AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

Train d'enfer (film, 1965)

Train d'enfer est un film franco-italo-espagnol réalisé par Gilles Grangier, sorti en 1965.

Train d'enfer

RĂ©alisation Gilles Grangier
Scénario Gilles Grangier
Jacques Robert
Musique André Hossein
Acteurs principaux
Sociétés de production Balcåzar Producciones Cinematogråficas
Cocinor
Les Films Marceau
Pays de production Drapeau de la France France
Drapeau de l'Espagne Espagne
Drapeau de l'Italie Italie
Genre Film d'espionnage
Durée 92 minutes
Sortie 1965

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Synopsis

Accroche

Agent des services secrets français, Antoine Donadieu infiltre un groupe terroriste, dirigĂ© par Matras, qui prĂ©pare un attentat contre un Ă©mir arabe. En compagnie de la mystĂ©rieuse Frieda, il se rend Ă  Barcelone oĂč il doit aller chercher « le Professeur Â», l'homme chargĂ© de la mise au point technique de l'attentat.

Résumé détaillé

À la suite de la dĂ©couverte d'un noyĂ© suspect retrouvĂ© dans un port mĂ©diterranĂ©en, Antoine Donadieu, agent du service secret français, mĂšne une enquĂȘte qui l'entraĂźne jusqu'Ă  la villa « Hollywood », abri d'un groupe de terroristes. Ceux-ci fomentent un attentat contre l’Émir Ali Salim, chef d’état arabe, qui doit dans trois jours arriver en train pour sĂ©journer en Andorre.

En se faisant passer pour un agent double, Antoine rĂ©ussit Ă  s'infiltrer dans la bande pour dĂ©jouer leurs plans complotistes. Le chef de l’organisation, Matras, charge Antoine d’aller chercher Ă  Barcelone « le Professeur », un authentique savant dont le concours est indispensable Ă  l’exĂ©cution de l’attentat.

Antoine doit partir pour Barcelone en compagnie de la troublante Frieda, ex-maĂźtresse de Matras, laquelle est chargĂ©e de le surveiller discrĂštement. Bien qu'il soit mĂ©fiant, Antoine sĂ©duit nĂ©anmoins Frieda, tout en restant sur ses gardes. À Barcelone, le couple est assailli par un groupe de tueurs. AprĂšs un combat homĂ©rique, Antoine se dĂ©barrasse de ses agresseurs, et rĂ©ussit sa mission de ramener « le Professeur ».

De retour dans la villa « Hollywood », siĂšge du complot, Antoine somme Matras de s’expliquer sur « le piĂšge » de Barcelone. Matras, complĂštement Ă©tranger Ă  ce guet-apens, prĂ©textant l’insĂ©curitĂ© dans laquelle se trouve Ă  prĂ©sent l’organisation, dĂ©clare Ă  Antoine ne plus avoir besoin de ses services. « Le Professeur », furieux de ce dĂ©rapage au sein du groupe, oblige Matras Ă  accuser son acolyte Barowsky d’en ĂȘtre l’auteur. SoupçonnĂ© de trahison, ce dernier est abattu sur le champ.

Avant de se retirer, Antoine confie une adresse secrÚte à Frieda, en cas de difficulté. Puis il quitte la villa au volant de son véhicule, mais à peine est-il sorti de la propriété que celui-ci, piégé, explose.

DĂ©sespĂ©rĂ©e, Frieda est convaincue, comme Matras, qu’Antoine a trouvĂ© la mort. En rĂ©alitĂ©, c’était un coup bien prĂ©parĂ© par le service secret d’Antoine qui, ayant sautĂ© Ă  temps hors de son vĂ©hicule, se retrouve maintenant dans le bureau de son chef oĂč il apprend que « le piĂšge » de Barcelone avait Ă©tĂ© simulĂ©e par les Services Secrets franco-espagnol pour dĂ©stabiliser l’organisation internationale de Matras.

