Stationnement en France
Cet article dĂ©crit les principales rĂšgles d'arrĂȘt et de stationnement sur la voirie publique en vigueur en France.
Pour les autres sujets relatifs au stationnement en France comme :
- la signalisation horizontale sur les stationnements privés et publics : voir marquage du stationnement en France
- le moyen qui permet de réguler le déséquilibre entre l'offre et la demande de stationnement sur la voie publique : voir gestion du stationnement
Les principales rÚgles de stationnement sur la voirie publique en vigueur en France se basent d'une part sur les rÚgles globales de la législation, d'autre part sur les dispositions spécifiques dont la loi prévoit les modalités.
Histoire et Ă©volutions
D'ici Ă 2026, le stationnement est en train d'ĂȘtre rĂ©duit sur les cinq mĂštres en amont des passages piĂ©tions pour lutter contre les masques Ă la visibilitĂ©[1].
DĂ©finition de l'arrĂȘt et du stationnement
L'arrĂȘt est l'immobilisation momentanĂ©e du vĂ©hicule pour permettre le chargement ou le dĂ©chargement de celui-ci, le conducteur restant Ă proximitĂ© et en mesure de dĂ©placer le vĂ©hicule[2].
Le stationnement regroupe toute opĂ©ration d'immobilisation du vĂ©hicule n'entrant pas dans la dĂ©finition de l'arrĂȘt[2]. Ainsi, le fait de rester au volant d'un vĂ©hicule immobilisĂ© sans opĂ©ration de chargement en cours, par exemple pour attendre quelqu'un, constitue un stationnement et non un arrĂȘt[3].
Base législative
En France, les rĂšgles de stationnement prennent leur source dans le chapitre VII (ArrĂȘt et stationnement) des dispositions gĂ©nĂ©rales sur l'usage des voies, dans le livre IV de la partie rĂ©glementaire du code de la route, qui constitue un Ă©lĂ©ment de la lĂ©gislation nationale.
Ce chapitre sur l'arrĂȘt et le stationnement aborde d'une part les dispositions gĂ©nĂ©rales qui sont sujettes aux sanctions de premiĂšre classe (les moins lourdes), d'autre part les arrĂȘts et stationnements dangereux, gĂȘnants et trĂšs gĂȘnants depuis 2015[4], soumis Ă des sanctions plus lourdes.
Sens du stationnement
Le code de la route prĂ©voit qu'en agglomĂ©ration tout vĂ©hicule Ă l'arrĂȘt ou en stationnement doit ĂȘtre placĂ© par rapport au sens de la circulation selon les rĂšgles suivantes[5].
- Pour les chaussées à double sens, sur le cÎté droit de celles-ci[6] ;
- Pour les chaussées à sens unique, sur le cÎté droit ou gauche[6].
L'arrĂȘt ou le stationnement doit s'effectuer sur l'accotement s'il est praticable et s'il n'est pas rĂ©servĂ© Ă certaines catĂ©gories d'usagers; Ă dĂ©faut, il doit s'effectuer sur la chaussĂ©e.
Le stationnement sur trottoir, piste ou bande cyclable, ou autre emplacement gĂȘnant la circulation des piĂ©tons est interdit[7].
Le code de la route prĂ©voit Ă©galement que ces dispositions peuvent ĂȘtre modifiĂ©es par le pouvoir investi de l'autoritĂ© de police (en gĂ©nĂ©ral la commune).
Hors agglomération
Il est possible de stationner ou s'arrĂȘter sur les accotements (sauf si la signalisation horizontale â ligne continue â l'interdit)[8]. Attention, si la route est Ă sens unique, tout conducteur ne doit ni s'arrĂȘter ni stationner sur l'accotement en faisant demi-tour, car il serait alors verbalisable pour circulation en sens interdit[9]. Il est aussi possible de stationner ou de s'arrĂȘter dans les emplacements prĂ©vus Ă cet effet sur les grandes routes. Si on ne peut faire autrement que stationner ou s'arrĂȘter hors de la chaussĂ©e (le plus souvent en cas d'urgence), il faut dans ce cas-lĂ le faire dans le sens de la circulation en serrant le plus possible le bord droit de la chaussĂ©e si celle-ci est Ă double sens, ou en serrant le plus possible le bord droit ou gauche de la chaussĂ©e si celle-ci est Ă sens unique. Le code de la route prĂ©voit Ă©galement que ces dispositions peuvent ĂȘtre modifiĂ©es par le pouvoir investi de l'autoritĂ© de police (en gĂ©nĂ©ral la commune).
