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Théo Mercier

ThĂ©o Mercier est nĂ© Ă  Paris en 1984. Artiste plasticien et metteur en scĂšne français, il vit aujourd’hui entre Paris et Mexico[1].

Biographie

Formation

ThĂ©o Mercier Ă©tudie Ă  l’École nationale supĂ©rieure de crĂ©ation industrielle (ENSCI) avant de s’installer Ă  Berlin pour poursuivre ses Ă©tudes Ă  la UniversitĂ€t der KĂŒnste Berlin (UDK). Aux cĂŽtĂ©s de Bernhard Willhelm, il travaille sur sa collection de costumes de scĂšnes pour Björk avant de partir s’installer Ă  New York en 2008 pour assister l’artiste amĂ©ricain Matthew Barney sur son projet d’opĂ©ra River of Fundament[2].

ƒuvre plastique

En vĂ©ritable autodidacte, ThĂ©o Mercier revendique depuis ses dĂ©buts une grande libertĂ© formelle, s’employant Ă  dĂ©construire les mĂ©canismes de l’histoire de l’art, des objets et des reprĂ©sentations dans laquelle il remonte d’harmonieuses contradictions. Il impose paradoxe, Ă©trangetĂ© et humour comme point de vue plastique. En rĂ©sultent une Ɠuvre protĂ©iforme et iconoclaste oĂč s’affrontent images et clichĂ©s, discours dominants et dominĂ©s, fantasmes, inconscients et mĂ©moires collectives dans une cacophonie ordonnĂ©e. Puisant dans le monde et cours de ses voyages la matiĂšre premiĂšre de son travail, ThĂ©o Mercier mĂšne une rĂ©flexion situĂ©e au carrefour de l'anthropologie, de la gĂ©opolitique et du tourisme. Entre mises en scĂšnes d'objets et explorations de la matiĂšre, il associe une pratique de crĂ©ateur et de collectionneur, Ă  travers laquelle il met en place un Ă©change foisonnant entre passĂ©, prĂ©sent et futur, vie et mort, animĂ© et inanimĂ©, vrai et faux, artisanal et industriel, profane et sacrĂ©, rĂ©el et fiction. Oscillant ainsi indistinctement entre facticitĂ© et authenticitĂ©, son travail interroge l’artificialitĂ© de nos reprĂ©sentations collectives et la fabrique de l’Histoire[3].

RepĂ©rĂ© en 2009 au Salon d'art contemporain de Montrouge puis en 2010 avec son cĂ©lĂšbre Solitaire, sculpture anthropomorphe faite de spaghetti cuits, Ă  l’exposition DYNASTY[4] au musĂ©e d'Art moderne de la Ville de Paris et au Palais de Tokyo, ThĂ©o Mercier a Ă©tĂ© pensionnaire de la villa MĂ©dicis en 2013 avant d’ĂȘtre nominĂ© pour le prix Marcel-Duchamp en 2014. Depuis, il a bĂ©nĂ©ficiĂ© d’expositions personnelles importantes Ă  la Collection Lambert en Avignon (OUTREMONDE, 2021), au musĂ©e de la Chasse et de la Nature Ă  Paris (Every stone should cry, 2019), au Museo de Artes Decorativas dans le cadre de la Biennale de La Havane 2019 (Ne me quitte pas, 2019), au Museo El Eco Ă  Mexico (Gold war wall, 2017), au MusĂ©e de l’Homme Ă  Paris (PiĂšces rapportĂ©es, 2017), au [mac] MusĂ©e d’art contemporain de Marseille (The Thrill is gone, 2016), au Lieu Unique Ă  Nantes (Le grand MESS, 2013), au Tri Postal de Lille (Desperanza, 2012) et avec les galeries Gabrielle Maubrie et Bugada et Cargnel Ă  Paris, les galeries Marso et Proyectosmonclova Ă  Mexico et la galerie Michael Fuchs Ă  Berlin. Parmi les expositions collectives auxquelles il a participĂ©, on peut citer EX-AFRICA (MusĂ©e du Quai Branly, Paris, 2021), Cabinets de curiositĂ©s (Fonds HĂ©lĂšne et Edouard Leclerc, Landerneau, 2019), Hello world (Hamburger Bahnhof Ă  Berlin, 2018), Phantom Limb (Art Jameel Arts Centre, Dubai, 2020), Hybrides, le corps en question (palais des beaux-arts de Mexico, Mexico, 2018), Dans l’atelier (FRAC Bretagne, Rennes, 2018), The Silent Echo (MusĂ©e du site archĂ©ologique de Baalbek, Liban, 2016), Chercher le garçon (au MAC VAL MusĂ©e d'art contemporain du Val-de-Marne Ă  Vitry-sur-Seine, 2015) et Le surrĂ©alisme et l’objet (Centre national d'art et de culture Georges-Pompidou Ă  Paris, 2013).

