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Tshwane

Tshwane (prononciation /tswɑːnɛ/) - ou MunicipalitĂ© mĂ©tropolitaine de la ville de Tshwane (City of Tshwane Metropolitan Municipality en anglais) - est l'une des huit municipalitĂ©s mĂ©tropolitaines d'Afrique du Sud. Elle gĂšre notamment la ville de Pretoria, siĂšge du gouvernement et capitale administrative de la rĂ©publique d'Afrique du Sud.

Municipalité métropolitaine de la ville de Tshwane
Drapeau de Municipalité métropolitaine de la ville de Tshwane
Logo
Tshwane
MĂ©tropole de Tshwane (en rouge) dans la Province du Gauteng (en jaune clair)
Administration
Pays Drapeau d'Afrique du Sud Afrique du Sud
Type de division Municipalité métropolitaine
Province Gauteng
SiĂšge Pretoria
Maire
Mandat
Cilliers Brink (DA)
depuis le 28 mars 2023
Code TSH
DĂ©mographie
Population 2 921 488 hab. (2011)
DensitĂ© 464 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 25° 40â€Č sud, 28° 20â€Č est
Superficie 629 783 ha = 6 297,83 km2

    Cette conurbation de 2 921 488 habitants, situĂ©e dans la province de Gauteng, comprend treize anciennes municipalitĂ©s dont les anciennes villes majoritairement blanches de Pretoria et de Centurion.

    Panneau Tshwane, avec l'ancien logo reprĂ©sentant les bĂątiments de l'Union Ă  Pretoria, avec le slogan "Nous sommes les mĂȘmes" (photo 2005)

    Origines du nom de Tshwane

    Plusieurs versions existent sur l’origine du mot Tshwane [1] :

    • pour la plus ancienne version, Tshwane signifie « petit singe » en Tswana et Ă©tait le nom par lequel les tribus indigĂšnes dĂ©signaient la petite riviĂšre locale. À leur installation, les Boers reprirent ce nom, traduit littĂ©ralement en afrikaans par « Apies », pour dĂ©signer cette mĂȘme riviĂšre prĂšs de laquelle ils Ă©difiĂšrent la ville de Pretoria en 1855 ;
    • en 2000, pour baptiser la nouvelle conurbation mĂ©tropolitaine englobant Pretoria, les autoritĂ©s municipales dominĂ©es par l’ANC avaient choisi Tswhane au prĂ©texte que c’était le nom historique antĂ©rieur Ă  Pretoria, utilisĂ© par les Africains pour dĂ©signer la capitale sud-africaine. Selon cette version, Tshwane aurait Ă©tĂ© le nom du fils d’un chef tribal nommĂ© Mushi, Ă©tabli dans la rĂ©gion plus de 100 ans avant l’arrivĂ©e des Boers. La tribu du Chef Mushi aurait Ă©tĂ© elle-mĂȘme originaire du Royaume zoulou et se serait Ă©tablie aux bords de la riviĂšre qu’il fit appeler Tshwane en l’honneur de son fils. Cependant, aucun document historique ou contemporain n’avait attestĂ© cette version historique de Tshwane d’autant plus que jusqu’en 2000, le seul autre nom utilisĂ© par les Africains pour dĂ©signer Pretoria Ă©tait ePitoli, traduction de Pretoria en zoulou ;
    • en 2003, le maire de Tshwane demande le changement du nom de la ville mĂȘme de Pretoria afin qu’elle prenne le seul nom de Tshwane, qui serait l’authentique nom africain de Pretoria, et qui signifierait maintenant « nous sommes semblables ».

    Pour les partisans du changement de nom, s’ils conviennent que ce sont bien les Boers qui ont fondĂ© la ville de Pretoria en 1855, celle-ci aurait cependant dĂ» porter le nom de Tshwane en raison du nom antĂ©rieur du site sur lequel a Ă©tĂ© bĂątie la ville. Le choix de Tshwane au lieu de ePitoli, en langue zoulou (davantage utilisĂ© par les Africains pour dĂ©signer Pretoria), s’explique par le fait que la ville est situĂ©e dans une rĂ©gion Ă  majoritĂ© de langue tswana. Mais l’existence de Tshwane ou la cohĂ©rence du choix de ce nom a Ă©tĂ© remis en cause en 2005 par les chefs ndĂ©bĂ©lĂ©s locaux de langue tswana.

    GĂ©ographie

    Tshwane est une municipalité de la province du Gauteng. Cette conurbation métropolitaine comprend Pretoria, la capitale du pays.

    FondĂ©e en 2000 Ă  partir de treize anciennes structures administratives ou municipales, la municipalitĂ© de Tshwane s’étend Ă  l'origine sur plus de 60 km d’est en ouest et prĂšs de 80 km du nord au sud pour une superficie de 3 200 km2. En 2011, sa superficie s'est agrandie pour atteindre 6 368 km2 Ă  la suite de l'incorporation Ă  sa structure du district municipal de Metsweding.