Sécurité du stationnement
L'arrĂȘt ou le stationnement d'un vĂ©hicule empiĂ©tant sur un passage prĂ©vu Ă l'intention des piĂ©tons est interdit[10].
Il est interdit Ă tout occupant d'un vĂ©hicule Ă l'arrĂȘt ou en stationnement d'ouvrir une portiĂšre lorsque cette manĆuvre constitue un danger pour lui-mĂȘme ou les autres usagers[11].
Tout conducteur ne doit s'éloigner du lieu de stationnement de son véhicule qu'aprÚs avoir pris les précautions utiles pour prévenir tout risque d'accident du fait de son absence[12].
Stationnement dangereux et stationnement gĂȘnant ou trĂšs gĂȘnant
En France, le code de la route distingue les arrĂȘts et stationnements dangereux des arrĂȘts et stationnements gĂȘnant ou trĂšs gĂȘnant[13].
« Tout arrĂȘt ou stationnement dangereux est puni de l'amende prĂ©vue pour les contraventions de la quatriĂšme classe[14] ». Le fait est considĂ©rĂ© comme dangereux, si la visibilitĂ© est insuffisante, le stationnement Ă proximitĂ© d'une intersection, d'un virage, d'un sommet de cĂŽte ou d'un passage Ă niveau.
« Tout arrĂȘt ou stationnement gĂȘnant (...) est puni de l'amende prĂ©vue pour les contraventions de la deuxiĂšme classe[15] » ou « de la quatriĂšme classe[16] ». Les cas gĂȘnants sont Ă©numĂ©rĂ©s par la loi.
Pour une amende de quatriĂšme classe, les principales situations gĂȘnantes sont:
- sur les trottoirs, les passages piétons, les pistes et bandes cyclables et autres voies réservées;
- emplacements réservés pour personne handicapée, GIG et GIC et emplacements réservés aux véhicules de transport de fonds;
Pour une amende de seconde classe, les principales situations gĂȘnantes sont:
- lorsqu'il oblige les autres usager Ă franchir une ligne continue ;
- sur les ponts et sous les tunnels;
- lorsqu'il cache un panneau ;
- devant une entrée carrossable ;
- double file, sauf cycles Ă deux roues.
Il est interdit de stationner ou de s'arrĂȘter devant une borne Ă incendie[17], afin de ne pas gĂȘner l'accĂšs aux secours en cas de besoin.
Il est permis de s'arrĂȘter briĂšvement le temps de permettre Ă un passager de monter ou de descendre de votre voiture, Ă condition que vous restiez au volant et que votre arrĂȘt n'ait pas lieu dans un endroit dangereux (carrefour, virageâŠ).
Un stationnement mortel peut entrainer une condamnation de six mois de prison pour homicide involontaire[18].
Stationnement abusif
Les vĂ©hicules laissĂ©s en stationnement en un mĂȘme point de la voie publique ou de ses dĂ©pendances pendant une durĂ©e excĂ©dant sept jours consĂ©cutifs, couramment appelĂ©s « ventouses », sont considĂ©rĂ©s comme en stationnement abusif et peuvent ĂȘtre mis en fourriĂšre[19].
Les vĂ©hicules laissĂ©s sans droit sur des terrains privĂ©s peuvent ĂȘtre enlevĂ©s par les forces de l'ordre aprĂšs mise en demeure infructueuse de retirer le vĂ©hicule dans le dĂ©lai de huit jours[20]
Sanctions
Le loi sanctionne un stationnement illicite d'une amende prévue pour une contravention de premiÚre[21], deuxiÚme[22] ou quatriÚme[23] classe suivant l'infraction.
Pour un stationnement dangereux ou gĂȘnant, les autres sanctions possibles sont :
- RĂ©duction de trois points du permis de conduire[23].
