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Taytu Betul

Taytu Betul (ge'ez : áŒŁá‹­á‰± á‰„áŒĄáˆ), nĂ©e WĂ€lĂ€ttĂ€ Mikael vers 1851 dans le Semien, prĂšs de Tigray, et morte le Ă  Entoto, est une noble Ă©thiopienne. Elle est impĂ©ratrice (Ă©tĂ©gĂ©) de l'Empire Ă©thiopien de 1889 Ă  1913.

Taytu Betul
L'impératrice au début du XXe siÚcle.
Biographie
Naissance

Province Semien (en)
DĂ©cĂšs
Nationalité
Activité
Famille
Conjoint
Menelik II d'Éthiopie (à partir de )

Descendant d’une ancienne famille noble du nord de l’Éthiopie, elle reçoit une Ă©ducation traditionnelle orthodoxe. Elle Ă©tudie Ă©galement des matiĂšres l'enrichissant sur le plan politique, telle que les affaires Ă©trangĂšres, la diplomatie, ce qui est peu frĂ©quent Ă  l'Ă©poque pour une femme, en Afrique ou ailleurs. AprĂšs de nombreux mariages, Betul Ă©pouse en le roi du Choa Sahle Myriam, tout aussi ambitieux qu'elle et qui avait besoin de soutien dans le nord du pays. Ainsi renforcĂ©, Sahle Myriam devient roi des rois d'Éthiopie en 1889 sous le nom Menelik II. Taytu Betul devient alors une des femmes les plus influentes de son Ă©poque.

Fine diplomate, Taytu Betul s’oppose farouchement aux desseins coloniaux italiens dans son pays. L’impĂ©ratrice refuse toute nĂ©gociation pouvant possiblement entraĂźner la perte de territoires Ă©thiopiens. A contrario, son Ă©poux cherche d'abord le consensus, avant de suivre l'avis de son Ă©pouse. Taytu Betul est prĂ©sente en 1896 lors de la bataille d'Adoua, oĂč les Italiens sont Ă©crasĂ©s. Son pouvoir Ă  la cour et auprĂšs de son mari ne fait que s'accroĂźtre, bien qu'elle n'ait officiellement aucune responsabilitĂ© particuliĂšre. Elle effectue de nombreuses actions dont la crĂ©ation de la capitale actuelle de l’Éthiopie, Addis-Abeba. Peu apprĂ©ciĂ©e des rivaux de Menelik et d'une partie du peuple, elle est mise de cĂŽtĂ© aprĂšs le dĂ©cĂšs de son Ă©poux. Elle reste une figure marquante de l'histoire Ă©thiopienne[1].

Biographie

Famille

L'Éthiopie en 1850.

Taytu Betul descend d'une famille Oromos influente dans le nord de l'Abyssinie et revendiquant des liens avec la dynastie salomonide, ainsi qu'avec l'empereur du XVIIe siĂšcle Susneyos. Son pĂšre, le ras Betul Haile Maryam, est gouverneur de Semien. Les informations sur la mĂšre de Taytu Betul sont floues : certains auteurs estiment qu'elle est issue de la plĂšbe, voire une esclave, d'autres la prĂ©sentent comme une femme de grande importance, « une grande dame de Gondar ». Taytu Betul est la troisiĂšme d’une fratrie de quatre enfants, deux frĂšres et deux sƓurs, qui arrivent tous Ă  l’ñge adulte, fait rare, Ă©tant donnĂ© la forte mortalitĂ© infantile en Ethiopie Ă  cette Ă©poque. Taytu Betul reste acclamĂ©e comme Ă©tant « la LumiĂšre de l’Éthiopie »[1].

Jeunesse et Ă©ducation

Taytu naĂźt Ă  Semien, prĂšs de Tigray, vers 1851. Elle reçoit une Ă©ducation religieuse poussĂ©e, comme la plupart des jeunes filles de la noblesse chrĂ©tienne locale[2]. Elle Ă©tudie Ă©galement l'amharique, le droit, les affaires internationales et la politique[2]. Taytu Betul est Ă©galement prĂ©parĂ©e au mariage trĂšs tĂŽt, et son premier mariage a lieu dĂšs ses 10 ans avec un officier de l’empereur TĂ©wodros II. Les informations sur sa jeunesse et son adolescence restent cependant rares[3].