    Constituants de Tshwane

    carte de la municipalité de Tshwane (2000-2011)

    La municipalité de Tshwane est fondée en 2000 à partir de l'amalgamation de plusieurs structures administratives :

    • la municipalitĂ© mĂ©tropolitaine du Grand Pretoria et ses trois sous-structures municipales :
    • le comitĂ© de gestion de la rĂ©gion d'Hammanskraal ;
    • le Eastern Gauteng Services Council ;
    • le conseil reprĂ©sentatif de transition de Pienaarsrivier, la plus petite des anciennes structures municipales antĂ©rieures Ă  1994 ;
    • le conseil reprĂ©sentatif de Crocodile River ;
    • le Western Gauteng Services Council ;
    • le conseil reprĂ©sentatif de transition de Winterveld (rĂ©gion rurale) ;
    • le conseil reprĂ©sentatif de transition de Temba, un township fondĂ© en 1940 ;
    • le conseil reprĂ©sentatif de transition de Mabopane, un township fondĂ© en 1959 ;
    • le conseil reprĂ©sentatif de transition de Ga-Rankuwa, une banlieue noire fondĂ©e en 1961 dans le cadre de la politique d’apartheid.

    En mai 2011, la municipalité de Tshwane incorpore le district municipal voisin de Metsweding comprenant les municipalités locales de Kungwini (Bronkhorstspruit, Ekangala et Bronberg) et de Nokeng tsa Taemane (Rayton, Cullinan, Refilwe, Roodeplaat).

    En 2000, la municipalité de Tshwane se divisait en 76 circonscriptions municipales réparties sur cinq régions administratives. Depuis 2011, elle est organisée en 105 circonscriptions municipales réparties en sept régions faisant de cette « nouvelle Tshwane » la plus importante municipalité urbaine du pays et la troisiÚme plus grande métropole urbaine au monde aprÚs celles de New York et de Tokyo/Yokohama.

    Population urbaine des communes et localités de Tshwane en 2011

    PlaceSuperficie (km2)PopulationLangue maternelle dominante
    Akasia[2]80,8459 455Tswana, afrikaans
    Atteridgeville[3]9,8464 425Sotho du Nord, ndĂ©bĂ©lĂ© du Transvaal
    Baviaanspoort[4]13,852 456Afrikaans
    Bon Accord[5]15,852 270Afrikaans
    Boschkop[6]29,28623Ndébélé du Transvaal, afrikaans
    Bronkhorstspruit[7]34,0012 470Afrikaans
    Bultfontein[8]92,482 147Afrikaans
    Centurion[9]394,88236 580Afrikaans
    Cullinan[10]55,668 693Afrikaans
    Dilopye[11]7,453 874Tswana
    Donkerhoek[12]22,333 472Nord Sotho
    Eersterus[13]6,0529 676Afrikaans
    Ekangala[14]46,0548 493Zoulou, ndĂ©bĂ©lĂ© du Transvaal
    Ga-Rankuwa[15]52,1890 945Tswana
    Haakdoornboom[16]101,604 309Afrikaans
    Hammanskraal[17]7,6021 345Tswana, ndĂ©bĂ©lĂ© du Transvaal
    Hebron[18]1,022 321Tswana
    Kameeldrift[19]32,766 727Nord Sotho, afrikaans
    Kekana Garden[20]2,6115 709Nord Sotho
    Kungwini Part 2[21]8,608 738Afrikaans, Anglais
    Laudium[22]6,0719 102Anglais
    Mabopane[23]42,2110 972Tswana
    Majaneng[24]5,799 972Tswana, sotho du Nord, tsonga
    Mamelodi[25]45,19334 577Sotho du Nord, zoulou, Tsonga
    Mandela Village[26]3,727 305Tswana, tsonga, sotho du Nord
    Marokolong[27]6,6517 455Tswana, sotho du Nord, tsonga
    Mashemong[28]5,5514 118Tswana, Sotho du Nord, Tsonga
    Mooiplaas[29]56,6914 979Sotho du Nord, autres, tsonga
    Nellmapius[30]13,0356 111Sotho du Nord, zoulou
    New Eersterus[31]23,6435 059Tswana, sotho du Nord, tsonga
    Olievenhoutbos[32]11,3970 863Sotho du Nord
    Onverwacht[33]1,241 518Afrikaans, sotho du Nord
    Pretoria[34]687,54741 651Afrikaans
    Ramotse[35]6,0015 760Tswana, sotho du Nord, tsonga
    Rayton[36]145,998 166Afrikaans
    Refilwe[37]2,2219 757Sotho du Nord
    Rethabiseng[38]1,7510 964Zoulou, ndĂ©bĂ©lĂ© du Transvaal, sotho du Nord
    Roodepoort B[39]24,331 915Afrikaans
    Saulsville[40]8,66105 208Sotho du Nord
    Soshanguve[41]126,77403 162Sotho du Nord
    Soutpan[42]12,752 157Tsonga, tswana, sotho du Nord
    Stinkwater[43]0,1339 201Tswana, tsonga, sotho du Nord
    Suurman[44]126,7711 071Tswana, tsonga, sotho du Nord
    Temba[45]21,8158 431Tswana, sotho du Nord, tsonga
    Thembisile[46]1,981 809NdĂ©bĂ©lĂ© du Transvaal
    Tierpoort[47]32,141 167Afrikaans
    Tsebe[48]4,342 702Tswana, ndĂ©bĂ©lĂ© du Transvaal
    Tshwane NU[49]3126,3716 831NdĂ©bĂ©lĂ© du Transvaal, afrikaans
    Vaalbank[50]50,981 458Afrikaans, ndĂ©bĂ©lĂ© du Transvaal
    Waterval[51]62,992 517Afrikaans
    Winterveld[52]104,52120 826Tsonga, tswana, zoulou
    Zithobeni[53]3,8622 434NdĂ©bĂ©lĂ© du Transvaal
    Zwavelpoort[54]37,501 148Afrikaans

    DĂ©mographie

    Selon le recensement de 2011, la population est majoritairement noire (75,40 %) et les Blancs ne représentent que 20,08 % du total des habitants de la municipalité de Tshwane[55]. Cependant, ces derniers constituent 52,45 % des habitants de la ville centre de Pretoria[34] et 58,97 % de ceux de Centurion[9], les deux plus importants pÎles urbains gérés par la municipalité.

