Torres del RĂo
Torres del RĂo, appelĂ©e aussi autrefois Torres de Sansol, (Dorreaga en basque) est une municipalitĂ© de la communautĂ© forale de Navarre, dans le Nord de l'Espagne[1]. C'est aussi le nom du chef-lieu de la municipalitĂ©.
Nom officiel |
(es) Torres del RĂo (depuis ) |
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Nom local |
(eu) Dorreaga, Dorreta |
Pays | |
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Comarque | |
Merindades | |
Communauté forale | |
Partie de | |
Chef-lieu |
Torres del RĂo (d) |
Superficie |
12,81 km2 |
Altitude |
459 m |
Coordonnées |
42° 33′ 10″ N, 2° 16′ 10″ O |
Population |
121 hab. () |
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Densité |
9,4 hab./km2 () |
Gentilé |
Torrestar |
Statut | |
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Chef de l'exécutif |
Juan Luis Perez Leuza (d) |
Code postal |
31229 |
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INE |
31231 |
Immatriculation |
NA |
Il est situé dans la zone non bascophone de la province, dans la mérindade d'Estella et à 70 km de sa capitale, Pampelune. Le castillan est la seule langue officielle alors que le basque n’a pas de statut officiel.
Le Camino francés du Pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle passe par cette localité.
DĂ©mographie
Administration
Le secrĂ©taire de mairie est aussi celui de Armañanzas et LazagurrĂa.
Histoire
Torres del Rio, appelĂ©e aussi Torres de Sansol, existait avant l'invasion musulmane comme le signalent les chroniques, et fut reconquise après la prise de Villamayor de MonjardĂn. Son monastère a Ă©tĂ© construit par don Jimeno GalĂndez, abbĂ© du monastère d’Irache en 1109.
Son suzerain Alvar DĂaz de Medrano, fils de Juan MartĂnez de Medrano, qui avait achetĂ© les droits sur la rĂ©gion, les donna en 1341 au roi de Navarre, Ă la condition de pouvoir jouir de la juridiction de Viguera. Quelques annĂ©es plus tard cette donation a Ă©tĂ© confirmĂ©e par le roi Philippe III de Navarre.
Par la sentence du roi Louis XI, dans les conflits qui opposaient Henri IV Castille et Juan II d'Aragon, Torres del Rio fut annexée par la Castille en 1463, tout comme Los Arcos et les villes environnantes.
Culture et patrimoine
Patrimoine civil
Dans le village se trouvent des maisons blasonnées.
Patrimoine religieux
- L'Ă©glise du Saint-SĂ©pulcre
Cette église, qui appartenait aux chanoines de ce nom, est l'un des monuments les plus singuliers du chemin et l'un des meilleurs exemples du roman tardif en Navarre. Sa principale originalité, en dehors de son plan octogonal, réside dans les influences qu'il a reçues de l'art musulman d'Espagne. Ainsi s'expliquent notamment la présence des nervures qui s'entrecroisent sous sa coupole, que supportent de grosses ogives rectangulaires.
Le toit est surmonté d'un lanternon octogonal qui brillait dans la nuit, évoquant ceux des minarets et qui servait jadis de lanterne des morts. L'accès au lanternon se fait par une tourelle accolée à l'ouest, tandis qu'à l'est s'arrondit le chevet semi-circulaire de la chapelle absidiale, voûtée en cul-de-four. À l’intérieur, les lignes verticales dominent, la magnifique coupole en étoile, d’influence mudéjare, d’une géométrie fine ; elle ressemble à celles de l'église Sainte-Croix à Oloron-Sainte-Marie et de L'Hôpital-Saint-Blaise, en France.
Les magnifiques fenêtres disposées au bout des branches de l’étoile, les modillons et chapiteaux historiés sont les seuls éléments décoratifs. Le plan et la mise en œuvre de cet édifice laissent à penser que sa construction est le fait soit d’un personnage important du XIIe siècle, soit des Templiers. De beaux chapiteaux et un Christ hiératique.
Sa ressemblance avec la chapelle d’Eunate ainsi qu'avec avec celle du Sancti Spiritus de Roncevaux frappe les spécialistes qui y voient une chapelle funéraire car elle a conservé sa lanterne des morts.
- La chapelle Nuestra Señora del Poyo
Reconstruite au XVIIIe siècle, la chapelle Nuestra Señora del Poyo (Notre-Dame du Puy), haut perchée sur son belvédère, est signalée par des pèlerins aux XIIe, XIIIe, et XVe siècles.
- L'église San Andrés
Église du XVIe siècle.
Pèlerinage de Compostelle
Par le Camino francés du Pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle, le passage vient de Sansol.
Le prochain jalon est Viana, dernière halte en Navarre, avec son église Santa Maria et avec son ermitage Nuestra Séñora del Poyo (Notre-Dame du Puy).
Dans le Guide du Pèlerin, Aimery Picaud l’appelle « Turres » où « coule un fleuve qui donne la mort aux chevaux et aux hommes qui en boivent l’eau. »
Notes et références
- (eu) Toponymes officiels du Pays basque de l'Académie de la langue basque ou Euskaltzaindia, avec la graphie académique actuelle ainsi l'équivalent en français ou espagnol. Autres sources: Euskal Herriko udalerrien izendegia [PDF] ou directement sur le site d'Euskaltzaindia (EODA).
Voir aussi
Sources et bibliographie
- (es) Cet article est partiellement ou en totalitĂ© issu de l’article de WikipĂ©dia en espagnol intitulĂ© « Torres del RĂo » (voir la liste des auteurs).
- Grégoire, J.-Y. & Laborde-Balen, L. , « Le Chemin de Saint-Jacques en Espagne - De Saint-Jean-Pied-de-Port à Compostelle - Guide pratique du pèlerin », Rando Éditions, , (ISBN 2-84182-224-9)
- « Camino de Santiago St-Jean-Pied-de-Port - Santiago de Compostela », Michelin et Cie, Manufacture Française des Pneumatiques Michelin, Paris, 2009, (ISBN 978-2-06-714805-5)
- « Le Chemin de Saint-Jacques Carte Routière », Junta de Castilla y León, Editorial Everest
Articles connexes
Liens externes
- (fr) www.viamichelin.fr Localisation sur la carte Michelin
- (es) caminodesantiago.consumer.es Camino de Santiago : Etapa 6 de Estella/Lizarra a Torres del RĂo.