Dans la plus grande discrĂ©tion, Antoine surveille la bande d'« Hollywood ». La voyant partir Ă  bord d'une petite camionnette conduite par Frieda, il les prend alors en filature. La camionnette s’arrĂȘte Ă  proximitĂ© d’un tunnel. LĂ , Matras et ses hommes, tous munis de masque Ă  gaz, descendent une lourde caisse dans le tunnel. Alors que Frieda rebrousse chemin avec la camionnette, elle dĂ©couvre un indice l'assurant qu'Antoine est bien vivant. AussitĂŽt, elle va droit Ă  l’adresse du renseignement français et livre au colonel tous les dĂ©tails de l’attentat prĂ©vu contre le train de l'Émir et dĂ©clare que le vrai patron de l’organisation est « le Professeur », en fait un ancien nazi recherchĂ© depuis 20 ans. Inventeur d'un rayon atomique capable de provoquer la destruction d'une cible, il est au service du frĂšre de l’Émir qui, Ă  la tĂȘte de l’opposition, veut prendre le pouvoir afin de mettre la main sur une grande partie de l’Afrique.

Antoine ne fait toujours pas confiance à Maria mais à peur pour elle. Pour preuve d’amour, elle lui demande de ne pas tuer Matras.

Pour mettre la main sur le canon, Antoine retourne avec Frieda au tunnel et lui fait appeler Matras. Celui-ci sort de son trou. Antoine l’assomme, et le confie à la garde de Frieda aprùs avoir pris soin de l’armer d’un revolver. Puis, munis d’un masque à gaz, il s’engage dans le tunnel, tandis que le colonel et ses hommes se tiennent en renfort à distance respectable.

À l’intĂ©rieur, parvenant jusqu'Ă  la grotte oĂč « le Professeur » prĂ©pare son arme diabolique, Antoine le maĂźtrise, puis aprĂšs de terribles corps Ă  corps, met hors de combat tous les conjurĂ©s lorsque soudain surgit Matras. Antoine tire le premier et le tue. Tandis que Matras s’écroule sur les rails, Antoine se rue hors du tunnel. À l’extĂ©rieur, il trouve Frieda griĂšvement blessĂ©e. Le colonel lui explique le drame : Frieda, voyant Matras s’avançait vers elle pour la dĂ©sarmer, n’eut pas eu le courage de tirer sur son ancien amant. Matras, lui arrachant le rĂ©volver, n’hĂ©sita pas Ă  tirer.

AllongĂ©e sur la civiĂšre, Frieda rĂȘve d’un bonheur Ă  venir en Andalousie, ce que lui promet Antoine la regardant, mĂ©lancolique, s’éloigner sans savoir si c’est lui ou Matras qu’aimait Frieda. Le colonel a bon espoir que dans cinq ans, lorsqu'elle sera libĂ©rĂ©e de prison, peut-ĂȘtre se retrouveront-ils ?

Fiche technique

  • Titre original : Train d'enfer
  • Titre espagnol : Trampa bajo el Sol
  • Titre italien : Danger dimensione morte
  • Titre allemand : Der Zug zur Hölle
  • Titre USA : Operation Double Cross
  • RĂ©alisation : Gilles Grangier, assistĂ© de Serge Piollet et Enrique Berger
  • ScĂ©nario : Gilles Grangier et Jacques Robert, d'aprĂšs le roman de RenĂ© Cambon : Combat de nĂšgres - Éditions DenoĂ«l
  • Dialogues : Jacques Robert
  • DĂ©cors : Jacques Colombier, Maurice Colasson
  • Photographie : Antonio Maccasoli
  • OpĂ©rateur camĂ©ra : Miguel Barquero
  • Montage : Jacqueline Douarinou assistĂ©e de Françoise Garnault
  • Musique : AndrĂ© Hossein
  • Script-girl : Martine Guillou
  • Coordinateur de cascade : Claude Carliez
  • Maquilleur : Rodrigo Gurrucharri, assistĂ© de Teresa Plumet
  • Costumes : RaphaĂ«l BorquĂ©
  • Coiffeur : Esther Vicen
  • CouturiĂšre : Santa Alonso
  • Directeur gĂ©nĂ©ral de la production : Francisco BalcĂĄzar
  • Directeurs de production : Jean Lara et ValentĂ­n Sallent
  • Producteur dĂ©lĂ©guĂ© : HĂ©lĂšne Dassonville
  • SociĂ©tĂ©s de production : BalcĂĄzar Producciones CinematogrĂĄficas (Barcelone) - Cocinor - Les Films Marceau - CĂ©rĂšs film (Paris)
  • Pays d'origine : Drapeau de la France France, Drapeau de l'Espagne Espagne,Drapeau de l'Italie Italie
  • Genre : espionnage
  • DurĂ©e : 92 minutes
  • Format : 35mm - Couleur
  • Date de sortie :

