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Sylvie Jacqueline Ndongmo

Sylvie Jacqueline Ndongmo, née le 7 au Cameroun est une enseignante de formation et militante pour la justice sociale et la paix avec une forte passion pour la promotion de l'égalité, de l'inclusion et d'un mouvement mondial pour une paix féministe[1].

Sylvie Jacqueline Ndongmo
Naissance
Dschang (Menoua, Cameroun)
Nationalité Camerounaise
Profession
Autres activités
Militante pour la paix
Formation
École normale supĂ©rieure de YaoundĂ©

Biographie

Depuis 1996, elle milite dans le syndicat des enseignants et adhĂšre Ă  la Ligue des droits et libertĂ©s en 2001[2], une organisation qui vise Ă  s’assurer que les principes dĂ©mocratiques sont respectĂ©s et promeut l’idĂ©e d’une transition politique pacifique Ă  travers des Ă©lections libres et transparentes. Ses Ă©tudes primaires se dĂ©roulent Ă  Nkongsamba et celles du secondaire respectivement Ă  Nkongsamba et Garoua qu’elle quitte en 1987, nantie d’un baccalaurĂ©at littĂ©raire. Elle entre alors Ă  l’École normale supĂ©rieure de YaoundĂ© d’oĂč elle sort, en 1993, titulaire d’un diplĂŽme de professeur d'enseignement secondaire deuxiĂšme grade aprĂšs un stage linguistique d’un an Ă  Moray House School of Education and Sport d’Édimbourg.

En octobre 2021, elle reçoit le titre honorifique de « Reine de la Paix » dans la communauté Lenalendem du Sud-Ouest du Cameroun.

En 2022, elle a Ă©tĂ© Ă©lue Ă  la tĂȘte de la Ligue internationale des femmes pour la paix et la libertĂ© WILPF[3].

Engagement pour la justice sociale

En 1996, elle rejoint le Syndicat national autonome des enseignants du secondaire (SNAES), oĂč elle revendique de meilleures conditions de travail pour les enseignants et la crĂ©ation d’un environnement dĂ©cent de travail pour les Ă©lĂšves. Au sein du syndicat, elle a suscitĂ© la crĂ©ation du « ComitĂ© des femmes » pour un meilleur encadrement de ces derniĂšres et Ă©galement pour une meilleure prise en compte la discrimination que rencontrent les femmes qui veulent s'impliquer dans la sociĂ©tĂ© civile camerounaise. Dans cette optique, elle crĂ©e la Ligue des femmes pour l'Ă©ducation (LIFE Cameroun) en 2004.

En 2008, Ă  la suite des Ă©meutes de la faim au Cameroun, elle est amenĂ©e Ă  se dĂ©placer pour assister Ă  une formation au Burundi durant laquelle elle fait l’expĂ©rience de la guerre et des consĂ©quences nĂ©fastes qui en dĂ©coulent, expĂ©rience qui l’amĂšne Ă  crĂ©er l’association Women’s Peace Initiatives (2009) pour encourager les femmes camerounaises Ă  s’engager dans des actions de prĂ©vention des conflits par la prise d’initiatives en faveur de la paix.

Construction de la paix

En 2012, elle rejoint la Ligue internationale des femmes pour la paix et la libertĂ© (LIFPL, WILPF en anglais)[4] et rĂ©ussit en 2014 Ă  installer le bureau national WILPF Cameroon qu’elle dirige jusqu’à avril 2022. DĂšs 2015, elle mobilise les parties prenantes nationales (OSC, patrons de mĂ©dias, reprĂ©sentants du gouvernement) et travaille avec ONU Femmes sur l’élaboration du premier Plan d'action national (PAN) de la RĂ©solution 1325 du Conseil de sĂ©curitĂ© des Nations unies (CSNU). Ledit PAN a Ă©tĂ© adoptĂ© par le gouvernement en novembre 2017. Sylvie Ndongmo a ensuite dĂ©veloppĂ© des projets spĂ©cifiques pour la mise en Ɠuvre du PAN, et a conduit en 2021 la revue de ce plan avec les OSC, ayant abouti Ă  l’élaboration de la contribution des OSC Ă  la rĂ©daction du PAN de seconde gĂ©nĂ©ration[5].

