Thomas Chatterton Williams
Thomas Chatterton Williams (né en 1981) est un critique culturel et auteur américain[1]. Il est l'auteur du livre paru en 2019 Self-Portrait in Black and White (« Autoportrait en noir et blanc ») et un écrivain collaborateur du New York Times Magazine.
Naissance |
Newark, New Jersey, États-Unis |
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Œuvres principales
Losing My Cool (2010)
Self-Portrait in Black and White (2019)
Il est boursier de New America (en) en 2019 et lauréat du prix de Berlin.
Jeunesse et éducation
Thomas Chatterton Williams est né à Newark dans l'état du New Jersey, en 1981[2], d'un père noir, Clarence Williams, et d'une mère blanche, Kathleen[3]. Il a été nommé en l'honneur du poète anglais du 18e siècle Thomas Chatterton. Il a été élevé à Fanwood et a fréquenté le Lycée Régional Catholique Union à Scotch Plains[4]. Williams est diplômé de l'Université de Georgetown de Washington D.C. avec un bachelor en philosophie. Il a également obtenu une maîtrise de reportage et critique culturels de l'Université de New York[1].
Carrière
En 2010, Williams a publié son premier livre, Losing My Cool: How a Father's Love and 15,000 Books Beat Hip-Hop Culture[5].
Williams a publié son deuxième livre, Self-Portrait in Black and White: Unlearning Race, le 15 octobre 2019[6] - [7] - [8] - [9].
Williams est un écrivain collaborateur du New York Times Magazine[10]. Il est boursier de New America en 2019[11] et récipiendaire du prix de Berlin[12].
En 2020, il a rédigé le projet initial de A Letter on Justice and Open Debate, lettre ouverte publiée dans le Harper's Magazine signée par 152 personnalités publiques. Il a critiqué ce que la lettre affirmait être une culture de «l'intolérance des opinions opposées»[13].
En février 2021, Thomas Chatterton Williams plaide pour « le droit d’offenser, de dire des choses qui ne sont pas à l’unisson du nouveau consensus. Il faut que les institutions et les médias refusent de céder à la pression de la foule, à cette indignation amplifiée par les réseaux sociaux. » dans un long entretien à Charlie Hebdo[14].
Vie personnelle
Williams a épousé la journaliste et autrice française Valentine Faure en France en 2011. Il vit à Paris, avec sa femme et leurs deux enfants[15].
Critiques
En 2018, il réalise une interview d'Emily Ratajkowski intitulée « peut-on être féministe et n'exister que par son corps ?» qui fait polémique[16] - [17] - [18]. BuzzFeed qualifie l'interview de « bizarre et sexiste » et relève plusieurs passages jugés condescendants[19]. Deux ans après sa publication, la mannequin réagit en déclarant : « Il y a beaucoup de choses écœurantes et embarrassantes dans cet article, mais cette tentative de critique féministe à la fin est sans doute le pire »[20].
Publications
- Self-Portrait in Black and White: Unlearning Race (en), publié en français par Grasset en 2021 sous le titre Autoportrait en noir et blanc : Désapprendre l'idée de race[21] - [22]
- Losing My Cool: How a Father's Love and 15,000 Books Beat Hip-Hop Culture, The Penguin Press, (ISBN 978-1-59420-263-6, lire en ligne), publié en français par Grasset en 2019 sous le titre Une soudaine liberté : Identités noires et cultures urbaines[23] - [24]
Radio
- Thomas Chatterton Williams et Marc Weitzmann, « Politique identitaire aux États-Unis, du racisme à la « cancel culture » », France Culture, , entretien rediffusé le .
Notes et références
- Thomas Chatterton Williams, Penguin Random House author page. Consulté le 19-Nov-19,
- Martin, « Father-Son Bond Inspires Memoir Of Love And Reflection », Tell Me More, NPR, (consulté le ).
- Walsh, « Fanwood author finds father's voice leads him out of trouble », The Star-Ledger, NJ.com, (consulté le ).
- Thomas Chatterton Williams, Self-Portrait in Black and White: Unlearning Race, W. W. Norton, (ISBN 978-0-393-60887-8, lire en ligne), p. 41.
- McKelvey, « Nonfiction Chronicle », The New York Times, (consulté le ).
- « Self-Portrait in Black and White », W. W. Norton & Company (consulté le ).
- Sewell, « Is it time to unlearn race? Thomas Chatterton Williams says yes », The Guardian, (consulté le ).
- Friedersdorf, « Unraveling Race », The Atlantic, (consulté le ).
- Lozada, « How to become an ex-black man », The Washington Post, (consulté le ).
- Solomon, « How Moving to France and Having Children Led a Black American to Rethink Race », The New York Times Book Review, (consulté le ).
- « Thomas Chatterton Williams », New America (consulté le ).
- « Announcing the 2017-18 Class of Berlin Prize Fellows », American Academy in Berlin, (consulté le ).
- (en-US) Jennifer Schuessler, « Artists and Writers Warn of an 'Intolerant Climate.' Reaction Is Swift. », The New York Times, (lire en ligne, consulté le ).
- Laure Daussy et Xavier Thoman, « Thomas Chatterton Williams : « Il faut défendre le droit d’offenser, de dire des choses qui ne sont pas à l’unisson du nouveau consensus » », sur charliehebdo.fr,
- Williams, « My Family's Life Inside and Outside America's Racial Categories », The New York Times, (consulté le ).
- Thomas Chatterton Williams, « Emily Ratajkowski : peut-on être féministe et n’exister que par son corps ? », sur marieclaire.fr,
- « Emily Ratajkowski Criticizes Writer Over ‘Gross’ Interview From 2018 », sur complex.com,
- Harron Walker, « Dude This Profile Fucking Sucks », sur jezebel.com,
- Stephen Laconte, « Emily Ratajkowski Just Called Out An Interviewer For His "Gross" And "Embarrassing" Descriptions Of Her », sur buzzfeed.com,
- « Emily Ratajkowski : une interview "écœurante" ressurgit et provoque la colère des internautes », sur femmeactuelle.com,
- Thomas Chatterton Williams (trad. de l'anglais par Colin Reingewirtz), Autoportrait en noir et blanc : Désapprendre l'idée de race [« Self-Portrait in Black and White: Unlearning Race »], Éditions Grasset, coll. « Essais et documents », (1re éd. 2019 (anglais)), 224 p. (ISBN 9782246825586 et 9782246825593, présentation en ligne).
- Jean-Marie Pottier, « Entretien : Thomas Chatterton Williams », Philosophie Magazine, (lire en ligne, consulté le ).
- Thomas Chatterton Williams (trad. de l'anglais par Colin Reingewirtz), Une soudaine liberté : Identités noires et cultures urbaines [« Losing my cool : how a father's love and 15'000 books beat hip-hop culture »], Éditions Grasset, coll. « Littérature étrangère », (1re éd. 2010 (anglais)), 304 p. (ISBN 9782246819967 et 9782246819974, OCLC 1158940733, BNF 45684046, présentation en ligne).
- Babelio, « Une soudaine liberté : Thomas C. Williams », (consulté le ).