Statkraft
Statkraft est une entreprise publique norvégienne[2] exerçant dans le domaine des énergies renouvelables qui emploie 5 300 personnes dans 21 pays. Sa production d'électricité provient à 93 % d'énergies renouvelables.
Statkraft AS | |
Logo et siÚge social norvégien de Statkraft (2016). | |
Création | 1895 |
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Forme juridique | Société Anonyme |
Slogan | Pure Energy |
SiĂšge social | Oslo NorvĂšge |
Direction | Christian Rynning-TĂžnnesen, PDG |
Actionnaires | Ătat norvĂ©gien 100 % |
Activité | Production d'électricité Distribution d'électricité |
Produits | ĂlectricitĂ© |
Société mÚre | Statkraft AS |
Filiales | Statkraft Energi (d) Statkraft Industrial Holding (d) |
Effectif | 4 000 (2019) |
Organisation norvégienne | 987059699 |
TVA européenne | [ NO987059699MVA] |
Site web | statkraft.com |
Fonds propres | 10,2 milliards d'euros (2019)[1] |
Chiffre d'affaires | 4,9 milliards d'euros (2019)[1] |
RĂ©sultat net | 3 milliards d'euros (2019) |
Premier producteur dâhydroĂ©lectricitĂ© en Europe avec une production globale[3] de 60,2TWh en 2022 pour 20 500 MW de capacitĂ© installĂ©e, le groupe exploite et gĂšre prĂšs de 391 centrales et barrages hydroĂ©lectriques rĂ©partis dans 16 pays sur divers continents. Ses activitĂ©s couvrent les secteurs suivants :
1) la production via l'Ă©nergie hydroĂ©lectrique, cĆur historique de l'activitĂ© (335 centrales - 15,8 GW), la production Ă©olienne (19 parcs - 1 347 MW), la production biomasse et solaire (49 MW) et la production via des centrales Ă cycle combinĂ© gaz (2 390 MW).
2) la production et la distribution de chaleur via un réseau de chauffage urbain en NorvÚge (28 centres - 782 MW).
3) les activitĂ©s de nĂ©goce dâĂ©lectricitĂ©, de commercialisation de l'Ă©lectricitĂ© produite pour le compte de tiers (agrĂ©gation de parc diffus). Depuis 2013, le groupe est leader europĂ©en de l'agrĂ©gation avec plus de 1 500 parcs Ă©oliens et solaires regroupĂ©s au sein dâune « centrale virtuelle » dont la capacitĂ© cumulĂ©e atteint plus de 15 000 MW.
Statkraft trouve ses origines dans l'achat de la chute d'eau de Paulenfoss en 1895. Statkraft était une entreprise intégrée du secteur électrique intégrant l'ensemble des métiers (cas du transport et de l'ingénierie jusqu'à la fin des années 1980). Précurseur de l'ouverture européenne à la concurrence des marchés de l'électricité, la NorvÚge a en effet privilégié une organisation basée sur l'efficacité des marchés pour optimiser l'utilisation des actifs de production détenus par plus d'une centaine de producteurs de taille diverse.
Historique[4]
Histoire ancienne
Les premiĂšres constructions de centrales hydroĂ©lectriques de Statkraft remontent Ă la fin du XIXe siĂšcle, quand la puissance des chutes d'eau de la NorvĂšge a pu ĂȘtre domptĂ©e[5].
En 1895, lâĂtat norvĂ©gien a achetĂ© la chute dâeau de Paulenfoss[6] dans le but de fournir de lâĂ©lectricitĂ© au rĂ©seau ferroviaire. Cette acquisition marque le dĂ©but de lâhistoire de lâactuel Statkraft et le dĂ©but d'une pĂ©riode intense d'achats de droits d'eau par le gouvernement.
La construction dans les annĂ©es 1920 des centrales de Glomfjord[7], Nore et Hakavik Ă©tait destinĂ©e Ă alimenter lâindustrie, la ville dâOslo et le rail.
