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Syndrome prolongé de sevrage

Le syndrome prolongé de sevrage, syndrome de sevrage post-aigu, ou syndrome post-sevrage (PAWS : Post Acute Withdrawal Syndrome) apparaît durant la phase post-sevrage (après le sevrage) de substances telles que les psychotropes (antidépresseur[1], benzodiazépine), et l'alcool[2] - [3] - [4] - [5]. Un bébé né d'une mère sujette à des substances dépendantes durant la grossesse peuvent également faire l'expérience du syndrome prolongé de sevrage[6] - [7]. L'arrêt de la prise quotidienne d'une substance s'effectue en deux temps : la période de sevrage, la période de post-sevrage[8].

SymptĂ´mes

Le syndrome prolongé de sevrage peut durer des mois ou des années[9] - [10]. Les symptômes possibles comprennent des symptômes psychiques et physiques : anxiété (attaques de panique, angoisse latente, phobies), dépression, acouphène, picotement, engourdissement, douleur profonde ou sensation de brûlure dans les membres, sensation de tremblement ou de vibration intérieure, étranges sensations cutanées, douleur musculaire, faiblesse physiologique, crampes douloureuses, convulsions, sursauts, spasmes, crises de tremblement, mémorisation et cognition faibles, et troubles gastro-intestinaux (notamment diarrhée)[11].

Concernant les symptômes pendant le sevrage (causé par l'arrêt ou la baisse du traitement), il est possible d'apprendre à distinguer les symptômes causés par le sevrage : si lors de la diminution du traitement des symptômes apparaissent, mais que le rétablissement ou l'augmentation de la dose de traitement (auparavant diminué ou arrêté) enlève rapidement les symptômes apparus, alors on pourra penser que les symptômes sont dus au traitement et donc iatrogènes[12]. Cependant, lors du syndrome de sevrage prolongé, le traitement ayant été arrêté (période post-sevrage), il est très difficile de faire la différence entre le syndrome de sevrage prolongé et le trouble pour lequel le traitement est prescrit, les symptômes sont multiples, souvent ce syndrome passe pour une rechute lorsque le professionnel de santé ne dispose pas des compétences pour les détecter Le syndrome pourrait être dû en partie à la persistance des adaptations physiologiques dans le système nerveux central après l'arrêt de la substance.

La paroxétine et la venlafaxine et les neuroleptiques atypiques semblent être particulièrement difficile à arrêter et un syndrome prolongé de sevrage durant plus de 18 mois a été rapporté avec la paroxétine[13] - [14] - [15].

Une étude indique que des patients ayant pris des antidepresseurs entre 6 mois et 23 ans, ont eu un sevrage prolongé qui a duré entre 5 mois et 14 ans[16].

Notes et références

  1. Adele Framer, « What I have learnt from helping thousands of people taper off antidepressants and other psychotropic medications », Therapeutic Advances in Psychopharmacology, vol. 11,‎ , p. 2045125321991274 (ISSN 2045-1253, PMID 33796265, PMCID 7970174, DOI 10.1177/2045125321991274, lire en ligne, consulté le )
  2. (en) Judith Collier et Murray Longmore, Oxford Handbook of Clinical Specialties, Oxford University Press, , 6e Ă©d., 807 p. (ISBN 978-0-19-852518-9), chap. 4, p. 366.
  3. (en) Miller FT, « Protracted alcohol withdrawal delirium », J Subst Abuse Treat, vol. 11, no 2,‎ mars–avril 1994, p. 127–30. (PMID 8040915, DOI 10.1016/0740-5472(94)90029-9).
  4. (en) Ashton H, « Protracted withdrawal syndromes from benzodiazepines », J Subst Abuse Treat, benzo.org.uk, vol. 8, nos 1-2,‎ , p. 19–28. (PMID 1675688, DOI 10.1016/0740-5472(91)90023-4, lire en ligne).
  5. (en) Wu JM, Wei DY, Luo YF et Xiang XY, « Clinic research on heroin de-addiction effects of acupuncture and its potentiality of preventing relapse », Zhong Xi Yi Jie He Xue Bao, vol. 1, no 4,‎ , p. 268–272. (PMID 15339529, DOI 10.3736/jcim20030412).
  6. (en) Lejeune C, Floch-Tudal C, Montamat S, Crenn-Hebert C. et Simonpoli AM, « Management of drug addict pregnant women and their children », Arch Pediatr, vol. 4, no 3,‎ , p. 263–70. (PMID 9181022, DOI 10.1016/S0929-693X(97)87247-8).
  7. Gaillard MC et Borruat FX, « New finding: transitory horizontal pendular nystagmus secondary to neonatal abstinence syndrome », Klin Monatsbl Augenheilkd, vol. 219, no 4,‎ , p. 317–319. (PMID 12022028, DOI 10.1055/s-2002-30650).
  8. (en) « Post-Acute Withdrawal (PAWS) », sur addictionsandrecovery.org, (consulté le ).
  9. (en) « Protracted withdrawal symptoms from benzodiazepines », sur benzo.org.uk, (consulté le )« A sizeable minority, perhaps 10 to 15%(3) develop a "post-withdrawal syndrome"(4), which may linger for months or even years. »
  10. (en) Lader MH, Morton SV., « A pilot study of the effects of flumazenil on symptoms persisting after benzodiazepine withdrawal. », J Psychopharmacol., no 6(3):357-63,‎ (lire en ligne)
  11. Heather Ashton, « Les symptômes aigus et prolongés du sevrage des benzodiazépines », sur www.benzo.org.uk, (consulté le ).
  12. (en) Warner CH, Bobo W, Warner C, Reid S, Rachal J., « Antidepressant discontinuation syndrome. », Am Fam Physician, nos 1;74(3):449-56.,‎ , p. 449-56. (lire en ligne)
  13. (en) Haddad, P., « Antidepressant discontinuation syndromes », Drug Saf, vol. 24, no 3,‎ , p. 183–97 (PMID 11347722, DOI 10.2165/00002018-200124030-00003)
  14. (en) L. Tamam et N. Ozpoyraz, « Selective Serotonin Reuptake Inhibitor Discontinuation Syndrome: A Review », Advances in Therapy, vol. 19, no 1,‎ january–february 2002, p. 17–26 (PMID 12008858, DOI 10.1007/BF02850015, lire en ligne, consulté le )
  15. Gartlehner G, Hansen RA, Morgan LC, et al. Second-Generation Antidepressants in the Pharmacologic Treatment of Adult Depression: An Update of the 2007 Comparative Effectiveness Review [Internet]. Comparative Effectiveness Reviews, No. 46. Rockville (MD): Agency for Healthcare Research and Quality (US); décembre 2011
  16. Michael P. Hengartner, Lukas Schulthess, Anders Sorensen et Adele Framer, « Protracted withdrawal syndrome after stopping antidepressants: a descriptive quantitative analysis of consumer narratives from a large internet forum », Therapeutic Advances in Psychopharmacology, vol. 10,‎ , p. 2045125320980573 (ISSN 2045-1253, PMID 33489088, PMCID 7768871, DOI 10.1177/2045125320980573, lire en ligne, consulté le )

Voir aussi

Bibliographie


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