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Tom Dillehay

Tom Dillehay (Los Angeles, États-Unis, 1945) est un archĂ©ologue et anthropologue amĂ©ricain, auteur de plus d’une vingtaine d’ouvrages, et dont le travail de terrain s’est situĂ© principalement au Chili et dans d’autres pays d’AmĂ©rique du Sud, notamment au PĂ©rou (plus particuliĂšrement sur le site de fouilles de Nanchoc). Son Ɠuvre la plus connue toutefois reste les excavations qu’il mena Ă  partir de 1977 sur le site archĂ©ologique de Monte Verde, dans le sud du Chili, et les Ă©tudes qu’il y effectua aux cĂŽtĂ©s du gĂ©ologue chilien Mario Pino.

Tom D. Dillehay
Tom Dillehay en visite à Purén
Naissance
Nationalité
Principaux intĂ©rĂȘts
Anthropologie et ethnologie, en particulier : problÚme du premier peuplement du continent américain, origine et culture du peuple mapuche
Idées remarquables
Premier peuplement amĂ©ricain plus ancien qu’admis jusque-lĂ  ; thĂ©orie autochtoniste des Mapuches
ƒuvres principales
  • Monuments, Empires, and Resistance: The Araucanian Polity and Ritual Narratives (2007)
  • The Settlement of the Americas: A New Prehistory (2008)
Distinction

Carriùre d’enseignant et de chercheur

AprĂšs obtention d’un doctorat en anthropologie Ă  l’universitĂ© du Texas, Tom Dillehay enseigna Ă  l’universitĂ© du Kentucky et Ă  l’universitĂ© Vanderbilt, puis, Ă  partir de 1976, Ă  l’universitĂ© catholique de Temuco. Entre 1977 et 1979, il fut directeur du dĂ©partement d’Histoire et d’Anthropologie de l’universitĂ© australe du Chili Ă  Valdivia. Le , l’universitĂ© Saint-SĂ©bastien de Puerto Montt au Chili lui confĂ©ra le titre de Doctor Scientiae et Honoris Causa, en hommage Ă  l’importante contribution de ses travaux « au continent, au pays et Ă  la rĂ©gion ».

Ses principaux domaines d’intĂ©rĂȘt sont les migrations, les processus au long cours de transformation politique et Ă©conomique, et les mĂ©thodologies interdisciplinaires et historiques propres Ă  Ă©tudier ces processus. À l’heure actuelle (2017), il dirige diffĂ©rents projets interdisciplinaires portant sur les interactions Ă  long terme, humaines et environnementales, dans la zone littorale nord du PĂ©rou, et sur l’identitĂ© politique et culturelle des Indiens mapuche au Chili[1].

Fouilles de Monte Verde

Le site archĂ©ologique de Monte Verde, sis dans la commune chilienne de Puerto Montt, sur les rives du ruisseau Chinchihuapi (rĂ©gion des Lacs), a permis de faire remonter la prĂ©sence humaine sur le continent amĂ©ricain Ă  une date situĂ©e entre 12 500 et 33 000 av. J.–C. Les dĂ©couvertes faites sur ce site, conjuguĂ©es Ă  des indices d’une culture semi-sĂ©dentaire, sont venues dĂ©mentir le dĂ©nommĂ© consensus de Clovis, thĂ©orie qui avait prĂ©valu jusque-lĂ  durant tout le XXe siĂšcle et qui affirmait que le peuplement de l’AmĂ©rique avait eu lieu Ă  partir de 13 500 av. J.–C. et avait Ă©tĂ© le fait de chasseurs nomades. Les recherches de Monte Verde, s’ajoutant Ă  celles rĂ©alisĂ©es par d’autres Ă©quipes dans des lieux comme Topper, Pedra Furada ou Cuenca del Valsequillo, ont fourni le socle sur lequel fut bĂątie la nouvelle thĂ©orie du peuplement prĂ©coce.

Monte Verde, quoique rĂ©futĂ© pendant de longues annĂ©es, sera le premier site archĂ©ologique prĂ©-Clovis Ă  bĂ©nĂ©ficier de la reconnaissance d’une commission d’investigation en 1997, ce qui finit par mettre un terme au consensus de Clovis. Le site fut dĂ©clarĂ© Monument historique archĂ©ologique du Chili le .

DerniĂšres recherches

Ses derniĂšres recherches concernent la culture mapuche. Ses efforts, concomitamment avec ceux d’AmĂ©rico Gordon, s’attachent Ă  dĂ©mĂȘler l’origine et l’ethnicitĂ© des Mapuches (anciennement nommĂ©s Araucans), ainsi que le complexe d’influences culturelles qui ont convergĂ© vers ce peuple. À ce propos, l’auteur a mis en lumiĂšre la prĂ©sence en Araucanie d’élĂ©ments des cultures andines classiques, et rĂ©vĂ©lĂ© l’existence, ignorĂ©e jusque-lĂ , d’une zone de grands tumulus mapuches prĂ©hispaniques, ou kuels, dans les environs de Lumaco.

Cette derniĂšre dĂ©couverte a portĂ© Dillehay Ă  proposer une nouvelle caractĂ©risation des Mapuches comme peuple en mesure d’édifier des monuments et ayant donc atteint des niveaux d’organisation sociale propres Ă  permettre de telles rĂ©alisations, en particulier dans l’aire Ă  laquelle il donna le nom de « vallĂ©e alluvionnaire de PurĂ©n ». En 2007, il publia ses conclusions dans son livre Monuments, Empires, and Resistance: The Araucanian Polity and Ritual Narratives.

Publications (sélection)

Tom Dillehay est l’auteur de plus d’une vingtaine d’ouvrages et de plus de trois cents articles de revue spĂ©cialisĂ©e et de chapitres de livre[1].

  • (en) Thomas D. Dillehay, The Settlement of the Americas: A New Prehistory, Basic Books, (ISBN 978-0-7867-2543-4, lire en ligne) (traduction espagnole sous le titre Monte Verde: Un asentamiento humano del pleistoceno tardĂ­o en el sur de Chile, Santiago du Chili, LOM Ediciones 2004, (ISBN 956-282-659-7)
  • (en) Tom D. Dillehay, Monuments, Empires, and Resistance: The Araucanian Polity and Ritual Narratives, Cambridge University Press, coll. « Cambridge Studies in Archaeology », (ASIN B01FKRSY5K)
  • (es) Tom D. Dillehay, « Monteverde: aportes al conocimiento del Paleoindio en el Extremo Sur », Gaceta arqueolĂłgica andina, no 1(4-5),‎
  • (es) Tom D. Dillehay, en collaboration avec Peter Kaulicke, « AproximaciĂłn metodolĂłgica: el comportamiento del jaguar y la organizaciĂłn espacial socio-humana », Relaciones de la Sociedad Argentina de AntropologĂ­a XVI, Buenos Aires, nos 27-36,‎ 1984-1985
  • (es) Tom D. Dillehay, « Estrategias polĂ­ticas y econĂłmicas de las etnias locales del Valle del ChillĂłn durante el periodo prehispĂĄnico », Revista Andina, no 2,‎
  • (es) Collectif, AraucanĂ­a: Presente y Pasado, Santiago du Chili, Editorial AndrĂ©s Bello, , « ClasificaciĂłn, uso del espacio y conocimiento ancestral en la sociedad y cultura mapuches » & « De la Etnicidad Mapuche »

Liens externes

Notes et références

  1. (en) « Tom Dillehay », DĂ©partement d’anthropologie de l’universitĂ© Vanderbilt (consultĂ© le )
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