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Thermes de NĂ©ron

Les thermes de Néron ou thermes de Sévère Alexandre (en latin : Thermae Neronianae ou Thermae Alexandrinae) forment un complexe thermal situé à Rome sur le Champ de Mars, construit par Néron et restauré par Sévère Alexandre.

Thermes de NĂ©ron
Image illustrative de l’article Thermes de Néron
Vestiges de deux colonnes des thermes datant de la restauration de Sévère Alexandre

Lieu de construction Regio IX Circus Flaminius
Champ de Mars
Date de construction 62 puis 226/229
Ordonné par Néron puis Sévère Alexandre
Type de bâtiment Thermes
Le plan de Rome ci-dessous est intemporel.
Carte de la Rome antique montrant la localisation de Thermes de NĂ©ron.
Thermes de NĂ©ron
Localisation des thermes dans la Rome antique (en rouge)

CoordonnĂ©es 41° 53′ 59″ nord, 12° 28′ 31″ est
Liste des monuments de la Rome antique

Localisation

Les thermes de Néron sont situés sur le Champ de Mars, entre le Panthéon et le Stade de Domitien, au nord des thermes d'Agrippa[a 1] - [a 2]. Cette zone est aujourd'hui délimitée par la Piazza della Rotonda, la via del Pozzo delle Cornacchie et la via della Dogana Vecchia[1].

Histoire

Antiquité

La construction se déroule sous le règne de Néron entre 62 et 64[2] - [1]. Les thermes commencent à tomber en ruine durant le IIe siècle et sont partiellement détruits dans un incendie. Ils sont entièrement reconstruits sous Sévère Alexandre entre 226 et 229 et sont rebaptisés Thermae Alexandrinae, toutefois l'ancien nom continue d'être utilisé[2]. Selon Sidoine Apollinaire, les thermes sont toujours fonctionnels au Ve siècle.

Renaissance et Ă©poque moderne

Le marbre des thermes est utilisé dans la construction de palais et d'églises, dont la basilique Saint-Pierre. Au XVIe siècle, les fondations du caldarium sont encore bien visibles, permettant à des architectes comme Andrea Palladio et Antonio da Sangallo le Jeune de réaliser des relevés[3]. En 1666, deux colonnes de granit rose sont prélevées du site sous la direction du pape Alexandre VII lors de la restauration du pronaos du Panthéon[4]. Les vestiges d'un hypocauste sont mis au jour en 1871 sous la Piazza Madama avec des briques portant une estampille datée de 123[2] - [a 3]. Deux colonnes monolithiques et un morceau d'architrave de marbre blanc sont redressés près des thermes après 1934[5], sur la Piazza Sant'Eustachio tandis qu'une autre colonne est déplacée près de la Porta Pia en 1896 et intégrée au monument élevé à la hauteur de la brèche du mur d'Aurélien réalisée lors de la prise de Rome de 1870. En 1907, de nouveaux vestiges d'un deuxième hypocauste sont mis au jour, sous l'église San Salvatore in Thermis[2]. Un bassin monumental intègre les collections de la villa Médicis et se trouve aujourd'hui dans les jardins de Boboli à Florence.

  • Bassin monumental provenant des thermes de NĂ©ron et exposĂ© dans l'amphithéâtre du jardin de Boboli.
    Bassin monumental provenant des thermes de Néron et exposé dans l'amphithéâtre du jardin de Boboli.
  • Colonne rĂ©utilisĂ©e pour l'Ă©rection du monument de la prise de Rome.
    Colonne réutilisée pour l'érection du monument de la prise de Rome.
  • Vue du PanthĂ©on : les deux colonnes en granit rose Ă  gauche proviennent des thermes.
    Vue du Panthéon : les deux colonnes en granit rose à gauche proviennent des thermes.

Description

Plan des thermes de Néron établi à partir des relevés de Palladio.

Le complexe, dont le plan est connu grâce Ă  des relevĂ©s datant de la Renaissance[6], devait couvrir, Ă  l'Ă©poque sĂ©vĂ©rienne, une zone d'environ 190 mètres sur 120 mètres[1]. Les thermes de NĂ©ron sont les premiers grands thermes d'Ă©poque impĂ©riale destinĂ©s Ă  un usage public, les deuxièmes en taille après ceux d'Agrippa Ă  l'Ă©poque de leur première construction. L'entrĂ©e principale est tournĂ©e vers le nord. Les pièces principales, dont le natatio, le caldarium et le frigidarium, devaient s'aligner selon un axe central et les salles annexes, dont deux pĂ©ristyles servant de gymnases, se dĂ©doubler de part et d'autre selon une symĂ©trie axiale[7]. Le plan des thermes impĂ©riaux continue d'Ă©voluer au cours du Ier siècle et acquiert ses traits dĂ©finitifs avec les thermes de Trajan construits au tout dĂ©but du IIe siècle[8] - [6].

Dans un premier temps, les bains sont alimentés en eau par l'aqueduc de l'Aqua Virgo, qui approvisionne déjà les thermes d'Agrippa situés non loin. Après la reconstruction et l'agrandissement des thermes par Sévère Alexandre, les thermes sont alimentés par l'aqueduc de l'Aqua Alexandrina, dernier aqueduc construit à Rome durant l'Antiquité, spécialement conçu pour approvisionner les nouveaux thermes[a 4].

Notes et références

  • Sources modernes :
  • Sources antiques :

Bibliographie

  • (en) Filippo Coarelli, Rome and environs : an archaeological guide, University of California Press,
  • (en) Samuel Ball Platner et Thomas Ashby, A Topographical Dictionary of ancient Rome, Oxford University Press,
  • Luc Duret et Jean-Pierre NĂ©raudau, Urbanisme et mĂ©tamorphoses de la Rome antique, Les Belles Lettres,
Plan intemporel du Champ de Mars central
Stagnum
Agrippae
Insulae

d'Ă©poque

hadrianique
EntrepĂ´ts
?
EntrepĂ´ts
?
EntrepĂ´ts
?
Temple de
Minerve
chalcidique
Autel
de Mars
Temple de
Matidia
Autel de Faustine
l'Ancienne
Autel de Faustine
la Jeune
Via Recta
Portique et temple
de Bonus Eventus
Portique de
Pompée
Portique de
Méléagre
Portique des
Argonautes
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