Staryïa Darohi
Staryïa Darohi (en biélorusse : Старыя Дарогі ; en łacinka : Staryja Darohi) ou Starye Dorogui (en russe : Старые Дороги ; en polonais : Stare Dorohi) est une ville de la voblast de Minsk, en Biélorussie, et le centre administratif du raïon de Staryïa Darohi. Sa population s'élevait à 10 468 habitants en 2017[1].
Staryïa Darohi Старыя Дарогі | ||||
Armoiries |
Drapeau |
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Panorama de la gare, château d'eau, église | ||||
Administration | ||||
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Pays | Biélorussie | |||
Subdivision | Voblast de Minsk | |||
Raïon | Staryïa Darohi | |||
Code postal | BY 222910 | |||
Indicatif téléphonique | +375 1792 | |||
Démographie | ||||
Population | 10 468 hab. (2017) | |||
Densité | 7 477 hab./km2 | |||
Géographie | ||||
Coordonnées | 53° 02′ 22″ nord, 28° 15′ 54″ est | |||
Altitude | 140 m |
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Superficie | 140 ha = 1,4 km2 | |||
Divers | ||||
Première mention | 1524 | |||
Statut | Ville depuis 1938 | |||
Localisation | ||||
Géolocalisation sur la carte : Biélorussie
Géolocalisation sur la carte : Biélorussie
Géolocalisation sur la carte : voblast de Minsk
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Sources | ||||
Liste des villes de Biélorussie | ||||
Histoire
Staryïa Darohi est mentionné pour la première fois en 1524 sous le nom de Darohi, en français « les routes ». Le village devint la possession des Radziwill en 1612. Il souffrit sérieusement de la guerre russo-polonaise (1654-1667). À la fin du XVIIe siècle, il prit son nom actuel de Staryïa Darohi, en français « les anciennes routes ». À la suite de la deuxième partition de la Pologne, en 1793, Staryïa Darohi passa sous la souveraineté de l'Empire russe et fut retrogradée au statut de simple village, qui devint la possession des Wittgenstein en 1828. Il comptait 40 maisons et un bureau de poste en 1886. Une gare ferroviaire pour un chemin de fer à voie étroite reliant Staryïa Darohi à Assipovitchy fut ouverte en 1896 ; elle permit d'exporter du bois et fut prolongée jusqu'à Sloutsk en 1915. Pendant la Première Guerre mondiale, elle fut occupée de février à par l'armée allemande, puis par les troupes polonaises d' à . Staryïa Darohi devint le centre administratif d'un raïon de la république socialiste soviétique de Biélorussie le puis accéda au statut de ville le . Pendant la Seconde Guerre mondiale, elle fut occupée par l'Allemagne nazie du au . Avant-guerre, plus de 1 000 juifs vivaient dans la ville, la communauté locale représentait 28 % de la population totale. En 1941, les Allemands enferment les juifs dans un ghetto. Des juifs sont contraints de nager dans la rivière où ils sont tués par balles. Le , la communauté juive est assassinée lors d'une exécution de masse perpétrée par un Einsatzgruppen de Schutzstaffel et de policiers locaux. D'autres victimes tels que des prisonniers de guerre sont également tués sur le même lieu[3].
À la fin de la guerre, les Soviétiques y installèrent un camp de transit pour prisonniers de guerre libérés et survivants de l'Holocauste. Le futur écrivain italien Primo Levi y séjourna ainsi du au et il raconta son expérience dans La Trêve (1963). Le raïon de Staryïa Darohi fut supprimé le et son territoire rattaché au raïon de Sloutsk, mais il fut rétabli le . Staryïa Darohi reçut officiellement ses symboles actuels — armoiries et drapeau — le .
Population
Recensements (*) ou estimations de la population[4] :
Personnalités liées
- Katsiaryna Barisevitch, journaliste biélorusse.
Notes et références
- Estimation officielle de la population au 1er janvier 2017, sur pop-stat.mashke.org.
- Distances à vol d'oiseau ou distances orthodromiques.
- (en) « Yahad - in unum », sur yahadmap.org (consulté le ).
- « Recensements et estimations de la population depuis 1897 », sur pop-stat.mashke.org — (ru) « Recensements de 1959, 1970, 1979 », sur www.webgeo.ru — (en) « Recensements ou estimations de la population depuis 1897 », sur pop-stat.mashke.org/belarus-cities.htm