    Historique

    Andries Pretorius en l'honneur duquel Pretoria fut baptisée en 1855.

    La premiĂšre organisation administrative de la rĂ©gion de l'actuelle Tshwane remonte au dĂ©but des annĂ©es 1850 et de la rĂ©publique sud-africaine du Transvaal. À l'Ă©poque, l’État ne compte que deux ou trois districts dont celui de Pretoria, une ville fondĂ©e en 1855. L'administrateur local du district est alors un magistrat, nommĂ© par le PrĂ©sident, qui porte le titre officiel de Landdrost. Celui-ci dispose de pouvoirs judiciaires et administratifs, notamment celui de dĂ©livrer des certificats de propriĂ©tĂ©. Il dispose aussi de pouvoirs de police lui permettant de recourir Ă  la force publique. AprĂšs une tentative avortĂ©e en 1864, le premier conseil municipal est Ă©tabli en dĂ©cembre 1896 par le prĂ©sident Paul Kruger. Ce conseil municipal est alors composĂ© de onze membres parmi lesquels le Landdrost tient le rĂŽle majeur pour reprĂ©senter et administrer la ville. AprĂšs la seconde guerre des Boers, l'autoritĂ© exĂ©cutive locale est confiĂ©e au conseil municipal dont les membres sont dĂ©sormais Ă©lus par les citoyens de la ville. Le maire est alors Ă©lu par ses pairs parmi les conseillers municipaux pour un mandat d'un an renouvelable. Ses fonctions sont alors essentiellement protocolaires.

    Confiné d'abord à son centre historique, la commune de Pretoria connait un premier élargissement notable de son périmÚtre et de sa superficie dans les années 1880 avec l'incorporation de ses premiers faubourgs (Sunnyside, Arcadia, Muckleneuk, Les Marais, Pretoria West, Villieria, New Muckleneuk, Riviera).

    En 1931, la ville acquiert le statut de municipalité et incorpore la municipalité voisine d'Innesdale. En 1949, elle absorbe la municipalité voisine d'Hercules puis en 1964 celles de Silverton et de Pretoria North.

    En 1995, les municipalités (Pretoria, Akasia), les conseils municipaux de villes et les comités de gestion des townships de l'aire urbaine de Pretoria sont dissous et réorganisés en trois sous-structures municipales coiffées par un conseil métropolitain (le Grand Pretoria) qui fait office de district régional et assure la coordination entre les trois nouvelles entités municipales. La premiÚre de celles-ci comprend la ville de Pretoria et les townships périphériques de Mamelodi et Atteridgeville. La deuxiÚme regroupe dans la banlieue nord le faubourg d'Akasia et le township de Soshanguve. Enfin, la 3e, située au sud de Pretoria, regroupe Verwoerdburg et plusieurs townships et quartiers indo-asiatiques au sein de la nouvelle Centurion.

    En 2000, et en application de la loi de 1998 sur les pouvoirs locaux, le conseil métropolitain du Grand Pretoria et ses trois sous-structures municipales sont fusionnés et unifiés dans une seule municipalité exécutive et centralisée : la municipalité métropolitaine de Tshwane, laquelle annexe également plusieurs autres structures rurales qui géraient des townships de la région de Pretoria.

    Administration municipale

    Le maire de Tshwane dispose d'une véritable autorité exécutive, avec des pouvoirs similaires à celui du premier ministre provincial. Il est élu par la majorité municipale pour un mandat de cinq ans. Depuis le 11 février 2019, Stevens Mokgalapa, issu de l'Alliance démocratique, est le maire de Tshwane.

    Le conseil municipal comprend 214 membres dont 107 conseillers élus par circonscription électorale (Ward) au scrutin uninominal à un tour et 107 autres conseillers municipaux, élus sur un scrutin de liste à la proportionnelle. Depuis aout 2016, la majorité municipale repose sur une coalition comprenant l'Alliance démocratique (93 siÚges), le front de la liberté (quatre siÚges), le Parti chrétien-démocrate africain (un siÚge) et le CongrÚs du peuple (un siÚge). Cette majorité municipale de 99 siÚges sur un total de 214 siÚges est donc relative. Elle a été mise en place avec le soutien des Combattants pour la liberté économique (25 siÚges) afin de rejeter le congrÚs national africain (89 siÚges) dans l'opposition.