- Suspension du permis de conduire[23].
- Immobilisation et la mise en fourriĂšre[23].
La perception de ces amendes pĂ©nales est du ressort de l'Ătat.
La loi MAPTAM du a prévu dans le cadre de l'acte III de la décentralisation, la décentralisation et dépénalisation du stationnement payant sur voirie à compter du [24]. Ainsi, les manquements aux rÚgles du stationnement payant ne seront plus sanctionnés par des amendes pénales mais feront l'objet de redevances forfaitaires d'occupation du domaine public appelés « forfaits de post-stationnement », dont les montants seront fixés par les collectivités territoriales concernées, souvent les communes (conseils municipaux).
Dispositions spécifiques
La loi (le code de la route) donne les rĂšgles valables nationalement.
Dans certaines communes des Ă©lĂ©ments tels que le trafic oĂč la disposition des lieux nĂ©cessitent des dispositions particuliĂšres. Ceci est prĂ©vu par la loi qui donne Ă l'autoritĂ© compĂ©tente, le pouvoir de prĂ©ciser les lieux oĂč des rĂšgles sont adaptĂ©es. Ces dĂ©cisions sont gĂ©nĂ©ralement prises par le maire ou l'autoritĂ© de police municipale au travers d'un arrĂȘtĂ©. Les usagers de lieux en ont connaissance au travers de la signalisation.
Stationnement interdit
La stationnement gĂȘnant est passible d'une immobilisation, d'une mise en fourriĂšre ou d'une contravention de la quatriĂšme classe[25].
Les cas dans lesquels le stationnement est considĂ©rĂ© comme gĂȘnant sont prĂ©cisĂ©s dans la section 2 (ArrĂȘt ou stationnement dangereux, gĂȘnant ou abusif) du chapitre VII (ArrĂȘt et stationnement) des dispositions gĂ©nĂ©rales sur l'usage des voies, dans le livre IV de la partie rĂ©glementaire du code de la route.
La loi permet en particulier au maire (Ă l'autoritĂ© de police municipale) de dĂ©clarer (par arrĂȘtĂ©) gĂȘnant le stationnement Ă titre permanent ou pour tout ou partie de l'annĂ©e, sur une ou plusieurs voies de circulation de l'agglomĂ©ration[22].
Le stationnement gĂȘnant peut ĂȘtre signalĂ© Ă l'aide d'un panneau d'interdiction de stationner.
Prescription ponctuelle
Lorsque l'interdiction ne concerne qu'une rue ou plusieurs rues prises individuellement, une signalisation spécifique est mise en place sur chaque rue concernée. L'interdiction court du début du panneau jusqu'à la prochaine intersection ou jusqu'à la fin de prescription.
Les panneaux utilisés, codifiés B6a1 et B6d, sont les suivants :
Prescription zonale
Lorsque l'interdiction concerne toutes les rues d'une zone donnĂ©e, on parle de prescription zonale. L'interdiction court du dĂ©but du panneau zonal jusqu'au panneau de sortie de zone et concerne toutes les routes situĂ©es dans la zone. Ainsi le panneau n'a pas Ă ĂȘtre rĂ©pĂ©tĂ© aprĂšs chaque intersection.
Les panneaux utilisés, codifiés B6b1, B6b2, B50a et B50b sont les suivants :
Stationnement unilatéral alterné
Le stationnement unilatĂ©ral alternĂ© consiste Ă n'autoriser le stationnement que d'un cĂŽtĂ© de la voie, en alternance selon la pĂ©riode du mois. Il appartient au maire d'instituer une telle rĂ©glementation. Elle peut ĂȘtre prise Ă titre permanent ou seulement pour une partie de l'annĂ©e, et sur une ou plusieurs voies de circulation de l'agglomĂ©ration[26].
Le changement de cÎté s'opÚre le dernier jour de chacune de ces deux périodes entre 20 h 30 et 21 heures[6].
Cette réglémentation tend à disparaßtre et ne subsiste que dans de petites agglomérations.
Prescription ponctuelle
Lorsque l'interdiction ne concerne qu'une rue ou plusieurs rues prises individuellement, une signalisation spécifique est mise en place sur chaque rue concernée. L'interdiction court du début du panneau jusqu'à la prochaine intersection ou jusqu'à la fin de prescription.
