Suzanne Goes
Suzanne Goes est une architecte belge née le 12 janvier 1934 à Ostende[1].
| Maîtresse de conférences |
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| Naissance | |
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| Nom de naissance |
Suzanne Élise Camille Goes |
| Nationalité |
Belge |
| Activité |
Biographie
Suzanne, Élise, Camille Goes naît dans une famille ou l’on travaille dans la construction de père en fils, elle devient alors la première femme à reprendre le flambeau familial[2]. Elle vécut à Bruxelles, entre autres dans un immeuble qu’elle conçut elle-même à Ganshoren[2]. En 1944, sa famille fonda également les Entreprises Goes chargées de la rénovation, de la restauration et de la construction de bâtiments en Belgique[3].
Etudes
En 1939, Suzanne Goes commence son parcours primaire et secondaire au Lycée Royal de Molenbeek Saint-Jean, elle en sort diplômée en 1951[2]. Elle suit ensuite en 1951 des études de Décoration Intérieur à l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture et des Arts Décoratifs de La Cambre à Bruxelles, avec L. François comme professeur, elle sera diplômée en 1954[1]. Durant ces années, elle s'inscrit également à des cours du soir de dessins et croquis à l’Ecole de Dessin des Arts décoratifs de Molenbeek Saint-Jean[2]. En 1954, elle entame des études d’architecture à l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture et des Arts Décoratifs de La Cambre à Bruxelles, avec C. Van Nueten comme professeur[1]. Elle sera diplômée en 1959[1]. Enfin, elle fréquentera durant un an les cours de l’Université de Philadelphie en Pennsylvanie, à la suite de l'obtention d'une « Fullbright Travel Grant » ainsi qu’une bourse d’étude[1] - [2]. L’architecte L. Kahn y sera son professeur[1]. En 1960, elle obtient son Master d’Architecture de l’Université de Pennsylvanie[1].
Projets
Suzanne Goes devient architecte indépendante en 1960, à la suite de ses stages dans différents bureaux dont Baucher-Blondel-Filippone et Bailleux[1].
Un de ses premiers projets, en 1962 sera l’École de plein air du Poelbosch à Jette. Le bâtiment comporte 4 classes s’ouvrant complètement vers une plaine de jeux au sud, ainsi que des services sanitaires, d’infirmerie et de bureaux nécessaires[2].
En 1966, elle crée une petite maison de week-end à Lennick Saint-Quentin, au budget minimal, avec des mobiliers incorporés et maçonnés. Cette maison unifamiliale lui voudra une première mention au Prix d’architecture « 66 » de l’I.N.L (Institut National du Logement)[2].
En 1966, la ville de Machelen manque d’équipements et lance un concours national d’architecture pour la construction de sa future Maison Communale ainsi que d’un centre culturel, le long de la Woluwestraat[2]. Suzanne Goes remporte le premier prix ainsi qu’une somme de 30 000 Fr[2]. Son projet de centre à Malines regroupe une Maison communale, un arsenal pour pompiers, un commissariat de police ainsi qu’un centre culturel, dont le coût est estimé à 35 millions de francs[2]. Ce complexe fera l’objet d’un article du journal « La Dernière Heure » en 1966, qui le jugera « moderne et fonctionnel »[2]. Ils ajoutent qu' « Au point de vue de gabarit et esthétique, il s’intégrera parfaitement dans le paysage des abords du boulevard de la Woluwe. Tout en constituant une unité, les différents bâtiments permettent une implantation quasi ouverte en faveur de la verdure »[2]. Toujours en1966, « La Dernière Heure » publie un autre article surnommant Suzanne Goes la « Séduisante Ostendaise »[2]. Ils y parlent de son succès lors du concours national de Malines et jugent son bâtiment de « plein de style mais d’une grande sobriété »[2]. En 1967, un premier dossier d’exécution sera réalisé[2]. À la suite de plusieurs changements dans la politique culturelle de Malines, un deuxième projet d’exécution sera créé en 1971[2]. Enfin en 1978, la deuxième partie du projet est construite, comportant la Maison communale et le commissariat de police[2]. Dans ce projet, Suzanne Goes a pris le parti d'introduire un maximum de végétation, le contexte était fort industriel, les bâtiments seront alors entourés de grands bacs de plantes[2].
En 1973, pour son projet de maison de rapport Avenue Éléonore à Woluwe, elle utilisa un maximum d’éléments standardisés (châssis, portes, hourdis…)[2].