    Élections municipales

    Lors des Ă©lections municipales du , transformĂ©es par les partis d’opposition en rĂ©fĂ©rendum sur le nom de Pretoria, les habitants de la ville donnent une trĂšs large majoritĂ© Ă  l’Alliance dĂ©mocratique (58,90 % des suffrages) et au Front de la libertĂ© (8,84 %) contre seulement 25,06 % Ă  l’ANC[56]. Ces rĂ©sultats agglomĂ©rĂ©s au sein de la municipalitĂ© de Tshwane ramĂšnent le score de la DA Ă  30,69 % des suffrages, soit 47 siĂšges (-1) et celui du Front de la libertĂ© Ă  4,5 % des voix et sept siĂšges (+6)[57]. L’ANC, avec 56,27 % des voix et 87 siĂšges reste le parti dominant de la municipalitĂ© mais ce rĂ©sultat est une contre-performance alors que le score national de l’ANC est en hausse de six points par rapport aux Ă©lections prĂ©cĂ©dentes de 2000. Si l’ANC perd bien huit siĂšges par rapport Ă  l’assemblĂ©e prĂ©cĂ©dente, le parti peut relativiser en observant que ces siĂšges sont ceux du dĂ©funt Nouveau Parti national qui l’avait ralliĂ© en 2004. Mais il apparaĂźt que certaines circonscriptions majoritairement noires votĂšrent pour l’opposition et que les rares Blancs de l’ANC avaient choisi l’abstention. Affront personnel pour le maire Smangaliso Mkhatshwa, la circonscription oĂč il rĂ©side fut largement emportĂ©e par la DA. Le Parti chrĂ©tien-dĂ©mocrate africain (lui aussi favorable au maintien du nom de Pretoria) obtient trois siĂšges avec 2,01 % des voix alors que le CongrĂšs panafricain d'Azanie rĂ©cupĂšre deux siĂšges (1,19 % des voix). Les dĂ©mocrates indĂ©pendants sauvent un seul siĂšge tout comme le parti dĂ©mocrate chrĂ©tien uni, l’alliance chrĂ©tienne africaine, l’Inkatha Freedom Party, l’organisation du peuple d’Azanie et la convention nationale dĂ©mocrate.

    Le , payant sa contre-performance relative, Smangaliso Mkhatshwa est remplacé comme candidat ANC au poste de maire de la ville par Gwen Ramokgopa, le ministre de la santé du Gauteng qui est élue par 96 voix contre 45 voix à Fred Nel (DA) et sept voix à Rentia Landman (Front de la liberté).

    En novembre 2010, Ă  la suite de son entrĂ©e au gouvernement, Gwen Ramokgopa est remplacĂ©e Ă  la direction de la municipalitĂ© par son neveu Kgosientso Ramokgopa, lequel rempile Ă  cette fonction pour cinq ans Ă  la suite des Ă©lections municipales sud-africaines de 2011 oĂč la DA progresse et obtient 38,7 % des suffrages contre 55,3 % Ă  l'ANC.

    RĂ©partition des siĂšges au conseil municipal aprĂšs les Ă©lections de 2016

    Lors des Ă©lections municipales sud-africaines de 2016, la campagne Ă©lectorale est marquĂ©e par de violents incidents et des Ă©meutes Ă  Mamelodi, Atteridgeville, Winterveldt, Soshanguve, Hammanskraal, Mabopane et Ga-Rankuwa. Ces violences sont notamment caractĂ©risĂ©es par des incendies de voitures et de bus ainsi que par des pillages de commerces appartenant Ă  des Ă©trangers. La cause de ces Ă©vĂšnements serait le choix fait par l'ANC de nommer Thoko Didiza comme sa tĂȘte de liste municipale, la dĂ©signant ainsi comme son impĂ©trante au poste de maire Ă  la place de Kgosientsho Ramokgopa, le titulaire sortant. Ce faisant, l'ANC aurait tentĂ© de trouver un candidat neutre pour ne pas trancher entre les factions internes opposant le maire sortant Ă  Mapiti Matsena, l'un de ses adjoints. À cela s'ajoutent des haines ethniques, Didiza Ă©tant une zoulou vivant Ă  Pretoria mais originaire du KwaZulu-Natal[58], nommĂ©e dans une rĂ©gion oĂč les populations noires sont plutĂŽt pedi, tswana ou tsonga[59] - [55]. CommencĂ©e Ă  Mamelodi, la violence, s'Ă©tend jusqu'au centre de la capitale, devenu un no man's land, et aux quartiers d'Arcadia et de Sunnyside [60] - [61]. Cinq personnes sont tuĂ©es au cours des Ă©meutes et 200 personnes arrĂȘtĂ©es par la police[62] - [63] - [64]. Il est manifeste Ă  cette occasion que l'ANC, Ă©claboussĂ© par des allĂ©gations de corruption contre le prĂ©sident Jacob Zuma, rongĂ© par le factionnalisme, la corruption et le manque de dirigeants crĂ©dibles, paie aussi un fort mĂ©contentement de la population Ă  son Ă©gard[58]. Finalement, la DA remporte 43,10 % des suffrages et 93 siĂšges, devançant le congrĂšs national africain (41,48 % et 89 siĂšges). La gouvernance de la municipalitĂ© repose dĂšs lors sur les intentions des Combattants pour la libertĂ© Ă©conomique (11,64 % et 25 siĂšges), vĂ©ritables faiseurs de rois tandis que le front de la libertĂ© obtient quatre siĂšges (1,97 %) et un siĂšge chacun pour le congrĂšs panafricain d'Azanie, le CongrĂšs du peuple et le Parti chrĂ©tien-dĂ©mocrate africain[65].

    Le , Solly Msimanga est Ă©lu maire de Tshwane[66] Ă  la tĂȘte d'une majoritĂ© municipale relative composĂ©e de l'Alliance dĂ©mocratique, du front de la libertĂ©, du Parti chrĂ©tien-dĂ©mocrate africain et du CongrĂšs du peuple.

