Stade briochin
Le Stade briochin est un club de football français fondé en 1904 et situé à Saint-Brieuc (Côtes-d'Armor)
Surnoms | Les Griffons[1] |
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Noms précédents |
Stade et Véloce Club Briochin (1904-1912) Stade briochin université club (1912-1945) Saint-Brieuc-Côtes-d'Armor (1993-1997) |
Fondation | 1904 |
Statut professionnel | 1993-1997 |
Couleurs | Jaune et bleu |
Stade |
Stade Fred-Aubert (5 878 places) |
Siège |
Parc Fred-Aubert 31 rue Joseph-Le-Brix 22000 Saint-Brieuc |
Championnat actuel | National |
Président | Guillaume Allanou |
Entraîneur | Vacant[2] |
Site web | stadebriochin.com |
Domicile
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Extérieur
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Actualités
Le club eut le statut professionnel à partir de la saison 1993-1994, jusqu'au , date de sa liquidation judiciaire. Saint-Brieuc était alors 13e en championnat de D2.
Le club est présidé par Guillaume Allanou et est entraîné par Karim Mokeddem. Les matchs à domicile du Stade briochin se déroulent au stade Fred-Aubert.
Le , après décision du comité exécutif de la FFF[3], le club est promu en National, terminant premier du groupe B de National 2.
Repères historiques
Création du club en 1904
Le Stade et véloce club briochin naît le 1904 à l'initiative de Joseph Connan qui lance une section football et cyclisme dans la préfecture des Côtes-du-Nord.
C'est alors Guillaume Le Lousse qui s'installe à la présidence.
Huit ans plus tard, le club intègre une section athlétisme et prend le nom de Stade briochin université club avant de devenir simplement le Stade briochin en 1945.
Le Stade briochin obtient rapidement de bonnes performances en Coupe de France.
D'abord lors de l'édition 1921 : après avoir éliminé le Stade lavallois, Saint-Brieuc chute en 16e de finale face au Red Star qui remporte l'épreuve quelques mois plus tard.
Le scénario se reproduit lors de l'édition 1925.
Les premières accessions en CFA
En championnat, le club briochin évolue longtemps en Division d'Honneur. Il faut attendre 1959 pour voir Saint-Brieuc, sous la houlette de Guy Rouxel, monter en CFA, alors troisième échelon national, mais les Bretons ne s'y maintiennent que trois saisons.
C'est de nouveau en Coupe de France qu'ils font parler d'eux en éliminant l'Olympique de Marseille en 1/16e de finale 1-0) lors de l'édition 1966.
En 8e de finale, ils chutent contre le Racing Club de Strasbourg (5-2), futur vainqueur de l'épreuve.
Nouvelle bonne performance en 1968 avec une victoire en 32e face au FC Lorient avant d'être éliminé par le Angers SCO. Cette même année, avec Georges Bout sur le banc, ils remportent de nouveau le championnat de DH et accèdent pour la deuxième fois en CFA.
Cette fois, ils restent cinq saisons avec, notamment, une 4e place obtenue en 1971.
Mais le Stade briochin redescend en 1973.
La D2 manquée de peu
La déception s'efface rapidement : en 1973, le président Paul Le Hesran fait appel à un nouvel entraîneur, Pierre Garcia, qui fait immédiatement remonter le Stade briochin dans ce qu'on appelle désormais la Division 3. Le club passe alors neuf saisons à ce niveau, frôlant même la montée en Division 2 par deux fois, en 1979 et en 1980 (les Briochins n'obtiennent respectivement que les 3e et 2e places). À noter, lors des 1/16e de finale de l'édition 1978 de la Coupe de France, la venue à Saint-Brieuc de l'AS Nancy-Lorraine et de ses internationaux Michel Platini, Olivier Rouyer, Philippe Jeannol et Carlos Curbelo. Les Lorrains se qualifient et remportent la coupe cette saison-là. En championnat, le Stade briochin retombe en Division 4 en 1983. Les descentes s'enchaînent alors, jusqu'en Division supérieure régionale en 1988.
