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Tritonia manicata

Tritonia Ă  manchons

La Tritonia Ă  manchons (Tritionia manicata) est une espèce de mollusques nudibranches de la famille des tritoniidĂ©s. Ce petit nudibranche a une coloration blanche avec des taches rouges, brunes, vertes ou noires sur le dos. Il mesure 15 mm au maximum. L'espèce est principalement prĂ©sente dans le nord de la mer MĂ©diterranĂ©e, et plus rarement dans l'ocĂ©an Atlantique et dans la Manche.

Taxinomie et Ă©tymologie

L'espèce est décrite par le malacologue français Gérard Paul Deshayes en 1853 : il place ce nudibranche dans le genre Tritonia, au sein de la famille des tritoniidés[2]. L'épithète spécifique « manicata » vient du latin « manicatus » qui renvoie aux manchons des rhinophores. La dénomination française de l'espèce, Tritonia à manchons, est obtenue par normalisation du nom scientifique[3].

Distribution et habitat

Ce nudibranche est relativement rĂ©pandu dans le nord de la mer MĂ©diterranĂ©e, de la Turquie Ă  l'Espagne, notamment sur les cĂ´tes des Ă®les BalĂ©ares ; l'espèce est Ă©galement courante au Maroc[4] - [5]. Dans l'ocĂ©an Atlantique, dans la Manche et dans la mer du Nord, la prĂ©sence de Tritonia manicata est plus rare : des observations ont Ă©tĂ© faites en Bretagne et sur les cĂ´tes du sud de la Grande-Bretagne au cours de la seconde moitiĂ© du XXe[6]. La Tritonia Ă  manchons vit Ă  proximitĂ© de ses proies, sur des fonds rocheux et en eaux claires, Ă  des profondeurs comprises entre la surface et 30 m[3] - [7].

Description

La surface dorsale de l'espèce telle que représentée dans la description originale.

La Tritonia Ă  manchons mesure gĂ©nĂ©ralement entre 10 et 15 mm, mais des individus de 17 mm ont Ă©tĂ© observĂ©s[3] - [7]. Le corps est allongĂ©. La coloration est majoritairement blanc opaque ou crème ; de grandes taches rouges, brunes, noires ou vertes sont prĂ©sentes sur la surface dorsale, sur les flancs ainsi qu'au devant des rhinophores. Certains spĂ©cimens ne portent qu'une seule tache continue sur le dos, ou encore plusieurs rangĂ©es de couleur[5] - [4]. Le manteau possède un contour sombre, la sole pĂ©dieuse est de couleur pâle. Cette dernière est arrondie Ă  l'avant et plus large au niveau de la queue, elle est gĂ©nĂ©ralement visible de chaque cĂ´tĂ© du corps[5]. La plupart des spĂ©cimens Ă©tudiĂ©s ont trois ou quatre paires de cĂ©rates arborescents sur chaque flanc (quatre sur un spĂ©cimen de 11 mm). Ces panaches branchiaux sont pâles. Les deux rhinophores situĂ©s sur la tĂŞte sont courts et cylindriques avec deux ou trois lamelles peu dĂ©veloppĂ©es et quelques digitations au sommet ; chacun d'eux sort d'un fourreau blanc ou brun[3] - [5]. Les tentacules oraux rĂ©partis en trois ou quatre paires sur le voile oral sont longs et fins mais leur taille est variable[6]. L'appareil gĂ©nital et l'anus sont placĂ©s sur le flanc droit, au niveau des deux premiers panaches branchiaux[5].

T. manicata ressemble à certaines espèces proches. Elle est bien plus courte et plus claire que T. plebeia. T. striata possède trois lignes noires sur le dos, dans le sens de la longueur et ne se rencontre qu'en Méditerranée[3].

Écologie

L'espèce possède un régime alimentaire carnivore et se nourrit de cnidaires des genres Cornularia et Clavularia crassa (polypes et plantules) obs. pers. Géry PARENT, notamment Cornularia cornucopiae en Méditerranée. L’alimentation de l'espèce en dehors de la Méditerranée est incertaine.

Comme les autres nudibranches, cette espèce est hermaphrodite : la ponte (ou « oothèque ») est déposée sur un substrat. Les œufs passent par le stade de larve véligère avant de d'atteindre la taille adulte[8].

Références taxinomiques

Notes et références

  1. World Register of Marine Species, consulté le 2 mars 2016
  2. Gérard Paul Deshayes, Traité élémentaire de conchyliologie avec les applications de cette science à la géologie., Paris, Victor Masson, , 494 p. (lire en ligne), p. 59
  3. Philippe Le Granche et Yves Müller, « Tritonia à manchons », sur doris.ffessm.fr, (consulté le ).
  4. (en) W. B. Rudman, « Tritonia manicata, Deshayes, 1853 », sur seaslugforum.net, (consulté le ).
  5. (en) Manuel Ballesteros, Enric Madrenas, Miquel Pontes et al., « Tritonia manicata », sur opistobranquis.info, (consulté le ).
  6. (en) B. E. Picton et C. C. Morrow, « Tritonia manicata (Deshayes, 1853) », sur habitas.org.uk, (consulté le ).
  7. (en) A. Perrone, « Tritonia manicata, Deshayes, 1853 », sur naturalmalta.com (consulté le ).
  8. (en) « Tritonia manicata », sur sealifebase.org, (consulté le ).
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