Son premier mari est emprisonnĂ© lors d’une campagne militaire. Taytu Betul se marie donc une seconde fois, avec le « dejazmach » TaklĂ© Guiorguis[3], dont elle se sĂ©pare afin d’épouser un homme plus riche et plus puissant. Ce nouveau mariage Ă©choue aprĂšs qu'elle ait poussĂ© son mari Ă  se rĂ©volter contre Yohannes IV. Le complot dĂ©couvert, elle est obligĂ©e d'accepter un mariage de moins grand prestige avec un simple soldat. AprĂšs ces quatre mariages peu concluants, Taytu Ă©pouse un sous-officier de Sahle Maryam, nĂ©gus du Choa, puis l'officier Fitaorari Zekargatchou, beau-frĂšre de Sahle Maryam. Un dernier mariage avec le ras OuoldiĂ© lui permet faire la connaissance du nĂ©gus. Taytu Betul connaĂźt donc plusieurs mariages avant de rencontrer et d’épouser le futur empereur.

Mariage avec Sahle Maryam

Taytu Betul vers 1886.

Lorsque Taytu Betul rencontre Sahle Maryam, le dirigeant du Choa, le mariage de celui-ci avec sa premiĂšre femme, la princesse Altash, fille de l’empereur TĂ©wodros II, est terminĂ©[4]. Il est Ă©pris alors de la courtisane Bafana, vite Ă©vincĂ©e par l’arrivĂ©e de Taytu Betul, cĂ©lĂšbre pour ses doigts fins et son teint clair liĂ© Ă  sa descendance oromos. Taytu Betul et Sahle Maryam se marient en avril 1883[4].

Ce mariage unit deux personnes aux ambitions fortes et possĂ©dant des atouts complĂ©mentaires pour leurs accessions au pouvoir impĂ©rial. Le grand sens politique et les talents de dirigeante de Taytu sont complĂ©tĂ©s par un atout gĂ©opolitique. En effet, la famille de la future impĂ©ratrice dispose d’un appui dans le nord, lieu d'origine des deux prĂ©cĂ©dents empereurs, TĂ©wodros II et Yohannes IV[5] : les habitants du nord Ă©taient donc favorisĂ©s en ce qui concernait l'accession au trĂŽne. Elle amĂšne au mariage Ă©galement une grande richesse par le biais de terres agricoles et de pĂąturages, ainsi qu'un vaste rĂ©seau d'Ă©changes Ă©conomiques grĂące Ă  ses parents. Sahle Maryam venant du sud, ce mariage avec Taytu lui apporte une lĂ©gitimitĂ© locale.

De son cĂŽtĂ©, Taytu Betul fait preuve d'une grande ambition politique et voit en ce mariage un moyen d'accĂ©der sous peu au pouvoir impĂ©rial[5]. Roi du Choa, Sahle Maryam revendique en effet le trĂŽne Ă©thiopien grĂące Ă  l'une de ses lignĂ©es remontant officiellement au roi Salomon et la reine de Saba, atout nĂ©cessaire selon le Kebra Nagast, un recueil de tradition et de lois Ă©thiopiennes[6]. Taytu Betul sait par ailleurs qu'outre ses atouts matĂ©riels, sa grande intelligence et son esprit vif en politique lui permettrait d'aider son Ă©poux Ă  atteindre son but, pour qu'elle-mĂȘme joue ensuite un rĂŽle dans la gestion du pays.

Cette union est donc un acte mûrement réfléchi des deux cÎtés.

L'impĂ©ratrice et la colonisation de l’Éthiopie

Taytu Betul face aux Italiens

Taytu Betul en 1896.

Dans un contexte plus international, la nouvelle impĂ©ratrice s’implique fortement dans le refus du colonialisme europĂ©en. Cette fin du XIXe siĂšcle est celle de l'expansion coloniale tous azimuts en Afrique[7]. Taytu Betul se dĂ©marque par sa rĂ©ticence envers les EuropĂ©ens et les mesures qu'elle fait prendre Ă  son Ă©poux contre les empiĂ©tements de souverainetĂ© revendiquĂ©s par les lĂ©gations Ă©trangĂšres. L’impĂ©ratrice mĂšne la faction anti-europĂ©enne, qui s’oppose Ă  la tentative de collaboration de l’empereur MĂ©nĂ©lik II avec les EuropĂ©ens[8]. L’impĂ©ratrice soutient une action armĂ©e contre les Italiens et le renvoi des EuropĂ©ens du territoire. Cependant, bien qu’elle n’ait aucune sympathie envers les EuropĂ©ens, allant jusqu’à dire qu’elle ne pouvait supporter leurs odeurs, Taytu Betul invitait les EuropĂ©ens Ă  des Ă©vĂ©nements royaux, tout en restant mĂ©fiante de ceux-ci[9]. Le seul avantage qu’elle leur trouvait Ă©tait la situation des femmes en Europe.