Afin de rĂ©guler le secteur et dâexploiter les centrales de lâĂtat, est crĂ©Ă©e la NVE[8] (Direction Nationale NorvĂ©gienne des Ressources en Eau et de lâĂnergie) par la fusion des administrations liĂ©es Ă lâeau et Ă lâĂ©nergie.
L'aprĂšs-guerre
La pĂ©riode dâaprĂšs-guerre a constituĂ© un renouveau pour lâhydroĂ©lectricitĂ©. Les ingĂ©nieurs de la NVE se sont lancĂ©s dans la construction dâamĂ©nagements importants tels que Tokke[9], Aura, RĂžssĂ„ga[10]. Le dĂ©veloppement hydroĂ©lectrique a constituĂ© un levier industriel pour lâĂtat, favorisant le dĂ©veloppement des industries Ă©lectro-intensives comme lâaluminium.
En 1960, la NVE[11] est restructurĂ©e en quatre dĂ©partements dont un destinĂ© Ă la production et au dĂ©veloppement hydroĂ©lectrique, appelĂ© Statkraftsverkene. Statkraft ne prendra son nom actuel quâen 1985 lorsquâelle sera totalement sĂ©parĂ©e de la NVE
Seconde partie du XXe siĂšcle
La construction de lâamĂ©nagement dâUlla-FĂžrre[12] contribue au dĂ©veloppement de l'hydroĂ©lectricitĂ© norvĂ©gienne. Il est composĂ© des plus grands barrages de NorvĂšge, de 6 centrales totalisant 2100 MW et pouvant dĂ©livrer chaque annĂ©e 4,5 TWh dâĂ©lectricitĂ© au rĂ©seau de maniĂšre modulable.
La NorvĂšge est pionniĂšre dans la libĂ©ralisation du secteur de lâĂ©lectricitĂ©[13], concrĂ©tisĂ©e en 1990 avec la nouvelle loi sur lâEnergie. En 1992, Statkraft devient une entreprise commerciale et ses activitĂ©s liĂ©es au transport sont sĂ©parĂ©es : Statnett[14] est crĂ©Ă©e.
XXIe siĂšcle
Avec la mise en service de centrales au Laos[15] et au NĂ©pal, lâentreprise sâouvre Ă lâinternational. SN Power[16] est Ă©tablie pour exploiter ces centrales. Cette filiale est dĂ©tenue en partenariat avec le fond norvĂ©gien pour les pays en voie de dĂ©veloppement (Norfund). Les investissements se poursuivent dans les annĂ©es 2000, en AmĂ©rique du Sud et en Asie notamment.
En 2007, deux centrales Ă gaz sont mises en service en Allemagne, et en 2008, un Ă©change dâactifs se concrĂ©tise avec E.ON[17]. Plus de soixante centrales Ă©lectriques et leurs 217 salariĂ©s sont intĂ©grĂ©s en Allemagne, en SuĂšde et au Royaume Uni, dont 54 centrales hydroĂ©lectriques.
Statkraft a diversifiĂ© ses technologies, dans lâĂ©olien notamment, avec la mise en service en 2002 du parc de SmĂžla. Des projets Ă©oliens naissent au Royaume-Uni et en SuĂšde avec le parc off-shore de Sheringham Shoal[18] (R-U), 317 MW, inaugurĂ© en 2012.
Avec le rachat de projets hydroĂ©lectriques en Turquie et en Albanie[19], Statkraft poursuit son dĂ©veloppement Ă lâinternational. Les mises en service sâenchaĂźnent en Turquie[20] avec les centrales de Ăakit (2010) et de Kargi (2015).
En 2015, Statkraft continue Ă investir dans lâhydroĂ©lectricitĂ© avec la poursuite de son projet de Devoll en Albanie, ainsi que lâaugmentation des prises de participations dans les producteurs sud-amĂ©ricains PilmaquiĂ©n au Chili[21], au PĂ©rou et au BrĂ©sil[22]. En 2016, ce fut au tour de la centrale hydroĂ©lectrique de Banja en Albanie d'ĂȘtre mise en activitĂ©.
Les « ré-investissements » liés à la rénovation et au suréquipement des centrales scandinaves se poursuivent chaque année avec plus de 200 millions d'euros alloués en 2019. Parmi les derniÚres grandes opérations en date : la rénovation de 8 turbines pour les centrales de Rana et Kvilldall pour atteindre une production de 120 GWh.