Professionnalisme et fin brutale
C'est à ce moment qu'arrive un nouvel entraîneur. Denis Goavec fait regrimper les échelons au club breton : champion de DH en 1990, de D4 en 1991 (avec à la clef un mémorable 32e de finale de coupe de France contre le Stade lavallois 2-2 et élimination des Griffons 4-5 aux tirs au but alors que Thierry Bernard à la balle de match), et champion de D3 en 1993. Pour la première fois de son histoire, le Stade briochin accède à la D2. Ces ascensions successives se produisent notamment avec quelques joueurs locaux comme Nicolas Carnec, Patrice Carteron, Luis Satorra, Jean-Michel Eouzan ou encore Yannick Le Saux. Ce dernier obtient d'ailleurs le titre de meilleur buteur de D2 dès la première saison briochine à ce niveau. Désormais professionnel, le club prend le nom de Saint-Brieuc-Côtes-d'Armor. Pour un promu, il réalise une très bonne performance, s'approchant régulièrement du podium, pour finalement prendre la 6e place.
La deuxième saison s'avère beaucoup plus difficile. Les Briochins doivent cette fois se passer de Yannick Le Saux, longtemps blessé. Parmi les adversaires du Saint-Brieuc-Côtes-d'Armor cette saison-là : l'Olympique de Marseille et les voisins de l'En Avant de Guingamp, pour la seule confrontation entre les deux clubs costarmoricains dans le football professionnel. En fin de saison, les Briochins sont devancés à la différence de buts par le Angers SCO et redescendent en National. Marc Collat prend alors place sur le banc briochin. Le nouvel entraîneur peut compter sur Yannick Le Saux qui forme une doublette d'attaquants très efficace avec Didier Monczuk (32 buts à eux deux en championnat). Saint-Brieuc finit la saison en tête de son groupe et retrouve immédiatement la D2.
Pour aller chercher le maintien, le club costarmoricain réalise alors un recrutement mêlant joueurs d'expérience (Pierre-Yves David et Joël Cloarec notamment) et jeunes espoirs (Robert Malm, Christophe Le Grix, Edvin Murati). Cette équipe obtient de bons résultats et à la fin de l'hiver, semble déjà proche de remplir son objectif. Malheureusement, le Saint-Brieuc-Côtes-d'Armor ne peut terminer sa troisième saison à ce niveau. En raison d'un déficit de 7 millions de francs, le club est placé en liquidation judiciaire et est automatiquement disqualifié[4]. Le football professionnel s'arrête brutalement à Saint-Brieuc le [5]. Trois jours avant, le club avait disputé son dernier match en D2 : pour le compte de la 32e journée, les Briochins avaient obtenu le nul, 0-0, à Fred-Aubert, contre Louhans-Cuiseaux.
Un nouveau départ
À l'été 1997, le Stade briochin reprend donc son histoire en CFA 2. De 2002 à 2005, il parvient même à retrouver le CFA[6] avec à sa tête Pierre-Yves David comme entraineur. Ensuite, le club régresse jusqu'à descendre en Division supérieure élite en 2011. Le jeune président Guillaume Allanou fait alors appel à un nouvel entraîneur : Sylvain Didot. Il fait remonter le club en DH dès l'année suivante puis enchaîne sur une accession en CFA 2. Cela faisait cinq ans que le Stade briochin n'avait pas joué à ce niveau. Pourtant, les Costarmoricains parviennent à jouer le haut de tableau, terminant 3e en 2014, puis 5e en 2015. Lors de la saison suivante, le Stade briochin affronte, pour la première fois depuis 18 ans, un club professionnel en match officiel : le , il élimine en effet le Stade brestois (Ligue 2) lors du huitième tour devant près de 5 000 personnes (4 397 entrées payantes), en l'emportant 2-0. À l'issue de la saison 2015-2016 (au cours de laquelle le club termine 4e), le Stade briochin change de président puisque Jérôme Camard succède à Guillaume Allanou. À cette occasion, le nouvel homme fort du club annonce des objectifs ambitieux : "Atteindre le National le plus rapidement possible"[7].