    Liste des maires de la municipalité métropolitaine

    NomPartiMandat
    Smangaliso MkhatshwaANC2001–2006
    Gwen RamokgopaANC2006-2010
    Kgosientso RamokgopaANC2010-2011 puis 2011-2016
    Solly MsimangaDAdu au [67]
    Stevens MokgalapaDAdu [68] au [69] - [70]
    Randall WilliamsDAdu [71] au
    Murunwa MakwerelaCOPE-[72] - [73] - [74] - [75]
    Cilliers BrinkDAdepuis le

    La bataille du nom pour Pretoria

    Une décision unilatérale et complexe

    Les union Buildings dans le quartier d'arcadia, palais présidentiel et siÚge du gouvernement d'Afrique du Sud.

    AprĂšs des tentatives avortĂ©es en 2003 [76] et 2004, la municipalitĂ© du prĂȘtre catholique Smangaliso Mkhatshwa annonce, en 2005, que la ville de Pretoria prendrait le nom mĂȘme de Tshwane, afin de symboliser la renaissance africaine.

    Le , les Ă©lus de la majoritĂ© ANC de la municipalitĂ©, appuyĂ© par l’extrĂȘme gauche du PAC, avalisent le choix de Tshwane comme nom officiel de la ville et capitale d’Afrique du Sud[77] - [78]. Il en ressortirait alors que :

    • la conurbation mĂ©tropolitaine de Tshwane deviendrait une ville ;
    • l’unitĂ© urbaine et gĂ©ographique qui s’appelait jusque-lĂ  Pretoria cesserait d’exister ;
    • le nom de Pretoria serait conservĂ© pour dĂ©signer un quartier de Tshwane, en l’occurrence le centre-ville actuel connu jusqu’à prĂ©sent sous le nom de « Capital Central » et situĂ©e entre DF Malan Drive Ă  l’ouest, Nelson Mandela Drive Ă  l’est, Pretoria station au sud et Boom Straat au nord ;
    • les anciens quartiers de la ville de Pretoria comme Arcadia, Sunnyside ou Brooklyn seraient des quartiers de Tshwane au mĂȘme titre que le quartier de Pretoria et de Centurion, cette derniĂšre conservant cependant son unitĂ© urbaine et gĂ©ographique ;
    • Tshwane serait alors la seule conurbation d’Afrique du Sud Ă  prendre le statut de ville Ă  part entiĂšre et deviendrait en titre la capitale sud-africaine en dĂ©pit de son morcellement territorial et gĂ©ographique.

    Le maire annonce Ă  cette occasion qu’il ne consultera les habitants de Pretoria ni par pĂ©tition ni par le recours Ă  un rĂ©fĂ©rendum.

    Cette dĂ©cision et cette dĂ©libĂ©ration municipale s’inscrivent alors dans une politique plus gĂ©nĂ©rale des autoritĂ©s locales dirigĂ©es par l’ANC pour africaniser les noms des lieux afin d’effacer les traces du colonialisme des EuropĂ©ens installĂ©s depuis des siĂšcles en Afrique du Sud. Dans les faits, la toponymie afrikaner est principalement visĂ©e, notamment dans la province du Limpopo oĂč l’imposition des changements de noms des villes et riviĂšres a fait disparaitre la quasi-totalitĂ© de la toponymie afrikaner.

    Pourtant, cette initiative municipale rencontre immĂ©diatement de trĂšs fortes rĂ©sistances de la plupart des partis d’opposition et des habitants blancs de Pretoria mais aussi des rĂ©serves de plusieurs membres nationaux de l’ANC, et dĂ©bouche sur un antagonisme politique, racial et ethnique sans prĂ©cĂ©dent dans la ville.

    RĂ©actions

    vue sur le centre-ville de Pretoria

    Au dĂ©but du mois de fĂ©vrier 2005, les instances rĂ©gionales de l’ANC prennent position en faveur du maintien du nom de Pretoria, capitale d’Afrique du Sud, au sein de la grande municipalitĂ© de Tshwane[79]. Pour se justifier, ils invoquent alors la rĂ©alitĂ© historique, la rĂ©conciliation nationale ou encore rappellent un accord passĂ© en 1994 avec le Parti national de ne jamais dĂ©baptiser Pretoria, la ville symbole du nationalisme afrikaner. Cependant, afin de ne pas vexer une base militante plus radicale ou de contredire le gouvernement de la municipalitĂ© de Tshwane, elles adoptent une position plus complexe consistant Ă  demander la limitation de la dĂ©nomination de Pretoria au seul quartier du centre historique (Central Business District), excluant ainsi les trois quarts de la ville dont tous les quartiers rĂ©sidentiels (Arcadia, Brooklyn, Hartfield
) et les Union Buildings qui feraient ainsi partie de la municipalitĂ© stricto sensu de Tshwane[80].

    Alors que le maire ANC de Tshwane, Smangaliso Mkhatshwa, n’hĂ©site pas Ă  assimiler ses dĂ©cisions Ă  la volontĂ© de la majoritĂ©, son porte parole, William Baloyi, ajoute que le nom de la ville sera changĂ© de grĂ© ou de force et refuse qu'un droit des minoritĂ©s s’érige en rempart contre la dĂ©cision prise par la majoritĂ© municipale. Mkhatshwa revendique son intolĂ©rance pour le colonialisme et les Afrikaners qui y sont assimilĂ©s et refuse de communiquer aux partis d’oppositions du conseil municipal les conclusions des commissions sur le changement toponymique. Pour Mkhatshwa et Baloyi, le changement de nom n’est pas discutable et doit ĂȘtre imposĂ© Ă  tous par la majoritĂ© municipale.

