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Stallergenes Greer

Stallergenes Greer est un laboratoire pharmaceutique de droit Suisse créé en 2015 et spécialisé dans le traitement des maladies allergiques respiratoires par immunothérapie allergénique.

Stallergenes Greer
logo de Stallergenes Greer

Création 2015
Forme juridique SA
Siège social Barr
Drapeau de la Suisse Suisse
Activité Industrie pharmaceutique
Effectif 1 045[1]
Site web stallergenesgreer.com

Chiffre d'affaires 277 M€ (2018)
Résultat net 12,8 M€ (2018)

Stallergenes Greer est la société mère de Greer Laboratories, immatriculée aux États-Unis, et de Stallergenes, immatriculée en France.

Stallergenes Greer International AG possède 19 filiales à l'international, notamment en Europe. Son siège social se situe à Baar, en Suisse.

Le laboratoire employait 1045 salariés en 2021[2], dont environ 550 en France où se trouvent un de ses centres de recherche et deux centres de production (à Antony et Amilly)[3].

Histoire

Stallergenes est créé en 1962 à Lyon par l'institut Mérieux, et a pour but de se consacrer au domaine peu exploré à l'époque des allergies respiratoires[4]. En 1974, le laboratoire déménage à Fresnes[5] et s'implante au Benelux et en Afrique du Nord[6]. Il est racheté par l'entreprise Wendel en 1993[7].

En 1985, le laboratoire réalise la première normalisation des allergènes biologiques en unités de dose IR (indice de réactivité)[8] - [9] - [10].

Dans les années 1990, Stallergenes est le premier laboratoire en Europe à lancer des gouttes à placer sous la langue, afin de remplacer l'injection de doses sous-cutanées[11]. Durant la même période, il s'implante dans plusieurs pays, notamment européens : Espagne, Grèce, Portugal et Turquie (1992), Italie (1997), et acquiert l'entreprise allemande Allmed Pharma en 1994 ainsi que les activités d'immunothérapie de l'entreprise belge Bencard en 1995[6].

En 1997, l'entreprise s'implante à « Antonypôle » (Antony), où elle installe un centre de recherche et de production[12]. Stallergenes fait son entrée sur le Second Marché de la Bourse de Paris en 1998[6] - [13]. En 2011, Ares Life Sciences devient le principal actionnaire, avec une prise de contrôle à 73,18 %[6] - [14].

En 2012, Stallergenes lance en France et au Canada le comprimé d'immunothérapie aux allergènes de pollen de 5 graminées, Oralair, celui-ci ayant été enregistré en tant que spécialité pharmaceutique pour adultes et enfants dans 23 pays européens[15].

En 2014, Stallergenes est le premier laboratoire pharmaceutique français Ă  obtenir de la Food and Drug Administration l'autorisation de commercialiser sur le marchĂ© amĂ©ricain son produit phare, le comprimĂ© Oralair, luttant contre l'allergie aux pollens de graminĂ©es, ce mĂ©dicament devant ĂŞtre distribuĂ© par l'entreprise amĂ©ricaine Greer, partenaire du laboratoire[16] - [17].

En , le laboratoire fusionne avec Greer Laboratories pour donner naissance à Stallergenes Greer, leader mondial de l'immunothérapie allergénique[18].

Il lance ACTAIR au Japon avec Shionogi & Co., Ltd, le premier comprimé d’immunothérapie destiné au traitement de la rhinite allergique provoquée par les acariens chez les adolescents et les adultes[19].

En , les activités du laboratoire sont temporairement suspendues : des erreurs dans le nouveau système informatique ont entraîné des perturbations opérationnelles et donné lieu à certaines erreurs dans la livraison des produits. L'activité du laboratoire est stoppée, le temps de corriger ces problèmes informatiques.

Durant l’année 2016, Actair est lancé en Australie[20]. En 2017 le laboratoire acquiert Medic Savoure, renforçant ainsi sa présence en Amérique du Nord[21].

Le , le laboratoire reçoit une injonction de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), à la suite de l’inspection de l’une des zones de production de son site d’Antony en France. L'injonction visait les systèmes de gestion de la qualité et les processus du site[22] - [23] - [24].

Le , l’injonction est levée par l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé) et la situation régularisée[25].

Le laboratoire annonce en novembre de la même année le succès d’une étude clinique de phase III pour son comprimé oral contre la rhinite allergique due aux acariens. L’essai a atteint son critère d’efficacité ainsi que les principaux critères secondaires d’efficacité. 1600 patients ont participé à cette étude dans 13 pays au sein de 231 sites participants[26] - [27].

Le , Stallergenes Greer devient un groupe de droit privé détenu à 100 % par le fonds d'investissement Waypoint Capital, holding de la famille Bertarelli, qui détenait jusqu'alors 83,9 % du capital [28].

Le laboratoire Stallergenes Greer est spécialisé dans les traitements d’immunothérapie allergénique. Il commercialise notamment des Allergènes Préparés Spécialement pour un seul Individu (APSI), c’est-à-dire des produits délivrés sur ordonnance et préparés sur mesure pour chaque patient[29].

Stratégie

En 1988, Stallergenes se dote d'une ligne robotisée de production, lui permettant de préparer des médicaments adaptés à chaque individu[11]. Ainsi, en 2005, la moitié des commandes étaient des commandes individuelles[7].

À la suite du retour d'Albert Saporta à sa tête en 1999 lors d'une période de difficultés (après qu'il a déjà dirigé l'entreprise de 1989 à 1994)[7], Stallergenes se concentre sur le marché de la désensibilisation allergique, et investit grandement dans la recherche et l'innovation[11], y consacrant annuellement environ 20 % de son chiffre d'affaires[6].

