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Théodore Holo

Théodore Holo, né le à Porto-Novo en République du Bénin – alors le Dahomey –, est un juriste, professeur des universités et homme politique béninois. Plusieurs fois ministre, après avoir présidé la Haute Cour de justice du Bénin pendant quatre ans, il préside le cinquième mandat de la Cour constitutionnelle depuis le .

Théodore Holo
Illustration.
Théodore Holo en juillet 2010.
Fonctions
4e président de la Cour constitutionnelle du Bénin
–
(4 ans, 11 mois et 29 jours)
Prédécesseur Me Robert Dossou
Successeur Me Joseph Djogbenou
Membre de la Cour constitutionnelle
En fonction depuis le
(10 ans et 3 jours)
Président de la Haute Cour de justice
–
(3 ans, 11 mois et 25 jours)
Ministre chargé des relations avec les Institutions, porte-parole du Gouvernement
–
Président Nicéphore Soglo
Garde des Sceaux, Ministre de la Justice et de la LĂ©gislation
–
Président Nicéphore Soglo
Ministre des Affaires étrangères
–
Président Nicéphore Soglo
Prédécesseur Théophile Nata
Successeur Me Robert Dossou
Secrétaire général adjoint du Haut Conseil de la République
–
Président Mathieu Kérékou
Membre de la Commission Constitutionnelle
–
Membre du Présidium de la Conférence des Forces Vives de la Nation
–
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Porto-Novo (Dahomey, BĂ©nin)
Nationalité Béninoise
Diplômé de Université Panthéon-Sorbonne
Institut international d'administration publique
Profession Professeur des Universités

Biographie personnelle et parcours politique

Né à Porto-Novo capitale du Dahomey, dans une famille chrétienne du Sud du pays originaire d'Abomey. Il fit à Porto-Novo ses études primaires à l'école catholique Saint-Joseph, secondaires au Collège Notre-Dame de Lourdes puis au lycée Béhanzin où il obtint en 1968 un bac de philosophie. La même année, il s'envole pour Brazzaville dans le but d'entamer des études de droit qui le mèneront successivement à Orléans, puis à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne où il obtint son doctorat d'État en droit en [1]. Enfin, en 1985, il est reçu major ex-aequo de sa promotion au Concours d'agrégation en droit et sciences politiques. Marié et père de cinq enfants, il consacre aujourd'hui son temps à son pays et à son continent.

Il fut membre d'abord du présidium qui a dirigé les travaux de la Conférence nationale des Forces Vives de la Nation, ensuite du Haut Conseil de la République (HCR), organe législatif durant la transition et enfin membre de la commission constitutionnelle qui a rédigé la Constitution de la République du Bénin en 1990 au lendemain de la conférence des forces vives de la nation. De 1991 à 1996 il fut successivement[2] ministre des affaires étrangères, Garde des sceaux, ministre de la justice, ministre chargé des relations avec les institutions et porte parole du gouvernement du Président Nicéphore Dieudonné Soglo. De 1996 à 2008, il retourna à l’université et fut, en accord avec l’Unesco nommé titulaire de la Chaire Unesco des droits de la personne et de la démocratie à l’université nationale du Bénin (UNB). Depuis le il est conseiller à la Cour constitutionnelle du Bénin.

Le , il a été élu président du troisième mandat de la Haute Cour de justice du Bénin[3], et réélu le pour un deuxième mandat[4]. Composée de 13 membres, dont six députés, six des sept membres de la Cour constitutionnelle à l’exception de son président, et du président de la Cour suprême, la Haute cour de justice est compétente pour juger le président de la République et les membres du gouvernement en raison de faits qualifiés de haute trahison, d’infractions commises dans l’exercice de leurs fonctions ainsi que pour juger leurs complices en cas de complot contre la sûreté de l’État.

Reconduit par le bureau de l'Assemblée nationale pour un nouveau mandat à la Cour constitutionnelle, il en a été élu le président le .

