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Jinzhou (cheval)

Le Jinzhou (chinois simplifié : 金州马 ; chinois traditionnel : 金州馬 ; pinyin : Jīn zhōu mǎ) est une race chevaline de trait originaire du comté de Jin, dans la péninsule du Liaodong, en Chine. Issue d'une population de chevaux mongols, elle est améliorée par des croisements pour devenir plus apte au travail agricole. Sa reconnaissance remonte à 1956. Le cheptel de la race a connu un déclin important à la fin du XXe siècle, seules quelques dizaines de chevaux étant comptabilisées en 2006.

Jinzhou
RĂ©gion d'Ă©levage Liaodong, Drapeau de la RĂ©publique populaire de Chine Chine
Caractéristiques
Morphologie Cheval de trait
Registre généalogique 1956
Taille 1,44 m en moyenne[1]
Robe Principalement baie[2].
TĂŞte Moyenne
Caractère Vif et énergique[2].
Autre
Utilisation Selle et travail agricole, sport

Histoire

La race provient du Sud de la pĂ©ninsule du Liaodong, une rĂ©gion nommĂ©e le « comtĂ© de Jin Â»[3], bĂ©nĂ©ficiant d'un climat ocĂ©anique et de fourrages abondants[4]. Ă€ l'origine, cette rĂ©gion est peuplĂ©e de chevaux de type mongol. De 1926 Ă  1941, les Japonais l'occupent et y amènent diffĂ©rents autres chevaux : des Hackneys, des Anglo-normands, des trotteurs Orlov, et d'autres races[2]. Plus tard, ils introduisent Ă©galement des Percherons, dans un but militaire. L'arrivĂ©e des Percherons est une Ă©tape importante dans la formation de la race Jinzhou. En 1948, les autoritĂ©s locales sĂ©lectionnent 37 Ă©talons dans 3 haras pour dĂ©velopper l'Ă©levage Ă©quin dans la rĂ©gion, et favoriser le travail agricole[2]. Si bien qu'en 1956, d'après un recensement, 85,5 % des chevaux de Jin sont issus de ces Ă©talons. La mĂŞme annĂ©e, 2 346 chevaux sont officiellement reconnus comme faisant partie de la race Jinzhou[2]. Les Jinzhou sont occasionnellement influencĂ©s par la race Kabardin, mais ces croisements ne laissent que peu de traces, et cessent complètement après 1964[2].

Les races Ă  l'origine du Jinzhou

Description

D'après l'Ă©tude de l'universitĂ© d'Oklahoma, la taille moyenne est de 1,42 m[2]. Cependant, la FAO donne des mesures moyennes de 1,44 m pour les femelles et 1,45 m pour les mâles[1], et Caroline Puel (1989), une taille moyenne de 1,48 m Ă  1,56 m[4]. Le Jinzhou est un cheval de trait, capable de tirer l'Ă©quivalent de 82,8 % de son propre poids[2]. La conformation est harmonieuse, le modèle Ă©tant solide et attractif[2]. La tĂŞte, de longueur moyenne, peut parfois avoir un profil de bĂ©lier ou de rhinocĂ©ros. L'encolure est longue et arquĂ©e, le garrot long et haut, le dos est court et fort[2]. La poitrine est profonde, les cĂ´tes sont bien ressorties. La croupe est musclĂ©e et inclinĂ©e. Les jambes sont sèches, dotĂ©es de tendons bien dĂ©finis, et n'ont que peu de fanons[2].

Parfaitement adaptés à leur tâche de traction, ils sont dotés d'impressionnantes capacités d'endurance, mises à profit pendant leur travail quotidien[2]. Sous la selle, ils se montrent vifs et énergiques[2]. La robe est généralement baie[2].

Utilisations

Originellement destiné à la selle et au travail agricole[2] - [5], le Jinzhou fut aussi mis à profit pour son lait et sa viande[4]. Désormais, d'après les données transmises par la Chine à la FAO, c'est uniquement un cheval de sport[1]. La race est aussi employée en croisement pour améliorer les autres chevaux chinois[2].

Diffusion de l'Ă©levage

C'est une race considĂ©rĂ©e comme commune[2], mais les chiffres de la FAO indiquent un dĂ©clin très important du nombre de chevaux Jinzhou depuis les annĂ©es 1980. En 1980, environ 10 000 sujets sont recensĂ©s, avec une tendance Ă  la baisse. En 2006, le nombre de chevaux Jinzhou est compris dans une fourchette entre 27 et 93, toujours avec une tendance Ă  la baisse[1]. Étonnamment, d'après l'Ă©valuation de la FAO rĂ©alisĂ©e en 2007, ce cheval n'est pas menacĂ© d'extinction[6].

Notes et références

  1. (en) « Jinzhou/China », Domestic Animal Diversity Information System of the Food and Agriculture Organization of the United Nations (DAD-IS) (consulté le )
  2. Hendricks 2007, p. 243.
  3. Porter 2002, p. 185.
  4. Puel 1989, p. 37.
  5. Zheng 1984, p. 19.
  6. (en) « Breeds Currently Recorded In The Global Databank For Animal Genetic Resources » [PDF], Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture, , p. 27

Annexes

Lien externe

  • (en) « Jinzhou/China », Domestic Animal Diversity Information System of the Food and Agriculture Organization of the United Nations (DAD-IS)

Bibliographie

  • [Hendricks 2007] (en) Bonnie Lou Hendricks (prĂ©f. Anthony A. Dent), « Jinzhou », dans International Encyclopedia of Horse Breeds, Norman, University of Oklahoma Press, , 486 p. (ISBN 080613884X et 9780806138848, OCLC 154690199, lire en ligne), p. 243 Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • [Porter 2002] (en) Valerie Porter, « Jinzhou », dans Mason's World Dictionary of Livestock Breeds, Types and Varieties, CABI, (ISBN 085199430X et 9780851994307)
  • [Puel 1989] Caroline Puel, « OĂą sont donc passĂ©s les chevaux chinois ? », dans Le petit livre du cheval en Chine, Favre, coll. « Caracole », , 205 p. (ISBN 978-2828903312)
  • [Zheng 1984] Piliu Zheng, « Jinzhou horse », dans Livestock Breeds of China, vol. 46 de FAO animal production and health paper, Food and Agriculture Organization, Food and Agriculture Organization of the United Nations, (ISBN 9251021856 et 9789251021859)
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