Ses Ɠuvres sont prĂ©sentes dans de nombreuses collections privĂ©es et publiques, notamment au Centre national d'art et de culture Georges-Pompidou, le Fonds municipal d'art contemporain de la Ville de Paris (FMAC), le Fonds national d'art contemporain (FNAC), la Collection Antoine de Galbert, le [mac] MusĂ©e d'art contemporain de Marseille, la Fondation Emerige - Collection Laurent Dumas, ou encore la Fondation Yves Klein.

ƒuvre scĂ©nique et performances

Depuis 2014, Théo Mercier développe un travail de mise en scÚne dans le champ du spectacle vivant et de la performance. A son retour de la Villa Medicis, il présente en 2014 "Du futur faisons table" rase au MAC de Créteil, une fresque théùtrale et iconoclaste avec François Chaignaud, Jonathan Drillet, Pauline Jambet, Philippe Katerine, Marlene Saldana et le groupe Sexy Sushi.

En 2016, Ă  l’invitation de la MĂ©nagerie de verre Ă  Paris, il signe "Radio Vinci Park" avec le chorĂ©graphe et danseur François Chaignaud, une piĂšce conçue comme un duel motomachique pour un parking souterrain.

Artiste associĂ© au CDN Nanterre-Amandiers de 2016 Ă  2020, ThĂ©o Mercier prĂ©sente en 2017 "La Fille du collectionneur", un spectacle autour de la collection fantĂŽme oĂč il propose au spectateur une visite d’un genre unique, entre enquĂȘte policiĂšre et quĂȘte esthĂ©tique. En 2018, il prĂ©sente "Affordable Solution for Better Living", un solo dansĂ© qu’il co-signe avec le chorĂ©graphe et danseur Steven Michel[5], pour lequel ils remportent ensemble le Lion d’Argent de la Biennale de Venise de la danse 2019. Prenant comme matiĂšre premiĂšre le mobilier IKEA, cette piĂšce explore les relations ambigĂŒes qui existent entre la philosophie du « beau pour tous » prĂŽnĂ©e par le gĂ©ant suĂ©dois de l’immobilier en kit et la standardisation du corps, des gestes et des Ă©motions dans un monde post-moderne. Ensemble, ils prĂ©sentent "BIG SISTERS" au printemps 2020, une piĂšce mise en scĂšne et chorĂ©graphiĂ©e pour quatre danseuses, librement inspirĂ©e des GuĂ©rillĂšres de l’auteure fĂ©ministe et activiste lesbienne Monique Wittig[6].

En 2021, ThĂ©o Mercier monte son propre studio-compagnie Goodworld et entame avec son Ă©quipe un nouveau chapitre de travail autour du sable, du paysage vivant, de l’enfance et des pouvoirs de l’imaginaire.

Il crĂ©e « OUTREMONDE » Ă  l’étĂ© 2021 Ă  la Collection Lambert en Avignon, en partenariat avec le Festival d’Avignon, qu’il imagine dĂšs le dĂ©part Ă  la maniĂšre d’une saga mutante. Les chapitres II et III seront prĂ©sentĂ©s respectivement au Westbau Ă  Zurich Ă  l’étĂ© 2022 et Ă  la Conciergerie de Paris[7], en partenariat avec le Festival d’Automne Ă  Paris Ă  l’automne 2022[8].

La mĂȘme annĂ©e, il est nommĂ© pour reprĂ©senter le Pavillon Français pour la Quadriennale de Prague 2023, aux cĂŽtĂ©s de son associĂ©e CĂ©line Peychet. Ensemble, ils prĂ©senteront un projet de recherche plastique et politique autour de la production de scĂ©nographie Ă©phĂ©mĂšre Ă  partir du sable sourcĂ© localement.

Les performances de ThĂ©o Mercier ont Ă©tĂ© montrĂ©es au CDN Nanterre-Amandiers, au Festival d’Avignon, Ă  la Villette et la MĂ©nagerie de verre Ă  Paris, Ă  l’Usine C Ă  MontrĂ©al, The Invisible dog Art Center de New York, au Festival Actoral de Marseille et MontrĂ©al, Ă  Bonlieu ScĂšne nationale Annecy, Dampfezentrale Ă  Bern, au Vooroit Center et Ă  CAMPO Ă  Gand, Ă  Vidy-Lausanne ou encore Ă  La BĂątie-festival de GenĂšve. Passant d’une pratique du « white cube » Ă  celle de la « boite noire », ThĂ©o Mercier parvient Ă  crĂ©er un continuum artistique peuplĂ© de sculptures dansantes, d’installations au destin tragique, d’images vivantes et de personnages exposĂ©s. Une zone grise oĂč la matiĂšre-mĂȘme de son travail devient le « regard » du visiteur-spectateur.

