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Tony Noël

Edme-Anthony-Paul Noël, dit Tony Noël, est un sculpteur français né le [1] à Paris, et mort le à Villebon-sur-Yvette.

Tony Noël
Tony Noël photographié par Pierre Petit,
Paris, musée d'Orsay.
Biographie
Naissance
Décès
SĂ©pulture
Nom de naissance
Noël, Edme-Antony-Paul
Nationalité
Française
Formation
Activité
Vue de la sépulture.

Biographie

Tony Noël entre à l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris, où il est l’élève d’Eugène Guillaume, d’Eugène-Louis Lequesne et de Jules Cavelier.

En 1868, il est couronné par le premier prix de Rome[2] pour son Thésée vainqueur du Minotaure[3].

Il débute au Salon des artistes français en 1872, qu’il abandonne en 1891 pour le salon de la Société nationale des beaux-arts où il expose régulièrement jusqu’en 1901. Il sera récompensé par une médaille de deuxième classe en 1872, une médaille de première classe en 1874, une médaille de deuxième classe à l’Exposition universelle de 1878, un grand prix à l’Exposition universelle de 1889.

Il est nommé professeur de modelage au cours du soir de l’École des Beaux-arts en 1905.

Tony Noël meurt à Villebon-sur-Yvette le et est enterré à Paris au cimetière du Père-Lachaise (35e division).

