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Teresa Burga

Teresa Burga (née en 1935, à Iquitos au Pérou et morte à Lima le [1]) est une artiste contemporaine féministe péruvienne[2].

Elle est reconnue comme une pionniÚre de l'art multimédia et de l'installation, grùce à ses piÚces conceptuelles de la fin des années 1960 et des années 1970. Elle est dessinatrice[3].

Jeunesse

Teresa Burga Ă©tudie la peinture Ă  l'UniversitĂ© pontificale catholique du PĂ©rou Ă  Lima, dont elle est diplĂŽmĂ©e en 1965[4]. GrĂące Ă  une bourse Fulbright, elle frĂ©quente l'École de l'Art Institute of Chicago Ă  partir de 1968 et obtient un diplĂŽme en 1970[5].

CarriĂšre

Dans les annĂ©es 1960, Teresa Burga est membre du groupe Arte Nuevo (1966-1968), aux cĂŽtĂ©s de Luis Arias Vera, Gloria GĂłmez-SĂĄnchez, Jaime DĂĄvila, VĂ­ctor DelfĂ­n, Emilio HernĂĄndez Saavedra, JosĂ© Tang, Armando Varela et Luis Zevallos Hetzel[6]. Le groupe a largement ƓuvrĂ© Ă  l'introduction des nouvelles tendances avant-gardistes dans le contexte pĂ©ruvien, comme le Pop art, l'Op art et la performance[7].

Durant cette période, elle expose au Pérou et en Argentine, dont deux expositions personnelles de sa série d'estampes Lima imaginada à Lima, à la galerie Cultura y Libertad en 1965, à la galerie Siglo XXI en 1966, à Buenos Aires[8].

Lors de son retour au Pérou, aprÚs des études à Chicago, le pays connait le gouvernement militaire du général Juan Velasco Alvarado[9]. Dans le cadre de la politique populiste du régime, les propositions expérimentales de Teresa Burga sont considérées comme ne possédant pas une « identité péruvienne » suffisante et les propositions d'exposition de l'artiste sont sévÚrement limitées[10].

Elle réalise, néanmoins, deux installations multimédia majeures, de grande échelle, à la galerie de l'Instituto Cultural Peruano Norteamericano de Lima: Autorretrato. Estructura-Informe 9.6.72 (Autoportrait. Structure-report)[11] en 1972 et Cuatro mensajes (Quatre messages), en 1974[12].

AprĂšs un retrait de la vie artistique dans les annĂ©es 1980, Teresa Burga revient sur le devant de la scĂšne dans les annĂ©es 2000, par l'intĂ©rĂȘt croissant des historiens de l'art pour son travail[13].

ƒuvres majeures

Selon la conservatrice mexicaine Tatiana Cuevas, l'Ɠuvre la plus emblĂ©matique de Teresa Burga est le projet Perfil de la mujer peruana (Profil de la femme pĂ©ruvienne), rĂ©alisĂ© avec la psychologue Marie-France Cathelat en 1980-1981[14]. Cette enquĂȘte multidisciplinaire analyse la situation des femmes au PĂ©rou en tenant compte de leurs caractĂ©ristiques et circonstances affectives, psychologiques, sexuelles, sociales, Ă©ducatives, culturelles, linguistiques, religieuses, professionnelles, Ă©conomiques, politiques et juridiques. Il s'agit d'un exemple du fĂ©minisme de deuxiĂšme vague en AmĂ©rique latine.

Le projet est initialement prĂ©sentĂ© en 1981 lors du I Coloquio de Arte No-Objetual y Arte Urbano (1er Symposium d'art non-objectif et urbain) au musĂ©e d'art moderne de MedellĂ­n en Colombie[13], puis quelques mois plus tard, il a Ă©tĂ© montrĂ© dans une exposition au Banco Continental Ă  Lima. L'enquĂȘte complĂšte est compilĂ©e sous la forme d'un livre publiĂ© en 1981[15].

Expositions

Le travail de Teresa Burga est montré lors de la LVIe Biennale de Venise sous le commissariat d'Okwui Enwezor, en 2015[16].