Les panneaux utilisés, codifiés B6a2 et B6a3, sont les suivants :
L'interdiction porte sur le cĂŽtĂ© oĂč est apposĂ© le panneau.
On notera qu'il n'est pas question de numéros pairs ou impairs de la voie dans ce type de panneaux.
Prescription zonale
Lorsque l'interdiction concerne toutes les rues d'une zone donnĂ©e, on parle de prescription zonale. L'interdiction court du dĂ©but du panneau zonal jusqu'au panneau de sortie de zone et concerne toutes les routes situĂ©es dans la zone. Ainsi le panneau n'a pas Ă ĂȘtre rĂ©pĂ©tĂ© aprĂšs chaque intersection.
Le principe est le suivant :
- Du 1er au 15 de chaque mois, le stationnement est autorisé du cÎté des numéros impairs des immeubles bordant la rue ;
- Du 16 au dernier jour du mois, le stationnement est autorisé du cÎté des numéros pairs.
Les panneaux utilisés, codifiés B6b1, B6b2, B50a et B50b sont les suivants :
- Entrée d'une zone à stationnement unilatéral à alternance semi-mensuelle
- Sortie d'une zone à stationnement unilatéral à alternance semi-mensuelle
Limitation dans la durée
Au-delĂ de la limitation de durĂ©e de sept jours ou moins qui caractĂ©rise un stationnement ininterrompu abusif[27], l'utilisation d'un disque peut-ĂȘtre nĂ©cessaire dans certains cas[28]:
Le maire peut dĂ©cider, par voie d'arrĂȘtĂ©, de limiter la durĂ©e du stationnement Ă l'intĂ©rieur de tout ou partie de l'agglomĂ©ration. Les conducteurs doivent alors apposer un disque de stationnement Ă l'avant de leur vĂ©hicule en stationnement et sur la face interne ou Ă proximitĂ© immĂ©diate du pare-brise, si celui-ci en est muni, de maniĂšre Ă pouvoir ĂȘtre, dans tous les cas, facilement consultĂ©, sans que le personnel affectĂ© Ă la surveillance de la voie publique ait Ă s'engager sur la chaussĂ©e[29].
Les caractĂ©ristiques du disque de stationnement ayant Ă©tĂ© modifiĂ©es en 2007 pour ĂȘtre en cohĂ©rence avec la recommandation europĂ©enne de 1979, les panneaux de prescription zonale ont eux-mĂȘmes Ă©tĂ© modifiĂ©s en 2008 avec la reprĂ©sentation du nouveau dispositif[30].
- Entrée d'une zone à stationnement de durée limitée
- Entrée d'une zone à stationnement unilatéral à alternance semi-mensuelle et à durée limitée
- Sortie d'une zone à stationnement de durée limitée
- Sortie d'une zone à stationnement unilatéral à alternance semi-mensuelle et à durée limitée
« ArrĂȘt minute »
Il existe Ă©galement des emplacements rĂ©servĂ©s aux arrĂȘts de trĂšs courte durĂ©e (gĂ©nĂ©ralement comprises entre 15 et 30 minutes). Ces « arrĂȘts minute » sont soit matĂ©rialisĂ©s au sol par une signalĂ©tique peinte au sol, soit supervisĂ©s par des dispositifs Ă©lectroniques. Cette derniĂšre solution, quoique plus onĂ©reuse se rĂ©vĂšle nettement plus efficace quant au respect de ces emplacements. Dans la pratique, un dĂ©tecteur fixĂ© au sol prĂ©vient de l'arrivĂ©e d'un vĂ©hicule, puis un afficheur indique alors le temps restant. En cas de dĂ©passement, la borne prĂ©viendra alors le personnel chargĂ© de la gestion du stationnement d'un dĂ©passement par l'envoi d'un SMS ou d'un mail. Ce dispositif permet donc d'obtenir un nombre important de « rotations » des vĂ©hicules (plus de cinquante rotations observĂ©es dans certains cas). Ă noter que certains « arrĂȘts minute » peuvent ĂȘtre rĂ©servĂ©s aux livraisons Ă certaines heures de la journĂ©e.
