Sven Nielsen
Sven Nielsen, nĂ© le Ă Ălgod et mort le Ă Paris[1], est un Ă©diteur français d'origine danoise, crĂ©ateur de la maison d'Ă©dition des Presses de la CitĂ© et ami de Georges Simenon.
Naissance |
Ălgod, Danemark |
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DĂ©cĂšs |
(Ă 75 ans) 7e arrondissement de Paris |
Activité principale | |
Distinctions |
Chevalier de la légion d'honneur |
Biographie
Fils et petit-fils de libraire et de papetier, Sven Nielsen arrive Ă Paris en 1924 et travaille dans le secteur de l'exportation spĂ©cialisĂ©e en livres français. En 1926, il lance les Messageries du livre, situĂ©es 27 rue de Seine, lesquelles publient, en plus de leurs activitĂ©s de distribution de livre français Ă l'Ă©tranger, quelques ouvrages d'auteurs contemporains. ParrainĂ© par Bernard Grasset, il est admis en au Syndicat des Ăditeurs.
Durant l'Occupation, et mise Ă part son activitĂ© d'importation de pĂąte Ă papier depuis la Scandinavie, Nielsen publie trĂšs peu, Ă©ditant seulement quelques ouvrages d'art assez luxueux d'aprĂšs des textes classiques dont La Religieuse de Diderot illustrĂ© par Victor Lhuer. En 1942, il rachĂšte les Ăditions Albert, rebaptisĂ©e en 1944 les Ăditions Albert/Presses de la CitĂ© et lance la collection « Cosmopolis » spĂ©cialisĂ©e dans le polar traduit d'auteurs Ă©trangers et comportant des couvertures illustrĂ©es extrĂȘmement aguicheuses.
Sorti en , le premier volume s'intitule TraquĂ©. Il est signĂ© de l'auteur norvĂ©gien Arthur Omre mais surtout, il est prĂ©facĂ© par Georges Simenon. C'est le dĂ©but d'une longue collaboration entre l'Ă©crivain et Nielsen, qui se fera au dĂ©triment de Gallimard. En 1947, Simenon cĂšde aux Presses de la CitĂ© l'ensemble des droits d'exploitation littĂ©raires[2] de son Ćuvre. En , Trois chambres Ă Manhattan sort aux Presses : c'est le 46e livre publiĂ© par Nielsen et c'est dorĂ©navant son numĂ©ro porte-bonheur. Jusqu'en 1981, les Presses publieront 141 livres inĂ©dits de Simenon pour un tirage moyen de 300 000 exemplaires[3].
à partir de 1949, Nielsen peut s'offrir une foules d'auteurs à succÚs qu'il invite à rejoindre Les Presses : Maurice Genevoix, Henri Queffelec, André Castelot, Cécil Saint-Laurent génÚrent quantités de succÚs d'édition.
De 1958 Ă 1965, Nielsen passe Ă la vitesse supĂ©rieure et acquiert d'abord les Ă©ditions Amiot-Dumont (ex-Le Livre contemporain)[4], puis la Librairie acadĂ©mique Perrin, G. P. Rouge et Or, Solar, Fleuve noir, Plon, Julliard, les Ăditions du Rocher, Jean-Jacques Pauvert. En 1962, son fils Claude Nielsen lance Presses Pocket.
Les Presses de la Cité sont désormais un groupe, le chiffre d'affaires global est de 90 millions de francs. En 1965, l'Union financiÚre de Paris, une holding d'investissements dirigée par Thierry de Clermont-Tonnerre, Jacques du Closel, Olivier de La Baume et Sacha Guéronik, acquiert d'abord une minorité de contrÎle. Par la structure baptisée Union générale d'édition (U.G.E.), qui comprend 10/18, ils prennent une majorité des parts dans le capital des Presses en , mais laisseront Sven Nielsen aux commandes jusqu'à sa mort, en 1976[5].
Son indépendance est telle qu'il peut aider Christian Bourgois, alors directeur de 10/18, à lancer sa propre maison éponyme, au cours de l'année 1965. Par ailleurs, c'est lui qui permet le rapprochement en 1970 avec Bertelsmann, tandis que Hachette se retire, afin de créer le club France Loisirs.
Il meurt Ă son domicile, 15 quai Voltaire Ă Paris.
Son fils, Claude Nielsen, prend la direction des Presses en 1977.
Distinctions
Références
- Base LĂ©onore
- Mais qui excluaient les droits dérivés : traduction, adaptation cinéma, etc.
- Biographie détaillée de Simenon, en ligne.
- Créées par Pierre Amiot et Jean Dumont, comportant plus de 300 titres au catalogue, et célÚbres pour la collection « As de pique », spécialisée dans le roman noir.
- Le Nouvel observateur, 6 mai 1965.