Elle participe aussi Ă  l'exposition d'art fĂ©ministe Radical Women: Latin American Art, 1960–1985, Ă  Los Angeles, New York puis SĂŁo Paulo[17], en 2017 et 2018.

Le Sculpture Center Ă  New York organise, en 2017, Teresa Burga: Mano Mal Dibujada la premiĂšre exposition monographique de l'artiste aux États-Unis[18]. L'annĂ©e suivante, le Migros Museum of Contemporary Art Ă  Zurich lui consacre une grande exposition Aleatory Structures[19], celle-ci voyage par la suite Ă  la Kestnergesellschaft[20]. Un ouvrage monographique est publiĂ© Ă  cette occasion[21].

Distinction

Le gouvernement péruvien décerne, en 2016, à Teresa Burga la distinction de Personalidad Meritoria de la Cultura pour son apport à l'art[4].

Références

  1. Teresa Burga: artista plåstica peruana falleció a los 86 años
  2. (en-US) Julia Friedman, « The Playful, Feminist Sculptures of a Member of the Peruvian Avant-Garde », sur Hyperallergic, (consulté le )
  3. (en) Johanna Fateman, « Teresa Burga », sur The New Yorker (consulté le )
  4. Dorota Biczel, « Teresa Burga », sur AWARE Women artists / Femmes artistes (consulté le )
  5. (en) « Teresa Burga | Hammer Museum », sur hammer.ucla.edu (consulté le )
  6. (en-GB) Sofia Gotti, « Teresa Burga », sur Tate, (consulté le )
  7. Sharon Lerner (ed.), Arte contemporĂĄneo : colecciĂłn Museo de Arte de Lima, , 380 p. (ISBN 978-9972-718-36-6 et 9972-718-36-0, OCLC 878194190, lire en ligne)
  8. (es) Miguel Ángel López et Emilio Tarazona, Teresa Burga : informes, esquemas, intervalos 17.9.10, ICPNA, Instituto Cultural Peruano Norteamericano, , 205 p. (ISBN 978-612-4092-02-2, OCLC 792861001, lire en ligne)
  9. (en-US) Eric Sutphin, « Teresa Burga », sur ARTnews.com, (consulté le )
  10. (en) Profane Joy, « “As near as possible to fate” A dialogue with Teresa Burga », Manifesta Journal (consultĂ© le )
  11. (en-GB) « Teresa Burga », Cisneros Fontanals Art Foundation (consulté le )
  12. « MALI en línea. Colección virtual », sur 190.12.86.155 (consulté le )
  13. Miguel A. LĂłpez et Jason Weiss, « Teresa Burga: Desplegando el cuerpo (social) femenino / Teresa Burga: Unfolding the (Social) Female Body », Art Journal, vol. 73, no 2,‎ , p. 46–65 (ISSN 0004-3249, lire en ligne, consultĂ© le )
  14. « Perfil de la Mujer Peruana (1980-1981) », sur saps-latallera.org (consulté le )
  15. (es) Marie France Cathelat et Teresa Burga, Perfil de la mujer peruana, 1980-1981, Investigaciones Sociales ArtĂ­sticas, (lire en ligne)
  16. (en-US) Alex Greenberger, « Pioneering Conceptual Provocateur Teresa Burga Is Now Represented by Alexander Gray Associates Gallery in New York », sur ARTnews.com, (consulté le )
  17. « "Radical Women: Latin American Art, 1960–1985" at Pinacoteca de SĂŁo Paulo (Contemporary Art Daily) », sur contemporaryartdaily.com, (consultĂ© le )
  18. (it) « Teresa Burga and Charlotte Prodger at SculptureCenter, New York ‱ », sur Mousse Magazine, (consultĂ© le )
  19. (en) Olga Stefan, « Review: Teresa Burga at Migros Museum, ZĂŒrich / ArtReview », sur artreview.com (consultĂ© le )
  20. (de) « Kestnergesellschaft zeigt Teresa Burga und Nevin Aladag », sur HAZ – Hannoversche Allgemeine (consultĂ© le )
  21. (de) Heike Munder, Teresa Burga, JRP Ringier Kunstverlag AG, , 288 p. (ISBN 978-3-03764-526-0, lire en ligne)

Liens externes

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