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Théâtre municipal de Grenoble

Le théâtre municipal de Grenoble est un théâtre situé à Grenoble sur les bords de l'Isère.

Théâtre municipal de Grenoble
Description de cette image, également commentée ci-après
Façade en trompe-l'œil, côté quai.
Lieu Grenoble
Coordonnées 45° 11′ 35″ nord, 5° 43′ 39″ est
Inauguration 1768
Capacité 617
Direction Delphine Gouard
Site web www.theatre-grenoble.fr

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Théâtre municipal de Grenoble
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Théâtre municipal de Grenoble

Son entrée se situe dans la petite rue Hector-Berlioz en plein centre-ville historique à proximité immédiate de ses monuments les plus anciens comme la Collégiale Saint-André, le Palais du parlement du Dauphiné ou l'Hôtel de Lesdiguières.

Historique

Bien avant la création officielle du premier théâtre municipal de la ville, situé à l'emplacement actuel, la ville de Grenoble témoignait déjà d'une longue tradition de vie théâtrale. On sait que dès le XIVe siècle, un grand nombre de « Mystères » étaient joués sur la place Saint-André[1] et que, pour de grandes occasions, des « histoires » étaient représentées dans certaines salles aménagées en salles de spectacles. Danseurs, jongleurs, acrobates et mimes animaient également la rue. La ville garde également le souvenir, du passage en 1658, de Molière et de sa troupe, dans la salle qui n'était pas encore considérée comme une salle de théâtre, mais comme la salle du Jeu de paume du duc de Lesdiguières. À cette époque, les consuls s'occupaient déjà de trouver un local pour une salle de spectacles permanente et finirent par acheter le Jeu de Paume de Lesdiguières en 1767. L'endroit devint un vrai théâtre l'année suivante en septembre 1768, et fut concédé à un directeur.

Ce n'est qu'en 1768, qu'un entrepreneur de spectacles eut l'idée de lancer une souscription volontaire, à l'effet de « l'établissement d'une Académie de Musique permanente, composée de sujets nécessaires à un bon concert, un opéra bouffe et quelques comédies » qui seraient exécutés toute l'année. À la surprise générale, l'initiative connut un franc succès et les fonds furent rapidement réunis. Faute de mieux, les directeurs choisirent de s'installer dans l'un des quatre jeux de paume, dépendant des bâtiments de Lesdiguières et situé rue du Quai (l'actuelle rue Hector-Berlioz). La ville le leur concéda à la condition expresse que « les spectacles étant extrêmement châtiés paraissent utiles et concourent à l'éducation, par l'émulation qu'ils peuvent donner à la connaissance des lettres ».

La construction et l'ornementation furent confiées à l'architecte Lhormé et dès l'année 1768, le théâtre ouvrit ses portes avec la troupe Baron, dirigée par l'arrière-petit-fils du célèbre comédien Molière. Si les auteurs qui se succédèrent après lui sur la scène, ne furent pas tous à la hauteur de son talent, le théâtre suscita pourtant un formidable engouement parmi les Grenoblois qui affluèrent en masse. De sorte que le Conseil général s'en octroya bientôt la direction.

Le naissait donc officiellement le théâtre municipal de Grenoble.

Le spectacle de la Révolution et la révolution du spectacle

Sous l'ancien régime, les conditions du spectacle restaient médiocres : cherté des places, inconfort des fauteuils, absence de chauffage l'hiver et piètre qualité des comédiens, musiciens et choristes. À l'heure de la Révolution, le théâtre prit le titre évocateur d’« École des mœurs » et l'on joua forces pièces édifiantes pour le citoyen sans-culotte. Jacobins et modérés se disputaient encore le devant de la scène, quand le jeune Stendhal (alors âgé de quatorze ans) s'éprenait de la belle ingénue Mademoiselle Cubly, dont les charmes et les mimiques attiraient les Grenoblois vers 1795.

Le théâtre ouvrait ses portes à quatre heures de l’après-midi et la représentation ne devait pas s'éterniser au-delà de vingt et une heures trente. Comédies, drames, opéras, numéros de cirque ou spectacles de marionnettes, les troupes de passage se succédaient avec plus ou moins de succès. Certains soirs de l'année la salle était réquisitionnée pour être transformée en piste de danse, à la grande joie du public. Les bals donnés par la Ville étaient particulièrement appréciés des Grenoblois et l'affluence exceptionnelle provoquait souvent bousculades et rixes que les représentants de l'ordre ne parvenaient qu'à grand peine à maitriser.

En 1807, Monsieur Lintant, alors directeur du théâtre, créa la première troupe d'opéra-comique de Grenoble, genre qu'affectionnaient tout spécialement les Grenoblois. Mais les guerres napoléoniennes forcèrent les représentations à s'interrompre pour un temps. À la réouverture du théâtre, Monsieur Lintant mit tous ses efforts dans la constitution d'une troupe de choristes et musiciens de talent, capable de jouer et chanter les pièces lyriques alors très en vogue.

