Stoldo Lorenzi
Stoldo di Gino Lorenzi est un sculpteur toscan né à Settignano en et mort à Pise en 1583.
Biographie
NĂ© dans une famille d'artistes et artisans, frĂšre cadet d'Antonio de Gino Lorenzi, Stoldo Lorenzi se destina d'abord au dessin et entra Ă l'AcadĂ©mie du dessin de Florence ; mais, connaissant de son pĂšre ferronnier le travail du mĂ©tal, il se tourna avec succĂšs vers la sculpture. DĂšs 1551, il participa Ă la fonte du PersĂ©e tenant la tĂȘte de MĂ©duse de Benvenuto Cellini, qui le mentionne dans son testament.
InvitĂ© par Luca Martini, chez qui il sĂ©journa six ans, il rĂ©alisa avant d'atteindre trente ans une Annonciation en marbre Ă Pise. Il rĂ©alisa un Fleuve, envoyĂ© par la suite Ă Naples par la duchesse ĂlĂ©onore de TolĂšde Ă son frĂšre don GarcĂa qui l'installa au jardin de Chiaia. Il reçut ensuite la commande d'un char triomphal pour les noces de Jeanne d'Autriche avec François Ier de MĂ©dicis en 1565.
Il construisit entre 1566 et 1571, dans le vivier Ă poissons du palais Pitti Ă Florence, dans le jardin de Boboli, la fontaine du Triton, figurant le dieu Neptune en bronze au milieu de rocailles et de nymphes en marbre. Ă l'origine, le dieu brandissait son trident dans la main droite[1]. L'arme fut plus tard[2], soit pour assurer la soliditĂ© d'une Ćuvre exposĂ©e en plein air, soit pour faire ressembler l'attitude Ă celle de la fontaine du Triton du Bernin Ă Rome[3], attachĂ©e entre les deux mains. Le choix du dieu des Mers rappelait que le contrĂŽle des eaux fut une prĂ©occupation majeure de Cosme Ier de Toscane, non seulement Ă cause des inondations de Florence, mais aussi pour l'adduction d'eau au centre de la citĂ©[4].
Stoldo Lorenzi rĂ©alisa vers 1571, dans le mĂȘme style caractĂ©risĂ© par une faible dĂ©viation du canon classique, seule la tĂȘte Ă©tant tournĂ©e sur le cĂŽtĂ©, un Adam en bronze, Ă Milan, tandis que son Ăve en marbre, de la mĂȘme Ă©poque et lieu, comme son grand ange porte-candĂ©labre (1583) qui orne la façade de la cathĂ©drale de Pise, cĂšdent plus au goĂ»t maniĂ©riste de l'Ă©poque pour les torsions et les dĂ©formations perspectives.
On garde de lui une quantité de bronzes de petites dimensions, dont une Amphitrite installée dans le studiolo de François Ier, ainsi qu'un Esculape dans la Villa Medicea di Castello.
Compléments
Bibliographie
- Michaud (org.), Biographie universelle, ancienne et moderne, t. 25, Paris, Plon, (lire en ligne)
- (it) Vasari, « Vite de gli academici del disegno », dans Le vite de' piu eccellenti pittori, scultori, e architettori, vol. 3, t. 2, 2, (lire en ligne), p. 879.
- (it) Maurizia Cicconi, LORENZI, Stoldo (Astoldo), Dizionario Biografico degli Italiani, Volume 66 (2007).
Articles connexes
Liens extérieurs
Notes et références
- (it) Detlef Heikamp, « âPalazzo Pitti. La Reggia rivelataâ. Riflessioni sulla mostra », Bollettino di Amici di palazzo Pitti,â (lire en ligne). La position du bras droit levĂ© tenant l'arme et celle de la tĂȘte penchĂ©e du cĂŽtĂ© opposĂ© correspondent Ă l'attitude du Neptune de LĂ©onard de Vinci.
- (it) Francesco Maria Soldini, Il reale giardino di Boboli nella sua pianta e nelle sue statue, (lire en ligne), p. 89 le représente déjà comme il est aujourd'hui.
- de 1620, depuis 1950 au Victoria and Albert Museum de Londres. (de) Hermann Voss, « Berninis FontĂ€nen », Jahrbuch der Königlich Preussischen Kunstsammlungen, Berlin, PreuĂischer Kulturbesitz, vol. 31,â (lire en ligne).
- (en) Felicia M. Else, « Controlling the Waters of Granducal Florence: A New Look at Stefano Bonsignori's View of the City (1584) », Imago Mundi: The International Journal for the History of Cartography, vol. 61, no 2,â , p. 168-185 (rĂ©sumĂ© en ligne).