Taxe sur l'exploration d'hydrocarbures
La taxe sur l'exploration d'hydrocarbures est une taxe française entrée en vigueur le afin de financer la reconversion des zones explorées et inciter les entreprises à restreindre leurs zones d'exploration.
Titre | Taxe sur l'exploration d'hydrocarbures |
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Référence | 1590 du Code général des impôts |
Pays | France |
Type | Loi ordinaire |
Législature | XVe législature de la Cinquième République |
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Gouvernement | Gouvernement Édouard Philippe |
Adoption | |
Entrée en vigueur |
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Historique
Alors que la France est dotée de redevances sur l'exploitation d'un gisement, l'exploration n'était jusqu'à présent pas taxée, hors impôts de droits communs[1]. Ce non-assujettissement a permis à l’État de collecter de nombreuses données sur le sous-sol profond grâce aux activités d'exploration menée par les entreprises. Pour le gouvernement, l'absence de fiscalité spécifique était contradictoire avec l'objectif du « Plan climat » d'une sortie progressive de la production d'hydrocarbures sur le territoire français à l'horizon 2040.
Le gouvernement a inscrit dans le projet de loi de finances rectificative pour 2017 la création d'une taxe relative à l'exploration des hydrocarbures[2]. L'exposé des motifs rappelle que ce genre de taxe existe dans de nombreux pays (Espagne, États-Unis, Italie, Royaume-Uni, Norvège)[3]. Le parlement adopte la création de cette nouvelle taxe par la loi du codifiée à l'article 1590 du code général des impôts.
Le produit de la taxe est affecté aux départements concernés, afin notamment de financer la reconversion des territoires[4]. La mise en place de la taxe vise également à inciter les opérateurs à mieux délimiter leurs zones d’intérêt. En l'absence de contrainte fiscale, les opérateurs cherchent à sécuriser des zones géographiques les plus larges possibles pour mener à bien leur activité d’exploration.
La commission des finances du Sénat souligne que le rendement plutôt faible de la taxe et qui est amené à disparaître « d'ici une décennie, quand l'ensemble des permis exclusifs de recherche sera arrivé en fin de validité » ne permettra pas de correctement aider financièrement les collectivités à réaliser des projets de reconversion de leurs territoires explorés[1].
Dans le cadre du projet de loi de finances pour 2019, la suppression de la taxe est réclamée par plusieurs parlementaires du fait de son faible rendement[5] - [6] L'Assemblée nationale adopte la suppression de cette nouvelle taxe, qui est rétablie ultérieurement en commission mixte paritaire. Un an plus tard, Lise Magnier propose à nouveau de supprimer cette « petite taxe ». La commission des finances de l'Assemblée nationale rejette l'amendement[7].
Caractéristiques
Redevables
La taxe est due par les entreprises titulaires du permis de recherches d’hydrocarbures liquides ou gazeux . La taxe est proportionnelle à la surface des permis accordés. Au , une quinzaine d'opérateurs possède trente-trois permis d’exploration en cours de validité dont deux permis en outre-mer, couvrant une superficie de 34 966 km² (10 000 km² à terre et 24 100 km² en mer)[8] - [3].
Bénéficiaire
Le produit de la taxe est perçu au profit des départements, de la collectivité territoriale de Guyane ou de la collectivité territoriale de Martinique. Il est estimé à environ 810 000 euros en 2018 et 50 000 euros en 2022. L’essentiel des recettes serait généré par le permis en mer « Guyane Martinique », pour 720 000 euros par an[8].
Notes et références
- « Projet de loi de finances rectificative pour 2017 : Rapport », sur www.senat.fr (consulté le )
- « Quand les technos de Macron inventent une nouvelle taxe par jour », sur Challenges (consulté le )
- « Assemblée nationale ~ PLFR POUR 2017 (no 384) - Amendement no 200 », sur www.assemblee-nationale.fr (consulté le )
- Projet de loi de finances rectificative pour 2017 (lire en ligne), p. 64
- « Assemblée nationale ~ PLF POUR 2019 (no 1255) - Amendement no 2263 », sur www.assemblee-nationale.fr (consulté le )
- « Séance du 28 novembre 2018 (compte rendu intégral des débats) », sur www.senat.fr (consulté le )
- Compte rendu de la commission des finances, de l’économie générale et du contrôle budgétaire, (lire en ligne), p. 24
- Assemblée Nationale, « Rapport de la commission des finances sur le projet de loi de finances rectificative pour 2017 (n°384). (M. Joël Giraud) », sur Assemblée nationale (consulté le )