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Marie Taglioni

Marie Sophie Taglioni, née le à Stockholm et morte le à Marseille[1], est une danseuse et chorégraphe italienne. Elle est l'initiatrice des pointes[2].

Marie Taglioni
Marie Taglioni dans Zéphire et Flore de Charles-Louis Didelot
Biographie
Naissance
Décès
(à 80 ans)
Marseille (France)
Sépulture
Nationalité
italienne ( - )
Activités
Période d'activité
Famille
Taglioni (d)
Père
Mère
Beau-parent
Alexander Trubetskoy (d)
Fratrie
Parentèle
Autres informations
Maîtres
Vue de la sépulture.
Marie Taglioni (lithographie de Josef Kriehuber, 1839).

Elle est considérée comme la première grande ballerine romantique.

Biographie

Issue d'une famille de danseurs, elle est la fille du chorégraphe italien Filippo Taglioni et de la harpiste suédoise Sophie Karsten, et la sœur du danseur et chorégraphe Paul Taglioni. Elle étudie la danse avec Jean-Fraçois Coulon, à Paris, puis avec son père, à Vienne. Avec ce dernier, elle se rend de 1822 à 1826, à Cassel, Stuttgart et Munich et enfin à Paris, où le père et la fille sont engagés en 1827 dans le Ballet de l'Opéra. Elle y fait sensation dans ses variations du Sicilien ainsi que dans le « Ballet des Nonnes » de l'opéra de Giacomo Meyerbeer Robert le Diable (1831).

En 1832, elle danse à l'Opéra le ballet La Sylphide chorégraphié par son père pour elle. Où apparaissent à la fois le tutu romantique et la technique des pointes sans effort apparent. Le public voit d'ailleurs en elle la réincarnation de Geneviève Gosselin, promotrice du genre morte prématurément. On a souvent attribué à Marie Taglioni le rôle d'inventrice des pointes. Ce serait elle qui, pour danser le ballet La Sylphide, se serait renforcé ses chaussons habituels au niveau du métatarse et des doigts de pieds pour donner au public une illusion d'extrème légèreté, comme si elle volait.

La renommée de « la Taglioni »[3] s'étend alors à l'Europe entière : pendant quinze ans de 1832 à 1847, elle se produit de Londres à Berlin et de Milan à Saint-Pétersbourg, en s'illustrant notamment dans les rôles de La Fille du Danube, La Gitana ou de La Laitière suisse. En 1845, Jules Perrot lui confie les rôles centraux parmi les autres gloires de l'époque, comme Carlotta Grisi ou Fanny Cerrito.

En 1860, alors professeur à l'Académie impériale de danse, elle règle pour Emma Livry sa seule chorégraphie, Le Papillon. Poursuivant une carrière de pédagogue, elle enseigne la danse aux jeunes filles de la bonne société londonienne et rejoint, en 1880, son fils à Marseille, où elle meurt quatre ans plus tard.

Marie Taglioni était devenue par mariage comtesse Gilbert de Voisins. Elle a été enterrée au cimetière Saint-Charles de Marseille, et a été transférée dans la tombe de son petit-fils Auguste Gilbert de Voisins au cimetière du Père-Lachaise (94e division).

Taglioni a laissé à la postérité une parfaite maîtrise de l'art que son père lui avait enseigné, une technique aérienne et une personnification de la plus pure période romantique. Élégante et raffinée, elle fut à la fois technicienne virtuose et mime subtile, tantôt pathétique et tantôt vive, mais toujours expressive.

Elle fut portraiturée par le sculpteur Jean-Auguste Barre et on conserve d'elle de nombreuses lithographies.

Hommages

Voir aussi

Bibliographie

  • Marie Taglioni, Souvenirs. Le manuscrit inédit de la grande danseuse romantique, édition établie, présentée et annotée par Bruno Ligore, Gremese, 2017.
  • Madison U. Sowell, Debra H. Sowell, Francesca Falcone, Patrizia Veroli, Icônes du ballet romantique. Marie Taglioni et sa famille, Gremese, 2016.
  • Joseph Méry, Jules Canonge et Elise Talbot, Les Adieux à Mlle Taglioni, suivi d'une notice biographique sur cette célèbre danseuse, imprimerie de J.-A. Boudon, Paris, 1837[5].
  • Léandre Vaillat, La Taglioni ou la Vie d'une danseuse, Paris, éditions Albin Michel, 1942.
  • Benedicte Jarrasse, Les deux corps de la danse. Imaginaire et représentations à l'âge romantique, Pantin, Centre national de la danse, 2018.
  • Chloé d'Arcy, Marie Taglioni, étoile du ballet romantique, Presses Universitaires de Bordeaux, 2023.

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

  1. Acte de décès à Marseille, n° 589, vue 55/70 : « Marianne Sophie Taglioni, décédée à Marseille, hier à six heures du soir dans son domicile au quartier St Giniez, âgée de quatre-vingts ans, rentière, née à Stockholm (Suède), veuve de Jean Pierre Victor Alfred Gilbert de Voisins, rentier, fille de défunts Philippe Taglioni et Hedwige Sophie Karsten [...] »
  2. Michelle Perrot, Les grandes oubliées : pourquoi l'Histoire a effacé les femmes, dl 2021 (ISBN 978-2-37880-242-4 et 2-37880-242-0, OCLC 1275390210, lire en ligne)
  3. également appelée "la grande Taglioni" pour la distinguer de sa nièce la danseuse Marie Taglioni (1833-1891) fille de Paul.
  4. « Planetary Names: Crater, craters: Taglioni on Venus », sur planetarynames.wr.usgs.gov (consulté le )
  5. Ouvrage lire en ligne sur Gallica..


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