Des difficultés de gestion au début du XIXe siècle

Outre de nombreuses comédies comme Le Barbier de Séville, il reçut tous les grands artistes du XIXe siècle. L'acteur Talma en 1812, puis Franz Liszt en mai 1845, la danseuse Marie Taglioni, la cantatrice Adelina Patti, Sarah Bernhardt en 1882. Menacé d'effondrement à la fin du XIXe siècle, l'édifice fut reconstruit sur le même emplacement.

Toutefois, la gestion du théâtre devenait de plus en plus difficile. Ni l'indemnité annuelle accordée par la ville, ni le bénéfice des recettes ne parvenait à atténuer le poids des charges et dépenses qu'occasionnaient entre autres la location de la salle et l'entretien onéreux des artistes comme du personnel technique. De sorte que, bien souvent, les saisons s'achevaient par une faillite des gestionnaires.

En 1820, Monsieur Lintant se plaint de sa situation : « Le soutien du théâtre de Grenoble, dit-il, devient chaque jour, pour moi, la source de nouvelles inquiétudes et la diminution trop sensible des recettes et abonnements détruit toutes mes espérances ». L'étroitesse, l'inconfort et l’insalubrité de la salle provoquaient un mécontentement grandissant parmi les habitués. En 1831, un groupe relativement important d'abonnés se plaignit au maire Félix Penet, du peu de soins mis à l'entretien et à la décoration de la salle.

En 1835, une nouvelle requête lui fut adressée par des « personnes respectables », concernant l'insuffisance calorifique du poêle, situé au parterre. L'année suivante ce fut le mauvais état de l'éclairage qui provoqua quelques remous dans l'opinion. Le public bouda de plus en plus le théâtre et préféra à la comédie, au drame ou au grand opéra, les divertissantes pantomimes proposées par le Cirque Franconi, qui menaçait de s'installer définitivement à Grenoble.

La question de la reconstruction du théâtre fut dès lors à l'ordre du jour. Le conseil municipal de Frédéric Taulier réuni en séance extraordinaire le , reconnut l'urgence du projet. L'insuffisance des places, l'insalubrité de la scène, le défaut d'acoustique, l'exiguïté des couloirs, l'état déplorable de la décoration intérieure et la tristesse de la façade, appelaient une restauration immédiate. Le projet fit naître pourtant une polémique qui divisa les Grenoblois. Les uns voulaient que le théâtre conserve son emplacement initial, les autres désirant qu'il émigre à la périphérie, vers la place de la Constitution (actuelle Place de Verdun).

Le , une pétition réunissant 2 731 signatures protestait contre l'éventuel maintien du théâtre « à proximité des archives de la Ville, des archives de toutes les administrations départementales, des Greffes de la Cour Impériale, du Tribunal civil, du Tribunal de commerce, de la prison... en contact immédiat avec le presbytère de Saint-André, et à quelques pas du portail de l'église elle-même », estimant par ailleurs qu’il y a des rapprochements que les plus simples convenances condamnent.

Seul le manque de crédits motiva la décision de conserver le théâtre rue Hector Berlioz et le débat prit fin.

Une restauration salutaire

Théâtre de Grenoble (façade sur la place Saint-André).

Les travaux de reconstruction débutèrent en pour se terminer au milieu de l'année 1858. La salle fut sensiblement agrandie puisque le nombre des places passa de 708 à 962.

La scène fut élargie, la façade démolie et refaite entièrement. Enfin, l’éclairage et l'acoustique furent améliorés. On installa également une buvette à l'intérieur du bâtiment. L'inauguration officielle eut lieu devant une salle comble. Les saisons reprirent. Œuvres lyriques, drames et comédies attiraient un public nombreux et fidèle :

La Ville jugea bon de joindre ses encouragements à ceux des Grenoblois, en augmentant la subvention municipale. Le théâtre se portait bien. En 1861-1862, la première troupe grenobloise de grand opéra s'installait à demeure. Les couloirs du théâtre s'égayaient de publicités, tandis que les ouvreuses vendaient, durant les entractes, La Gazette le Bijou-programme et bientôt, en 1866, le Dauphiné à l'intérieur de la salle. Les loges se remplirent d'une clientèle riche et colorée.

La fin du XIXe siècle

L'embellie des années 1860-1870 dura peu de temps. Déjà la jeunesse se détournait des représentations traditionnelles et allait encourager les spectacles plus légers et plus colorés du Casino, nouvellement installé rue Saint-Jacques. La mode s'instaura de monter des revues locales telles que De Grenoble à la Tronche ou Grenoble à tort et à travers, qui remportèrent un succès sans précédent.