Musique

Théo Mercier créé également des images originales pour des groupes de musique, tels que Philippe Katerine, Connan Mockasin, Soft Hair, Sexy Sushi, Rebeka Warrior, Kompromat, Mansfield TYA, Juliette Armanet ou Agar Agar.

Publications

  • ThĂ©o Mercier, All you can eat, Ă©ditions Dilecta, 2012[9]
  • ThĂ©o Mercier, La possession du monde n'est pas ma prioritĂ©, Ă©dition Dilecta, 2019

Prix et récompenses

2009 : 54Ăšme Salon de Montrouge, Montrouge, France

2014 : Nomination au Prix Marcel Duchamp

2019 : Lion d’Argent de la Biennale de Venise de la danse, Venise, Italie (pour Affordable Solution for Better Living, co-Ă©crit avec Steven Michel)[10]

2021 : LaurĂ©at du Fonds de Dotation Vendredi soir, crĂ©Ă© par Serge Toubiana en hommage Ă  l’oeuvre de la romanciĂšre et collectionneuse EmmanuĂšle Bernheim

Notes et références

  1. « ThĂ©o Mercier : « A Mexico, la moindre fenĂȘtre, la porte la plus banale, Ă©tait une piĂšce unique » », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  2. Matthew Barney, « RIVER OF FUNDAMENT », sur www.riveroffundament.net (consulté le )
  3. « ThĂ©o Mercier : “Gamin, je rĂȘvais d'ĂȘtre un bandit qui vole des Ɠuvres d’art” », sur www.telerama.fr, (consultĂ© le )
  4. « Art Wiki : Dynasty », sur www.artwiki.fr
  5. Clémence Duhazé, « "Radio Vinci Park" de Théo Mercier, heurt et séduction », sur Toutelaculture, (consulté le )
  6. « ThĂ©o Mercier : "J’ai transformĂ© l’espace de la Conciergerie en cathĂ©drale des sommeils" », sur France Culture, (consultĂ© le )
  7. « Le plasticien Théo Mercier investit la Conciergerie pour en faire le royaume des songes », sur www.telerama.fr, (consulté le )
  8. Ève Beauvallet, « «Outremonde» de Théo Mercier, charmant de sable », sur Libération (consulté le )
  9. « All you can eat, Editions Dilecta », sur www.editions-dilecta.com
  10. « Dans l’étrange spectacle de ThĂ©o Mercier et Steven Michel, la star est
 un meuble suĂ©dois », sur www.telerama.fr, (consultĂ© le )

Bibliographie

  • (en) Emiliy Rappaport, « ThĂ©o Mercier Casa Maauad / Mexico », Flash art los Angeles,‎ (lire en ligne)
  • oscar HĂ©liani, « ThĂ©o Mercier au plus-que-parfait », TĂȘtu,‎ (lire en ligne)
  • Harry Bellet & Philippe Dagen, « A la Fiac, de Picasso Ă  ThĂ©o Mercier, un long fleuve d'art tranquille », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  • Smaranda OlcĂšse, « Du Futur Faisons Table Rase : Sexy Sushi, Mercier, Chaignaud...au festival exit », Inferno,‎ (lire en ligne)
  • Sabrina Weldman, « Tragi-comĂ©die Musicale », IF,‎ (lire en ligne)
  • Vincent Simon, « ThĂ©o Mercier, Le grand Mess », IF,‎ (lire en ligne)
  • StĂ©phanie Estournet, « THÉO MERCIER: PETIT PRINCE À L’ƒUVRE », LibĂ©ration,‎ (lire en ligne)
  • Sabine Morandini, « ThĂ©o Mercier, Le MusĂ©e des Arts Seconds », Fascineshion.com,‎ (lire en ligne)
  • Sabine Morandini, « ‘Le Solitaire’ – A Fantastic Spaghetti Monster by Theo Mercier », thefoxisblack,‎ (lire en ligne)
  • ClĂ©ment Chys, « Ă  la merci de mercier », LibĂ©ration Next,‎ (lire en ligne)
  • Sylvain Bourmeau, « En voilĂ  des idĂ©es », LibĂ©ration,‎ (lire en ligne)
  • (en) « Reviving the french contemporary art scene », Los angeles Times,‎ (lire en ligne)
  • (en) « Reviving the french contemporary art scene », Los angeles Times,‎ (lire en ligne)
  • VB, « Mr Fantasric », TĂȘtu,‎ (lire en ligne)
  • couverture, « ThĂ©o Mercier », Les Inrockuptibles,‎ (lire en ligne)
  • couverture, « ThĂ©o Mercier », Les Inrockuptibles,‎ (lire en ligne)
  • Sylvain Bourmeau, « Chez ThĂ©o Mercier, Sculpteur en arts seconds », Beaux-arts Magazine,‎ (lire en ligne)
  • Catherine millet, « ThĂ©o Mercier », Art press,‎ (lire en ligne)

Liens externes

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