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Traduction administrative

La traduction administrative relĂšve des types de traductions, qui relĂšvent du domaine technique. Plus globalement la traduction technique s'inscrit dans le processus de traduction.

La traduction administrative peut comprendre deux branches :

En ce qui concerne la traduction de textes lĂ©gislatifs ou rĂ©glementaires, il s'agit de lois, dĂ©crets, arrĂȘtĂ©s traduits dans une autre langue Ă  des fins de publication dans un organe de presse des pouvoirs publics (ex. le Moniteur belge, le Journal officiel de la RĂ©publique française...). Il convient d'attirer l'attention sur un point particulier, Ă  savoir qu'il y a tout lieu de distinguer le texte officiel, qui a force de loi, et la traduction, qui a vocation informative uniquement.

En effet, il est impossible d'invoquer devant les cours et tribunaux un texte dont la version traduite n'a pas été validée ou approuvée par l'exécutif ou le Ministre de la Justice en sa qualité de garde des sceaux. Un texte officiel traduit n'est pas publié en regard, mais en dessous du texte officiel qui a force de loi.

Il existe cependant aussi des textes qui ont force de loi ou valeur rĂ©glementaire dans plusieurs langues. C'est le cas de pays ayant plusieurs langues officielles (Suisse, Luxembourg, Belgique, etc.), ainsi que des institutions supranationales (Union europĂ©enne par exemple). Dans ce cas on ne parle pas de traduction ou de texte traduit, mĂȘme s'il y a de grandes chances que le texte votĂ© ou ratifiĂ© ait Ă©tĂ© rĂ©digĂ© dans l'une ou dans l'autre langues et qu'il ait fait l'objet d'une traduction, du moment que les deux versions soient validĂ©es concomitamment.

La traduction de dossiers administratifs (courriers, conventions, enquĂȘtes de tous ordres) dĂ©coule de l'application des textes officiels. Elle sert par exemple aux fonctionnaires traitant ces dossiers, afin de les comprendre dans leur langue. Inversement il est possible aussi de traduire un dossier Ă  l'usage de l'administrĂ©, ce qui doit se faire dans le respect de la lĂ©gislation rĂ©gissant l'emploi des langues dans un pays ou une entitĂ©.

La traduction administrative est le travail de traducteurs fonctionnaires, agents de l'État ou de ses subdivisions, ou de prĂ©posĂ©s. Elle peut cependant aussi ĂȘtre confiĂ©e, dans le cadre d'un marchĂ© public en rĂšgle gĂ©nĂ©rale, Ă  un traducteur indĂ©pendant, une sociĂ©tĂ© de traduction appelĂ©e aussi agence de traduction.

Les textes officiels, proposant des phrases rĂ©pĂ©titives, se prĂȘtent aisĂ©ment Ă  l'automation. AprĂšs une premiĂšre vague d'automation consacrĂ©e principalement Ă  la traduction automatique, relativement complexe Ă  mettre en place, les pouvoirs publics se sont tournĂ©s depuis vers les logiciels d'archivage de traduction, oĂč un logiciel reconnaĂźt les phrases dĂ©jĂ  traduites et propose des traductions qu'il s'agira de modifier ou d'adapter plus ou moins profondĂ©ment.

Les services de traduction relĂšvent la plupart du temps des services centraux des administrations, comme les chancelleries, les secrĂ©tariats gĂ©nĂ©raux, les directions gĂ©nĂ©rales et peuvent quelquefois ĂȘtre Ă©rigĂ©s en entitĂ©s autonomes (commissariats, agences, antennes, etc.). Certains services extĂ©rieurs peuvent en ĂȘtre dotĂ©s aussi quand les circonstances le rĂ©clament (ex. une rĂ©gion Ă  minoritĂ© linguistique reconnue).

On peut conclure en disant que la traduction administrative est un service universel Ă  l'usage du citoyen. Elle occupe dans l'administration une place Ă  part entiĂšre quoiqu'Ă  part dans la mesure oĂč les agents chargĂ©s des traductions ne se livrent pas exactement aux mĂȘmes tĂąches que leurs collĂšgues dĂ©diĂ©s la plupart du temps Ă  des tĂąches qui relĂšvent purement de l'application du droit administratif. Un agent de l'État qui s'occupe de traduction administrative se sent traducteur avant tout.

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