Le , en dominant La Flèche 2-0, le Stade briochin obtient le titre de champion de CFA 2 et remonte au quatrième niveau national, douze ans après l'avoir quitté. Le , devant plus de 2 800 personnes, le Stade Briochin fête son titre contre Dinan-Léhon (1-1).
Pour la saison suivante, le club annonce un changement d'entraîneur : après six années sur le banc briochin, Sylvain Didot quitte le club et est remplacé par l'ancien président, Guillaume Allanou au poste de manager général, assisté de Maxime d'Ornano comme entraîneur. Pour son retour en quatrième division nationale, le Stade Briochin joue tout de suite le haut du tableau. Il termine la saison 2017-2018 à la 2e place de son groupe derrière Le Mans FC et atteint les seizièmes de finales de la Coupe de France, éliminé par le RC Lens (L2) sur le score de 1-0 devant près de 6 500 spectateurs, après avoir éliminé Pommerit-Le-Merzer (R3), Plaintel (R2), Kourou (R1 Guyane), Laval (National) et Vannes OC (N3)
La saison suivante démarre plus difficilement. Après douze journées, le Stade briochin ne pointe qu'à la 10e place. Mais grâce à une belle série en début de phase retour, le club costarmoricain se mêle de nouveau à la lutte pour la montée, mais échoue finalement à la 4e place. La saison 2019-2020 est la bonne pour le retour du Stade briochin au troisième niveau national. Après une bonne phase aller, les Griffons se placent à mi-saison parmi les prétendants. Lorsque les championnats sont interrompus en raison de la pandémie de Covid-19, Saint-Brieuc reste sur sept victoires et un nul. Les Briochins viennent alors de s'emparer de la tête du championnat. Le , le comité exécutif de la FFF décide de mettre à terme à l'ensemble de ses compétitions et de fixer les classements selon le quotient nombre de points obtenus / nombre de matchs joués. Le Stade briochin remonte alors officiellement en National. Cela faisait vingt-quatre ans que le club de Saint-Brieuc n'avait pas atteint ce niveau.
En 2020-2021, Saint-Brieuc obtient facilement son maintien en National et se classe 10e du championnat à la fin de la saison, avec 10 victoires, 13 nuls et 11 défaites[8].
Pour la saison 2021-2022, le Stade Briochin poursuit sa progression en National et se classe 7e du championnat à la fin de la saison, avec 14 victoires, 10 nuls, et 10 défaites.
Palmarès
Championnats nationaux | Coupes nationales |
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Anciennes compétitions
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Anciennes compétitions
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Compétitions de jeunes | Compétitions régionales |
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Bilan sportif (divisions nationales)
Dernière mise à jour :
Compétitions actuelles | Saisons | MJ | V | N | D | BP | BC | Diff |
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Ligue 2 | 3 | 126 | 38 | 31 | 57 | 123 | 151 | -28 |
National | 2 | 57 | 26 | 23 | 8 | 74 | 40 | +34 |
National 2 (CFA) | 6 | 205 | 83 | 46 | 76 | 271 | 294 | -23 |
National 3 (CFA 2) | 12 | 344 | 129 | 103 | 112 | 469 | 430 | +39 |
Anciennes compétitions | Saisons | MJ | V | N | D | BP | BC | Diff |
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CFA (1935-1971) | 5 | 132 | 42 | 38 | 52 | 156 | 190 | -34 |
Division 3 | 14 | 416 | 144 | 115 | 157 | 515 | 567 | -52 |
Division 4 | 4 | 104 | 48 | 25 | 31 | 162 | 137 | +25 |
Image et identité
Couleurs et maillots
Lors de sa création en 1904, le Stade briochin reprend logiquement le jaune et le bleu des couleurs de la ville. Les premiers maillots portés sont majoritairement jaunes avec un col ficelle bleu et restent ainsi quelques décennies. Un scapulaire jaune sur maillot bleu fait son apparition durant l'après-guerre, mais il disparaît au terme de deux saisons (1945-1947). Les joueurs portent parfois des tenues avec une dominance bleu, mais restant toujours couplé à la couleur jaune. Cependant, au début des années 2000, le club prend la décision d'arborer un maillot domicile noir avec une bande diagonale orange, mais cela ne dure pas.