    Pour de nombreux Sud-Africains blancs, cet Ă©pisode dĂ©montrerait la carence de qualitĂ© et de culture dĂ©mocratique des Ă©lus locaux de l’ANC dĂ©jĂ  dĂ©noncĂ© par l’opposition dans la province de Limpopo et symboliserait la mise en place d’une nouvelle domination raciale dont ils seraient cette fois les victimes.

    Cette dĂ©cision de dĂ©manteler et rebaptiser l’entitĂ© gĂ©ographique et urbaine de Pretoria est contestĂ©e par la totalitĂ© des autres groupes politiques au conseil municipal, notamment pour son coĂ»t prohibitif estimĂ© Ă  256 millions de dollars (194 millions d’euros) payĂ©s par les contribuables Ă  90 % blancs et pour son caractĂšre historique mensonger. Une tentative de conciliation est recherchĂ©e avec la demande d’un recours au rĂ©fĂ©rendum pour consulter les habitants de la ville de Pretoria mais Smangaliso Mkhatshwa refuse, d’autant plus que les Ă©lus de la ville sont majoritairement issus de l’opposition (l’Alliance dĂ©mocratique[81] ou le Front de la libertĂ©) et que les sondages dĂ©montrent qu’une large majoritĂ© des PrĂ©toriens sont hostiles Ă  la dĂ©naturation toponymique de leur citĂ©. Les partis d’opposition, des radicaux du Front de la libertĂ© jusqu’aux modĂ©rĂ©s noirs du Parti chrĂ©tien dĂ©mocrate sud-africain, dĂ©noncent alors l’autisme et le mĂ©pris de l’ANC locale alors que la dĂ©libĂ©ration entĂ©rinant le changement de nom et votĂ©e par le conseil municipal le est rejetĂ©e par 99 % des membres de la chambre du commerce du Gauteng et de Pretoria.

    Le 8 mars 2005, des groupes de pression afrikaners montent au crĂ©neau pour organiser un boycottage des impĂŽts locaux qui pourraient pĂ©naliser les finances de la ville alors que les partis politiques « blancs » promettent d’aller devant les tribunaux pour faire annuler cette dĂ©libĂ©ration. Le plus important de ces groupes de pression est le ComitĂ© d'action civil de Pretoria (Pretoria Civil Action Committee - PCAC) regroupant la Chambre de commerce du Gauteng, un syndicat afrikaner et la FĂ©dĂ©ration culturelle afrikaans (Federasie van Afrikaanse Kultuurvereniginge - FAK). Ce groupe Ă©tait dĂ©jĂ  parvenu en 2003 Ă  suspendre le changement de nom.

    En , Tony Leon, le leader de l’Alliance dĂ©mocratique, annonce procĂ©dures judiciaires, marches, pĂ©titions (qui recueille en quelques jours 32 000 signatures de rĂ©sidents) et autres nombreuses actions visant Ă  dĂ©noncer et empĂȘcher la dĂ©cision « idĂ©ologique et totalitaire » prise par les Ă©lus de l’ANC de dĂ©manteler Pretoria et changer le nom de la capitale. De son cĂŽtĂ©, le petit Parti chrĂ©tien dĂ©mocrate sud-africain invoque un argument juridique du fait que la municipalitĂ© a votĂ© pour faire enregistrer Tshwane comme ville mais n’a jamais fait procĂ©der au vote pour dĂ©baptiser Pretoria [82].

    Pour beaucoup d’Afrikaners, la suppression du nom de Pretoria des cartes gĂ©ographiques est un affront Ă  leur identitĂ©. Ils considĂšrent que le maire a franchi une ligne rouge et que de l’issue de la bataille de Pretoria dĂ©pendra en fait leur place dans l’Afrique du Sud post-apartheid. La bataille de Pretoria s’est transformĂ©e en bataille pour la dĂ©fense et la reconnaissance de la culture afrikaner en Afrique du Sud.

    Déroulement ultérieur

    DĂšs le , les journaux des pays africains et de la tĂ©lĂ©vision publique sud-africaine se mettent Ă  parler, Ă  tort, de « Tshwane (ex-Pretoria) » pour dĂ©signer la capitale de l’Afrique du Sud. À tort car juridiquement, le vote du conseil municipal n’a pas de valeur lĂ©gale et autorise juste l’exĂ©cutif municipal Ă  demander le changement de dĂ©nomination au Conseil des noms gĂ©ographiques sud-africain (SAGNC). Tout changement toponymique doit effectivement ĂȘtre d’abord avalisĂ© par le SAGNC qui demande normalement qu’une large consultation prĂ©alable du public soit organisĂ©e avant que ne soit dĂ©posĂ©e toute demande pour changer le nom d’un lieu. Or, cette consultation n’a pas Ă©tĂ© effectuĂ©e. Mais c’est sans compter sur l’infĂ©odation du SAGNC et de son prĂ©sident Ă  l’aile la plus radicale et pan-africaine de l’ANC qui annonce d’emblĂ©e que la municipalitĂ© de Tshwane a correctement effectuĂ© les dĂ©marches et n’était pas tenu de consulter la population pour changer le nom de la ville, cette dĂ©marche ayant Ă©tĂ© fait en 2000 lors de la formation de la municipalitĂ©.

    Toutefois, le , le gouvernement sud-africain de Thabo Mbeki confirme qu’il ne reconnaüt que Pretoria comme capitale nationale et non Tshwane.