La bataille d'Adoua en 1896.

Le radicalisme de son Ă©pouse et les actions belliqueuses des Italiens conduisent Menelik Ă  dĂ©noncer en 1893 le traitĂ© de Wuchale qu'il avait signĂ© quatre ans plus tĂŽt, celui-ci comportant des diffĂ©rences de taille entre les versions amhariques et la version italienne, qui faisait de son empire un protectorat italien. Le , ses troupes dĂ©font les Italiens Ă  Adoua, dans le Tigray. DiffĂ©rentes sources suggĂšrent la prĂ©sence de Taytu Betul sur le champ de bataille d’Adoua, sans que la question soit tranchĂ©e. Le pari du couple impĂ©rial, qui avait tout misĂ© sur cette victoire, est gagnant : aprĂšs la bataille d'Adoua, ils acquiĂšrent une lĂ©gitimitĂ© incontestĂ©e et apparaissent aux yeux des EuropĂ©ens comme les leaders Ă  respecter d'un État africain moderne exemptĂ© du « devoir de colonisation »[10].

Son implication dans la politique de Ménélik II

L'impératrice peinte en 1905 par Geórgios Prokopíou.

Taytu Betul s’implique fortement dans la politique de MĂ©nĂ©lik II. Ne possĂ©dant pas le titre de rĂ©gente, l’impĂ©ratrice (Ă©tĂ©gĂ©) n’avait thĂ©oriquement aucun droit politique[11]. Les contemporains soulignent cependant sa forte implication, et la dĂ©crivent parfois comme une femme obstinĂ©e, voulant Ă  tout prix le pouvoir. Le mĂ©decin Paul Merab (en), proche du couple impĂ©rial, la dĂ©crit ainsi[11] : « L’impĂ©ratrice est forte intelligente, fort Ă©veillĂ©e sur les choses de l’Europe ÂŹ(
), elle prend part Ă  toutes les affaires du pays : les questions internationales l’intĂ©ressent au plus haut point. Elle a une vision intuitive et nette de la rĂ©alitĂ© des choses (
) Taitou a toujours Ă©tĂ© la conseillĂšre Ă©coutĂ©e de son mari. MĂ©nĂ©lik ne donnait pas une signature sans la consulter ». Il ajoute en 1907 : « Elle n’a cessĂ©, depuis dix-huit ans qu’elle a Ă©tĂ© admise sur le trĂŽne, de se montrer Ă  tous instants, femme de tĂȘte et femme d’action[12]. »

L'importance de Taytu Betul se retrouve notamment dans les nominations aux charges importantes du gouvernement, oĂč sa famille est trĂšs privilĂ©giĂ©e, nĂ©potisme qui lui vaut l'inimitiĂ© d'aristocrates issus d'autres rĂ©gions qu'elle, en particulier la noblesse choane[13]. De plus, l’impĂ©ratrice dirige la cour avec une politique essentiellement nationale[14]. En effet, elle s’intĂ©ressait activement Ă  la vie de la capitale, Addis Abeba, nouvellement crĂ©Ă©e par ses soins et ceux de son mari[15]. GrĂące Ă  son influence, la capitale devient un lieu de justice et de largesses royales. L’impĂ©ratrice favorise Ă©galement le thĂ©Ăątre qui est pour elle un des lieux essentiels pour la reprĂ©sentation impĂ©riale de son pouvoir politique[16]. Taytu Betul aide Ă©galement son mari Ă  se dĂ©barrasser et Ă  lutter contre les diffĂ©rents complots que ses rivaux fomentant[17].

Faute d'archives et de tĂ©moignages prĂ©cis, il est cependant difficile de connaĂźtre le rĂŽle exact de l'impĂ©ratrice[17]. Toujours est-il que ses agissements dĂ©rangent et de nombreuses accusations et rumeurs voient le jour, provenant des lĂ©gations Ă©trangĂšres pour certaines, mais Ă©galement d’une partie de son peuple. Ces rumeurs portent sur le caractĂšre de l’impĂ©ratrice, jugĂ©e dure et avare[17]. Taytu Betul est aussi mal aimĂ©e que MĂ©nĂ©lik II est aimĂ©. Taytu Betul se dĂ©marque cependant par sa force de caractĂšre et son ingĂ©niositĂ© politique Ă  une Ă©poque oĂč les femmes n’étaient pas les bienvenues dans cette sphĂšre. Elle a su s’imposer dans un milieu essentiellement rĂ©servĂ© aux hommes.