Ĺ’uvres dans les collections publiques

En France
  • Alès, place de l’HĂ´tel-de-Ville : Monument Ă  Louis Pasteur. Une souscription, avec le soutien des agriculteurs, industriels et ouvriers du sud-est, fut lancĂ©e pour Ă©riger un monument Ă  Pasteur ; il doit Ă©voquer son sĂ©jour Ă  Alès de 1865-1869 oĂą il avait Ă©tĂ© appelĂ© par le chimiste Jean-Baptiste Dumas pour Ă©tudier une maladie des vers Ă  soie cĂ©venols ; le groupe en bronze est de Tony NoĂ«l. Ce groupe est le seul de la ville Ă  ĂŞtre Ă©pargnĂ© lors de la rĂ©quisition des statues et bustes en bronze[4] - [5].
  • Bayeux : Monument Ă  Alain Chartier, en bronze, inaugurĂ© le en l’honneur du poète patriote Alain Chartier, envoyĂ© Ă  la fonte sous le rĂ©gime de Vichy, dans le cadre de la mobilisation des mĂ©taux non ferreux[6].
  • Chantilly, château de Chantilly :
  • Chaumont, place Goguenheim : Monument des guerres coloniales, 1898, fonte (A. Dupuy architecte). La fonte a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e par E.Capitain-Geny[8] - [9] - [10].
  • Dunkerque, musĂ©e des beaux-arts : RomĂ©o et Juliette, Salon de 1875, groupe en marbre[11].
  • Guise : Monument Ă  Jean-Baptiste AndrĂ© Godin, inaugurĂ© le , le monument a Ă©tĂ© Ă©levĂ© par les familistĂ©riens en hommage Ă  Godin après sa disparition en 1888. OrnĂ© de la statue en bronze du fondateur par AmĂ©dĂ©e Doublemard et Tony NoĂ«l, et des bas-reliefs de Doublemard seul reprĂ©sentant deux scènes majeures de la vie du personnage. La statue a Ă©tĂ© dĂ©boulonnĂ©e par l'ArmĂ©e allemande durant la première guerre mondiale pour ĂŞtre fondue, puis Ă©tĂ© reconstituĂ©e par FĂ©lix Charpentier, Ă©lève de Doublemard. Le monument intègre a Ă©tĂ© Ă  nouveau inaugurĂ© le , en mĂŞme temps que le Monument aux morts du Familistère. Il a Ă©tĂ© acquis par la ville de Guise en mĂŞme temps que la place centrale du Familistère en 1981[12].
  • La Grand-Combe : Monument Ă  Mathieu Lacroix, 1899. Poète occitan, ami de FrĂ©dĂ©ric Mistral, il sut toucher les mineurs de La Grand-Combe avec sa poĂ©sie intitulĂ©e « PaourĂ© Martino » (Pauvre Martine) qui raconte comment un mineur trouve la mort dans un coup de grisou, et comment on vient apprendre ce malheur Ă  sa femme Martine. Ils firent une quĂŞte parmi eux pour lui Ă©lever un monument. Le buste en bronze fut dĂ©truit par l'occupant allemand en 1943 et remplacĂ© ultĂ©rieurement par l'Ĺ“uvre d'un sculpteur contemporain[13].
  • La Tronche, musĂ©e HĂ©bert : Ernest HĂ©bert, buste en bronze[14].
  • Laval, musĂ©e des Sciences : La Sculpture et La Peinture surplombant le porche du musĂ©e.
  • Le Havre, musĂ©e d'art moderne AndrĂ©-Malraux : Plainte d’OrphĂ©e, Salon de 1886, statue en marbre, prĂ©sentĂ©e Ă  l’Exposition universelle de 1889[15]
  • Limoges, hĂ´tel de ville : L’Orfèvrerie et L’Émaillerie, deux figures allĂ©goriques ornant le fronton de la façade principale.
  • Montier-en-Der : Monument aux morts. Un Ă©colier du bataillon scolaire en uniforme, un fusil Ă  la main, reçoit les instructions d’un commandant d’État-major qui montre Ă  l’enfant la direction de la ligne bleue des Vosges. La commune de Montier-en-Der accepte le la proposition du commandant Linet, conseiller municipal, de faire Ă©riger Ă  ses frais et sans aucune participation financière de la commune un monument pour rendre hommage aux victimes de la ville. Ce groupe a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© par la fonderie Durenne de Sommevoire[16].
  • Paris :
    • cimetière du Père-Lachaise :
      • La Musique, haut-relief ornant la tombe du compositeur NapolĂ©on Henri Reber, reprĂ©sentant une jeune femme s’élevant dans les airs et tenant, dans sa main gauche, une lyre brisĂ©e et une branche de laurier de sa main droite. Le monument, inaugurĂ© le a Ă©tĂ© construit sur les plans de l’architecte A. Jal[17] ;
      • Thomas Couture, 1878, buste en bronze pour le monument funĂ©raire du peintre par Louis-Ernest Barrias ;
      • Louis-Constant SĂ©vin, buste en bronze ornant la sĂ©pulture du sculpteur inhumĂ© le ;
      • FĂ©lix-Charles BerthĂ©lĂ©my, buste en bronze ornant la sĂ©pulture du musicien, professeur au conservatoire de Paris[18] ;
      • Émile Eudes, buste en bronze, fondu par la fonderie ThiĂ©baut Frères, ornant la sĂ©pulture du gĂ©nĂ©ral de la Commune de Paris, mort en 1888[19],
    • boulevard Saint-Martin : Monument au baron Isidore Taylor, inaugurĂ© le . En tĂ©moignage de leur reconnaissance, cinq associations de secours mutuel fondĂ©es par Isidore Taylor, firent Ă©difier un monument (Constant Moyaux, architecte) avec un buste en bronze dont la rĂ©alisation fut confiĂ©e Ă  Tony NoĂ«l. Fondu en 1941 sous l’Occupation, le buste fut remplacĂ© en 1945 par une rĂ©plique en pierre[20].
    • Grand Palais, fronton : Apollon et la Musique, 1900 (Ĺ“uvre disparue).
    • hĂ´tel de ville : Le GĂ©nie de l’Agriculture, sur la façade du bâtiment intermĂ©diaire au deuxième Ă©tage, commande du .
    • jardin du Ranelagh : La MĂ©ditation, 1882, statue en marbre. Le moulage en plâtre a Ă©tĂ© exposĂ© au Salon de la SociĂ©tĂ© des beaux-arts en 1877[21].
    • palais du Louvre : en 1876, pour la dĂ©coration de la nouvelle façade du cĂ´tĂ© nord Ă  la suite de l’incendie et de la destruction des Tuileries, l’architecte Lefuel commanda Ă  Jules Franceschi le fronton, Ă  Jules Isidore Lafrance La Prudence (premier Ă©tage) et La Loi (deuxième Ă©tage) et Ă  Tony NoĂ«l le groupe du troisième Ă©tage[22].
    • square du Temple : Le RĂ©tiaire[23].
    • square Paul-PainlevĂ© (aujourd'hui square Samuel-Paty), groupe en marbre Les Gladiateurs (1883-1888), installĂ© en 1900 puis brisĂ© lors de son dĂ©placement en 1909, les morceaux sont entreposĂ©s au dĂ©pĂ´t de la ville de Paris[24].
  • Sarlat, place de la Rigaudie : Monument Ă  Étienne de La BoĂ©tie, 1892 , marbre[25].
  • Senlis, musĂ©e de Senlis : Thomas Couture, buste en plâtre commandĂ© par Ferdinand Barbedienne pour la rĂ©alisation du bronze[26].
  • Versailles :
    • musĂ©e de l'Histoire de France : Thomas Couture, 1885, buste commandĂ© par la direction des Beaux-arts en 1882. Il s’agit de la reprise du buste en bronze pour la tombe de Thomas Couture au cimetière du Père-Lachaise rĂ©alisĂ© en 1878 sur un monument de Louis-Ernest Barrias
    • square Jean Houdon : Monument Ă  Jean-Antoine Houdon. Le sculpteur est reprĂ©sentĂ© debout alors qu'il est en train de sculpter une de ses Ĺ“uvres les plus cĂ©lèbres : le Voltaire assis (1780). Dans ce bloc de pierre qu'il taille, on peut voir Ă©merger la tĂŞte de Voltaire encore inachevĂ©e[27] - [28].
Au ViĂŞt Nam
  • SaĂŻgon (actuelle HĂ´-Chi-Minh-Ville) : Monument Ă  Francis Garnier, 1885. Une rĂ©plique de cette Ĺ“uvre, inaugurĂ©e le , se trouvait Ă  Saint-Étienne, sa ville natale. La statue de bronze fut vite surnommĂ©e « le singe » car affublĂ©e d’un bras beaucoup plus long que l’autre : elle a Ă©tĂ© fondue pendant l’occupation[29] - [30].

Distinctions


Notes et références

Annexes

Bibliographie

  • Émile Bellier de La Chavignerie et Louis Auvray, Dictionnaire gĂ©nĂ©ral des artistes de l'École française depuis l'origine des arts du dessin jusqu'Ă  nos jours : architectes, peintres, sculpteurs, graveurs et lithographes, t.2 et suppl., 1882-1885 page 164.
  • Guillaume PeignĂ©, Dictionnaire des sculpteurs nĂ©o-baroques français (1870-1914), Paris, CTHS, coll. « Format no 71 », , 559 p. (ISBN 978-2-7355-0780-1, OCLC 828238758, BNF 43504839), p. 464-473.

Liens externes

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