En , Statkraft annonce l'acquisition pour 117 millions de livres de Solarcentury, entreprise spĂ©cialisĂ©e dans l'Ă©nergie solaire qui dans le mĂȘme temps se dĂ©barrasse de ses activitĂ©s en Afrique, et qui en dehors de l'Afrique gĂšre une capacitĂ© de 6 GW[23].
Activités
Ănergie hydraulique
Statkraft exploite 335 centrales hydroĂ©lectriques dans le monde : 226 en NorvĂšge, 59 en SuĂšde, 10 en Allemagne, 3 au Royaume-Uni, et le reste hors dâEurope. Statkraft possĂšde plusieurs centrales en AmĂ©rique du Sud et en Asie. Les centrales hydroĂ©lectriques de Statkraft ont une capacitĂ© de production totale dâenviron 15 800 MW.
Ănergie Ă©olienne
LâĂ©nergie Ă©olienne est une autre source dâĂ©nergie renouvelable[24]. Statkraft est propriĂ©taire et exploitant de 6 parcs Ă©oliens en NorvĂšge, 4 en SuĂšde, 4 au Royaume-Uni[25] et 4 au BrĂ©sil, avec d'autres projets en cours (Irlande)[26].
Centrales à cycle combiné à gaz
Statkraft exploite 5 centrales Ă gaz en Allemagne.
SystĂšmes de chauffage urbain / biomasse
Le groupe gĂšre plusieurs centrales de chauffage urbain en NorvĂšge (24) notamment Ă Trondheim et Porsgrunn, ainsi que 4 centrales en SuĂšde. Statkraft gĂšre Ă©galement en partenariat 2 centrales Ă biomasse[27] - [28]en Allemagne.
Produits et services
- Ănergies renouvelables[29] : titres de diverses sources d'Ă©nergies renouvelables, telles que des centrales hydroĂ©lectriques et des parcs Ă©oliens de petite et grande envergure.
- AccÚs au marché pour compte de tiers
- Gestion de périmÚtres d'équilibre et service d'agrégation pour des producteurs en utilisant le principe du complément de rémunération[30].
- Gamme de produits et services dans le cadre du systĂšme d'Ă©change de quotas d'Ă©mission de gaz Ă effet de serre de lâUnion europĂ©enne (EU ETS) et des diffĂ©rents mĂ©canismes mis en place par le Protocole de KyĆto.
- Gaz : contrats de fourniture flexibles Ă long terme.
Implantations
Depuis 1895, Statkraft sâest dĂ©veloppĂ© dans lâhydroĂ©lectricitĂ© et sâest transformĂ©e dâune entreprise nationale norvĂ©gienne en une multinationale produisant diffĂ©rente types dâĂ©nergies renouvelables[31].
Statkraft est propriétaire de plus de 390 centrales ainsi que d'installations de chauffage urbain, représentant une puissance installée de 20 500 MW répartie entre :
- lâhydroĂ©lectricitĂ© (78 %),
- les cycles combinés gaz (11,8 %),
- le chauffage urbain (3,8 %)
- lâĂ©olien[32] (6,5%)
- la biomasse et le solaire (0,2 %).
66 % de cette puissance installée est implantée en NorvÚge, 17 % dans les autres pays nordiques, 7.5 % en Europe et 9.5 % hors du continent européen.
RĂ©gion nordique
Statkraft gÚre 285 centrales hydroélectriques et 28 centrales de chauffage urbain en NorvÚge et en SuÚde[33]. Le groupe dispose par ailleurs de 10 parcs éoliens en activité et plusieurs parcs en développement en NorvÚge et en SuÚde.
Des bureaux de nĂ©goce sont aussi implantĂ©s au siĂšge, Ă Oslo, ainsi quâĂ Stockholm.
Allemagne[34]
Statkraft exploite 10 centrales hydroĂ©lectriques et 5 centrales Ă Cycle CombinĂ© Ă Gaz. Le Groupe est Ă©galement propriĂ©taire de 2 centrales biomasse. Statkraft gĂšre des agences commerciales et de nĂ©goce Ă DĂŒsseldorf et Ă Amsterdam.
