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Toundra arctique haute du Groenland

La toundra arctique haute du Kalaallit Nunaat est une écorégion terrestre nord-américaine du type toundra du World Wildlife Fund[6].

Toundra arctique haute
du Kalaallit Nunaat
Écorégion terrestre - Code NA1112[1]
Description de cette image, également commentée ci-après
Le fjord Kejser Franz Joseph
dans le parc national du Nord-Est.
Classification
Écozone : Néarctique
Biome : Toundra
Géographie et climat
Superficie[2] :
306 129 km2
min.max.
Altitude[2] :m3 940 m
Température[2] :−38 °C5 °C
Précipitations[2] :mm92 mm
Conservation
Statut[4] :
Stable / intact
Aires protégées[5] :
80,1 %
Anthropisation[5] :
0,0 %
Espèces menacées[5] :
1
Ressources web :

Localisation

Description de l'image Kalaallit Nunaat high arctic tundra map.svg.

Répartition

Cette écorégion comprend la partie nord du Groenland. Du côté ouest, elle s'étend du nord du 75e degré de latitude dans la baie de Melville, jusqu'à la côte est au nord du 70e degré de latitude à partir de Scoresby Sund[6].

Climat

Les températures estivales dépassent rarement 5 °C. Dans la terre de Peary, les précipitations annuelles, qui tombent en neige, oscillent entre 25 mm et 200 mm. Cette écorégion est propice à l'effet de foehn et aux vents catabatiques[6].

Géomorphologie

La toundra du Haut-Arctique du Kalaallit Nunaat est l'écorégion la plus nordique. Le glacier qui occupe le centre du Groenland rejoint la mer en plusieurs endroits, ce qui ne laisse aucun espace le long des côtes où la végétation peut s'établir. Cette écorégion est moins montagneuse que la toundra du Bas-Arctique du Kalaallit Nunaat. De nombreux fjords découpent les côtes[6].

Caractéristiques biologiques

Flore

Les conditions climatiques extrêmes de cette écorégion ne permettent la croissance que d'une végétation très éparse et de faible taille. Sur la terre de Peary, la végétation n'occupe pas plus de 5 % de la surface du sol. Certaines espèces, tels Alopecurus alpinus, Ranunculus sulphureus ou Lychnis Apetala, se sont si bien adaptées à ces conditions qu'elles sont rares ou absentes dans la toundra du Bas-Arctique.

Les communautés végétales les plus développées se trouvent sur la côte est. À part les mousses et les lichens, les espèces les plus fréquentes comprennent: Arctagrostis latifolia, Betula nana, Calamagrostis purpurascens, Carex bigelowii, Carex misandra, Carex nardina, Carex rupestris, Carex subspathacea, Carex stans, Carex supina, Cassiope tetragona, Dryas octopetala, Erigeron humilis, Eriophorum scheuchzeri, Eriophorum triste, Festuca hyperborea, Kobresia myosuroides, Koenigia islandica, Phippsia algida, Puccinellia phryganodes, Salix arctica, Salix herbacea, Trisetum spicatum et Vaccinium uliginosum. Les conditions favorables créées par la présence de sources chaudes favorisent aussi l'établissement d'Epilobium palustre et Platanthera hyperborea.

Faune

Neuf espèces de mammifères sont natives de cette écorégion: le lièvre arctique, le renard polaire, le loup arctique, le caribou ou renne, l'ours blanc, le bœuf musqué, l'hermine, Dicrostonyx groenlandicus et le glouton[6].

Conservation

Cette écorégion est essentiellement intacte. Elle est en partie protégée par le parc national le plus vaste du monde – le Parc national du Nord-Est du Groenland[6].

Notes et références

  1. (en) D. M. Olson, E. Dinerstein, E. D. Wikramanayake, N. D. Burgess, G. V. N. Powell, E. C. Underwood, J. A. D'Amico, I. Itoua, H. E. Strand, J. C. Morrison, C. J. Loucks, T. F. Allnutt, T. H. Ricketts, Y. Kura, J. F. Lamoreux, W. W. Wettengel, P. Hedao et K. R. Kassem, « Terrestrial Ecoregions of the World: A New Map of Life on Earth », BioScience, vol. 51, no 11, , p. 935-938.
  2. (en) World Wildlife Fund, « The Terrestrial Ecoregions of the World Base Global Dataset », sur http://worldwildlife.org (consulté le ). Disponible alternativement sur : Loyola RD, Oliveira-Santos LGR, Almeida-Neto M, Nogueira DM, Kubota U, et al., « Integrating Economic Costs and Biological Traits into Global Conservation Priorities for Carnivores », PLoS ONE, (consulté le ), Table S1. Les données de température et de précipitations sont les moyennes mensuelles minimales et maximales.
  3. (en) G. Kier, J. Mutke, E. Dinerstein, T. H. Ricketts, W. Küper, H. Kreft et W. Barthlott, « Global patterns of plant diversity and floristic knowledge », Journal of Biogeography, vol. 32, , p. 1107–1116 (DOI 10.1111/j.1365-2699.2005.01272.x, lire en ligne), données et carte consultables dans the Atlas of Global Conservation.
  4. (en)World Wildlife Fund, « WildFinder: Online database of species distributions », , données et carte consultables dans the Atlas of Global Conservation.
  5. (en) J. M. Hoekstra, J. L. Molnar, M. Jennings, C. Revenga, M. D. Spalding, T. M. Boucher, J. C. Robertson, T. J. Heibel et K. Ellison, The Atlas of Global Conservation : Changes, Challenges, and Opportunities to Make a Difference, Berkeley, University of California Press, (lire en ligne), données et carte consultables dans the Atlas of Global Conservation.
  6. (en) « Kalaallit Nunaat high arctic tundra (NA1112) », World Wildlife Fund,

Pour approfondir

Bibliographie

  • (en) Dorte Bugge Jensen (dir.) (trad. Safi-Kristine Darden), The Biodiversity of Greenland – a country study, vol. 55, Pinngortitaleriffik, Grønlands Naturinstitut, coll. « Technical Report », (ISBN 87-91214-01-7, ISSN 1397-3657, lire en ligne [PDF]).

Articles connexes

Liens externes

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