En 2014, le laboratoire réalisait 40 % de son chiffre d'affaires via l'exportation, et l'ensemble de la production est réalisée dans ses locaux d'Antony[30], où plus de 150 allergènes sont produits à l'aide de « ressources insolites »[7] : pollen de graminées, de cyprès, de bouleaux, venin d'abeille, poils de chat, etc. Les locaux de Stallergenes abritent également le plus gros élevage d'acariens au monde, principalement de Dermatophagoides pteronyssinus et Blomia tropicalis : le laboratoire en élève ainsi chaque année 90 milliards, soit 900 kg de matières premières servant à la production d'allergènes[31].

En 2021, Stallergenes Greer s’associe à Aptar Pharma dans le cadre de développement d’un dispositif d’administration connecté ainsi que sur une application mobile ayant pour objectif de permettre aux patients d’améliorer l’observance (le bon suivi d’un traitement) et l’adhérence au traitement afin d’optimiser les résultats sur leur santé[32].

Dirigeants

Le président du conseil d’administration de Stallergenes Greer est Stefan Meister depuis le [33].

Michele Antonelli est le directeur général du groupe depuis le [33].

Références

  1. « https://www.stallergenesgreer.com/key-facts-and-figures »
  2. (en) « Key facts and figures », sur stallergenesgreer.com
  3. (en) « Rapport annuel 2018 », sur Stallergenes Greer,
  4. « Stallergenes Greer », sur ville-antony.fr,
  5. « ILE-DE-FRANCESTALLERGENES VISE LA PREMIERE PLACE EN EUROPE », sur usinenouvelle.com,
  6. « Fiche », sur bourse.latribune.fr
  7. Virginie Lepetit, « Stallergènes, anti-allergènes sur mesure », sur usinenouvelle.com,
  8. (en) « Latex allergy diagnosis: in vivo and in vitro standardization of a natural rubber latex extract », Allergy,‎ , p. 41-50 (ISSN 0105-4538)
  9. (en) « Standardization of an Ash (Fraxinus excelsior) Pollen Allergen Extract », Allergy and Immunology,‎ , p. 11-18
  10. (en) « Diagnosis of cypress pollen allergy: in vivo and in vitro standardization of a Juniperus ashei pollen extract », Allergy,‎ , p. 808-813 (ISSN 0105-4538)
  11. Anne Pezet, « Stallergenes, une recherche très ciblée », sur usinenouvelle.com, (consulté le )
  12. Pascale Autran, « Le leader de la lutte contre les allergies inspire la ministre », sur leparisien.fr, (consulté le )
  13. « Stallergenes au second marché dans le courant de l'été », sur Les Echos,
  14. « Ares Life Sciences détient 73,18 % du capital de Stallergenes », sur Challenges,
  15. « STALLERGENES : LANCE SON TRAITEMENT ANTIALLERGIQUE ORALAIR EN FRANCE », sur capital.fr,
  16. Gaëlle Fleitour, « Aux États-Unis, Stallergenes impose ses anti-allergiques », sur usinenouvelle.com,
  17. « Le spécialiste des allergies à l'assaut des États-Unis », sur leparisien.fr,
  18. « Labos: fusion de Stallergenes et Greer bouclée », sur Le Figaro,
  19. « STALLERGENES GREER : LANCEMENT D'ACTAIR AU JAPON », sur capital.fr,
  20. « STALLERGENES : BONNE NOUVELLE POUR L'ACTAIR AU JAPON », sur capital.fr,
  21. « STALLERGENES GREER ACQUIERT LE CANADIEN MEDIC SAVOURE », sur capital.fr,
  22. « Stallergenes Greer : 3 points noirs subsistent dans la gestion de la qualité à Antony », sur Boursier.com (consulté le )
  23. « L'ANSM épingle à nouveau le site de Stallergenes Greer à Antony », sur APM News,
  24. « Stallergenes Greer: prorogation partielle de l'injonction de l'ANSM à Antony », sur APM News,
  25. ANSM, « Injonction n° 18MB096-INJ du 03/04/2019 portant prorogation partielle de l'injonction n° 17MB087-INJ du 04/01/2018 sur l'établissement pharmaceutique de la société STALLERGENES situé à Antony (Hauts de Seine) Situation régularisée le 22/04/2020 », sur https://www.ansm.sante.fr/,
  26. « STALLERGENES GREER : UN TRAITEMENT DE L'ALLERGIE AUX ACARIENS DE STALLERGENES COMMERCIALISÉ EN 2020? », sur tradingsat.com,
  27. « TALLERGENES GREER : Stallergenes Greer en forte hausse après des résultats de phase III positifs », sur lesechos.fr,
  28. « Stallergenes Greer : Waypoint détient la totalité du capital ; sortie du marché ce 17 mai », sur boursedirect.fr,
  29. « Stallergenes », sur gazettelabo.fr,
  30. Pascale Autran, « Le leader de la lutte contre les allergies inspire la ministre », sur leparisien.fr,
  31. « 90 milliards d'acariens élevés chaque année », sur leparisien.fr,
  32. « Stallergenes Greer choisit Aptar pour son dispositif médical connecté », sur usinenouvelle.com,
  33. « STALLERGENES : RÉSULTATS SEMESTRIELS EN HAUSSE, CHANGEMENT DE DIRECTION », sur capital.fr,

Liens externes

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