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Tieling (cheval)

Le Tieling, ou trait Tieling (chinois simplifié : 铁岭挽马 ; chinois traditionnel : 鐵嶺挽馬 ; pinyin : Tiělǐng wǎn mǎ), est une race chevaline de trait originaire de la région du même nom, dans la province de Liaoning en Chine. Ce cheval a été développé au haras de Tieling pour répondre aux besoins agricoles locaux, à partir de croisements entre des Anglo-normands, des Percherons et des Ardennais. D'une taille moyenne de 1,55 m, le Tieling est un cheval de traction endurant et volontaire.

Tieling
Région d'élevage Tieling, Drapeau de la République populaire de Chine Chine
Caractéristiques
Morphologie Cheval de trait
Taille 1,54 m à 1,56 m en moyenne
Poids 604 à 630 kg
Robe bai ou noir, plus rarement alezan[1]
Tête Moyenne, profil rectiligne
Pieds Solides
Caractère Endurant et volontaire
Autre
Utilisation Traction hippomobile, travail agricole

Histoire

La race a été développée à partir de croisements pratiqués dans l'unique haras de Tieling, situé à Jiao dans la province de Liaoning, au Nord de la ville de Shen-Yang. La région est une terre d'agriculture où l'on fait pousser le maïs, le sorghum, diverses plante à huile et le riz. Il y a donc une forte demande en chevaux puissants, et toute la nourriture nécessaire à leur entretien[2]. Le climat tempéré et humide la rend assez propice à l'élevage[3]. En 1949, le haras local compte 44 juments issues de divers croisements à base de cheval mongol[3], d'Anglo-normand et d'Anglo-arabe[2]. Les chevaux détenus sont des animaux sans race, de qualité très diverse. Après 1951, des croisements sont généralisés entre des Anglo-normands et des Percherons. La progéniture femelle est ensuite croisée à son tour avec des Ardennais[2].

Les races à l'origine du Tieling

Puis, cette seconde génération est croisée entre elle. Pour prévenir la consanguinité, les zootechniciens chinois font appel au trait soviétique, au Jinzhou et au trotteur Orlov[2]. On estime toutefois que c'est l'Ardennais qui a l'influence la plus importante sur la race Tieling[1]. En 1991, la création de la race Tieling est considérée comme une réalisation scientifique chinoise majeure[4]. La race est cependant considérée comme étant toujours en formation[5], des imperfections étant visibles chez certains sujets[3].

Description

La taille moyenne est de 1,54 m pour les femelles et 1,56 m pour les mâles, le poids moyen respectif étant de 604 et 630 kg[5]. Le Tieling est un cheval de traction, capable de tirer 80 % de son propre poids. Bien qu'il s'agisse d'une race de trait solide, elle montre aussi un certain raffinement[1]. La tête est de taille moyenne, avec un profil rectiligne, un front large, des mâchoires larges et des oreilles droites, pointant vers l'avant[1]. L'encolure est assez longue et épaisse, la poitrine profonde et bien développée. Les jambes sont musclées, avec des articulations solides et bien visibles. Elles sont dépoiurvues de fanons, et se terminent par des pieds solides[1]. Le Tieling se montre endurant et plein de bonne volonté[1].

La robe est généralement le bai ou le noir, plus rarement l'alezan[1] - [6].

Utilisations

Ce cheval est destiné en premier lieu à la traction[5], en particulier agricole. Il sert aussi à améliorer d'autres races chinoises[1].

Diffusion de l'élevage

C'est une race considérée comme peu commune[2] et comme développée, c'est-à-dire créée en Chine à partir de différents croisements avec des races de chevaux d'origine étrangère[7]. En 1982, l'effectif répertorié par la FAO est de seulement 120 chevaux, avec une tendance à la baisse[5]. Le faible pool génétique de base est dangereux pour la race, un accroissement de sa population est nécessaire pour la préserver[1]. Une évaluation des 60 races animales domestiques menacées issues des régions minières de la Chine a permis de le comptabiliser comme étant en risque d'extinction dans les années 1990[8] - [9]. D'après l'évaluation de la FAO réalisée en 2007, ce cheval est en danger critique d'extinction (statut « C »)[10], de même que selon l'étude de l'université d'Uppsala menée pour la FAO (2010), qui le répertorie comme race asiatique locale en danger critique d'extinction[11].

Notes et références

  1. Hendricks 2007, p. 419.
  2. Hendricks 2007, p. 418.
  3. Puel 1989, p. 37
  4. (en) Zhongguo ke xue yan jiu yu ji shu kai fa ji gou yao lan bian ji wei yuan hui, Directory of major Chinese research centers, New World Press, , 926 p. (ISBN 7800051439 et 9787800051432, lire en ligne), p. 386
  5. DAD-IS.
  6. Porter 2002, p. 204
  7. Porter 2002, p. 173
  8. (en) Weiping Zhang, China. Guo jia huan jing bao hu ju, China's biodiversity: a country study, China Environmental Science Press, (ISBN 7801354974 et 9787801354976), p. 165.
  9. (en) « Biodiversity of domestic animals in China », sur http://english.biodiv.gov.cn (consulté le )
  10. (en) « Breeds Currently Recorded In The Global Databank For Animal Genetic Resources » [PDF], Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture, , p. 27.
  11. (en) Rupak Khadka, « Global Horse Population with respect to Breeds and Risk Status », Uppsala, Faculty of Veterinary Medicine and Animal Science - Department of Animal Breeding and Genetics, , p. 58 ; 64.

Annexes

Lien externe

Bibliographie

  • [Hendricks 2007] (en) Bonnie Lou Hendricks (préf. Anthony A. Dent), « Tieling », dans International Encyclopedia of Horse Breeds, Norman, University of Oklahoma Press, , 241-242 p. (ISBN 080613884X et 9780806138848, OCLC 154690199, lire en ligne), p. 418-419 Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • [Porter 2002] (en) Valerie Porter, « Tieling harness », dans Mason's World Dictionary of Livestock Breeds, Types and Varieties, CABI, (ISBN 085199430X et 9780851994307)
  • [Puel 1989] Caroline Puel, « Où sont donc passés les chevaux chinois ? », dans Le petit livre du cheval en Chine, Favre, coll. « Caracole », , 205 p. (ISBN 978-2828903312) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • [Zheng 1984] Piliu Zheng, « Horses », dans Livestock Breeds of China, Food and Agriculture Organization, (ISBN 9251021856 et 9789251021859)
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