La S.C.A.B
Le 12 décembre 1961, Suzanne Goes devient membre effectif du Comité de Direction de la Société Centrale d’Architecture de Belgique (S.C.A.B)[1]. Elle débute en tant que secrétaire adjoint sous la présidence de L.H. de Koninck ainsi que le nouveau vice-président P. Eenens[2]. Elle avait introduit une demande d’admission le 10 août 1961, sous le parrainage de L.J. Baucher et P.E. Vincent[2]. En 1962, elle est nommée à la charge d’une « Commission de Vérification des Comptes » aux côtés de ses confrères M.E. Engels et J. Dolphyn[2]. Le 29 janvier 1980, elle est élue conseillère de la S.C.A.B aux côtés de R. Courtois sous la nouvelle présidence de L.J. Baucher[2]. Ensuite le 27 février 1992, elle reçoit la fonction de bibliothécaire de Comité de Direction, sous la présidence d' A. Vanderauwera et la vice-présidence de J. Dolphyn[2]. À partir de 1990, elle organise également à la S.C.A.B les « Midis vidéo de la SCAB » chaque vendredi, consacrés à la diffusion d’émissions concernant l’architecture et ses principes connexes passant sur les chaînes de télévision étrangères et belges[2]. Étant membre de la Commission des Matériaux de la S.C.A.B, elle participa aux travaux de recherche concernant la « Durabilité en construction » (organisé par I.R.S.I.A et S.E.C.O), le « Guide des performances du bâtiment » (organisé par le C.S.T.C et le S.E.C.O), ainsi que le « Code de Mesurage » (établi par le C.S.T.C et la F.A.B)[1].
La Cambre
En 1969, elle sera assistante, puis enseignante en 1977 l’École Nationale Supérieure d’Architecture et des Arts Décoratifs de La Cambre à Bruxelles[1]. Elle sera chargée des cours de technologies de la Construction et de l’encadrement d’un atelier d’architecture[1]. Elle créera de nombreux syllabus[2]. En février 1993, elle est nommée membre du Conseil d’Administration de La Cambre, remplaçant ainsi le vice-président J. Dolphyn, admis à la retraite[2].
La U.F.V.A.B
En 1986 elle devient présidente de l’U.F.V.A.B (l’Union des femmes-architectes en Belgique)[1].
RĂ©compenses
En 1954, Suzanne Goes obtient le premier Prix au concours national pour la rénovation du meuble, en collaboration avec M. Malbrain et N. Cooremans[1].
En 1961, elle gagne deux Prix industriels, « Linex » et « Eternit » au concours international de la Maison européenne, organisé par la Foire de Gand, qui lui vaudront une lettre de félicitations de la S.C.A.B avant d’y avoir été admisse en qualité de membre effectif[1] - [2].
En 1966, elle obtient la première mention au Prix d’architecture « 66 » organisé par l’Institut National du Logement (I.N.L)[1]. Lors de ce concours, 47 seront jugées par des membres de la S.C.A.B, V.G Martiny, E. Parent, G. Pepermans, P. Van Eyck, P.J. Stevens (Président de la F.A.B) et C. Crappe (Président et secrétaire de l’I.N.L)[2]. Suzanne Goes recevra la somme de 25 000 Francs pour son projet d’habitation unifamiliale à Lennik Saint-Quentin[2].
En 1966, elle obtient également le premier Prix au concours national pour le Centre culturel et la Maison communale de Malines, pour lequel elle reçut les félicitations de la S.C.A.B[1] - [2].
Ses travaux seront exposés à la Foire internationale de Gand en 1961, à Malines en 1966, à l’exposition U.F.V.A.B « Design Center » en 1975, ainsi qu'au centre artistique U.F.V.A.B de Koekelberg en 1981. Elle participa également à l’exposition U.F.A.B (Vrouwen Architecten Exposeren) en 1982, dans la galerie « G » de la compagnie bancaire générale de Charleroi[1].
RĂ©alisations[1]
- 1961 : Villa Ă Beersel
- 1961 : Mobilier de la nouvelle bibliothèque de Charleroi (en collaboration avec N. Lombaerd pour l’architecte Ch. Bailleux).
- 1961 : Extension de l’Usine Contigea, Rue d’Enghien à Bruxelles.
- 1962 : Ecole de Plein air du Poelbosch Ă Jette (pour la commune).
- 1963 : Villa, Avenue des Acacias Ă Hoeilaert.
- 1964 : Villa, drève Saint-Jan à Eeklo.
- 1965 : Ecole d’administration de la République Centrafricaine à Bangui (en collaboration avec C. Feron, W.L. Kao, M. Pesleux et E. Pourbaix).
- 1966 : Habitation unifamiliale, Rue G. Breynaert 17 Ă Lennick Saint Quentin
- 1967 : Etude d’un drugstore, Rue Neuve à Bruxelles (en collaboration avec A. Zylberszac).
- 1967 : Projet du Centre culturel de Machelen.
- 1968 : Villa, Dorpstraat Ă Heers.
- 1968 : Etude d’un immeuble appartements, Rue Wellington à Ostende.
