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Tableau de mariage

Le tableau de mariage, ou tableau de noce, est un genre pictural dont la destination est d'ĂȘtre offert au nouveau ou au futur couple.

Les Époux Arnolfini de Van Eyck
Le Printemps de Botticelli
Laura de Giorgione

Histoire

À la Renaissance, il permet Ă  ses riches commanditaires de cĂ©lĂ©brer leurs noces prochaines et d'ĂȘtre reprĂ©sentĂ©s comme protagonistes de la scĂšne peinte le plus souvent par des artistes renommĂ©s sans pour cela ĂȘtre une reprĂ©sentation picturale de la noce.

Avec le cassone, coffre de mariage florentin ornĂ©, et la tĂȘte de lit peinte, il s'inscrit dans les Objets de la vie quotidienne pendant la Renaissance florentine qui transforme certains de ses objets en Ɠuvres d'art ou mĂȘme les invente.

Pour ces derniers qui composent l'ensemble d'accouchement, Ă  propos du mariage et de son but, la descendance :

  • Le desco da parto, plateau d'accouchĂ©e, en tondo dĂ©corĂ© recto-verso
  • l'ensemble de vaisselle ornĂ©e, en majolique qui comporte le bol de bouillon (scodella), avec son couvercle plat (tagliere) qui sert Ă©galement de plat pour le pain, une tasse pour boire (ongaresca), une saliĂšre (saliera) insĂ©rĂ©e dans le pied .

Sur tous ces objets les scĂšnes reprĂ©sentĂ©es sont Ă  la fois mythologiques, symboliques, d'inspiration religieuses ou profanes et leur but est de mĂȘler la vie contemporaine aux rĂ©fĂ©rences historiques antiques.

Exemples illustres de tableau de mariage

  • Le Printemps de Botticelli et Pallas et le Centaure, tableaux de mariage, celui de Lorenzo di Pierfrancesco de MĂ©dicis, un cousin de Laurent de MĂ©dicis, avec SĂ©miramis Appriani que l'on peut identifier comme les deux personnages vĂȘtus de rouge, couleur de la passion (conservĂ© aux Offices de Florence).
  • les fresques de Botticelli de la Villa Tornabuoni Lemmi di Careggi, pour le mariage de Lorenzo Tornabuoni avec Matteo di Andrea Albizzi.
  • Laura de Giorgione ou Ritratto di giovane sposa, avec la prĂ©sence de feuilles de laurier (Laura), symbole de la longĂ©vitĂ© matrimoniale (conservĂ© Ă  Vienne, au Kunsthistorische Museum).
  • VĂ©nus et Cupidon de Lorenzo Lotto, avec des allusions Ă©rotiques.
  • La VĂ©nus d'Urbin du Titien, qui contient et la vue de l'Ă©pouse et de sa servante devant un cassone dans la chambre nuptiale (ici vĂ©nitienne), et le contenu peint du couvercle, un nu, invention picturale de la Renaissance[1].
  • AllĂ©gorie conjugale du Titien, un couple dĂ©guisĂ©s en mars et VĂ©nus accompagnĂ©s de divinitĂ©s symboliques du mariage et de l'amour comme Cupidon, et dont la femme tient une boule de verre ou un miroir sphĂ©rique (dans laquelle ils verraient leur avenir ?)
  • Les Époux Arnolfini de Jan van Eyck
  • Didon et EnĂ©e (ou PĂąris et HĂ©lĂšne) de Karel Ć krĂ©ta (1610-1674), double portrait de Marie Diane de Gazoldo et de Humprecht-Jean Czernin (~1652)
  • La Ginevra de' Benci de LĂ©onard de Vinci, a longtemps Ă©tĂ© interprĂ©tĂ© comme tel.
  • Le Tondo Doni de Michel-Ange, Ă  l'occasion du mariage de Angelo Doni, un riche tisserand, avec Maddalena Strozzi.
  • BethsabĂ©e au bain de VĂ©ronĂšse, mĂȘlant les thĂšmes de l'adultĂšre et de la Justice.

Notes et références

  1. Analyse de Daniel Arasse dans On n'y voit rien

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