En 1882, Grenoble accueillit sur la scène la grande Sarah Bernhardt qui joua Frou-frou et La Dame aux camélias. Bien que magistralement applaudie, elle partit pourtant furieuse de la ville, pestant contre la froideur de l'accueil qu'on lui avait réservé. Il est vrai qu'elle était alors l'artiste la mieux payée du monde et sûrement l'une des plus exigeantes à propos du standing. Elle revint malgré tout, en 1902, interpréter L'Aiglon.

En 1891, Albert Brasseur interpréta Le Misanthrope. Mais, la crise des années 1890 était bien réelle et s'annonçait durable. Monsieur Teysseire, nouveau directeur, supportait de plus en plus difficilement la concurrence que lui faisait le Casino-Kursaal qui montait des opérettes en même temps qu'il offrait des tables de jeu. Les caisses du théâtre désemplissaient et la presse, particulièrement intransigeante à cette époque, accablait de critiques le nouveau directeur. De façon générale, les théâtres français de province enregistraient une diminution conséquente de leur clientèle. La gent aisée était de plus en plus exigeante sur la qualité des spectacles et préférait s'offrir le luxe du déplacement à Paris, pour voir jouer des pièces originales et brillamment interprétées.

Le manque de crédit contraignait le théâtre de Grenoble à user jusqu'à la corde un répertoire classique dont le public était las. La municipalité consentit pourtant, au vu de la situation à fournir un effort supplémentaire, en élevant la subvention à 30 000 F et en rationalisant la programmation. Désormais, les débuts de saison (octobre, novembre et décembre) seraient consacrés à l’opérette, tandis que les mois d'hiver (de janvier à Pâques) seraient réservés à l'opéra-comique.

Avec le siècle nouveau, les audaces et fantaisies les plus extravagantes se donnèrent libre cours. Et, sous l'influence du Casino Kursaal, les pièces se firent plus légères, les actrices aussi. On joua L'Auberge du tohu-bohu, La bande à Fifi, Les demi-vierges, La Fille du Garde-chasse et Mam'zelle George. Mais le spectacle était aussi dans la salle. C'était l'époque où les dames venaient au théâtre, arborer leurs toilettes les plus singulières. Un ensemble de tissus variés aux couleurs franches et aux formes sophistiquées, sans oublier les chapeaux extravagants qui faisaient tant jaser, bigarraient la salle.

Théâtre et cinématographie

Pourtant la concurrence était de plus en plus féroce. Le « Music-hall parisien » ouvrit ses portes à l'angle de l'Avenue Alsace-Lorraine et du Cours Jean-Jaurès, « Les Variétés », ce qui allait devenir « L'Eldorado », perçait Avenue de la Gare, présentant une pléiade de sketches comiques. Quant au restaurant « A la femme sans tête », nouvellement créé, il enthousiasmait la jeunesse par ses bals populaires.

De plus, l'exiguïté, et la vétusté du théâtre remettaient à l'ordre du jour le projet de création d'un immense palais des fêtes, pouvant à loisir se transformer en scène de théâtre, en piste de cirque ou en salle de danse. Des travaux plus urgents, comme la percée de voies nouvelles ou le réaménagement de certaines rues de Grenoble, contraignirent la municipalité à repousser l'éventualité.

Cependant, le théâtre se battait pour défendre son identité et son prestige. À cet effet, il multiplia les grandes soirées, les grands spectacles. La nouvelle direction de Monsieur Santana, qui semblait donner un second souffle à l'établissement de la rue du Quai, rebaptisée Hector Berlioz, contestait tout à la fois le public et les autorités locales. Le centenaire de la naissance d'Hector Berlioz fut une occasion supplémentaire d'attirer tous les regards. On organisa un concours international de musique, expérience sans précédent à Grenoble.

À cette époque les célèbres tournées Baret commençaient à prévoir la capitale des Alpes comme ville-étape, dans leur itinéraire européen. L'électricité fit son apparition et remplaça les vieux quinquets à gaz. Mais l'ouverture, en 1906, cours Saint-André, de l'« Eden-Sport », consacré aux revues et attractions de cirque puis au cinéma musical, le développement des cafés-concerts et du cinématographe ruinèrent les efforts de Monsieur Santana. Le théâtre tenta d'organiser des matinées classiques avec conférences, souvent faites par des professeurs de la Faculté des Lettres et du Lycée, sans résultats.

Le cahier des charges fut sensiblement modifié. La première saison s'étendait désormais du au et était réservée à l'opéra-comique, à l'opérette, au drame ou à la comédie. La seconde saison était exclusivement consacrée aux pièces à grand spectacle et aux fééries. Le public continuant à bouder les planches, on reparla de l'édification d'un nouveau théâtre, sur l’ilot des anciennes halles. Le projet consistait à faire de Grenoble une ville d'eau et de cure thermale pour laquelle quelques salles de jeu et un théâtre flambant neuf s'imposaient.