- 1968 : Décoration d’un appartement, Avenue Broqueville.
- 1969 : Villa, drève des Chalets 28c à Uccle.
- 1971 : Dossier d’adjudication de la nouvelle Maison communale de Malines.
- 1972 : Villa Reeboklaan 25 Ă Tervueren.
- 1972 : Participe à un concours pour le nouveau campus universitaire d’Anvers.
- 1973 : Villa de rapport, Avenue Eleonore 77 Ă Woluwe Saint-Pierre.
- 1973 : Villa Ă Assebroek.
- 1974 : Dépôt et bâtiment pour les services sociaux d’un entreprise à Vitseroel (Ternat).
- 1975-76 : Immeuble à appartements à Rhode Saint-Genèse.
- 1975-76 : Villa de rapport, Avenue des Tilleuls 33 à Rhode Saint-Genèse.
- 1975-76 : Villa de rapport, Drève des Châtaigners 8 à Rhode Saint-Genèse.
- 1975-76 : Villa, Kwikstraat 21 Ă Mortsel
- 1977 : Villa de rapport, Avenue des Marronniers à Rhode Saint-Genèse.
- 1978 : Immeuble de 3 appartements, Rue des Amaryllis 29 Ă Ganshoren.
- 1978 : Construction de la Maison communale de Machelen
- 1979 : Projet d’immeuble à appartements, Avenue des Liberté 43 à Koekelberg.
- 1980 : Dossier d’exécution du Centre culturel de Machelen.
- 1981-83 : Divers travaux d’architecture et d’aménagement pour le compte de David Hicks Belgium.
- 1961-86 : De très nombreux projets de transformation de maison set villas, d’aménagements et de décoration d’intérieurs.
Syllabus[2]
- GOES Suzanne, Cours de construction, C1-C2, 1980, I.S.A.C-La Cambre
- GOES Suzanne, Technologie de la construction , partie 1 chapitre 1 -2, C1, 1981, I.S.A.C-La Cambre
- GOES Suzanne, Technologie de la construction , partie 1 chapitres 3-4-5, 1981, I.S.A.C-La Cambre
- GOES Suzanne, Technologie de la construction , menuiseries, chapitre 7, C2, 1982-1983, I.S.A.C-La Cambre
- GOES Suzanne, Technologie de la construction , partie 2 chapitre 6, C2, 1982-1983, I.S.A.C-La Cambre
- GOES Suzanne, Technologie de la construction , chapitres 9-10-11, C2, 1983-1984, I.S.A.C-La Cambre
- GOES Suzanne, Technologie de la construction, partie 1 , chapitres 1-2, C1, 1983-1984, I.S.A.C-La Cambre
- GOES Suzanne, Technologie de la construction, partie 1, chapitres 3-4-5, C1-C2, 1983-1984, I.S.A.C-La Cambre
- GOES Suzanne, Technologie de la construction, volume 1, chapitres 1-2, C1, 1988-1989, I.S.A.C-La Cambre
- GOES Suzanne, Technologie de la construction, volume 2, chapitres 3-4-5, C1, 1988-1989, I.S.A.C-La Cambre
- GOES Suzanne, Technologie de la construction, volume 3, chapitre 6, C2, 1988-1989, I.S.A.C-La Cambre
- GOES Suzanne, Technologie de la construction, volume 4, chapitre 7, C2, 1988, I.S.A.C-La Cambre
- GOES Suzanne, Technologie de la construction, volume 4, chapitres 8-9-10, C1-C2, 1988, I.S.A.C-La Cambre
- GOES Suzanne, Technologie de la construction, volume 1, chapitres 1-2, C1, 1990, I.S.A.C-La Cambre
- GOES Suzanne, Technologie de la construction, volume 2, chapitres 3,4,5, C1, 1991, I.S.A.C-La Cambre
- GOES Suzanne, Technologie de la construction, volume 3, chapitre 6, C2, 1990-1991, I.S.A.C-La Cambre
- GOES Suzanne, Exercice de la profession, A3, 1992-1993, I.S.A.C-La Cambre
- GOES Suzanne, Exercice de la profession, A3, 1993-1994, I.S.A.C-La Cambre
- GOES Suzanne, Exercice de la profession, A3, 1997-1998, I.S.A.C-La Cambre
Références
- Vincent Paul-Emile, Burniat Patrick, La Cambre Ă 60 ans, Bruxelles, ISAE La Cambre, , 328 pages, Pages 172, 173, 174, 175
- Université Libre de Bruxelles - Archives et Bibliothèque d'architecture - Fonds S.C.A.B et I.S.A.C.F.-La Cambre (dossier d'archives personnelles de Suzanne Goes).
- « GOES S.A. – Entreprises Générales » (consulté le )