Stationnement payant
Le maire peut instituer un stationnement payant. Il est matérialisé sur le terrain par les panneaux suivants, codifiés B6b4 et B50d.
Types de paiement du stationnement
On distingue deux types de paiement pour le stationnement horaire : le paiement Ă lâhorodateur avec des moyens dits classiques et le paiement Ă distance par mobile ou internet. (Il est par ailleurs possible dans de nombreuses villes d'acheter un abonnement rĂ©sidentiel ou un forfait mensuel, par internet ou Ă un guichet ; ce dernier peut alors accepter diffĂ©rents moyens de paiement, y compris les chĂšques et les espĂšces.)
- Ă lâhorodateur
Les moyens classiques sont :
- les espĂšces,
- la carte de paiement (avec ou sans contact),
- la carte Moneo (anciennement),
- les cartes « ville » (prépayées).
- Ă distance
En France, des solutions de paiement du stationnement Ă distance sont dĂ©ployĂ©es dans certaines villes. Ă Paris, il est possible de payer par tĂ©lĂ©phone mobile en indiquant un numĂ©ro affichĂ© sur l'horodateur. Ă Issy-les-Moulineaux, il est possible dâacheter un ticket de stationnement dĂ©matĂ©rialisĂ© par tĂ©lĂ©phone sans se dĂ©placer Ă lâhorodateur. Les moyens dâaccĂšs sont les suivants :
- le serveur vocal,
- Internet mobile,
- Internet.
Le paiement du stationnement par téléphone est trÚs développé en Amérique du Nord, à Vancouver, San Francisco ou encore Miami, et au Royaume-Uni, à Londres, Manchester, ou encore Birmingham. Les agents de contrÎle sont alors équipés de PDA pour contrÎler la validité des tickets dématérialisés.
Strasbourg fait partie des premiÚres villes de France à adopter le systÚme de paiement dématérialisé du stationnement, alors que la France compte 37 villes clientes de ce service[31].
Le paiement par téléphone a pour objectif de faciliter l'acte de paiement. Il permet aussi de récupérer et d'archiver des statistiques plus précises de stationnement, notamment sur les paiements, les montants, la durée, la localisation. Ces bases de données sont gérées par les sociétés Parcus et Whoosh[32].
Aménagements
Une place de stationnement coûte en 2001 entre en surface entre 15 000 et 20 000 francs (entre 2 300 et 3 000 euros environ), et en ouvrage entre 70 000 et 200 000 Francs (entre 11 000 et 30 000 euros environ)[33].
Les villes du territoire « France entiÚre » comptent 3 millions de places de stationnement, dont 50% en voirie et 50% en ouvrages[34].
Libéralisation du stationnement payant sur voirie
Ă Paris, 140 000 places de stationnement payant de surface doivent ĂȘtre donnĂ©es en gestion Ă une sociĂ©tĂ© privĂ©e[35]. Toutefois, cette dĂ©lĂ©gation sera dĂ©coupĂ©e en trois lots, la mairie socialiste souhaitant Ă©viter la crĂ©ation d'un monopole : « Un mĂȘme gestionnaire ne pourra remporter plus de deux lots, car je tiens Ă Ă©viter toute situation de monopole Ă lâĂ©chelle de la capitale. »
Ă Paris, le vote a conduit Ă 74 voix pour (socialistes et radicaux de gauche), 68 contre (communistes, Parti de gauche et Les RĂ©publicains) et 13 abstentions (Ă©cologistes)[36].
Ce systÚme se pratique déjà dans 130 villes et communes belges[37].
Au , environ 13 000 emplacements de stationnement seront délégués à des sociétés privées à Montpellier, à l'occasion de la réforme législative du stationnement[38]. Il s'agit donc d'une forme de libéralisation économique du stationnement.
Cette loi[24] est présentée comme une loi de dépénalisation et de décentralisation du stationnement[39] :
- dépénalisation : l'amende pour infraction au stationnement payant disparait au profit d'une redevance domaniale d'occupation du domaine public
- décentralisation : le montant de l'ex-amende ne sera plus fixé à 17 euros au niveau national, mais décidé librement par chaque commune[40].