    En avril 2005, la municipalitĂ© annonce avoir sous-estimĂ© les coĂ»ts de ce changement toponymique, Ă©tabli Ă  l’origine par ses soins Ă  150 000 rands et estimĂ© ensuite Ă  1,5 million de rands. Cette Ă©valuation reste encore trĂšs en deçà des estimations de la chambre de commerce plus proche de 1,5 milliard de rands sud-africains (194 millions d’euros) supportĂ©s principalement par les contribuables blancs et le secteur d’affaire.

    Le , le ComitĂ© d’action civil de Pretoria fait annuler par une autoritĂ© administrative toute la campagne publicitaire de la municipalitĂ© axĂ©e sur le slogan « City of Tshwane, Africa's leading capital city ». La dĂ©cision d’annulation pour publicitĂ© mensongĂšre est confirmĂ©e en appel en novembre 2005 par la Advertising Standards Authority (ASA) mais en dĂ©cembre 2005, la municipalitĂ© de Tshwane dĂ©clare ne pas reconnaĂźtre la compĂ©tence de l’Advertising Standards Authority[83].

    Le , la controverse atteint son paroxysme quand les chefs NdĂ©bĂ©lĂ©s, de la tribu du chef Mushi, dĂ©mentent l’existence mĂȘme d’un fils Tshwane[84]. Les rois ndĂ©bĂ©lĂ©s Makhosoke II et Mayisha III, liĂ©s Ă  la rĂ©gion de Pretoria, dĂ©clarent lors de leur intervention que les seuls noms possibles pour la ville seraient alors Musi ou KwaMyamana. Musi fut le dernier roi ndĂ©bĂ©lĂ© Ă  vivre dans la rĂ©gion de Pretoria et y est enterrĂ©. L’affaire commence Ă  prendre l’allure d’une vĂ©ritable dĂ©bĂącle pour la municipalitĂ© mĂȘme si trĂšs vite, ces rois ndĂ©bĂ©lĂ©s sont contraints au silence.

    Le , l’ancien prĂ©sident Frederik de Klerk entre Ă  son tour dans le dĂ©bat et dĂ©nonce l’activisme rĂ©visionniste et la trahison de ses promesses par l’ANC concernant le respect des minoritĂ©s. Pour lui, il y a un abus de majoritĂ© qui n’a de cesse de mĂ©priser les minoritĂ©s raciales et les lois censĂ©es les protĂ©ger[85].

    Le 21 mai 2005, la manifestation organisĂ©e par le PCA, et soutenue par la DA et le FF+, pour sauvegarder le nom et l’intĂ©gritĂ© territoriale de Pretoria remporte un franc succĂšs et la pĂ©tition de 32 000 signatures est transmise Ă  Pallo Jordan, ministre des arts et de la culture chargĂ© en l’occurrence, aprĂšs avis du SAGNC de promulguer les changements de noms au Journal Officiel[86].

    Cependant, le 26 mai 2005, Tommy Ntsewa, le prĂ©sident ANC du Conseil des noms gĂ©ographiques sud-africain annonce, qu’à l’unanimitĂ©, le conseil fait la recommandation que Pretoria soit dĂ©mantelĂ© et la ville rebaptisĂ©e Tshwane[87] - [88] - [89].

    Le maintien du nom de Pretoria

    Le , Pallo Jordan, ministre de la culture chargĂ© de ratifier les changements de nom, confirme lors d’une interview Ă  la radio que le nom de Pretoria continue toujours Ă  dĂ©signer la capitale sud-africaine. Il invoque notamment la notoriĂ©tĂ© internationale de Pretoria et le coĂ»t du changement toponymique pour expliquer qu’un an aprĂšs la recommandation du Conseil gĂ©ographique, aucune dĂ©cision dĂ©finitive n’a Ă©tĂ© prise. Cependant, cette derniĂšre dĂ©claration et ce long attentisme sont interprĂ©tĂ©s par l’opposition et une partie de la presse comme l’annonce du maintien du nom de Pretoria pour dĂ©signer la capitale.

    NĂ©anmoins, en aoĂ»t 2007, la municipalitĂ© de Tshwane annonce que la signalisation routiĂšre serait changĂ©e et que le nom de Pretoria serait remplacĂ© par celui de Tshwane. Le front de la libertĂ© et l’association Afriforum dĂ©fĂšrent la dĂ©cision devant la haute cour de Pretoria. Par un rĂ©fĂ©rĂ©, celle-ci prend la dĂ©cision d'interdire Ă  la municipalitĂ© de procĂ©der au changement de signalisation au motif qu’aucune ville ne porte le nom de Tshwane en Afrique du Sud.

    En demandant aux Ă©lus de l’opposition municipale qui avaient dĂ©posĂ© plainte devant la juridiction de Pretoria de dĂ©missionner du conseil municipal, Gwen Ramokgopa provoque l’indignation gĂ©nĂ©rale des partis d’oppositions. Dans son argumentation en faveur du changement toponymique, Gwen Ramokgopa note que le Voortrekker Monument, Die Stem, la statue de Paul Kruger ainsi que d’autres symboles afrikaners ont Ă©tĂ© prĂ©servĂ©s dans l’Afrique du Sud post-apartheid. La rĂ©action est plus forte encore quand Blanco Mabaso, secrĂ©taire de l’ANC pour Tshwane, menace, en termes voilĂ©s, certains membres de l’opposition municipale, s’attirant la comparaison avec Robert Mugabe, le prĂ©sident-dictateur du Zimbabwe. Pour Fred Nel, le chef de l’Alliance dĂ©mocratique au conseil municipal, en attaquant la libertĂ© d’expression des rĂ©sidents et des Ă©lus de Pretoria, Mabaso s’attaque Ă  la dĂ©mocratie et au droit des administrĂ©s de questionner et de remettre en cause les autoritĂ©s pour leurs dĂ©cisions.