Sa chute aprĂšs la mort de l'empereur

Taytu Betul et Menelik II.

Les rumeurs et la rĂ©putation nĂ©gative de Taytu ne diminuent pas : lorsque MĂ©nĂ©lik II tombe malade, elles s’amplifient, insinuant qu’elle souhaitait la mort de l'empereur. Merab Ă©crit : « Et depuis qu’il est tombĂ© malade, elle est littĂ©ralement la maĂźtresse du pays sur politique extĂ©rieure aussi bien qu’intĂ©rieure[13]. » Cependant, ces sources sont infondĂ©es et contredites par certains[18]. Taytu Betul est en effet progressivement Ă©cartĂ©e du pouvoir avant mĂȘme que son Ă©poux ne dĂ©cĂšde.

AprÚs le décÚs de Menelik, elle se retire au palais royal d'Entoto. Son petit-fils Lidj Iyasou, devenu empereur sous le nom Iyasou V, est déposé en , la noblesse et l'église n'acceptant pas qu'un musulman dirige le pays[19]. Zewditou, fille de Ménélik II avec une autre compagne, lui succÚde. En apprenant cette nouvelle, Taytu, qui s'était retirée au palais royal d'Entoto, aurait prononcé ces mots « Alors ils ont couronné une femme et ce n'est pas moi. Ce n'est pas moi ». Cela semble confirmer les rumeurs selon lesquelles Taytu Betul voulait devenir « reine des rois »[20].

Le mausolĂ©e oĂč reposent Menelik II, Taytu Betul et Zewditou.

La nouvelle impĂ©ratrice semble respecter Taytu et l'invite Ă  la rejoindre Ă  Addis-Abeba, ce que Taytu refuse, mais Zewditou vient tout de mĂȘme rendre hommage Ă  l'Ă©tĂ©gĂ© Ă  Entotto[20]. Peu de temps aprĂšs, Taytu demande Ă  retourner Ă  Gondar pour y finir ses jours, volontĂ© refusĂ©e par le pouvoir. Elle meurt trois mois plus tard, le [21]. À sa mort le , des funĂ©railles de trois jours sont organisĂ©es en grande pompe par Zewditou pour cĂ©lĂ©brer le souvenir de Taytu Betul [21]. Elle est enterrĂ©e au cĂŽtĂ© de son mari MĂ©nĂ©lik II dans le monastĂšre Taeka Negest Ba'eta Le Mariam Ă  Addis Abeba[22].

MĂ©moire et HĂ©ritage

AprĂšs sa mort

Ethiopia Awakening de Meta Vaux Warrick Fuller (1910).

Taytu Betul est pendant un temps considĂ©rĂ©e comme une impĂ©ratrice autoritaire et xĂ©nophobe, notamment par les puissances europĂ©ennes, une analyse que dĂ©plore Chris Prouty. Selon l'historienne amĂ©ricain, Taytu se montre raisonnable dans sa mĂ©fiance des EuropĂ©ens qui sont en train, petit Ă  petit, de coloniser toute l'Afrique[22]. C'est en partie cette mĂ©fiance qui permet Ă  l'Éthiopie, aprĂšs la victoire d'Adoua, de rester la seule nation africaine ayant gagnĂ© une guerre de colonisation. L’Éthiopie intĂšgre la SociĂ©tĂ© des Nations dans l'entre-deux-guerres, mais est envahie par l'Italie de Benito Mussolini sans que la communautĂ© internationale ne rĂ©agisse[23]. Aux États-Unis, la victoire de l’Éthiopie face aux pouvoirs coloniaux europĂ©ens est cĂ©lĂ©brĂ©e par le mouvement la Harlem Renaissance, notamment en 1910 par l'artiste Meta Vaux Warrick Fuller avec sa sculpture Ethiopia Awakening.