Distribution

Autour du film

  • Le tournage a eu lieu Ă  Barcelone et aux BalĂ©ares. Dans son interview[1], Grangier raconte que c’était la premiĂšre fois qu’il faisait un film avec autant de cascades, ce qu’il l’amusait beaucoup, parce qu’il n’avait jamais eu l’occasion de faire ce genre de fantaisie dĂ©bridĂ©e avec Gabin. Mais, malgrĂ© des difficultĂ©s techniques et le fait que Marais n’a jamais voulu se faire doubler pour les scĂšnes d’action, estimant que ce serait voler le spectateur, il avait fait appel Ă  la « bande de Carliez » car c’était sa seule chance de s’en sortir. Dans les petits rĂŽles, les cascadeurs avaient plus de mal Ă  dire leur dialogue qu’à faire des pirouettes, mais ils mettaient Marais en confiance.
  • Dans sa biographie sur l’acteur Marais, Gilles Durieux Ă©crit[2], que le tournage de Train d’enfer, Ă©niĂšme film d’aventures Ă  rebondissements oĂč Jean Marais, clone de James Bond, incarnait un agent des Services Secrets, s’avĂ©ra Ă©prouvant pour lui. Ce fut un vĂ©ritable « enfer » et Marais faillit, cette fois, y laisser la vie. AllongĂ© sur une voie ferrĂ©e en principe peu utilisĂ©e oĂč, selon le scĂ©nario prĂ©vu, un train devait lui passer par-dessus, il Ă©chappa de justesse Ă  un autre train imprĂ©vu qui, par surprise, fonça sur lui, Ă©crabouillant au passage la camĂ©ra[3].
  •  Dans ce thriller d’espionnage Ă  petit budget (un pistolet laser, une Alfa Romeo 2000 Touring Spider dĂ©capotable couleur argent, et un train infernal), l'action, le rythme et la tension ne pouvaient en rien rivaliser avec les aventures de James Bond, ni en ĂȘtre une parodie mais plus une imitation moindre que d’autres bien meilleurs films dans ce genre. Globalement, la premiĂšre moitiĂ© du film est trop bavarde, au dĂ©triment du revirement attendu qui n’intervient que dans le dernier quart d’heure, avec une trĂšs bonne scĂšne finale dans le tunnel.
  • Pour des raisons purement Ă©conomiques, la scĂšne de la chute d’un vĂ©hicule du haut d’une falaise comporte un faux raccord au montage entre deux vĂ©hicules trop diffĂ©rents pour passer inaperçu.
  •  Dans un tragique accident de voiture, survenu seulement deux ans avant ce tournage, en 1963, la sĂ©duisante Marisa Mell avait dĂ» subir une grave opĂ©ration du visage. Elle avait Ă©tĂ© gravement blessĂ©e Ă  la lĂšvre et avait Ă©galement presque failli perdre son Ɠil droit. GrĂące Ă  un  miracle de la chirurgie esthĂ©tique, il ne lui Ă©tait restĂ©e aucune sĂ©quelle sur son visage, hormis une lĂšvre ourlĂ©e de façon caractĂ©ristique.
  •  Au Box-office France 1965 le film se classa au 26e rang avec 1 346 179 entrĂ©es.  Modeste rĂ©sultat par rapport au film FantĂŽmas se dĂ©chaĂźne, avec le couple de FunĂšs-Marais, classĂ© au 6e rang avec plus de 4 millions d’entrĂ©es et Ă  Goldfinger 2e avec plus de 6,5 millions d’entrĂ©es.
  • En 2021, le film restaurĂ© est sorti en DVD par Coin de Mire CinĂ©ma, Ă©diteur vidĂ©o de films du patrimoine français.

Notes et références

  1. Gilles Grangier, PassĂ© la Loire c’est l’aventure, entretien avec François GuĂ©rif : CoĂ©dition Actes Sud/Institut LumiĂšre, 2021, pages 156 et suites - (ISBN 9782330159016)
  2. Gilles Durieux, Jean Marais - Biographie, Paris, Flammarion, 2005, page 256 - (ISBN 9782080684325)
  3. Information confirmĂ©e par Carole Weisweiller et Patrick Renaudot, Jean Marais, le bien-aimĂ©, Éditions de La Maule, 2013, page 203 – (ISBN 978-2-87623-317-1)

Voir aussi

Bibliographie

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.