Royaume-Uni
Statkraft détient et exploite 3 centrales hydroélectriques. Le groupe dispose également de 4 parcs éoliens[35] en activité. Plusieurs autres projets de développement de parcs éoliens sont en cours.
France
Statkraft entend se porter candidat pour les appels dâoffres de renouvellement des concessions hydroĂ©lectriques[36] en France pour contribuer aux objectifs français en matiĂšre dâĂ©nergies renouvelables et en matiĂšre de sĂ©curisation des approvisionnements : expertise dans la protection de lâenvironnement, sĂ©curitĂ© des barrages et optimisation Ă©conomique des installations hydroĂ©lectriques.
Le siÚge de Statkraft France est, depuis 2009, situé à Lyon.
Europe du Sud-Est
Statkraft est impliqué dans le développement de projets de centrales hydroélectriques et de négoce d'énergie dans plusieurs pays, avec des agences à Belgrade, Bucarest, Sofia, Tirana et Podgorica[37].
En Albanie, le Groupe sâest lancĂ© en octobre 2013 dans la construction de 2 centrales hydroĂ©lectriques sur la riviĂšre Devoll[38], d'une capacitĂ© de production totale de 700 MW.
Statkraft sâest Ă©galement implantĂ© en Turquie depuis 2007 avec la construction de deux barrages : Ăakit (livrĂ© en 2010 â 20 MW de capacitĂ© installĂ©e) et Kargi (livrĂ© en mai 2015 â 122 MW de capacitĂ© installĂ©e)..
En plus des barrages et des centrales hydroĂ©lectriques, le groupe tient des bureaux Ă Istanbul et Ankara depuis lesquels il est actif sur le marchĂ© de lâĂ©nergie turque.
Inde
Outre un service de négoce, le groupe a des parts dans deux centrales (136 MW)[39] et un parc solaire.
NĂ©pal
Statkraft est actif au Népal depuis 1993 par le biais de sa filiale Himal Power Ltd, détenue à 57 %[40]. La filiale exploite la centrale de Kimthi (34 MW).
Laos
Statkraft possĂšde 20 % des parts de lâamĂ©nagement de Theun Hinboun et a contribuĂ© au projet dâextension menĂ© sur la pĂ©riode 2008-2012[41]. Un nouveau barrage de 65 m a Ă©tĂ© construit et deux nouvelles centrales ont Ă©tĂ© Ă©quipĂ©es Ă hauteur de 280 MW, doublant ainsi la production de lâamĂ©nagement.
Philippines
Trois centrales totalisant 565 MW et 1829 GWh sont détenues à 50 % par Statkraft[42].
Amérique du Sud
Courant 2015, Statkraft a assis sa prĂ©sence en AmĂ©rique du Sud Ă travers lâacquisition de deux entreprises : Desenvix[43] et sa filiale Enex[44], qui est spĂ©cialiste de la maintenance hydraulique au BrĂ©sil, et lâentreprise PilmaiquĂ©n[45] situĂ©e au Chili et qui exploite une centrale hydroĂ©lectrique de capacitĂ© installĂ©e de 52,5 MW.
PĂ©rou[46]
ImplantĂ© au PĂ©rou depuis 2003, Statkraft est aujourdâhui le 5e producteur du pays. Le groupe effectue lâexploitation et la maintenance de 9 centrales hydroĂ©lectriques (442 MW)).
Chili[47]
Le groupe dĂ©tient deux centrales Ă hauteur de 50 % (avec respectivement 155 MW et 158 MW) quâil exploite au travers dâune coentreprise avec Pacific Hydro. GrĂące Ă la prise de participations majoritaire dans PilmaiquĂ©n[48], Statkraft a agrandi son parc avec une centrale hydroĂ©lectrique supplĂ©mentaire.
Notes et références
- Rapport annuel 2019, statkraft.com
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- « Statkraft goes large in Brazil », sur reNEWS - Renewable Energy News, (consulté le )
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
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