Elle permet en outre à la collectivité territoriale qui a instauré le stationnement payant d'en confier le contrÎle à un tiers (public ou privé)[41].
En France, différentes technologies sont utilisées pour le stationnement, notamment par Indigo, société délégataire de service public de Toulouse et d'autres villes du monde :
- Identification grùce à la carte d'identité ou à la plaque d'immatriculation du véhicule « sans contact ».
- services disponibles sur mobile (réservation et paiement)
- numérisation du service et la mise en place d'une plateforme numérique à disposition des clients[42].
En 2017, Effia, une filiale de la SNCF gĂšre 115 000 places de stationnement en France, majoritairement en parcs de stationnement[43] mais aussi sur voirie[44].
Au , les forfaits de post-stationnement entrent en vigueur et peuvent ĂȘtre gĂ©rĂ©es par des prestataires privĂ©s. Ce sont les municipalitĂ©s qui percevront directement l'essentiel des montants[45].
Prix Ă Paris
Source : Capital[46]. |
Recouvrement
En France, la ville de Paris est moins efficace pour recouvrir les sommes dues : moins de 10 % des redevables payent les sommes dues contre prÚs de 15 % en 2014. D'aprÚs la Cour des comptes, ce faible taux de recouvrement s'explique en partie par l'organisation des ASP qui n'est pas dépendante de la mairie mais de la préfecture. Toutefois, avec la loi « Paris » en 2018, les ASP seront transférés à la mairie pour lutter contre les incivilités plutÎt que le stationnement[48].
D'aprĂšs la cour des comptes, le taux de paiement des places de stationnement en France est de 35% contre 90% en Espagne[49].
Notes et références
- La sécurité routiÚre en France - bilan 2019 - ONISR
- Code de la route - Article R110-2 (lire en ligne)
- « ArrĂȘt et stationnement : dĂ©finition et rĂšgles gĂ©nĂ©rales », sur www.atoutcode.com (consultĂ© le )
- Philippe Doucet, « Le nouveau stationnement «trĂšs gĂȘnant» peut coĂ»ter cher », Le Figaro,â (ISSN 0182-5852, lire en ligne, consultĂ© le )
- Article 417.1 du Code de la Route
- sauf dispositions différentes prises par l'autorité investie du pouvoir de police
- Articles R417-10 et R417-11 du code de la route ; Source: http://www.legifrance.gouv.fr
- Article 417.4 du Code de la Route
- Article 412.28 du Code de la Route
- Article 417.5 du Code de la Route
- Article 417.7 du Code de la Route
- Article 417.8 du Code de la Route
- Code de la route - Article R417-11 (lire en ligne)
- Article 417.9 du Code de la Route
- Article 417.10 du Code de la Route
- Article 417.11 du Code de la Route
- Code de la route - Article R417-11 - I, 8e, d (lire en ligne)
- « En aoĂ»t 2015 Ă Strasbourg, une cycliste a Ă©tĂ© victime dâun accident mortel aprĂšs avoir Ă©tĂ© happĂ©e par un camion. », sur zerotracas.mma (consultĂ© le ).