    En novembre 2007, lors du 152e anniversaire de la fondation de Pretoria, un concert géant est encore l'occasion pour les musiciens de langue Afrikaans les plus populaires comme Bok van Blerk, Steve Hofmeyr et Beeskraal ainsi que pour les habitants de la ville de manifester leur soutien au patronyme de Pretoria.

    Le , l'ANC propose aux partis de l'opposition municipale de finalement conserver le nom de Pretoria à condition d'accepter que 27 rues du centre-ville soient rebaptisées[90].

    En février 2018, le gouvernement via le président du South African Geographic Names Council confirme que la capitale d'Afrique du Sud ne serait pas débaptisée et continuerait à porter son nom d'origine de Pretoria[91].

    Odonymie

    Floraison des jacarandas dans les rues de Pretoria.

    Le , la municipalité de Tswhane annonce que plusieurs rues de la ville de Pretoria seraient rebaptisés mais la procédure reste au point mort jusqu'en 2012 à la suite de la virulente opposition des résidents des quartiers concernés et la relative apathie des résidents des townships.

    En novembre 2011, le maire de la municipalité, Kgosientso Ramokgopa, annonce non seulement que Pretoria serait rebaptisée Tshwane avant la fin 2012 mais aussi que 21 voies de la ville à commencer par son artÚre principale, church street, seraient elles-aussi rebaptisées[92].

    Le , Ă  la suite de discussions entamĂ©es notamment avec le front de la libertĂ©, l'ANC propose de conserver, pour l'instant, le nom de Pretoria afin de dĂ©signer la capitale sud-africaine mais aussi de prĂ©server les noms des rues consacrĂ©es Ă  Pretorius[93] et Ă  Paul Kruger[94] Ă  la condition que les autres rues du centre-ville puissent ĂȘtre rebaptisĂ©es sans confrontations politiques et judiciaires. Dans le cadre de ces nĂ©gociations, l'opposition demande alors que Church Street et Voortrekker street soient Ă©galement Ă©pargnĂ©es [90] mais sans obtenir satisfaction. Plusieurs procĂ©dures judiciaires sont par la suite engagĂ©es par l'association AfriForum afin de restaurer les anciens noms de rues. Au bout d'une longue procĂ©dure, la haute cour de Pretoria infirme, en juillet 2016, les jugements prĂ©cĂ©dents, permettant alors la pĂ©rennitĂ© des nouveaux odonymes.

    Slogans

    • « Tshwane, We are the same » — devise de la municipalitĂ© de Tshwane pour populariser la nouvelle signification du nouveau nom utilisĂ© pour dĂ©signer la capitale sud-africaine (Tshwane, nous sommes semblables).
    • « Tshwane, city of apes » — Devise utilisĂ© par les dĂ©tracteurs du nouveau nom en rĂ©fĂ©rence Ă  sa traduction littĂ©rale traditionnelle (Tshwane, ville des singes)[95].

    Enseignement

    Desserte

    L’aĂ©roport international le plus proche de la municipalitĂ© de Tshwane est le mĂȘme que celui de Johannesbourg. Autrefois plus connu sous le nom de Jan Smuts Airport puis de Johannesburg International Airport, il s’appelle depuis le « AĂ©roport international OR Tambo ». C’est gĂ©nĂ©ralement la porte d’entrĂ©e principale des Ă©trangers en Afrique du Sud.

    Notes

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    64. Afsud: 5 morts dans des violences prĂ©-Ă©lectorales Ă  Pretoria, RTL,
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    67. News24DA names Tshwane mayoral candidate to succeed Solly Msimanga, 3 février 2019
    68. News24, Tshwane gets a new mayor, 12 février 2019
    69. Afrique du Sud: la capitale Pretoria placée sous administration, Le Libre Belgique, 5 mars 2020
    70. The people must come first – why Tshwane is under administration, City Press, 5 mars 2020
    71. councillor Randall Williams elected new Tshwane mayor, Times Live, 30 octobre 2020
    72. Surprise result as sole Cope councillor Murunwa Makwarela elected new Tshwane mayor, IOL, 1er mars 2023
    73. Makwarela removed from mayoral position after failing to prove he's not insolvent, News24, 7 mars 2023
    74. City of Tshwane to probe authenticity of Mayor Makwarela's 'rehabilitation certificate', News24, 10 mars 2023
    75. Court confirms Tshwane mayor's debt 'rehabilitation' certificate was fake, EWN, 10 mars 2023
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    82. Discours de Pieter de Necker, conseiller municipal ACDP,
    83. Article de IOL du intitulé "No problem with Tshwane signage council".
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    91. Pretoria's name and Oom Paul's statue to stay in place, IOL, .
    92. Tshwane it will be – mayor, IOL,
    93. Pretorius street se rapporte à Andries Pretorius en l'honneur duquel la ville fut dénommée.
    94. Paul Kruger est l’ancien prĂ©sident du Transvaal
    95. .

    Liens externes

    Sur la bataille toponymique

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