon une autre tradition, il aurait été tué par Ancus Marcius[1].
À sa mort, selon la tradition, on nomma d'abord un interroi, puis le peuple élut comme souverain Ancus Marcius (640 av. J.-C.), petit-fils du roi Numa Pompilius par sa mère, selon Tite-Live (et petit-fils de Numa Marcius, premier pontife désigné par Numa).
La tradition rapportée par Varron[5] attribue la construction de la Curie Hostilia au troisième roi de Rome Tullus Hostilius, après la destruction d'Albe-la-Longue et l'entrée au Sénat des grandes familles d'Albe[6].
Tullus Hostilius est une figure historique incontestable, enrichie d'éléments légendaires[1].
Bibliographie
- Dominique Briquel, « Tullus Hostilius et le thème indo-européen des trois péchés du guerrier », Revue de l'histoire des religions, Année 2004, 221-1, pp. 23-62
- Philippe Dain, Mythographe du Vatican I : traduction et commentaires, vol. I, Besançon, Presses Universitaires de Franche-Comté, , 244 p. (lire en ligne)
- André Piganiol, « Le problème des origines de Rome : Raymond Bloch. Les Origines de Rome », Journal des savants, no 123,‎ , p. 18-27 (lire en ligne, consulté le )
- Jean-Jacques Ampère, L'histoire romaine à Rome : La Rome primitive et la Rome des rois, vol. Tome I, (lire en ligne)
- Giambattista Cairo, « Tullius Hostillius fondateur de Rome », Vita Latina, nos 189 et 190,‎ , pages 5 à 20 (lire en ligne, consulté le )
- Thierry Piel et Bernard Mineo, « Des rois étrusques à la genèse de la république : la construction des récits », dans Thierry Piel et Bernard Mineo, Et Rome devint une république... : 509 av. J.-C., vol. HA12, Clermont-Ferrand, Lemme edit, coll. « Illustoria / Histoire Ancienne », (ISBN 978-2-917575-26-0, ISSN 2116-7117), pages 5 à 52.
- Thierry Piel et Bernard Mineo, « Des rois étrusques à la genèse de la république : les dessous de l'histoire », dans Thierry Piel et Bernard Mineo, Et Rome devint une république... : 509 av. J.-C., vol. HA12, Clermont-Ferrand, Lemme edit, coll. « Illustoria / Histoire Ancienne », (ISBN 978-2-917575-26-0, ISSN 2116-7117), pages 53 à 98.
Notes et références
- (it) « Tullo Ostilio in "Dizionario di Storia" », sur treccani.it (consulté le ).
- Tite-Live I-22
- Eutrope, Abrégé de l'histoire romaine I.4
- Eutrope : Abrégé de l'histoire romaine (tr : Maurice Rat) : « IV. - Son successeur fut Tullus Hostilius. Ce prince reprit les guerres, vainquit les Albains, fixés à douze milles de la ville de Rome, et battit les Véiens et les Fidénates, établis les uns à six milles, les autres à dix-huit milles. Il agrandit la ville en y ajoutant le mont Célius. Après un règne de trente-deux ans, il fut frappé de la foudre et consumé avec son palais. »
- Varron, Lingua Latina, V, 155
- Tite-Live, Histoire romaine, I, 30