De nos jours

De nos jours, Taytu Betul est toujours un nom connu des Italiens, Ă  travers diverses expressions comme « Pour qui elle se prend ? La reine Taytu » (Ma chi si crede di essere quella lĂ , la regina TaitĂč?) ou encore « Elle est comme la princesse Taytu », cette derniĂšre expression utilisĂ©e pour dĂ©crire une femme jugĂ©e trop autoritaire envers son mari[23], que l'on retrouve jusque dans des livres pour enfants[22]. Taytu Betul a fait forte impression aux Italiens Ă  la bataille d'Adoua, et aprĂšs cette dĂ©faite, des rumeurs commencent Ă  circuler en Italie, disant que l'impĂ©ratrice avait castrĂ© des soldats italiens morts ou blessĂ©s aprĂšs la bataille[24]. Cette obsession pour Taytu explique peut-ĂȘtre pourquoi son nom et sa figure restent trĂšs prĂ©sents dans l'imaginaire collectif italien. En 1974, le designer italien Emilio Bergamin a mĂȘme appelĂ© TaitĂč une collection de vaisselle toujours produite en 2020[22].

Enfin, dans son propre pays, Taytu Betul est aujourd'hui encore honorĂ©e comme une grande impĂ©ratrice et une grande dirigeante, mĂȘme si elle n'Ă©tait en thĂ©orie que l'Ă©pouse du rĂ©el dirigeant, son mari, l'empereur MĂ©nĂ©lik II. Elle est notamment trĂšs apprĂ©ciĂ©e et reconnue par la communautĂ© chrĂ©tienne de l’Éthiopie, ayant fait de nombreux dons Ă  travers sa vie Ă  l'Église orthodoxe Ă©thiopienne, notamment pour financer des pĂšlerinages vers JĂ©rusalem[25]. Une maison portant son nom existe d'ailleurs toujours dans la Ville Sainte. Cinquante aprĂšs sa mort, elle est commĂ©morĂ©e en Ethiopie Ă  travers une sĂ©rie de timbres Ă  la mĂ©moire des grandes femmes de l'histoire Ă©thiopienne[22]. Elle y figure aux cĂŽtĂ©s de Zewditou, qui lui succĂšde, l'impĂ©ratrice HĂ©lĂšne, l'impĂ©ratrice Mentewab et la reine de Saba[22].

Notes et références

  1. « Taytu Betul, chef de guerre et « LumiĂšre » de l’Éthiopie – Jeune Afrique », sur JeuneAfrique.com, (consultĂ© le )
  2. Ofcansky et Shinn 2004, p. 384.
  3. Pascal 2000, p. 20.
  4. Pascal 2000, p. 22.
  5. Jonas 2011, p. 19.
  6. Jonas 2011, p. 20.
  7. Pascal 2000, p. 80.
  8. Jonas 2011, p. 2.
  9. Pascal 2000, p. 81.
  10. Jonas 2011, p. 321.
  11. Pascal 2000, p. 163.
  12. Pascal 2000, p. 182.
  13. Pascal 2000, p. 200.
  14. Pascal 2000, p. 175.
  15. Jonas 2011, p. 324.
  16. Jonas 2011, p. 325.
  17. Pascal 2000, p. 164.
  18. Pascal 2000, p. 178.
  19. Prouty 1996, p. 345.
  20. Prouty 1996, p. 323.
  21. Prouty 1996, p. 346.
  22. Prouty 1996, p. 349.
  23. Prouty 1996, p. 347.
  24. Piconne 2008, p. 18.
  25. Prouty 1996, p. 246.

Annexes

Bibliographie

  • Elodie Descamps, « Taytul Betul, chef de guerre et "lumiĂšre" de l’Éthiopie », Jeune Afrique,‎ (lire en ligne).
  • (en) Raymond Jonas, The Battle of Adwa : African Victory in the Age of Empire, United States of America, Harvard University Press, . Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article.
  • (en) Thomas P. Ofcansky et David H. Shinn, Historical Dictionary of Ethiopia, Scarecrow Press, . Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article.
  • Alaba Onajin et Dhiara Fasya, « Taitu Betul : l'avĂ©nement d'une Etege », sur UNESCO, .
  • Alexandra Pascal, Taytu et ZĂ€wditu, impĂ©ratrices d'Ethiopie (mĂ©moire de maĂźtrise en histoire dirigĂ© par Colette Dubois), Aix-en-Provence, UniversitĂ© d'Aix-Marseille I, . Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article.
  • (en) Chris Prouty, Empress Taytu and Menilek II : Ethiopia, 1883-1910, Trenton, Red Sea or Ravens Educational and Development Services, . Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article.

Articles connexes

Liens externes

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