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Sticker art

Le sticker art est une forme d'art urbain (ou street art) qui consiste à publier une image ou un message à l’aide d’autocollants (stickers en anglais) apposés dans l’espace public. Ces stickers peuvent être le support de graffitis, d’un logotype ou d’un dessin. Le sticker art[1] est considéré comme une catégorie de l’art post-graffiti.

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Sticker de la CNT Ă  Bordeaux.

Cette forme d’expression artistique permet aux tagueurs de poser leurs tags ou graffs instantanément n’importe où, avec un risque beaucoup plus faible de se faire arrêter et des dégâts moins importants sur la surface visée qu’avec d’autres formes de street art, peinture et encre en particulier.

Repères historiques

Les premiers à avoir utilisé les autocollants comme moyen d'expression et de communication sont les militants politiques, en particulier d'extrême gauche. Plus rapide et plus facile à coller qu'une affiche, le sticker permet surtout d'envahir des supports différents.

Le premier sticker art au monde est généralement considéré "Obey Giant" (USA) de Shepard Fairey (1989)[2]; le deuxième, et premier en Europe, "I Sauri", apparu en Italie, en France et dans d'autres pays depuis 1993[3]. Au cours des années 2000, plusieurs artistes se sont emparés de ce médium.

Depuis la fin de cette décennie, les supporters de clubs de football se livrent une guerre de notoriété via les stickers apposés dans les rues de la ville dont ils encouragent l'équipe, mais également dans celles qu'ils visitent à l'occasion de déplacements sportifs.

Utilisation

Types de stickers


DiffĂ©rents types de stickers sont utilisĂ©s. Les plus sophistiquĂ©s sont le fruit d’un travail graphique et imprimĂ©s sur un support en vinyle auprès de sociĂ©tĂ©s qui produisent des autocollants publicitaires. Lorsque les stickers sont rĂ©alisĂ©s par des tagueurs, ils sont plus frĂ©quemment en simple papier. La plupart d’entre eux utilisent des autocollants bon marchĂ© voire gratuits, rĂ©cupĂ©rĂ©s auprès d’établissements postaux[4] par exemple. Les stickers « Hello my name is Â» (« Bonjour, mon nom est Â»), qui servaient Ă  l'origine pour se prĂ©senter lors de colloques aux États-Unis, sont frĂ©quemment utilisĂ©s dans ce cadre.

Supports

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Vitre couverte de stickers Ă  Amsterdam : Orale, TLP (The London Police), Typo, etc.
Boite aux lettres couverte de stickers
Boite aux lettres couverte de stickers Ă  Bruxelles.

Les supports sont multiples, l'enjeu Ă©tant qu'ils soient Ă  fois le plus lisse possible, afin d'obtenir la meilleure adhĂ©rence possible, et le plus « public Â» possible afin de ne pas ĂŞtre enlevĂ©s par un propriĂ©taire ou par les services de nettoyage. NĂ©anmoins, certains propriĂ©taires, de mobylettes par exemple, tolèrent que leur bien soit couvert de stickers.

Le sticker appelle le sticker. Ainsi, gouttières, arrières de panneaux de signalisation, poteaux en tous genres sont peu à peu recouverts de stickers dans les grandes villes européennes. Selon les politiques de nettoyage mises en œuvre par les municipalités, les supports sur lesquels les artistes collent diffèrent d'une ville à l'autre. Ainsi, selon les villes, les feux de signalisation sont, par exemple, régulièrement grattés ou non.

Développements parallèles

Dans une optique qui tient plus de l'art urbain que du street art (au sens étymologique du terme), ces dernières années ont vu apparaître de nouvelles formes de stickers : dessins ou gravures sur papier, de taille très variable (du feuillet de format équivalent au A5 aux bandes de papier, façon fresque), collés (à la façon du papier peint, et non pré-encollés comme le sont les stickers) sur des pans de mur ou sur des façades.

QualifiĂ© de « collage urbain[5] Â» (en anglais on trouve l'expression street poster art[6]), ce mode d'expression mural fait appel Ă  des images rĂ©alisĂ©es sur des posters ou imprimĂ©es sur du papier lĂ©ger, et qui sont ensuite collĂ©es sur des pans de murs ou sur des Ă©difices. Paella Chimicos, avec des images sĂ©rigraphiĂ©es, et JR, avec des impressions photographiques, sont deux reprĂ©sentants de cette tendance de l'art urbain.

Artistes

Les relations entre le graffiti et le sticker art sont Ă©troites. Certains pratiquent les deux ou passent de l'un Ă  l'autre (Zadyme, 9.10do Ă  Paris, par exemple), mais c'est surtout la dimension commune de l'intervention et de la signature dans le milieu urbain qui les lie.

À l'image des tagueurs, certains sticker artists se livrent une compétition, la plupart du temps plus bon enfant que les rapports qui peuvent parfois exister dans le graffiti. Il s'agit d'occuper le meilleur spot, d'être le plus haut sur une gouttière, de varier ses stickers, de voyager le plus, etc.

Le sticker art emprunte aussi au graffiti l'organisation en crews de certains artistes.

Quelques noms

  • 5t1k : RDEO1, Gkay, Zadeam, Yace, Mily, Think, Yael, Obskur, Saj2, Vis (Montpellier), Lutin, Zick, Sixela, Sela
  • S/75 : Akso, Phot, Flytox, Deace, JB, Dubwise, GLC, York, RenĂ©1, Koleo, L'Ĺ’il, etc.
[réf. nécessaire]
    • Provinciaux : I love TP[7], Salcön[8]
    • Étranger : Freaq (NL)[9]

Dispositions légales

En France, le fait de poser des stickers sur la voie publique est assimilé à de l'affichage sauvage[10]. Cette activité est donc illégale.

Notes et références

Bibliographie

  • Louis Bou : Street Art Stickers. Éditions Instituto Monsa de Ediciones, 2007 (ISBN 978-8496823204)
  • Claudia Walde : Sticker City. L'art du graffiti papier. Éditions Pyramid, 2007 (ISBN 978-2350170657)
  • Dave Combs et Holly Combs : Peel: The Art of the Sticker. Éditions Mark Batty Publisher, 2008 (ISBN 978-0979554605)
  • Martha Cooper : Going Postal. Éditions Mark Batty Publisher, 2009 (ISBN 978-0979966651)

Notes

  1. Ne pas confondre sticker art et street marketing, dont l'une des formes consiste à employer les méthodes et les moyens du street art. Alors que le premier s'inscrit dans une démarche artistique et gratuite, le second a une visée commerciale. Le développement du premier provoque l'émergence du second.
  2. (en) « Sticker Art », sur Obey Giant (consulté le ).
  3. (en) Stelleconfuse, « I Sauri (Italy) », sur thewhitebooks, (consulté le ).
  4. Les plus fréquemment utilisés à des fins artistiques sont ceux de l'USPS (États-Unis) et de la Deutsche Post (avec en-tête de sa filiale DHL, Allemagne).
  5. Voir exposition sur le site de la galerie Le Cabinet d'amateur.
  6. Voir sur Wikipedia en anglais.
  7. I love TP, l'art urbain Ă  Lyon
  8. Groupe Salcön sur Flickr
  9. A la découverte de l'artiste FreaQ
  10. Articles L581-1 et suivants du Code de l'environnement.

Voir aussi

  • Dans le film La Vague, le groupe de jeunes au centre de l'histoire se lance dans une campagne de collage de stickers reprĂ©sentant leur logo dans les rues de la ville.

Article connexe

Liens internes

Lien externe

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