Tajamo Chouhada al-Charkiya
Tajamo Chouhada al-Charkiya (arabe : تجمع شهداء الشرقية, le « Rassemblement des martyrs de l'Est »), puis Liwa Chouhada al-Charkiya (arabe : تجمع شهداء الشرقية, la « brigade des martyrs de l'Est ») est un groupe rebelle de la guerre civile syrienne.
Tajamo Chouhada al-Charkiya | |
Idéologie | Islamisme sunnite Nationalisme syrien |
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Objectifs | Renversement du régime baasiste de Bachar el-Assad |
Statut | Actif |
Fondation | |
Date de formation | 2018 |
Pays d'origine | Syrie |
Actions | |
Zone d'opération | Gouvernorat d'Alep |
Organisation | |
Chefs principaux | Abou Khawla |
Membres | 200[1] |
Histoire
Tajamo Chouhada al-Charkiya serait devenu indépendant en 2018[2]. Il est initialement une sous-faction d'Ahrar al-Charkiya appelée la katibat al-Hamza[2]. Cependant après avoir lancé une attaque contre l'armée syrienne au sud d'al-Bab en , Ahrar al-Charkiya annonce bannir le groupe pour « violation des ordres de commandement et agissements individuels »[2].
Dirigé par Abou Khawla, Tajamo Chouhada al-Charkiya s'agrandit en septembre et début par le ralliement de trois petites factions[2]. Il compte alors 200 hommes[1]. Cependant le , probablement à la suite de pression turques, Abou Khawla annonce la dissolution du groupe[2]. Cependant cette dissolution ne semble avoir réellement eu lieu[2].
Les 17 et , des combats éclatent à Afrine entre plusieurs groupes rebelles et le Tajamo Chouhada al-Charkiya, accusé selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) de ne pas respecter « les décisions des forces turques » et « de multiples abus ». Selon l'OSDH, les combats font au moins 32 morts, dont 14 du côté de Tajamo Chouhada al-Charkiya[3] - [1] - [4] - [5] - [6]. Des immeubles sont également détruits par des tirs d'armes lourdes[2]. L'intervention de Jaych al-Charkiya aurait cependant facilité la conclusion d'un accord, permettant l'évacuation des hommes de Tajamo Chouhada al-Charkiya vers le gouvernorat d'Idleb[2].
Le groupe se renomme alors le Liwa Chouhada al-Charkiya et participe aux combats de l'offensive d'Idleb[2]. Le , sa page Facebook officielle change sa photo de profil par le logo de Jaych al-Ezzah[2]. Jaych al-Ezzah dément cependant avoir intégré Tajamo Chouhada al-Charkiya parmi ses forces[2]. Peu après, Abou Khawla réapparaît au nord d'Alep pour recruter des combattants[2]. Il est lors arrêté le par la police militaire soutenue par la Turquie, entre Azaz et Afrine[2]. Quelques affrontements éclatent alors entre Ahrar al-Charkiya d'un côté et la police militaire et des groupes rebelles de l'autre[2].
Lien externe
- Alexander McKeever, Les restes de l’opposition de Deir ez-Zor : luttes internes et controverses au nord d’Alep, Bellingcat, .
Notes et références
- Syrie: des combats entre rebelles pro-Ankara font 25 morts, BFMTV avec AFP, 19 novembre 2018.
- Alexander McKeever, Les restes de l’opposition de Deir ez-Zor : luttes internes et controverses au nord d’Alep, Bellingcat, 15 août 2019.
- Syrie. Combats inédits entre rebelles pro-Ankara, 25 morts, Ouest-France, 19 novembre 2018.
- Syrie: des combats entre factions pro-turques font au moins 25 morts à Afrin, RFI, 19 novembre 2018.
- Caroline Hayek, Les luttes fratricides gagnent le camp pro-Ankara, OLJ, 20 novembre 2018.
- After clashes caused tens of casualties, Turkish Forces allow the return of Ahrar al-Sharqiyyah to Afrin and mystery wraps the return of its leader Abu Khawla, OSDH, 26 novembre 2018.