Le débat se développa sur fond d'élections municipales et le projet fut finalement abandonné en 1913 par le futur maire Paul Mistral. En 1914, le début des hostilités força les autorités à cesser l'exploitation du théâtre provisoirement. La salle ne se remplissait qu'à l'occasion de soirées organisées au profit des blessés de guerre ou des familles des soldats.

Le faste de l'Entre-deux-guerres

À la réouverture, le , la subvention fut portée à 63 000 F, et le théâtre put repartir d'un bon pied. Le répertoire lyrique fut remis au goût du jour et les Faust, Manon, Carmen, Mignon et Sigurd firent salle comble.

Les années qui suivirent furent particulièrement favorables. En 1922, le théâtre subit une sérieuse restauration intérieure et un rajeunissement de sa façade : sa physionomie nouvelle fut accueillie avec enthousiasme et l'inauguration officielle se déroula le sous l'égide de Faust. Le nombre de créations témoignait de la bonne santé du théâtre : Les Trois Mousquetaires de Dumas, la Claudine de Colette, et La Mégère apprivoisée de Shakespeare, montés pour la première fois à Grenoble faisaient d'Aimé Coulon, l'un des directeurs les plus dynamiques de l’histoire du théâtre.

Les saisons 1925-1926 et 1926-1927 furent tout à fait exceptionnelles. C’était aussi l'époque où Jouvet, Gaston Baty, Dullin, Marcel Achard, Passeur, Pagnol et d'autres partaient en campagne pour le renouveau du Théâtre français, et surtout provincial.

La crise des années 1930 eut quelques incidences sur le théâtre. On dut revenir, entre autres, à un régime de tarifs réduits qui n'était pas pour satisfaire les ambitions des directeurs.

Toutefois, les saisons 1937-1938 et 1938-1939 connurent cependant de belles réussites. Lors de la création chorégraphique du Boléro et de La Valse de Ravel, on joua à guichet fermé. Les prestations de Nina Rosa, Jane Laugier, Miette Thabor, Myriam Leconte et Lucien Huberty enlevèrent les applaudissements les plus chaleureux du public.

Un théâtre moderne

Entrée du théâtre.

En 1952, la Ville put enfin se donner les moyens de doter l'établissement d'un équipement moderne capable d'offrir le confort et d'assurer la sécurité des spectateurs. L'intérieur fut totalement réaménagé[2]. Les efforts furent concentrés surtout sur l'acoustique et la manutention. Un ingénieur belge étudia la réflexion sonore de la salle afin d'obtenir le maximum de confort acoustique. Quant à la scène, elle fut directement reliée à la rue, située sur les quais, par un monorail, afin de faciliter les manipulations. La décoration intérieure privilégia le confort et la sobriété esthétique, dossiers de velours et revêtement monochrome des murs. Deux pompes pouvant débiter cent vingt mètres cubes d'eau à la minute, sur simple pression d'un bouton, furent installées, pour parer à un éventuel incendie. Enfin, la façade extérieure fut démolie et mise au goût du jour, et l'entrée décorée de fresques polychromes cloisonnées par l'artiste Georges Gimel représentant les artistes et comédiens des années 1920 à Paris.

Actuellement

L'extérieur a été rénové pour aborder le nouveau millénaire et les façades peintes dans les tons ocre clair. Côté rue Berlioz, une sobre enseigne indique « theatre G» (un G tronqué) ton sur ton sur le bandeau au-dessus de l'entrée. Côté quai, le crépi gris du mur de scène aveugle a été remplacé par une fresque en trompe-l'œil en 1993[3], montrant des fenêtres, certaines décorées de personnages, créant l'illusion d'une continuité avec les façades environnantes, avec le même « G theatre » se détachant en noir au niveau du deuxième étage. À l'angle de la place, la façade de la billetterie expose la citation de Louis Jouvet (1887-1951) « heureux fantômes du théâtre et de la scène, qu'on quitte avec regrets et qu'on retrouve avec joie ».

Pour l’ouverture de la saison 2007/2008, la salle a été entièrement refaite, avec 617 nouveaux fauteuils pour un plus grand confort des spectateurs[4]. Le théâtre municipal propose une soixantaine de représentations par saison.

Notes et références

  1. Selon Gilbert Bouchard dans L'Isère en BD, tome 2, page 45.
  2. « Plan technique du théâtre »
  3. Revue Grenoble Mensuel de 1993.
  4. « Fiche technique du théâtre »

Bibliographie

  • Gabrielle Sentis, Grenoble aux 3 roses, éditions Didier Richard, p. 44, 85,90
  • Gilbert Bouchard, L'Isère en BD, tome 2, éditions Glénat, Grenoble, 2001 (ISBN 978-2-7234-3338-9)

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