- Article R417-12 sur LĂ©gifrance du Code de la Route
- Articles R325-47 Ă R325-52 du Code de la Route
- Article R417-6
- Article R417-10
- Article R417-9
- « La rĂ©forme du stationnement : une solution pour lâattractivitĂ© de nos centres-villes - Gart », Gart,â (lire en ligne, consultĂ© le )
- Article R417-10 et R417-11
- Article 417.2 du Code de la Route
- Article R417-12
- Article R417-3
- Article 417.3 du Code de la Route
- ArrĂȘtĂ© du 11 fĂ©vrier 2008 modifiant lâarrĂȘtĂ© du 24 novembre 1967 relatif Ă la signalisation des routes et des autoroutes, sur LĂ©gifrance
- france3-regions.francetvinfo.fr/grand-est/bas-rhin/strasbourg-0/strasbourg-paiement-du-stationnement-se-modernise-1211757.html
- « Strasbourg poursuit la dĂ©matĂ©rialisation du stationnement », Rue89 Strasbourg,â (lire en ligne, consultĂ© le )
- http://www.adetec-deplacements.com/rapport_final_stationnement_trottoirs.pdf
- http://www.villesdefrance.fr/upload/document/doc_201307030357190.pdf
- « Stationnement Ă Paris : Anne Hidalgo privatise les PV », L'Obs,â (lire en ligne, consultĂ© le )
- « Le stationnement Ă Paris sera gĂ©rĂ© par des sociĂ©tĂ©s privĂ©es Ă partir de 2018 », Le Monde.fr,â (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consultĂ© le )
- « Externaliser le contrÎle du stationnement: l'exemple belge », sur La Gazette des Communes (consulté le )
- « Montpellier: La gestion du stationnement payant confiĂ©e Ă une entreprise privĂ©e », 20minutes.fr,â (lire en ligne, consultĂ© le )
- « Stationnement payant de surface : une réforme à "deux vitesses" », sur La Gazette des Communes (consulté le )
- BFMTV, « De nouveaux horodateurs font leur apparition Ă Paris », BFMTV,â (lire en ligne, consultĂ© le )
- GART, 10 idées reçues sur la réforme du stationnement, (lire en ligne), p. 5 (idée reçue n° 8)
- « Quelle stratĂ©gie Ă Toulouse pour le gestionnaire de parkings Indigo, ex Vinci Park ? », La Tribune,â (lire en ligne, consultĂ© le )
- « Comment la SNCF a créé des centaines de filiales pour mieux préparer la libéralisation du transport ferroviaire », sur Observatoire des multinationales (consulté le ).
- « Effia Stationnement a remporté le marché de Saint-Malo », sur Mobilicités (consulté le )
- Olivier Razemon, « Stationnement : la fin des amendes amĂšres », Le Monde.fr,â (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consultĂ© le )
- Prisma Media, « Stationnement : Anne Hidalgo va faire flamber les PV à Paris⊠mais c'est encore pire ailleurs ! », sur Capital.fr (consulté le )
- Benoit Hasse, « Stationnement Ă Paris : cette fois, vous avez intĂ©rĂȘt Ă payer ! », Le Parisien,â (lire en ligne, consultĂ© le ).
- « Stationnement : Ă Paris, Ă peine 15 PV par jour par «pervenche» », lesechos.fr,â (lire en ligne, consultĂ© le )
- AngĂ©lique NĂ©groni, « Stationnement : les automobilistes ne sont pas assez contrĂŽlĂ©s selon la Cour des comptes », Le Figaro,â (ISSN 0182-5852, lire en ligne, consultĂ© le )
Voir aussi
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- GART, La décentralisation du stationnement : éléments explicatifs de la réforme, (lire en ligne [PDF]) ; brochure
- HervĂ© de Gaudemar, « La dĂ©pĂ©nalisation du stationnement payant des vĂ©hicules sur la voie publique (2014-II-2055) », La Semaine juridique, Ă©dition administrations et collectivitĂ©s territoriales, no 8 « DĂ©centralisation, acte III, scĂšne 1 (Loi n°2014-58, 27 janvier 2014 dite MAPTAM) »,â , p. 67-70 (ISSN 1774-7503)
- HervĂ© Jouanneau, « DĂ©centralisation du stationnement : comment la rĂ©forme va ĂȘtre mise en Ćuvre », La Gazette des communes (en ligne),â (lire en ligne, consultĂ© le )
- HervĂ© Jouanneau, « DĂ©centralisation du stationnement : vers un report de la rĂ©forme ? », La Gazette des communes (en ligne),â (lire en ligne, consultĂ© le )
- Olivier Paul-Dubois-Taine (dir.), Pour une politique de stationnement au service des usagers : Rapport du groupe de travail, Paris, Commissariat général à la stratégie et à la prospective, coll. « Rapports et documents », , 146 p. (lire en ligne)
Articles connexes
Liens externes
- Code de la route en intégralité (partie réglementaire et législative) sur Légifrance
- Franck Lemarc, « Décentralisation du stationnement : rÚgles précisées mais date d'entrée en vigueur encore incertaine », sur www.maire-info.com, (consulté le )