En 2018, elle est Ă©lue reprĂ©sentante rĂ©gionale Afrique au sein du conseil international de WILPF et Ă©tend le mouvement WILPF dans d’autres pays africains dont le Niger, le Burkina Faso, la CĂŽte d'Ivoire, le SĂ©nĂ©gal, Togo et la GuinĂ©e. Par le biais de WILPF Cameroon, elle a mis en Ɠuvre, organisĂ© et accueilli plusieurs projets et initiatives visant d’une part Ă  accroĂźtre la participation des femmes aux processus dĂ©cisionnels au Cameroun et d’autre part d’assurer l’autonomisation Ă©conomique et sociale des femmes vulnĂ©rables (femmes dĂ©placĂ©es internes et filles mĂšres des communautĂ©s hĂŽtes).

Son engagement et sa constance dans le domaine de la paix et de la sécurité lui ont valu de nombreux autres postes de direction de membre du comité directeur du Fonds pour les femmes africaines de l'Union africaine, de coordinatrice de la plateforme « Femmes camerounaises pour des élections pacifiques », de coordinatrice de la plateforme Femmes Camerounaises pour le dialogue national et, enfin, de membre fondateur du réseau des Organisations de la société civile pour la prévention des conflits et la consolidation de la paix en Afrique centrale.

Avec l’appui d’autres sections de WILPF en Afrique et de WILPF SuĂšde, elle Ɠuvre Ă  la mise en place d’un mĂ©canisme d’alerte prĂ©coce dĂ©nommĂ© “Salle de veille et d’alerte des femmes” (Women’s Situation Room Cameroun) afin de s’assurer que les femmes et les jeunes jouent un rĂŽle dĂ©cisif dans la conduite des Ă©lections pacifiques et pour l’édification d’une paix durable. Ce mĂ©canisme a permis d’assurer le monitoring et la prĂ©vention des violences Ă©lectorales pendant la prĂ©sidentielle d’octobre 2018, les municipales et lĂ©gislatives de fĂ©vrier 2020, les rĂ©gionales de dĂ©cembre 2020 au Cameroun[6].

En novembre 2021, elle conduit, avec l’appui de l’Organisation internationale de la francophonie et l’ambassade de Suisse au Cameroun, le projet d’autonomisation Ă©conomique et sociale des femmes dĂ©placĂ©es internes. Ce projet a pour but de contribuer au relĂšvement des personnes en situation de vulnĂ©rabilitĂ© notamment les femmes ayant fui les zones de conflits, les filles mĂšres et personnes vulnĂ©rables des communautĂ©s hĂŽtes. Le projet a permis de former 1500 bĂ©nĂ©ficiaires[7].

Du fait des multiples crises qui ont accru les violations des droits humains, elle a conduit le projet d'Ă©ducation et de renforcement des capacitĂ©s des femmes et des jeunes sur leurs droits civils et politiques, sur la consolidation de la paix et les outils de communication non violents. Le projet qui bĂ©nĂ©ficie du soutien financier de Forum CIV et de l’appui technique de WILPF SuĂšde, vise Ă  former les femmes et les jeunes Ă  la connaissance de leurs droits afin de les rendre aptes Ă  mieux les dĂ©fendre, et Ă  amĂ©liorer leur participation citoyenne Ă  la vie publique et aux processus de consolidation de la paix.

Distinctions

  • 2019 : FEMME EXELL – reçue lors de la journĂ©e internationale de la femme 2019, de la part de la dĂ©lĂ©gation rĂ©gionale du Littoral du ministĂšre de la Promotion de la Femme et de la Famille
  • 2022 : Prix d'excellence pour les femmes bĂątisseuses de paix offert par le MinistĂšre de la Promotion de la Femme et de la Famille MINPROFF

Notes et références

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