SĂ©lection de publications

  • « Le contrĂ´le de la lĂ©galitĂ© et la protection des administrĂ©s au BĂ©nin », in Revue bĂ©ninoise des sciences juridiques et administratives, no 5,
  • « La dĂ©centralisation au BĂ©nin : mythe ou rĂ©alitĂ© ? », in Revue bĂ©ninoise de sciences juridiques et administratives, no 7, 1986, p. 1-15
  • « Requiem pour la Chambre administrative ? », in Revue juridique et politique. IndĂ©pendance et coopĂ©ration, no 10, 1988, p. 1-10
  • « Droit constitutionnel. DiffĂ©rents rĂ©gimes politiques », in Juris-Info,
  • « Le rĂ©gime semi-prĂ©sidentiel : la double illusion », in Juris-Info, n° 14, , p. 1-14
  • Les droits de l'homme au Niger : « thĂ©ories et rĂ©alitĂ©s Â», UniversitĂ© Abdou Moumouni, Niamey, 2001 (sous la direction de ThĂ©odore Holo)
  • Quelle contribution de l'Afrique de l'Ouest Ă  la tradition universelle des droits de l'homme ? : Colloque d'Abidjan (13, 14 et ), CERAP, Abidjan, 2006 (sous la direction de Denis Maugenest et ThĂ©odore Holo)
  • FrĂ©dĂ©ric JoĂ«l Aivo, Le prĂ©sident de la RĂ©publique en Afrique noire francophone : Genèse, mutations et avenir de la fonction, L'Harmattan, 2007 (prĂ©face de ThĂ©odore Holo)
  • « Ă‰mergence de la justice constitutionnelle Â», in Pouvoirs, revue française d’études constitutionnelles et politiques, no 129, La dĂ©mocratie en Afrique, , p. 101-114
  • Serge Armel Attenoukon, L'Afrique, poubelle de l'Occident ? : la gestion des dĂ©chets dangereux, L'Harmattan, 2009 (prĂ©face de ThĂ©odore Holo)
  • Horace Adjolohoun, Droits de l'homme et justice constitutionnelle en Afrique : le modèle bĂ©ninois : Ă  la lumière de la Charte africaine des droits de l'homme et des peuples, L'Harmattan, 2011 (prĂ©face de ThĂ©odore Holo)

DĂ©corations

Théodore Holo est récipiendaire des distinctions suivantes[5] :

Notes et références

  1. Étude d'un régime militaire : le cas du Dahomey (1972-1977), Université Paris 1, 1979 (doctorat d'État de Droit public)
  2. Fraternité, cité par l'Ambassade de France à Cotonou
  3. « Haute cour de justice : ThĂ©odore Holo Ă©lu prĂ©sident Â», La Nouvelle Tribune, 25 juin 2009
  4. « Interview exclusive de ThĂ©odore Holo juste après sa rĂ©Ă©lection : "La loi organique sur la Haute Cour de Justice doit ĂŞtre revue" Â», L'ÉvĂ©nement prĂ©cis, 5 dĂ©cembre 2011
  5. La presse du jour, « Passation de service hier à la Cour Constitutionnelle : Holo s’installe en sauveur des acquis démocratiques », sur http://news.acotonou.com, (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

  • Emmanuel V. Adjovi, Une Ă©lection libre en Afrique : la prĂ©sidentielle du BĂ©nin (1996), Karthala, Paris, 1998, 181 p. (ISBN 2-86537-835-7)
  • FrĂ©dĂ©ric JoĂ«l Aivo, Le juge constitutionnel et l'Ă©tat de droit en Afrique : l'exemple du modèle bĂ©ninois, L'Harmattan, 2006, 222 p. (ISBN 9782296002982)
  • (en) Mathurin C. Houngnikpo et Samuel Decalo, « ThĂ©odore Holo Â», in Historical Dictionary of Benin, Scarecrow Press, Lanham, Md., 2012 (4e Ă©d.), p. 202 (ISBN 9780810873735)
  • FrĂ©dĂ©ric JoĂ«l Aivo, Jean du Bois de Gaudusson, Christine Desouches, Joseph MaĂŻla (dir.), L'amphithéâtre et le prĂ©toire, Au service des droits de l'homme et de la dĂ©mocratie, MĂ©langes en l'honneur du PrĂ©sident Robert Dossou, L'Harmattan, 2020, 2000 p., (ISBN 978-2-343-19662-6)

Articles connexes

Liens externes


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