Logos
Le premier logo du club reprend les armes de Saint-Brieuc qui se blasonnent d'azur au griffon d'or, armé, becqué et lampassé de gueules, avec un ballon pour fond et de quatre hermines pour chaque angle. Durant sa période professionnelle, le club modernise son logo en reprenant le ballon de football, le griffon du nouveau blason de la ville ainsi que celui du conseil général des Côtes-d'Armor, mais il perd l'effet "blason".
Depuis 2010, le club possède un nouveau logo reprenant les traits de caractère de celui d'origine, mais oubliant les hermines et en y ajoutant la couleur jaune de manière dominante.
- Ancien logo
- Ancien logo
- Logo actuel (depuis 2010).
Structures du club
Stades
L'équipe première masculine joue tous ses matchs au stade Fred-Aubert (du nom de l'ancien président du Stade briochin, mort au front en mai 1940 dans les Ardennes). Le stade comprend un terrain principal de pelouse naturelle et deux terrains annexes. Il est situé au croisement de la rue Joseph-Le Brix et de la rue Anatole-France, à Saint-Brieuc, en bordure de la voie express RN12 (Rennes-Brest). Il est aussi régulièrement utilisé par la nouvelle section féminine de l'En Avant de Guingamp, qui appartenait encore récemment au club.
Lors des années fastes du club, le stade subit une légère rénovation avec la création d'une butte et d'une tribune en bois derrière les buts. À cette période, un projet de modernisation est évoqué mais il reste sans suite à cause des déboires financiers du club.
Depuis lors, rien n'a changé ou presque. En effet, les joueurs bénéficient désormais d'un terrain synthétique aux abords du stade, utilisés essentiellement par les jeunes ou pour les entraînements de l'équipe première en hiver.
Personnalités du club
Historique des présidents
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Historique des entraîneurs
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Notes et références
Notes
- Performances en Coupe de la Ligue comptabilisées ici uniquement sous sa forme moderne, après 1994.
Références
- « #857 – Stade Briochin : les Griffons », sur footnickname.wordpress.com (consulté le )
- https://www.letelegramme.fr/sports/football/toutes-les-infos/karim-mokeddem-nest-plus-lentraineur-du-stade-briochin-6354331.php
- « COVID 19 : DÉCISION CONCERNANT LES CHAMPIONNATS AMATEURS ET COMPÉTITIONS DE LA FFF », sur Fédération Française de Football (consulté le ).
- « Coucou le Stade briochin ! Ça fait plaisir de te revoir ! », sur SOFOOT.com (consulté le )
- « Saint-Brieuc, orphelin du footLes supporteurs digèrent mal la liquidation judiciaire du club de D2. », sur Libération, (consulté le ).
- « STADE BRIOCHIN - RACING PARIS 92 (2-1) La tête dans les étoiles », Le Télégramme, (lire en ligne, consulté le )
- Le Télégramme, « Stade briochin », Le Télégramme, (consulté le )
- « National : Le classement final de la saison 2020-2021, les promus et les rélégués », sur Foot National, (consulté le )
Bibliographie
- [Collectif], Les 100 ans du Stade briochin, 2004.
Liens externes
- Site officiel
- Ressources relatives au sport :
- Transfermarkt
- (mul) FootballDatabase
- (mul) Soccerway